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5 février 2018 1 05 /02 /février /2018 00:01

Eugène Pierre Farges naît le 1er août 1888 à Paris (15e arr.). Il est le fils de Rosalie Fabre et de son époux, André Farges, marchands de vins, rue de Vaugirard.

En février 1913, Pierre Farges épouse Geneviève Vilnat à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où ses deux frères André et Maurice étaient déjà installés dans le quartier de Polangis, avenue Pauline.

Lors des élections municipales de novembre 1919 à Joinville, Pierre Farges, qui n’était pas candidat au premier tour, figure au second tour sur la liste socialiste SFIO conduite par Georges Laruelle. Il obtient 497 suffrages pour 1518 exprimés (32,7%). Il y avait 2491 inscrits et 1537 votants. La liste socialiste n’a pas d’élu, la liste dirigée par Henri Vel-Durand, comprenant des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et de socialistes indépendants, emporte tous les sièges.

En 1936, Pierre Farges, qui réside alors à Aubervilliers (Seine, act. Seine-Saint-Denis), est président de l’Union des anciens combattants et victimes de la guerre de la région parisienne. Il reçoit une mention honorable au titre de son activité mutualiste.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Pierre Farges est un résistant engagé dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Pierre Farges meurt le 19 février 1959 à Vierzon (Cher). Il était âgé de 70 ans.

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3 février 2018 6 03 /02 /février /2018 00:01

Louis Destouches naît le 14 mars 1760 dans le village du Pont de Saint-Maur. Il est le fils de Louis Destouches et de Marie Michèle Cornu. Il est limonadier et marchand de vin à La Branche du Pont de Saint-Maur, commune née de la scission en 1790 de l’ancienne paroisse Saint-Nicolas.

Il est marié avec Marie Anne Granger, née vers 1770. Ils auront au moins cinq enfants .

Après des incidents alors que Jean-Charles Contour a été élu maire fin 1792, il regrette la séparation intervenue un an et demi plus tôt entre Saint-Maur et La Branche du Pont de Saint-Maur. Dans une lettre de la municipalité de Saint Maur au conseil de Paris, datée du 25 août 1792, le maire de Saint-Maur, Gauthier, déplore que « deux municipalités ont été tolérées » (celle de Saint-Maur et celle La Branche du Pont) et demande si cette dernière doit subsister. Son courrier fait mention d’une « liste des citoyens de La Branche qui étaient partisans de l’union », dans laquelle figure le premier maire, E. Lheureux, Vingdlet, et les trois frères Cornu : Antoine (1746-après 1822), bourrelier, Jean (1756-après l’an VIII), marchand de vin, et Louis.

Ses deux frères ont siégé dans des municipalités de la période révolutionnaire : Jean en 1791 puis en l’an 8, Pierre Antoine en l’an 9.

Louis Destouches est membre de la municipalité élue en avril 1818 à La Branche du Pont de Saint-Maur en tant que conseiller municipal. Le maire est Jean Joseph Robin. Il est de nouveau conseiller municipal en 1824 avec Claude Joseph Jacmart qui a succédé à Robin en 1821. En 1831, il est désigné une nouvelle fois avec Laurent Nicolas Pinson. Le 28 mai 1837, il obtient 24 voix pour 46 votants sur 61 inscrits au suffrage censitaire et est élu dès le premier tour ; le maire est toujours Laurent Nicolas Pinson. Il n’est pas réélu en 1843.

Louis Destouches est vivant lors du décès de sa fille Louise Cécile Destouches, veuve Jean Fleury, le 27 avril 1848. Il a alors 88 ans. Sa date de décès n’est pas connue.

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1 février 2018 4 01 /02 /février /2018 00:01

Pierre Antoine Louis Destouches, désigné sous le prénom d’Antoine, naît le 29 juin 1746 dans le village du Pont de Saint-Maur. Il est le fils de Louis Destouches et de Marie Michèle Cornu. Il est bourrelier à La Branche du Pont de Saint-Maur, commune née de la scission en 1790 de l’ancienne paroisse Saint-Nicolas.

