Début de la biographie d'Émile Coornaert
Émile Coornaert naît le 31 août 1886 à Hondschoote (Nord). Il est le cadet de treize enfants d'une famille d'ouvriers agricoles. Après la mort de son père, il entre en 1898 au petit séminaire Saint-François d'Assise d'Hazebrouck qu'il quitte en 1903. Profondément influencé par l'éducation reçue, Il y reviendra très régulièrement tout au long de sa vie. Après son baccalauréat, il se partage entre les études et le travail. Il est membre du mouvement Le Sillon de Marc Sangnier, un catholique de gauche.
Licencié en lettres en 1906, journaliste, il poursuit des études d'histoire à l'Institut catholique de Lille puis à la Sorbonne où il obtient un diplôme d'étude supérieure en histoire médiévale. Dispensé de service militaire, il s'engage cependant en 1915. Il combat d’abord au sein du 1er régiment d'infanterie de ligne puis rejoint le 8e régiment de transmissions jusqu’à la fin de la Première guerre mondiale. Il est sergent-fourrier travaillant à la section d'écoute en mettant à contribution sa connaissance de l'allemand.
Il épouse Alice Robert en 1921 et séjourne ensuite très régulièrement jusque la fin de sa vie dans la maison familiale d’Allarmont (Vosges). Ils auront trois enfants.
Démobilisé en 1919, Émile Coornaert passe l'agrégation d'histoire en 1920 et enseigne à Alençon, Nancy et au Lycée Condorcet à Paris. Docteur ès lettres en 1930, il est nommé directeur d'études d'histoire économique à École pratique des hautes études où il est préféré à Marc Bloch. Il collabore à la revue des Annales depuis 1932.
Il va connaître une expérience internationale, créant un département francophone à l’Université de São Paulo au Brésil où il détient la chaire d’histoire en 1934 et 1935.
Revenu en Europe en 1936, Émile Coornaert devient titulaire de la chaire d'histoire du travail au Collège de France où il remplace François Simiand. Il obtient le poste de préférence à Maxime Leroy et Maurice Halbwachs. Ce dernier estime que « Coornaert est un médiocre (…) Il a fait quelques recherches érudites sur les corporations au XVème siècle (…) Il a un fort accent belge, rien de caractéristique par ailleurs. Démocrate-chrétien, et actuellement très résistant, – mais bon catholique, et tenant à ce qu'on subventionne les écoles libres. »
A suivre

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