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3 avril 2020 5 03 /04 /avril /2020 01:01

Début de la biographie de Georges Defert

Georges Maurice Defert nait le 5 avril 1896 à Montreuil (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il est le fils de Clémentine Enault et de son époux Charles Defert, menuisier. La famille s’installe peu après à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où le père ouvre un atelier de menuiserie dans leur logement, 30, rue de Créteil (act. rue du maréchal Leclerc).

Dès l’âge de 13 ans, Georges Defert devient apprenti menuisier dans l’atelier paternel. Après la mort de son père en octobre 1919, c’est sa mère qui en reprendra la gestion.

Au début de la première guerre mondiale, Georges Defert s’engage pour la durée de la guerre dans le génie (1er RG puis 11e RG). Il est cité à l’ordre du 4e corps d’armée en août 1915. Blessé à Perthes en septembre 1915, il est de nouveau cité, à l’ordre des armées, en octobre 1915. En mai 1918, Defert est promu caporal. Démobilisé en août 1919, il obtient la croix du combattant volontaire en juillet 1936.

Le mariage de Georges Maurice Defert avec Madeleine Cécile Haas a lieu en novembre 1921 à Ville-d’Avray (Seine-et-Oise, act. Hauts-de-Seine). Ils auront deux enfants.

Après-guerre, Georges Defert et son frère Raymond poursuivent l’activité de la menuiserie familiale à Joinville. Un violent incendie en février 1933 les met au chômage et les contraint à s’installer provisoirement dans la commune voisine de Saint-Maur-des-Fossés. Les conditions d’intervention des sapeurs-pompiers émeuvent les voisins, qui lancent une pétition demandant de les équiper de bottes. Le conseil général leur attribue des secours.

C’est à partir de 1925 que Defert s’implique dans la vie politique locale. En avril, il fait partie du Comité d’union des républicains et d’action sociale, fondé en 1912, qui soutient la liste d’Union républicaine pour la défense des intérêts communaux, conduite par Henri Vel-Durand, ancien radical-socialiste qui a rassemblé les libéraux et conservateurs. Le comité est présidé par Félix Soulié. En mars 1935, Defert participe à la transformation du comité en Union des républicains, centrée sur les activités municipales, ce qui lui permet de rassembler l’ensemble de la droite joinvillaise. La nouvelle organisation a pour président René Kirbühler, futur adjoint au maire tandis que Léon Lesestre, qui était à la tête de l’ancien comité et deviendra maire suite au scrutin de mai, est nommé président d’honneur.

L’Union des républicains de Joinville a son siège au café de Paris, place de la Gare. Son programme vise à la diminution des charges écrasantes, l’atténuation des dépenses publiques, la simplification des rouages administratifs et l’application des lois sociales.

Pour le scrutin de mai 1935, la municipalité sortante, élue dans le cadre du Bloc des gauches, unissant radicaux-socialistes et socialistes SFIO, s’est réduite aux premiers. La SFIO et les communistes présentent chacun une liste. Pour sa part, l’Union des républicains rassemble l’essentiel de la droite. Georges Defert, toujours menuisier, figure sur la liste qui emporte, au second tour, 25 des 27 sièges à pourvoir, tandis que deux communistes sont élus sur la liste unifiée de la gauche, les radicaux n’ayant pas d’élu. Léon Lesestre devient le premier magistrat.

Au premier tour, Defert avait recueilli 919 voix pour 2 856 suffrages exprimés (32,2%) sur 2 923 votants et 3 433 inscrits. Il joue un rôle politique dans le conseil, étant notamment élu délégué sénatoriale en septembre 1935. Il s’occupe également de la passation des marchés municipaux.

Defert est en 1936 le président de la section de Joinville du Parti social français (PSF), formation d’extrême droite du colonel de La Rocque, fondateur des Croix de Feu, dont la devise est « travail, famille, patrie ». À ce titre, il co-organise une réunion pour le canton de Saint-Maur le 17 décembre, mais elle est interdite. Le PSF tient une permanence à Joinville au café Clerté, rue de Paris. En avril 1937, sa section accueille au cours de sa réunion mensuelle La Rocque.

Si la politique du PSF est clairement réactionnaire, François de La Rocque, le PSF ne soutint pas le régime de Vichy en raison de son caractère antisémite et défaitiste. En 1942, quand un nouveau conseil municipal est nommé, la plupart des colistiers de Lesestre figurent encore à ses côtés, mais pas Defert.

A suivre

Georges Defert

 

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