Louis Noger est fusillé le 23 octobre 1943 à Suresnes, au fort du Mont-Valérien avec ses co-inculpés. Il était âgé de 36 ans et père de deux enfants. Il est d’abord inhumé à Ivry-sur-Seine. Son frère Joseph, résistant comme lui, était mort de la tuberculose en 1942.
À titre posthume, Louis Noger est nommé en février 1946 au grade de sous-lieutenant dans l’armée de terre, avec effet au 1er octobre 1943. Le décret promeut au même rang deux autres résistants également liés à Joinville-le-Pont, Jean Savu, fusillé en sa compagnie et Joseph Belbéoch, mort lors des combats de la Libération à Joinville.
Un décret de septembre 1959 nomme Louis Noger chevalier de la Légion d’honneur.
L’ancienne rue du Centre de Noisy-le-Grand porte, depuis novembre 1944, le nom de rue des Frères-Noger. Une plaque est apposée sur le domicile des Noger au numéro 3 de cette rue. La structure communiste des Richardets à Noisy a adopté le nom de cellule des Frères-Noger, tandis qu’une autre cellule communiste, à Joinville-le-Pont, porte également le nom de Noger.
Le nom de Louis Noger figure sur le Monument commémoratif au Mont-Valérien dédié « Aux résistants et aux otages fusillés au Mont-Valérien par les troupes nazies 1941-1944 ». Il est également inscrit sur le monument aux morts du cimetière de Joinville-le-Pont ainsi que sur celui de Noisy-le-Grand. Il est aussi gravé sur la plaque commémorative de la Bourse du Travail de Paris (10e arr.).
Les deux fils de Louis et Fernande Noger contribueront à la mémoire de leur père.
Pierre Noger, probablement né en septembre 1937 et décédé en juillet 2010, fait partie des « 150 fils de martyrs de la Résistance » qui adressent une lettre au président de la République dénonçant le fait que le général allemand Hans Speidel siège à l'OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord) et annonçant qu’ils refusent de servir « sous ses ordres », considérant qu’il était ainsi « à la tête de l’armée française » et critiquant le fait qu’il avait servi Hitler. Pierre Noger est arrêté, au domicile familial de Noisy-le-Grand, le 26 mars 1958. L’hebdomadaire La Défense du Secours Populaire (ex-Secours rouge) remarque que « Au moment de l'arrestation, des bouquets de fleurs, déposés par les habitants du quartier, fleurissaient la plaque portant le nom des deux frères [Joseph et Louis Noger] au coin de la rue ». Il est libéré quelques jours plus tard. Une pancarte « Non à Speidel » était apposée sur la maison de Noisy. En décembre 1962, avec le même groupe et toujours le soutien du Secours Populaire, Pierre Noger lance un appel en faveur de militants allemands du mouvement de la paix.
Pierre Noger

Michel Noger, ébéniste comme son père et résidant toujours à Noisy, conçoit, en 2017, le prototype en bois des neuf panneaux d’information placés aux endroits où eurent lieu des actes de résistance pendant l’occupation allemande à Noisy et dans la commune voisine de Gournay, dont celui placé devant la maison familiale.
Pancarte Non à Speidel devant la maison de la rue des Frères-Noger
