Paul Louis Marie Joseph Charles naît le 8 octobre 1872 à Sancergues (Cher). Il est le fils de Francine Dumoulin et de son mari, Pierre Sébastien Émile Charles, instituteur public.
Ordonné prêtre, probablement en 1897, il devient en janvier 1898 vicaire à Sainte-Geneviève de la Plaine-Saint-Denis (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il s’y occupe des enfants, animant un « patronage florissant, mais pauvre », selon La Croix.
Transféré en mars 1899 au sud de la capitale, vicaire de Saint-Germain de Vitry-sur-Seine (Seine, act. Val-de-Marne), il est affecté en mars 1901 dans la même fonction à Saint-Joseph-des-Carmes à Paris (5e arr.). On le retrouve en novembre 1908 vicaire à Notre-Dame d'Auteuil (16e arr.) puis il revient au quartier latin, toujours au même poste, à Saint-Etienne-du-Mont (5e arr.).
Nommé curé de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1921, successeur de l'abbé Léon Roger, il va rester neuf ans dans la paroisse Saint-Charles-Borromée, qui couvre les quartiers de la rive droite de la commune. Il organise, en février 1930, une vente de charité pour la construction d'une salle paroissiale.
Cette même année, en novembre, il est nommé aumônier des Petites-Sœurs des Pauvres de Saint-Denis-de-l'Estrée, dans le quartier de la Chapelle, à Paris (18e arr.). Il démissionne en juin 1934 pour raison de santé.
Paul Charles décède le 20 septembre 1953 à Paris (14e arr.). Il était âgé de 80 ans et résidait à la Maison Marie Thérèse, établissement d’hébergement des prêtres âgés, fondé par Céleste de Chateaubriand et situé 92, avenue Denfert-Rochereau.
Plusieurs autres abbés Charles sont mentionnés dans la presse, mais ne peuvent pas être assimilés à lui. L’un d’entre eux, qui réside à Paris-Auteuil en 1909, se propose par petite annonce dans pour donner des leçons de français, anglais, latin et grec. Un autre (dont l’initiale est M) est rédacteur à La Croix et à Unita cattolica (Florence) ; il publie en 1910 Que penser du Sillon ?, mouvement catholique de gauche fondé par Marc Sangnier. Un troisième est vicaire à Saint-Sulpice en 1914. Un autre, prénommé Jean, professeur au collège Stanislas, est cité comme témoin au procès Villain pour l’assassinat de Jaurès en 1919. Le dernier abbé Charles, docteur en théologie, ancien professeur de philosophie et curé de Beaumont rédige un pamphlet violemment antisémite Juste solution de la question juive, Renaissance française, 1909.

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