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28 janvier 2019 1 28 /01 /janvier /2019 00:01

Louise Desouche naît le 10 avril 1877 à Villefranche (act. Villefranche-sur-Saône, Rhône). Elle est la fille de Françoise Larue et de son époux Antoine Louis Desouche, employé (probablement de chemin de fer), vivant au hameau des Roches.

Vivant alors à Montreuil (Seine, act. Seine-Saint-Denis) rue du Progrès puis rue de Lagny ; Louise Desouche donne naissance à un fils, René Henri, à Paris (12e arr.) en mai 1900. Son compagnon, Henri Graillat, comptable, reconnaîtra l’enfant en juin 1903 à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne), où ils ne résident ni l’un, ni l’autre. Ils se marient en juin 1905 à Montreuil.

Ils vont vivre d’abord à Bois-Colombes (Seine, act. Hauts-de-Seine), avenue Baudard avant de rejoindre les bords de Marne, se rapprochant du père d’Henri, Laurent Graillat, militant socialiste-révolutionnaire, syndicaliste et conseiller municipal de Saint-Maur-des-Fossés. Ils sont en 1910 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis, avenue du Bac.

Militant en politique dès leur arrivée à Joinville, au sein de la SFIO, Henri Graillat est mobilisé pendant la première guerre mondiale tandis que leur fils s’engage dans l’armée à l’âge de17 ans en juin 1917.

Après le conflit, Henri Graillat est élu conseiller municipal sur une liste rassemblant de radicaux dissidents, les radicaux-socialistes officiels et des socialistes indépendants, conduite par Henri Vel-Durand. Elle l’emporte face aux socialistes SFIO et à des libéraux.

De son côté, Louise, qui conserve habituellement son nom patronymique de Desouche, va jouer un rôle public significatif.

En 1918, elle est membre du comité d’une des principales associations humanitaires de la commune, la section joinvillais de la société de l’Allaitement maternel, qu’elle avait rejointe en 1913. Elle coopère probablement également au siège national de la société, à Paris.

Dans le sillage de son mari, Louise Desouche semble s’intéresser à la politique. L’hebdomadaire radical Voix des communes s’en prend à elle en Aveyron 1922 dans une « tribune libre » non signée, assurant que Mme Graillat « semble commander le conseil municipal, défiante, autoritaire, colporte partout que son mari sera bientôt maire de Joinville. »

Le même journal, ménageant son mari, critique sa fille, embauchée par complaisance, selon lui, à la mairie.

Bien qu’ayant emménagé, en 1929, à Saint-Maur, rue Pinet, Louise Desouche devient en 1932 présidente de la section, qui s’est depuis élargie à la commune de Saint-Maurice. Son rôle lui vaut d’être décorée du mérite social en 1938.

Les époux Graillat résident de nouveau à Joinville, rue de la Paix. Après le décès accidentel d’Henri Graillat en septembre 1940, Louise Desouche reste vivre à Joinville et continue son activité associative. Peu avant la fin de la guerre, en juin 1944, elle organise un goûter de « parrainage des vieux » avec les deux paroisses catholiques de Joinville et une institution créée par le régime de Vichy, le Secours national, présidé à Joinville par un conseiller municipal, Rieux.

Son fils René Graillat participe lui à un mouvement de résistance et aux combats pour la libération de Champigny en août 1944 ; il devient conseiller municipal de cette commune.

Louise Desouche meurt le 17 octobre 1971 à Joinville, à l’âge de 94 ans.

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