Après des incidents alors que Jean-Charles Contour a été élu maire fin 1792, il regrette la séparation intervenue un an et demi plus tôt entre Saint-Maur et La Branche du Pont de Saint-Maur. Dans une lettre de la municipalité de Saint Maur au conseil de Paris, datée du 25 août 1792, le maire de Saint-Maur, Gauthier, déplore que « deux municipalités ont été tolérées » (celle de Saint-Maur et celle La Branche du Pont) et demande si cette dernière doit subsister. Son courrier fait mention d’une « liste des citoyens de La Branche qui étaient partisans de l’union », dans laquelle figure le premier maire, E. Lheureux, Vingdlet, et les trois frères Cornu : Antoine, Jean (1756-après l’an VIII) – à l’époque notable et Louis, limonadier et marchand de vin (1760-après 1822), futur conseiller municipal.

Pierre Antoine Destouches est membre de la municipalité élue en fructidor an 9 (1801) à La Branche du Pont de Saint-Maur en tant que notable. Le maire est Laurent Pinson. Son frère, Louis Destouches, siège au conseil municipal de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur puis de Joinville-le-Pont (nouveau nom de la commune) entre 1818 et 1840.

Pierre Antoine Destouches meurt le 04 mars 1829 à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur à l’âge de 83 ans. Il résidait rue de la Montagne et n’était pas marié.

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28 janvier 2018 7 28 /01 /janvier /2018 00:01

Henri Ernest Désiré Ridoux naît le 24 novembre 1897 à Calais, Pas-de-Calais. Il est le fils de Marie Noyelle, ménagère, épouse d’Édouard Henry Ridoux, employé.

En septembre 1912 à Pantin, il se marie avec Fernande Émilie Lhirondelle.

Ridoux s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1927 et exerce la profession d’employé de banque.

En mai 1935, Henri Ridoux est candidat aux élections municipales de Joinville sur la liste des Gauches républicaines, conduite par le maire sortant Georges Briolay, et qui comprend des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants. La liste revendique le bilan de la municipalité sortante, avec selon elle d’importants travaux d’amélioration et d’embellissement ; elle explique la hausse des impôts locaux par l’aggravation des charges imposées à la commune (contingent, chômage, moins-values sur les recettes). La liste propose un programme axé sur l’assainissement et les travaux de viabilité, souhaitant faire pression auprès des pouvoirs publics pour la réalisation des grands travaux d’outillage national (élargissement du pont de Joinville, suppression du passage à niveau) afin de réduire le chômage.

Au premier tour, le 5 mai 1935, la liste de centre-gauche    arrive en seconde position derrière la liste de droite de l’Union des républicains du futur maire Léon Lesestre qui obtient 32,6% des 2856 suffrages exprimés pour 2923 votants sur 3433 inscrits. La liste du Groupement des gauches républicaines recueille une moyenne de 765 voix, soit 26,8%. Elle devance la liste communiste du futur maire de Joinville, Robert Deloche (23,5%) et celle des socialistes (12,3%), qui s’uniront au second tour. Ridoux avait obtenu 749 votes.

Le second tour le 12 mai 1935 voit une sérieuse baisse des suffrages de la liste maintenue, face aux deux concurrentes, la droite obtenant 1160 des 2826 suffrages exprimés, soit 41% et 25 sièges, tandis que la gauche unie la talonne avec 1100 votes, soit 39%, et 2 élus. La liste des sortants se contente de 566 voix en moyenne, soit 20%, et n’a pas de conseiller municipal. Ridoux a 540 votes. Cet échec des radicaux, qui intègreront le Front populaire l’année suivante, marque la fin d’une période où le parti dominait la vie politique locale.

