Suite de la biographie de Maurice Watrinet.
La première guerre mondiale va amener Watrinet à intégrer la municipalité. En l’absence du maire, c’est lui qui lit publiquement à la mairie, samedi 1er août 1914, le décret de mobilisation générale de la population. Il est chargé d’attribuer les secours aux chômeurs de la rive droite de la Marne (quartiers du Centre et du Canal), qui reçoivent des jetons acceptés par les commerçants, la monnaie métallique faisant défaut. En novembre 1914, Vel-Durand étant mobilisé, le maire donne à Watrinet la délégation d’adjoint.
Malgré le climat général d’union sacrée, des polémiques continuent dans la presse hebdomadaire locale entre les radicaux et leurs opposants : à propos du licenciement d’un employé du cimetière, d’une propriété municipale, d’un prétendu ostracisme à l’égard des anciens combattants de 1870-1871, du prix du gaz, de la gestion très personnelle des secours par le maire, de l’approvisionnement en charbon et en viande…
En 1919, Dalbavie, déjà signalé antérieurement comme malade, ne poursuit pas sa fonction d’adjoint, remplacé par Henri Vel-Durand, tandis que Watrinet conserve son poste jusqu’au renouvellement général de novembre 1919.
Non candidat lors de ce scrutin, Watrinet, qui a alors 60 ans, cesse son activité politique publique. Il reste président de la 1164e section de la société de secours mutuels Les Prévoyants de l’avenir, qu’il a fondée à Joinville en 1896 et qu’il continue de présider jusqu’en avril 1923, date où son départ de la commune est signalé.
En 1910 et 1911, Watrinet était également vice-président d’un autre groupement mutualiste local, la société de secours mutuel des sapeurs-pompiers de la subdivision de Joinville.
Décoré des Palmes académiques, il est fait officier d’académie en janvier 1904 puis officier de l’instruction publique en février 1914.
Maurice Watrinet, dont le fils unique était décédé en 1913 et l’épouse en novembre 1918, disparaît à son tour le 8 août 1937 à Joinville. Il était âgé de 77 ans..

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