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20 avril 2019 6 20 /04 /avril /2019 01:01

Victor Doyen naît le 3 mai 1897 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marie Cousson et de son compagnon, Victor Doyen, maçon, qui le reconnaît.

En décembre 1919 à Joinville, Victor Doyen épouse Françoise Belbéoch, sœur de Joseph Belbéoch, qui sera militant communiste et combattant dans les rangs de la Résistance, tué lors de la bataille du pont de Joinville le 25 août 1944. Il vivait alors dans la commune voisine de Saint-Maurice.

Alors employé de commerce, après avoir été épicier en 1915, Victor Doyen est mobilisé pendant la première guerre mondiale. Il est incorporé en janvier 1916 dans le 10e bataillon de chasseurs à pied. En mai 1916, il est fait prisonnier au fort de Condé, à Chivres-Val. (Aisne). Il est interné en Allemagne à Giessen (Hesse) d’où il est libéré le 12 décembre 1918. Il est réintégré dans le 26e bataillon de chasseurs à pied et démobilisé en septembre 1919.

Après son retour à la vie civile, Victor Doyen est employé à la Compagnie des chemins de fer de l’Est ; il en est congédié en juin 1920 pour « absence illégale et prolongée. »

La famille Doyen vit après-guerre à Joinville, rue du Canal. Devenu chauffeur mécanicien, Doyen travaille dès 1921 à la Compagnie des Eaux de la Ville de Paris, située à Joinville dans le même quartier.

Lors des élections municipales de mai 1929 à Joinville, Doyen est candidat, en 17e position sur 27, sur la liste du Bloc ouvrier et paysan, soutenue par le parti communiste et conduite par Roger Bénenson, futur député.

Au premier tour de scrutin, Doyen obtient 338 voix sur 1715 suffrages exprimés (19,7%) pour 2491 inscrits. La liste communiste se maintient au second tour face à celles du cartel des gauches et à celle de la municipalité sortante, libérale et conservatrice. Elle n’obtient aucun siège et son score recule à une moyenne de 278 voix (12,5%), l’alliance entre les radicaux-socialistes et le socialistes SFIO obtenant 22 conseillers municipaux avec 1025 voix (46%) tandis que la liste de droite a 5 élus avec 929 votes (41,6%).

Lors des élections suivantes, Victor Doyen est de nouveau candidat, en 15e position sur la liste communiste, conduite par Robert Deloche, futur maire de la commune après la deuxième guerre mondiale. Il recueille au 1er tour 673 voix sur 2856 suffrages exprimés (23,5%). Il n’est pas candidat au second tour, la liste communiste ayant fusionné avec la liste socialiste SFIO.

Face à la municipalité sortante radicale-socialiste (les socialistes lui ayant retiré leur soutien) et à une liste de droite, les communistes obtiennent deux sièges sur 27, la droite conservatrice emportant tous les autres. Léon Lesestre est élu maire.

Le 4 mars 1939, Victor Doyen obtient une pension. Étant donné son âge, 42 ans, il ne s’agit pas d’une retraite, mais probablement de la suite d’un accident de travail, fréquent dans son métier - il est alors chauffeur désinfecteur, toujours pour la ville de Paris - ou des suites d’une maladie professionnelle. Il décède le mois qui suit.

Victor Doyen meurt le 6 avril 1939 à Joinville. Il avait eu deux enfants.

 

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