Philippe Bonnardel naît le 28 juillet 1899 à Paris (19e arr.). Il est le fils de Marie Amélie Milard, couturière, et de son mari Jean Bonnardel, boucher, domiciliés rue Barbanègre.
En 1911, la famille est installée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où elle exploite une boucherie située dans le quartier du Centre, rue de Paris, à proximité de la gare. Philippe Bonnardel fréquent l’école primaire supérieure Arago (act. lycée Arago, Paris 12e arr.), où il commence sa pratique du football.
Au cours de la première guerre mondiale, son père est mobilisé dans l’infanterie puis l’artillerie, tandis que Philippe Bonnardel poursuit des études d’ingénieur à l'Ecole spéciale des travaux publics. Sa mère obtient des secours en 1916 et 1917 pour couvrir ses frais de scolarité. Il continue sa pratique sportive avec un club joinvillais, probablement le Cercle athlétique de Joinville (CAJ).
Bien que son droit à un sursis ait été reconnu, les conditions de guerre font que Bonnardel est mobilisé, à l’âge de 18 ans en avril 1918 comme sapeur dans le 8e régiment de génie. Il est démobilisé en avril 1921 et peut alors achever ses études d’ingénieur.
Au cours de sa période militaire, il devient membre du Gallia Club, successeur de l'AS Charenton qui évolue dans le Bois de Vincennes. Il fait partie de l’équipe de France de football qui est demi-finaliste des Jeux olympiques d’Anvers en 1920. Il est appelé dans l’équipe de France de football qui remporte en 1921 son premier match contre l’Angleterre. Il joue comme demi et est présenté comme appartenant à l’école de Joinville, centre de formation sportif militaire dans le Bois de Vincennes, sur le territoire de Joinville-le-Pont à ce moment (act. INSEP à Paris, 12e arr.). Il sera, au total, sélectionné 23 fois en équipe nationale.
Dès sa sortie de l’armée, Philippe Bonnardel joue avec le Red Star club de Saint-Ouen (Seine, act. Seine-Saint-Denis) la finale de la coupe de France de football contre l'Olympique, club parisien le plus titré à l’époque, basé à Pantin (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Bonnardel gagnera la coupe avec son équipe en 1921 et les deux années suivantes.
L'équipe des Jeux olympiques de Paris, 1924. Philippe Bonnardel debout, 3e à partir de la droite

Même si le football n’avait pas alors, en France, un statut professionnel, Bonnardel n’a pas à ce moment d’autres activités. En janvier 1923, le quotidien sportif L’Auto le présente ainsi : « Philippe Bonnardel, l'incontesté titulaire de la place de demi gauche, personnifie le joueur intelligent, fin, correct, mais décidé ». Il est surnommé « Phi-phi. »
Avant de se marier, il décide de prendre un poste d’ingénieur qu’on lui offre à Rouen (Seine-Inférieure, act. Seine-Maritime). Il épouse à Paris (10e arr.) en octobre 1925 Yvonne Gabrielle Laroque, dont il divorce neuf mois plus tard en juillet 1926 à Rouen. Pendant cette période, Bonnardel est entraîneur-joueur au club US Quevilly, qu’il emmène en finale de la coupe de France en 1927. La même année, il est qualifié pour la dernière fois en équipe de France contre le Portugal et porte, à cette occasion, le brassard de capitaine.

Rentré à Joinville-le-Pont en 1929, Bonnardel vit avec sa famille rue des Réservoirs, dans le quartier du Centre. Son père a abandonné la boutique de Joinville et exploite un commerce de viande en gros à l’abattoir de la Villette, où il est chevillard. Son frère cadet, prénommé également Jean, qui l’avait accompagné un temps au Red Star, est boucher à Saint-Maur-des-Fossés.
Poursuivant son activité sportive, Philippe Bonnardel est affilié au Club athlétique des sports généraux (CASG), fondé par la Société générale et qui joue au stade Jean Bouin à Paris (16e arr.). Il travaille peut-être pour l’entreprise cinématographique Pathé-Natan, basée à Joinville, dont il entraîne, en 1931, l’équipe corporatiste de football, qui joue sur un stade créé dans la commune voisine de Champigny.
En mars 1935, Philippe Bonnardel se remarie à Paris (19e arr.) avec Fernande Julie Derniest. Il vit dans cet arrondissement, rue de Crimée.
Pendant la deuxième guerre mondiale et ensuite, Philippe Bonnardel continue de s’intéresser au football. Il critique ainsi en février 1944 l’organisation des clubs français, commente dans la presse le match France-Belgique en novembre 1950 et participe, en ouverture de ce rendez-vous, à un match de vétérans internationaux contre une sélection du Red Star.
Philippe Bonnardel meurt le 17 février 1953 à Paris (20e arr.). Il se présentait comme industriel et résidait rue Mounet-Sully. En juillet 1934, il avait été décoré de la médaille d'or de l’Éducation physique.

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