Marc Louis Hennequin naît le 13 août 1924 à Paris (14e arr.). Il est probablement le fils de Charlotte Marie Madeleine Guillory et de Pierre Henri Hennequin, libraire et instituteur.
Au cours de la deuxième guerre mondiale, Marc Louis Hennequin séjourne à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il résidait peut-être chez Henri Louis Hennequin, employé dans une compagnie d’assurance, père de Pierre Henri Hennequin et qui serait donc son grand-père. Il vivait rue Bernier, dans le centre de la commune.
L’engagement de Marc Louis Hennequin dans la lutte contre l’occupation allemande est attesté ; il est homologué au titre de la résistance intérieure française (RIF) dans les listes du Service historique du ministère de la défense.
Alors âgé de 16 ans, Marc Louis Hennequin est arrêté et déporté le 24 juillet 1941 dans un train qui part de la gare de l’Est à Paris. Il figure dans un convoi de 56 hommes et 2 femmes, dont 12 furent libérés et un s’est évadé.
Selon la Fondation pour la mémoire de la déportation (FMD), le parcours de Marc Louis Hennequin au cours de sa détention en Allemagne aurait été le suivant : prison de Karlsruhe (Bade-Wurtemberg), prison de Sarrebruck (Sarre), prison de Bruchsal (Brücksaal, Bade-Wurtemberg), puis Heilbronn (Bade-Wurtemberg), où il aurait été affecté à un kommando dépendant du camp de concentration de Natzweiler-Struthof, dont l’établissement principal était en Alsace occupée (act. Natzwiller, Bas-Rhin).
D’après les archives Arolsen, Marc Louis Hennequin se serait trouvé avec d’autres prisonniers français à Weinsberg (Bade-Wurtemberg), annexe du camp de Heilbronn.
La date de sa libération n’est pas établie. La FMD donne l’année 1942, sans plus de précision. Les archives Arolsen mentionnent un numéro d’ordre « 201/43 » qui laisse supposer une arrivée en 1943 à Weinsberg.
Après la fin de la guerre, Hennequin est membre du Comité joinvillais de la renaissance française, dont le président est le tapissier Henri Drevet (1886-1966), résistant et adjoint radical-socialiste au maire communiste de Joinville-le-Pont, Robert Deloche. Le comité comprend des responsables politiques (radicaux, SFIO, PCF), un syndicaliste CGT, des représentants de mouvements de résistance (Front national, OCM, Libération Nord), l’Union des femmes françaises, l’UJRF et le Secours populaire (proches des communistes) ainsi que l’association d’anciens combattants ARAC. Hennequin y est présent en tant que président des Déportés politiques.
Ce comité semble avoir succédé au Comité local de Libération, dont Henri Drevet était le président en février 1945. Hennequin n’en était pas membre.
Marc Louis Hennequin meurt le 4 octobre 1991 à La Seyne-sur-Mer (Var). Il était âgé de 67 ans.
En juin 2009, une visite de la famille Hennequin est mentionnée lors d’une rencontre organisée au camp du Struthof. Peut-être s’agit-il de ses proches ?
Célébration de la Libération à Joinville-le-Pont
