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11 septembre 2021 6 11 /09 /septembre /2021 00:01

Georges Clément Constant Chotard naît le 29 avril 1875 à Mayenne (Mayenne). Il est le fils de Marie Antoinette Redet et de son mari, Prosper René Chotard, bourrelier qui vivent rue Saint-Martin.

Travaillant alors comme bourrelier, l’ancien métier de son père, décédé, à Servon (Ille-et-Vilaine), Georges Chotard est mobilisé pour un service militaire raccourci en tant que fils unique de veuve. Il intègre en novembre 1897 le 130e régiment d’infanterie et est démobilise en septembre 1898. Après un passage par Neuilly-le-Vendin (Mayenne), il rejoint Élancourt (Seine-et-Oise, act. Yvelines) où il séjourne à l’orphelinat.

En octobre 1901, Georges Chotard est à Versailles (Seine-et-Oise, act. Yvelines), au grand séminaire catholique diocésain. Après son ordination comme prêtre, sans doute en 1905, il est nommé vicaire de la paroisse de Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Il séjourne rue de l’Église, avec sa mère et sa tante, sœur de celle-ci.

Au cours du mois de mars 1907, la commune de Villeneuve-Saint-Georges est le théâtre d’un conflit religieux. Joseph-René Vilatte, prêtre catholique français, missionnaire au Québec (Canada), élevé à l’épiscopat en 1892 à Colombo (Ceylan, act. Sri-Lanka) par un évêque de rite jacobite, s’opposait à certaines règles de l’église catholique romaine, notamment le dogme de l’infaillibilité pontificale. Il constitua l'Église vieille-catholique, qui rejoignit l’Union d’Utrecht, avec plusieurs autres groupes en Angleterre, Pays-Bas ou Suisse notamment. Ayant été excommunié, n’ayant pu s’implanter à Paris, Mgr Vilatte tenta de constituer une association cultuelle, conformément à la toute récente loi de 1905 sur la séparation de l'Église et de l’État.

Cette implantation n’était pas du goût du clergé catholique, notamment du curé de Villeneuve, M. Péprié et de son vicaire, l’abbé Chotard. Ce dernier, selon le quotidien La Patrie, déclare que « les catholiques de Villeneuve sont décidés à chasser, par tous les moyens possibles » les schismatiques. Le curé souligne le caractère « sectaire » du conseil municipal, qui avait baptisé la rue de l’Église du nom de rue Étienne-Dolet, un imprimeur, accusé d’avoir édité des textes hérétiques et soupçonné d’athéisme, qui eut la langue coupée puis fut étranglé et conduit au bûcher à Paris en 1546. Une manifestation, estimée à cinq cents protestataires par le journal bonapartiste L'Autorité, fait que la conférence projetée, qualifiée par ce quotidien de « comédie-bouffe ridicultuelle », est annulée, Mgr Vilatte retournant à Paris.

En juin 1907, toujours à Villeneuve-Saint-Georges, l’abbé Chotard célèbre une messe, à la demande du groupe d'action catholique et patriotique de la commune, pour Hippolyte Debroise, jeune parisien du quartier des Batignolles à Paris, mortellement blessé au Bourget (Seine, act. Seine-Saint-Denis) en revenant d’une procession de la Fête-Dieu à Dugny. Le quotidien d’extrême-droite La Libre Parole accusait « des anarchistes avinés ». Les dirigeants de la Ligue d’action catholique et patriotique étaient présents. Dans son allocution, l’abbé Chotard fustigea « l’apathie des catholiques », et, refusant d’appartenir à « l'Église dormante » ou à « l'Église gémissante », il se revendiqua de « l'Église militante. »

À partir de 1909, Georges Chotard réside à Puiseux (peut-être Puiseux-lès-Louvres, act. Puiseux-en-France ou Puiseux-Pontoise, toutes deux en Seine-et-Oise, act. Val-d’Oise).

Mobilisé au début de la première guerre mondiale, Georges Chotard est réformé en décembre 1914 pour gastro-entérite, ce qui est confirmé par la commission de réforme de Versailles en avril l’année suivante. Bien que dispensé, Chotard souscrit un engagement spécial pour la durée guerre en décembre 1916 ; il est affecté à la 24e section d’infirmiers puis démobilisé en février 1919. Il retourne alors à Puiseux.

Il devient curé d’Essonnes (act. Corbeil-Essonnes, Essonne) vers novembre 1919. Il réside ruelle du Chêne, d’abord avec sa tante, puis ensuite avec une de ses cousines et les deux enfants de cette dernière, devenue veuve. Il exerce toujours son ministère sur place en 1926 et réside ruelle des Chênes.

Quittant le diocèse de Versailles, Georges Chotard rejoint celui de Paris et est prêtre à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1928. Il deviendra en 1936 vicaire de la paroisse Sainte-Anne, qui couvre les quartiers de Palissy et de Polangis (Joinville et Champigny) et dont le curé est le syndicaliste Victor Simonard.

Installé d’abord rue du Pont, l’abbé Chotard prend en location en novembre 1930 un appartement avenue Gallieni, à Palissy. Il se plaint du prix fixé par la propriétaire, et le tribunal d’appel lui donne raison, jugeant qu’il contrevenait à une loi d’avril 1926, destinée à lutter contre la cherté de la vie et la crise du logement. Il réside toujours avec sa cousine et ses petits-cousins.

En octobre 1932, le père Chotard organise une kermesse pour terminer la construction de la salle paroissiale de Polangis. Il célèbre dans ladite église, en décembre 1936, la messe à la mémoire des cinéastes, sous la présidence du cardinal Verdier, archevêque de Paris.

Peut-être l’abbé Chotard doit-il assurer l’intérim du curé Émile Simonard, décédé en janvier 1937 et remplacé par l’abbé Lucien Lachambre en avril la même année. En mars 1938, le poste de vicaire à Polangis est confié à l'abbé Mégrot.

Georges Chotard meurt le 3 octobre 1953 à Paris (2e arr.). Il était âgé de 78 ans et résidait rue Saint-Denis. Il est inhumé au cimetière parisien de Bagneux (Seine, act. Hauts-de-Seine).

Sainte-Anne de Polangis

 

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