Henri Ridoux résidait avenue du Bac, dans le quartier de Polangis.

Il émigre, avec son épouse et son fils Serge aux États-Unis, où il meurt en 1942, âgé de 44 ans ; il est enterré au cimetière Saint-Marys-of-the-Lake à Lakewood, New Jersey.

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26 janvier 2018 5 26 /01 /janvier /2018 00:01

Nestor Jean Marie de Caluwé naît le 15 juillet 1845 à Gand (Belgique) dans une famille de la noblesse flamande. Il épouse en octobre 1871 à Paris (3e arr.) Marie Augustine Eugénie Carlier, fille d’un maroquinier. Il monte lui-même, toujours en 1871, une entreprise de maroquinerie, qui obtient un prix lors de l’exposition universelle de 1878. Elle est dissoute en 1879 mais de Caluwé continue d’exercer le métier de maroquinier.

Nestor et Augustine de Caluwé auront quatre filles. Ils s’installent au début du siècle à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Palissy, au 8, rue de Brétigny (qui devient après-guerre l’avenue du président Wilson), où ils élèvent plusieurs de leurs petits-enfants.

Nestor de Caluwé est candidat aux élections municipales générales de 1904 à Joinville sur une liste définie comme nationaliste par Le Petit Parisien (Moulinet, Provin, Dalbavie, Raoult, Dupré). La liste s’oppose à celle du maire radical-socialiste Eugène Voisin et à une liste socialiste (Lacroix, Lebègue). Nestor de Caluwé figure en 20e position sur 23 et obtient lors du 1er tour le 1er mai, 321 voix, soit 28,7% des suffrages exprimés, se situant ainsi au 43e rang sur 53 candidats. Il n’est pas élu au second tour, sa liste remportant un seul des 23 sièges en jeu.

En décembre 1917, de Caluwé participe à la collecte humanitaire organisée par le maire de Joinville, Ernest Mermet (radical dissident).

Nestor de Caluwé meurt le 1er février 1923 à Joinville. Il était veuf et âgé de 77 ans.

 

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24 janvier 2018 3 24 /01 /janvier /2018 00:01

Raymond Vialatelle naît le 27 décembre 1912 à Paris (4e arr.) en même temps que sa sœur jumelle Raymonde. Ils sont les enfants de Marie Mélanie Marcaud et de son époux Philippe Vialatelle, marchands de vins d’origine auvergnate.

La famille va connaître un sort peu enviable. Philippe Vialatelle, le père est blessé deux fois pendant la première guerre mondiale. Il rachète en avril 1924 l’ancienne salle Masson, hôtel, café, restaurant, tabac situé 28, avenue Pauline, dans le quartier de Polangis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il meurt cependant en 1930, à 46 ans. Son épouse, Marie Vialatelle poursuit l’exploitation avec ses deux enfants survivants, car elle avait perdu une fille en jeune âge. Mais la jumelle Raymonde meurt en février 1934.

Le fiancé de cette dernière, Georges Meunier, un voisin, décide de se suicider en entraînant avec lui dans la mort la mère de Raymonde, qu’il suppose désespérée. Il la blesse mortellement à coup de revolver en juillet 1934 et est lui-même très gravement atteint.

Seul survivant, Raymond Vialatelle poursuit l’exploitation de l’établissement qui devient, de février 1935 à octobre 1938, le lieu d’accueil de très nombreuses manifestations politiques ou sociales, notamment communistes.

La salle Vialatelle héberge notamment des réunions des Amis de l'Urss, du Secours rouge international, de l’Union des comités de chômeurs de la région parisienne. La Cgt y tient la permanence de sa section métallurgique et lors d’un grand meeting contre le lock-out des personnels des usines Pathé-cinéma, en août 1937, le quotidien L’Humanité voit « plus d'un millier d'auditeurs » restés dans la rue faute de place à l’intérieur. Le Pcf y tient des réunions de cellules ou des comités de diffusion de L’Humanité et les organisations membres du Front populaire s’y retrouvent.

