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26 janvier 2020 7 26 /01 /janvier /2020 00:01

François Aubignat naît le 29 décembre 1896 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marie Chassac (1862-1917) et de son compagnon Jean Aubignat (1867-1950), mineur, illettré. Ils vivent dans la commune 137, Grande-Rue. En 1911, la famille s’est installée dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, 5, rue du Canal. Ils résident dans le même immeuble que Jean Aubignat (1870-1961), frère homonyme de son père qui vit avec Marie Chassac (1868-1927), sœur homonyme de sa mère.

Du fait de la première guerre mondiale, François Aubignat, alors dégrossisseur, est incorporé de manière anticipée dans l’armée en avril 1915. Il est affecté dans l’artillerie, au 34e régiment en 1916 puis en 237e en 1917. Aubignat est porté déserteur le 26 août 1917 ; il est rayé des listes de contrôle le 31 août parce qu’il se présente volontairement à son unité. Cependant, cette absence lui vaut d’être l’objet d’une plainte et d’un procès, jugé le 28 novembre 1917 devant le conseil de guerre de la 127e division, où il est condamné à deux ans de travaux publics pour désertion à l’intérieur en temps de guerre. Le 4 décembre 1917, il est écroué à l’établissement pénitentiaire de Bossuet (act. Dhaya, wilaya de Sidi-Bel-Abbès, Algérie).

Libéré à l’été 1918, il reprend une part active aux combats, ce qui lui vaut d’être cité en janvier 1919 à l’ordre du régiment (le 210e RA) : « artilleur consciencieux et dévoué, ayant participé aux attaques du 9 et 18 août 1918 et à celles du 9 au 12 octobre 1918 ; a toujours donné entière satisfaction par sa conduite et son attitude au feu ». Il est décoré de la Croix de guerre. En septembre 1918, il avait obtenu une remise de peine d’un an. Il est démobilisé en septembre 1919, se voit refuser un certificat de bonne conduite, puis est amnistié en octobre 1919.

Devenu lamineur, sans doute à l’usine du Bi-Métal à Joinville-le-Pont, Aubignat réside en 1935 dans la commune voisine de Saint-Maur-des-Fossés. En 1937, il est terrassier débardeur. Il s’installe, en 1939 à Maisons-Alfort, toujours dans le même département, rue Eugène-Sue puis rue Ernest-Renan.

Son oncle, Jean Aubignat, et son cousin par alliance, Robert Lisambard, tous deux ouvriers, furent candidats communistes lors des élections municipales de Joinville en 1929 et également, pour le second, de 1935.

Il est rappelé au cours de la deuxième guerre mondiale, où il sert dans le 41e dépôt d’artillerie en février 1940 avant d’être démobilisé en mai de la même année.

Marié en mars 1951 à Paris (10e arr.) avec Marie Émilie Duflo, il meurt l’année suivant, le 3 août 1952 à Clichy-sous-Bois (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il était âgé de 55 ans.

L’établissement militaire de Bossuet, Algérie

 

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