Suite de la biographie de Jacques Hollande
Après la fin de la Mission de Paris, le chanoine Jacques Hollande redevient curé de l’église de la Sainte-Trinité (Paris, 9e arr.) en novembre 1957. Lors de son installation par le cardinal Maurice Feltin le ministre de la justice Robert Lecourt est présent et l’orgue est tenu par le compositeur Olivier Messiaen.
Il sera le porte-parole du clergé parisien lors des travaux préparatoires au concile Vatican II en 1964. Après le concile, en 1965, les prêtres-ouvriers sont à nouveau autorisés.
En 1958, Hollande participe à une cérémonie du cinquantenaire de la paroisse de Sainte-Anne de Polangis, à Joinville-le-Pont, dont il avait été le curé pendant la deuxième guerre mondiale. Il avait gardé un lien avec cette paroisse, et c’est lui qui, en octobre 1953, avait installé le père Jean Lamour qui remplaçait l’abbé Bauller, lui-même successeur de Hollande.
En novembre 1953, le chanoine Hollande était le seul ecclésiastique figurant sur une liste de 50 personnes représentant « l’élément dynamique de la nation », selon l’hebdomadaire L’Express. Il figurait en compagnie du général de Gaulle, des sportifs Émile Allais et Maurice Herzog, du couturier Christian Dior, du comédien Jean-Louis Barrault, des éditeurs Gallimard et Julliard, du publicitaire Bleustein-Blanchet, de l’industriel Marcel Dassault et de deux femmes, dont l’écrivaine Simone de Beauvoir.
Les descendants d’Henri Dubois-Fournier organisaient des rencontres régulières et publiaient, dans les années 1950, un bulletin régulier, La Cordée du Patriarche. Jacques Hollande y participe régulièrement, assurant en juin 1956 « (…) Il y a un sens de l’autorité à maintenir dans la famille (…) La soumission loyale aux directives du Saint-Siège fait partie du trésor moral dont nous avons hérité. (…) Le sacrifice commence, écrivait le Patriarche [Dubois-Fournier] par « la grande loi du travail qui est celle de Dieu, celle de la nature. »
Il exerçait toujours son ministère paroissial en 1970.
Dans les nombreuses conférences et prêches qu’il avait donnés, l’abbé Hollande voulait mieux faire connaître le monde du travail au sein de l’église catholique. Devant les congrégations hospitalières et charitables, en juin 1948, il soutient « qu’un travail inhumain, à un rythme accéléré, appelle des loisirs violents et que si ce travail était plus humain, les loisirs populaires le seraient aussi ; car au fond, le régime économique actuel abrutit, animalise et tue l’esprit… » En octobre la même année, il veut ouvrir des perspectives « vers un monde nouveau » devant les Filles de Saint-François de Sales missionnaires. Pend l’avent 1949, il disserte sur « les pauvres jugent l’histoire ».
Le chanoine Jacques Hollande décède le 28 décembre 1991 à Paris (14e arr.). Il était âgé de 90 ans.
Fin
La Mission de Paris en janvier 1944 à Lisieux

commenter cet article …