Sans parler des permanences régulières, la presse socialiste et communiste mentionne une vingtaine d’évènements dans la salle Vialatelle en quatre ans.

Raymond Vialatelle s’était marié en décembre 1934 à Joinville avec Marie Louise Françoise Louis.

Mobilisé pendant la deuxième guerre mondiale, comme canonnier au 118e régiment d'artillerie, il est grièvement atteint par des éclats de bombe le 15 juin 1940, alors qu'il creusait une tranchée à Vaux-les-Palameix (Meuse). Il est amputé du bras gauche et perd l’usage de l'œil gauche. En août 1941, il est décoré de la médaille militaire.

Raymond Vialatelle meurt le 28 juin 1992 à Chevry-Cossigny (Seine-et-Marne). Il était âgé de 79 ans.

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22 janvier 2018 1 22 /01 /janvier /2018 00:01

Eugin Thime naît le 10 février 1830 à La Charité-sur-Loire (Nièvre). Il est le fils de Marguerite Guillemot et de son époux Jean Baptiste Thime, tisserand. Son prénom sera fréquemment orthographié Eugène.

Tailleur de pierres à Nevers (Nièvre), Eugin Thime y épouse en octobre 1855 Anne Genevois, lingère, originaire du Maine-et-Loire. Les milieux d’origine des deux mariés sont très modestes, leurs parents ne sachant pas signer. Ils résident rue de la Préfecture puis rue des Juifs ; Thime est devenu cordonnier. En 1861, la famille, qui a alors deux enfants, s’installe à Paris, d’abord rue Caumartin (9e arr.), ensuite rue Saint-Nicolas-d’Antin (8e arr.) exerçant toujours le métier de cordonnier-bottier.

Lors de la naissance de leur cinquième enfant en 1872, les Thime vivent à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Trois ans plus tard, ils sont dans la commune voisine de Joinville-le-Pont où naît la dernière fille de la famille.

À l’occasion des élections législatives du 21 aout 1881, Thime est, avec le conseiller municipal Alphonse Demeestère, l’un des deux délégués des électeurs joinvillais au sein du Comité central anti-opportuniste composé dans les cantons de Vincennes et Charenton (département de la Seine), qui soutient le député, classé à l’extrême gauche, Alfred Talandier, qui l‘emporte contre le bonapartiste Charles Delagneau, ancien préfet.

Membre de la société de libre-pensée de Saint-Maur-des-Fossés, Thime va jouer un rôle dans la propagation des idées anticléricales dans la région. Il introduit en 1885 dans sa société les joinvillais qui, comme Henry Vaudémont, peinaient à créer un groupe propre à Joinville. Ce dernier, journaliste, présente Thime comme un « humble et dévoué serviteur de la République et de la libre-pensée ». Il était probablement franc-maçon et membre de la loge Le Globe de Vincennes.

En juillet 1885, Thime est de nouveau l’un des quatre délégués des électeurs de Joinville au sein du comité central radical-socialiste du département de la Seine, avec Henri Diot, Demeestère, conseillers municipaux et Louis Vaudey, ancien conseiller municipal. Les trois autres sont commerçants tandis que Thime se présente comme ouvrier. Vaudémont raconte une soirée de l’hiver 1887 où Demeestère (70 ans), Thime et lui-même sont revenus d’une réunion radicale à Charenton vers 1h du matin par un pied de neige (env. 6 km).

Au cours des élections municipales de mai 1888, Thime est candidat en 20e position pour 21 sièges sur la liste du comité électoral républicain radical-socialiste, conduite par Alphonse Demeestère, conseiller sortant, qui se présente contre celle du maire sortant républicain, Gabriel Pinson. Les radicaux emportent seulement trois sièges, et Thime n’est pas élu.

