Marcel Gustave Brouillon naît le 28 septembre 1889 au Havre (Seine-Inférieure, act. Seine-Maritime). Il est le fils de Marguerite Massé et de son époux Gustave Désiré Isidore Brouillon, négociant comme son père et son beau-père.
Le père, devenu fondé de pouvoirs à la raffinerie de sucre Say, s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), avenue du Parc, dans le quartier de Polangis vers 1906. Il y meurt en mars 1910 et est décoré le même mois (mais à titre posthume) des Palmes académiques en tant qu’officier d’académie.
Marcel Brouillon est comptable dans l’entreprise de bois Penneret, à Joinville. Son frère cadet, Robert Amand Victor Brouillon (1890-1935), exerce le même métier aux usines cinématographiques Pathé.
Exerçant une fonction bénévole au sein d’organismes sociaux, commissaire de la Mutuelle du cinéma et contrôleur de la société de secours mutuels Assurance fraternelle de Joinville-Nogent, Marcel Brouillon obtient en juillet 1927 une mention honorable au titre de son engagement mutualiste et est décoré en février 1939 chevalier du Mérite social.
C’est probablement Marcel Brouillon qui est candidat, en novembre 1919, aux élections municipales à Joinville-le-Pont. Cependant, les sources ne mentionnant pas le prénom, ce pourrait également être son frère, Robert. La liste du Bloc indépendant, conduite par Jules Beauvais et le Dr Georges Bitterlin, rassemble la droite conservatrice et libérale ; elle s’oppose à une liste de la majorité sortante, conduite par Henri Vel-Durand, rassemblant des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants, ainsi qu’à une liste socialiste SFIO, dirigée par Georges Laruelle. Devancée au premier tour par les candidats d’Henri Vel-Durand, le Bloc indépendant se retire et n’a pas d’élu. Brouillon recueille 374 voix sur 1 694 suffrages exprimés (22%) pour 1 715 votants et 2 491 inscrits.
Avant le scrutin suivant, Marcel Brouillon est désigné comme secrétaire-trésorier en avril 1925 lors de la constitution du Comité d’union et d’action républicaines, fondé en 1912, qui rassemble la plupart des figures de la droite joinvillaise, en dehors des royalistes d’Action française. Il est présidé par Félix Soulié et appuie la candidature, sur une liste d’Union républicaine pour la défense des intérêts communaux, d’Henri Vel-Durand, qui s’oppose cette fois aux radicaux-socialistes alliés à d’autres formations de gauche, dont les socialistes SFIO, sur une liste de cartel.
En novembre 1932, Marcel Brouillon est réélu secrétaire de l’organisation, rebaptisée Comité d’union républicaine et d’action sociale et alors présidée par Lucien Pinton. Il conserve la même fonction en janvier 1934, la présidence étant passée à Émile Lecuirot.
La transformation du comité en Union des républicains en février 1935, sous la présidence de René Kirbuhler, voit Marcel Brouillon nommé secrétaire adjoint. En avril de la même année, la nouvelle Union prend position en matière politique : « L’Union des républicains de Joinville, se souvenant des fusillades du 6 février, des scandales Stavisky et autres dans lesquels figurent des députés, des magistrats, d’anciens ministres, tous radicaux et maçons, a décidé de rompre l’union précédemment établie avec les radicaux pour faire une liste composée en totalité d’éléments modérés et nationaux. »
Brouillon est signataire du programme, qui demande la séparation de l’administration municipale et de la politique, la diminution des charges écrasantes, l’atténuation des dépenses publiques, la simplification des rouages administratifs et l’application des lois sociales.
En vue des élections législatives de juin, Marcel Brouillon participe en mars 1936 à la fondation d’un Comité de conciliation républicaine et de progrès social pour le travail et la paix, qui accorde son investiture au député radical indépendant sortant, Adolphe Chéron. Le comité est présidé par Armand Faivre.
Adolphe Chéron, ancien ministre, est opposé au second tour au communiste André Parsal, candidat de Front populaire, qui l’emporte avec 51,6% des suffrages exprimés.
Marcel Brouillon meurt le 27 mai 1959 à Créteil. Il était âgé de 69 ans. Il ne semble pas avoir été marié.
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