Eugène Georges Desolle naît le 17 juin 1862 à Paris (20e arr.) Il est le fils de Louise Joséphine Morandy, lingère, et de son mari, François Marie Desolle, serrurier qui vivent rue de Ménilmontant.
En 1882, Eugène Georges Desolle est installé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) comme plombier couvreur. Il vit dans le quartier du Centre, 14, rue du Pont. Ses parents sont devenus dans la commune voisine de Champigny-sur-Marne.
S’il ne semble pas avoir effectué de service militaire, Eugène Georges Desolle s’engage dans les sapeurs-pompiers de Joinville ; il est sergent dans la compagnie locale en 1911. En mai 1890, il épouse à Joinville Françoise Amalric, originaire de l’Allier. Desolle exerce son activité comme indépendant jusque 1912, date à laquelle il s’associe avec un autre couvreur joinvillais, Lucien Lavoipierre au sein de la société Lavoipierre et compagnie.
Participant à des courses cyclistes depuis 1897, Georges Desolle devient président du Cyclo-Club joinvillois en mars 1903 en remplacement d’A. Clairfay, qui l’avait fondé. Il est toujours en fonction en octobre 1904. Le club semble avoir cessé de fonctionner à l’automne 1905.
Comme son associé Lavoipierre, Desolle s’engage dans la vie politique avec des tendances conservatrices. Il est candidat, en mai 1904, sur une liste d’obédience nationaliste conduite par Charles Dalbavie, et François Provin, voisin et ami de Desolle. Le maire sortant radical-socialiste Eugène Voisin remporte l’élection avec 50,2% des suffrages en moyenne dès le premier tour et 22 sièges sur 23, la liste de droite ayant 31,9% et un seul siège, une liste socialiste-révolutionnaire recueillant 14,9%. Desolle obtient 335 voix, soit 29,9% et n’est pas élu.
Après le décès de son épouse en février 1916, Eugène Georges Desolle se remarie en septembre 1916, toujours à Joinville, avec une veuve joinvillaise, Mathilde Léopoldine Deschamps, manutentionnaire.
Après le conflit mondial, il dissout en avril 1919 la société constituée avec Lavoipierre et vit désormais de ses rentes. Il déménage dans le quartier de Polangis, avenue de l’Île.
Il est de nouveau candidat aux élections municipales de novembre 1919, sur la liste du Bloc indépendant qui réunit des libéraux comme Jules Beauvais, des conservateurs et des royalistes, comme Georges Bitterlin, tous deux conseillers sortants du maire, radical dissident, Ernest Mermet. C’est la liste d’union entre les radicaux dissidents, les radicaux-socialistes officiels et des socialistes indépendants, conduite par Henri Vel-Durand, qui emporte tous les sièges après avoir obtenu au premier tour 44,8% des suffrages exprimés, devant la SFIO à 29% et le Bloc indépendant, à 26,2%. Desolle a 436 votes en sa faveur sur 1 694 exprimés (25,7%) pour 1 715 votants et 2 491 inscrits. Le Bloc indépendant se retire avant le second tour.
C’est probablement Eugène Georges Desolle qui devient en décembre 1929 vice-président du Radio Joinville Club, présidé par M. Lesage. Cependant, son neveu Georges Eugène Desolle, vit également à Joinville à ce moment.
Eugène Georges Desolle meurt le 11 janvier 1943 à Joinville. Il était âgé de 80 ans et avait deux enfants de son premier mariage. Il était décoré de la médaille d’honneur des sapeurs-pompiers.

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