Thime participe à la campagne de Jules Ferdinand Baulard lors de sa réélection en 1893. Il est une dernière fois désigné comme délégué de Joinville au bureau de l’Union des radicaux-socialistes de la 2e circonscription de Sceaux en février 1897 ; il semble cependant avoir déjà quitté son domicile de la rue d’Aval l’année précédente. En 1898, il est remplacé par Diot dans cette fonction.

Deux filles d’Eugin Thime, Alexandrine et Antoinette avaient épousé à Joinville en 1880 et 1883 deux fils de Justine Zo et QueveutDieu Ythier, Ernest et QueveutDieu Gustave. Ces mariages, comme la naissance d’Alfred Eugène en 1878 ou l’enterrement d’Arthur Francis en 1891 à Joinville, avaient eu pour témoins des personnalités de la libre-pensée et du radicalisme du canton.

Toujours cordonnier, Thime réside avenue du Roule à Neuilly-sur-Seine (Seine, act. Hauts-de-Seine) entre 1899 et 1902 puis avenue Parmentier à Paris (11e arr.) en 1904.

Un mois jour pour jour après son épouse, Eugin Thime meurt le 26 décembre 1904 à l’hôpital Saint-Antoine (Paris, 12e arr.). Il était âgé de 74 ans.

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20 janvier 2018 6 20 /01 /janvier /2018 00:01

Jules Corbière naît le 13 décembre 1883 à Saint-Chinian (Hérault). Il est le fils Mélanie Rose Sophie Jeay et de son époux François Corbière, peintre.

Il va exercer le même métier que son père et épouse, en décembre 1907 à Longjumeau, (Seine-et-Oise, act. Essonne) Eugénie Fernandine Bender, fille d’un allumeur de réverbères d’origine alsacienne, territoire alors occupé par l’Allemagne. Ils auront au moins deux enfants.

Jules Corbière est installé en 1911 avenue du Rond-Point, dans le quartier de Palissy à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Jules Corbière meurt le 7 mars 1961 à Limeil-Brévannes (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 77 ans.

C’est peut-être lui le militant socialiste SFIO joinvillais, désigné en tant que « Corbières » à trois reprises par le quotidien L’Humanité en 1912 et 1913, aucun « Corbières » n’étant recensé dans la commune en 1911.

En avril 1912, Corbières est candidat, en treizième position, pour une investiture pour les élections municipales de mai à Joinville. La commission des candidatures de la fédération de la Seine valide sa place sur la liste SFIO, conduite par Émile Lebègue. En fusionnant avec une liste radicale dissidente et une liste libérale, les socialistes obtiendront sept sièges sur 23 au second tour de scrutin, battant la liste radicale-socialiste officielle, conduite par Georges Briolay, adjoint au maire dans la municipalité sortante d’Eugène Voisin, qui ne se représentait pas ; Corbières n’est pas élu.

Il est désigné en janvier 1913 comme membre de la commission exécutive de la section SFIO, dont Émile Graillat est le secrétaire. Il est reconduit dans cette fonction en mai de la même année et désigné comme un des correspondants du quotidien socialiste L’Humanité, Alphonse Mibord étant devenu secrétaire.

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18 janvier 2018 4 18 /01 /janvier /2018 00:01

Joseph Argoud naît le 20 avril 1875 à Saint-Mammès (Seine-et-Marne). Il est le fils de Marie Cornier et de son époux Jean Claude Argoud, marinier.

Exerçant le métier de machiniste, il épouse Léonie Martineau. Il vit à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne) au début du 20e siècle et s’établit ensuite dans la commune voisine de Joinville-le-Pont vers 1910 ; il vit dans le quartier du Canal, proche des deux villes.

Le nom d’Argoud est cité à plusieurs reprises dans L’Humanité à partir de 1908 à l’occasion de souscriptions. En 1924, il est désigné comme membre du parti communiste.

