Émile Léopold Greninger naît le 4 décembre 1856 à Doulaincourt-Saucourt (Haute-Marne). Il est le fils de Marie Leboucher, lingère, et de son mari Samuel Greninger, domestique.
Il achète à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), en juillet 1885, un fonds de commerce de vins, d’épicerie, et de tabac, rue du Canal (act. rue Henri-Barbusse) qu’il exploite avec ses parents. Il épouse, en septembre 1887 à Migé (Yonne) Marie Valentine Vérain, couturière et fille de vignerons.
Comme 260 souscripteurs à Joinville, Greninger participe à l’appel lancé par le quotidien la Petite République et relayé par l’hebdomadaire radical local Voix des communes en faveur des « affamés de Carmaux », les ouvriers grévistes des verreries.
Candidat lors des élections municipales de Joinville en mai 1900, Greninger figure sur la liste du maire sortant, Eugène Voisin, soutenu par les radicaux-socialistes, mais qui comprend également des personnalités conservatrices. Elle emporte dès le premier tour les 23 sièges à pourvoir, face à une liste socialiste-révolutionnaire. Greninger obtient 514 voix pour 1 096 inscrits, en 21e position.
Comme la majorité du conseil, et notamment les radicaux-socialistes, Greninger se prononce contre l’autorisation des Sœurs enseignantes de la Providence lorsque le conseil municipal est consulté à ce sujet en juin 1902 ; l’installation est refusée par 13 votes, contre 5 et une abstention.
De nouveau candidat lors du scrutin de mai 1904, Greninger, membre du comité radical-socialiste local, accompagne de nouveau Eugène Voisin qui, soutenu par le parti radical, s’est par contre séparé des sortants les plus conservateurs. Les soutiens de la municipalité sortante s’affichent contre « le nationalisme, le cléricalisme et la réaction ». Il est réélu dès le premier tour avec 561 pour 1119 votants (soit juste une voix de plus que la majorité absolue, 50,1%) pour 1363 inscrits. La liste des radicaux emporte 22 des 23 sièges, face à des concurrents conservateurs (un siège) et socialistes-révolutionnaires.
Vendeur de son commerce de Joinville en juin 1904, Greninger acquiert en mars 1905 un restaurant à Saint-Mandé rue de la République. Il quitte le métier plus tard et est installé, en 1911, à Champigny-sur-Marne où il travaille comme journalier. Il ne s’est pas représenté en 1908 aux élections municipales de Joinville.
Émile Léopold Greninger meurt le 6 mars 1917 à Champigny, dans son domicile de la route de Joinville. il était âgé de 50 ans et avait eu un fils.
C’est probablement ce dernier, Gabriel Eugène Greninger, qui sera trésorier puis vice-président en 1923-1925 du club cycliste Joinville Sportif.
La rue du Canal

commenter cet article …