Stéphane Albert Tireau naît le 24 octobre 1853 à Belleville (Seine, act. Paris). Il est le fils de Claudine Paris et de son époux, Pierre Jules Tireau, lunetier.
Comme son père, il sera lunetier ; peut-être travaille-t-il aussi pour la Société des lunetiers, coopérative à laquelle son père collabore, qui deviendra ultérieurement Essilor.
Marié en août 1879 à Paris (11e arr.) avec Marie Joséphine Heutte, ils auront six enfants, mais trois mourront jeunes et un quatrième est tué à la guerre. Ils s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).
En 1889, Tireau est administrateur et exécutants de La Fanfare municipale de Joinville-le-Pont. Il prend également des positions politiques, en compagnie de son père et d’un autre lunetier, gérant de la Société des lunetiers, Eugène Videpied. Il est membre du bureau d’une réunion publique, tenue en novembre 1890, au cours de laquelle trois conseillers municipaux radicaux-socialistes (Alphonse Demeestère, Henri Diot et Henry Vaudémont) rendent compte de leur mandat. Toujours avec son père et Videpied, Stéphane Albert Tireau fait adopter un ordre du jour de confiance en faveur de Jules Ferdinand Baulard, député de la Seine. Stéphane Albert Tireau est membre de la société de libre-pensée du canton de Charenton, La Pensée, animée par Vaudémont.
Installé à Reims (Marne), probablement en 1892, il est affilié à la loge maçonnique de la ville. Il y perd sa deuxième fille, morte de maladie à cinq ans.
Stéphane Albert Tireau revient à Joinville où il décède de congestion pulmonaire le 12 mars 1895, âgé de 41 ans. Ses trois enfants survivants seront élevés par sa femme au domicile de ses parents, dans le quartier de Palissy à Joinville. Son fils aîné Léon Stéphane est tué lors de la première guerre mondiale en février 1915 ; le second, Albert Jules, grièvement blessé en mai de la même année, en revient infirme et sera décoré de la médaille militaire et de la Légion d’honneur.
Ses obsèques civiles sont accompagnées par Jules Ferdinand Baulard, député de la Seine, Henry Vaudémont, représentant la Fédération française de la libre-pensée, Brisson-Joly, au nom de La Raison et un membre de la loge maçonnique de Reims.
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