Argoud est un des responsables de la société coopérative de consommation l’Avenir de Gravelle, dont le siège est 107, Grande-Rue à Saint-Maurice. Créée en 1901, comptant 119 adhérents en 1920, elle assure la vente au public de produits du magasin de gros, gère une caisse de solidarité ainsi qu’une importante salle des fêtes et de réunion. La coopérative jouera notamment un rôle important pendant la grande grève des ouvriers métallurgistes du Bi-Métal (Joinville) durant l’hiver 1910. Elle organise une chorale et des activités sociales et culturelles.

En mai 1923, Argoud est délégué par six entités au congrès de la Fédération nationale des coopératives de consommation à Bordeaux. Il y représente la coopérative le Bel-Air (Paris, 12e arr.), l’Avenir du Haut-Montreuil, l'Amicale de Vincennes, l'Union Fontenaysienne (Fontenay-sous-Bois), l'Économie de Maisons-Alfort et l’Avenir de Gravelle.

Lors du congrès, Charles Gide souligne que les coopératives font l’objet de critiques à gauche, où on leur reproche de prétendre être une panacée et de vouloir se borner à la satisfaction des besoins matériels. Gide défend l’opinion que « la coopération est un mouvement ouvrier dans ses origines; mais dans ses fins elle tend à devenir humaine ». Au contraire, les délégués communistes défendent l’idée que, selon le quotidien L’Humanité, « la coopération s'embourgeoise » et qu’elle « doit de nouveau affirmer son essence socialiste. »

Au nom de ses mandants, Argoud se rallie à une motion dénonçant comme inspirée d’un modèle capitaliste les ristournes versées aux coopérateurs, qui est présentée par Huybrecht au nom de la coopérative parisienne la Bellevilloise. Le 10 juin, Argoud, rend compte de son mandat lors d’une réunion inter-coopérative tenue à Montreuil-sous-Bois sous l’égide de l’Avenir du Haut-Montreuil.

Joseph Argoud décède le 26 mai 1924 à l’hôpital de la Pitié à Paris (13e arr.). Il était âgé de 49 ans. Ses obsèques sont suivies par des coopérateurs et des militants communistes.

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16 janvier 2018 2 16 /01 /janvier /2018 00:01

Pierre Victor Reclus naît le 30 septembre 1831 à Bergerac (Dordogne). Il est le fils de Marie Venencie et d’Antoine Tonin Reclus, coutelier.

Il vit à Paris où naît sa fille Henriette Clarisse Amélie quand il n’a que 15 ans. Il épouse sa mère, Virginie Louise Leroy, neuf ans plus tard en février 1856 à Paris (6e arr.).

Cette même année 1856, Victor Reclus, qui a ouvert une boutique d’horlogerie rue Dauphine à Paris (6e arr.), dépose en mars son premier brevet d’invention « pour un genre de compteur pour les voitures ». Il essaiera d’exploiter ce brevet, destiné aux fiacres des Petites-Voitures de Paris, mais sans grand succès semble-t-il.

Déménageant son atelier rue des Lavandières-Sainte-Opportune (1er arr.) en 1858 puis rue du Temple (4e arr.) en 1860, Reclus va déposer de nombreux autres brevets dans des domaines variés : en février 1857, pour un système de télégraphie aérienne ; en août 1858, pour un réveil-matin, etc.

La fabrique de Reclus est, après celle de Japy, une des plus conséquentes de Paris et emploie plusieurs dizaines d’employés. Les produits Reclus font l’objet de présentations techniques, parfois par lui-même, dans les revues professionnelles. Il siège également à plusieurs reprises au conseil de la Chambre syndicale de l'horlogerie.

En septembre 1869, Reclus s’associe aux ouvriers de sa fabrique qui organisent une pétition « pour les familles des victimes des mineurs de la Loire », la fusillade aux abords du puits Quentin, du hameau de Brûlé à la Ricamarie avait fait, le 16 juin, 14 morts lorsque la troupe avait tiré sur les familles qui essayaient d’empêcher l’arrestation des grévistes.

S’il reste toujours domicilié à Paris, comme nombre de personnes disposant d’une certaine aisance, il a acquis une résidence secondaire en banlieue. Il s’établit, à proximité des bords de Marne, dans le quartier nouvellement créé de Palissy à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est membre du bureau de bienfaisance de cette commune en 1868.

En janvier 1869, un décret nomme Pierre Victor Reclus en tant que conseiller municipal de Joinville en remplacement de Jean-Louis Ancelet, décédé, dans la municipalité dirigée par Auguste Courtin. Il est élu dans la même fonction lors des premières élections municipales suivant l’instauration de la troisième République, qui ont lieu les 25 et 28 septembre 1870. Auguste Courtin, conservateur, reste maire. Reclus ne siège plus dans l’assemblée élue en juillet 1871. La commune avait été fortement touchée par la guerre franco-prussienne, qui avait provoqué l’évacuation de la population, la destruction du pont entre les deux rives, la mort de plus de 2000 soldats sur les terrains entre Joinville et Champigny puis l’occupation pendant six mois par les troupes allemandes.

Reclus conservera un lien avec la commune, où son neveu, Georges Reclus, s’installe au début du 20e siècle en tant que boucher dans le même quartier de Palissy. Peut-être est-ce Victor Reclus qui participe, en septembre 1894 et comme secrétaire à l’assemblée générale d’une coopérative de consommation, La Populaire, présidée par le journaliste Henry Vaudémont. C’est également possible qu’il soit le Reclus qui participe, avec 260 autres souscripteurs, toujours dans son quartier, à une souscription « pour les affamés de Carmaux », en faveur des grévistes des verreries, lancée par la compagne de Vaudémont, Victoria Bès, et un militant radical-socialiste, Pierre Jules Tireau

Sous la troisième République, Victor Reclus continue le développement de son activité, en investissant notamment dans le domaine électrique, faisant breveter une pendule électrique. Il crée une marque (un Soleil, V.R.) qu’il appose sur ses modèles d’horlogerie et une autre pour les baromètres (R entouré d'un losange).

Attentif à mettre en avant ses ouvriers, il intervient à plusieurs reprises pour qu’ils reçoivent des médailles. Il appuie dès 1874, la fondation de l’école d'horlogerie de Paris. Reclus participe aux deux expositions universelles de Paris en 1878 et 1889. Lors de la première, il obtient deux médailles d'argent ; il est récompensé d’une médaille d'or à la seconde.

En 1890, l'horlogerie électrique de la maison V. Reclus est installée dans le nouveau Musée commercial de la Bourse de commerce de Paris. En 1896, ses horloges électriques sont présentées lors de l'exposition de la Société internationale des électriciens.

On retrouve en 1897 Victor Reclus en tant que membre du comité d'admission de l'Exposition universelle de 1900 à Paris pour la classe 25 (éclairage électrique).

Il continue son travail d’inventeur, avec en 1887 un brevet pour une pendule à remontoir électrique, avec distribution électrique de l'heure et de la sonnerie ; puis en 1899 pour une table à projections lumineuses et à variations de couleurs fonctionnant par déclenchement monétaire, et la même année, un autre pour une table à images et à réclames mobiles.

S’il l’avait quitté adolescent, Reclus conservait un attachement à sa Dordogne natale. Son épouse décède en septembre 1884 dans la commune de Prigonrieux, proche de Bergerac, où il acquiert un château dans le hameau de Nébouts. Il s’y installe lui-même vers 1905 et y poursuit, au moins un temps son activité d’horlogerie.

Il est signalé comme y résidant toujours en 1920, alors qu’il avait atteint 89 ans. Par contre, il n’y réside plus en 1926. La date de son décès n’est pas connue.

 

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