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7 décembre 2016 3 07 /12 /décembre /2016 00:01

Pierre François Alexandre naît le 9 mars 1766 à Évry-les-Châteaux (Seine-et-Marne). Il est le fils de Marie Marguerite Jacquand et de son mari Jean Alexandre, boulanger puis jardinier.

Il s’installe avant la Révolution dans la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur, où il épouse en février 1789 Marie Thérèse Composion ; ils auront quatre enfants. Il vit dans le village de Pont-de-Saint-Maur, qui devient en 1790 une commune sous le nom de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. Il y exerce la profession de couvreur.

Pierre François Alexandre, qui siège sans doute déjà au sein du conseil municipal, est nommé adjoint au maire le 29 août 1815, en remplacement de Jean Mathurin Lemaire, nommé maire. Il exerce sans doute peu de temps cette fonction, puisque c’est Jean Baptiste Louis Besançon qui est mentionné comme en étant titulaire (il y a un seul adjoint dans la commune) en avril 1816, date à laquelle il devient maire. Il continue cependant de siéger comme conseiller municipal.

Un fonctionnaire de la préfecture (non désigné) écrit un courrier (daté du 19 juin 1818) demandant au préfet le remplacement de deux membres du conseil municipal du fait de la « négligence avec laquelle la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur était administrée ». Il s’agit de René Neveu, adjoint en fonction et de Pierre Alexandre, ancien adjoint. Cependant, Pierre François Alexandre est à nouveau désigné membre du conseil par un arrêté du 24 juin 1818.

Il est élu, au suffrage censitaire, en septembre 1828 et réélu en novembre 1834 dans une commune qui s’appelle, depuis 1831, Joinville-le-Pont. Il redevient adjoint au maire en août 1837, en remplacement de Jean Émile Lemaire, aux côtés de Laurent Nicolas Pinson, maire. La liste électorale mentionne qu’il dispose d’une fortune de 2 000 francs.

Alexandre est remplacé dans sa fonction d’adjoint après les élections de décembre 1840 par Pierre Bainville. Il ne siège sans doute plus à partir de cette date au conseil municipal.

Pierre François Alexandre décède le 24 juin 1848 à Joinville-le-Pont, à l’âge de 82 ans. son fils, Pierre Désiré Alexandre (1797-1881) puis son petit-fils Hippolyte Félix Alexandre (1842-1900) poursuivront l’exploitation de l’entreprise familiale et siègeront tous deux au conseil municipal.

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5 décembre 2016 1 05 /12 /décembre /2016 00:01

René Neveu naît le 19 décembre 1773 à Champigny-sur-Marne. Il est le fils de Marie Catherine Caillet et de son époux, Pierre Maurice Neveu, marchand de bois.

En décembre 1795 (an 3), il épouse à Nogent-sur-Marne Marie Jeanne Foucault ; ils auront deux enfants et vivent à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (future Joinville-le-Pont), au moins depuis l’an 10 (1802). René Neveu est d’abord coquetier (marchand d’œufs en gros) pendant la période révolutionnaire. À la fin de l’empire, il est devenu voiturier au Pont de Saint Maur.

René Neveu est nommé adjoint au maire par Chabrol, préfet de la Seine, le 30 avril 1816, en remplacement de Jean Baptiste Louis Besançon, nommé maire. Il est maintenu dans la même fonction lors de la désignation de Jean Joseph Robin comme nouveau maire, suite à la démission de Besançon, le 11 avril 1818.

Pourtant, deux mois plus tard, un fonctionnaire de la préfecture (non désigné) écrit un courrier (daté du 19 juin 1818) demandant au préfet le remplacement de deux membres du conseil municipal du fait de la « négligence avec laquelle la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur était administrée ». Il s’agit de René Neveu, adjoint en fonction et de Pierre Alexandre, ancien adjoint. Cependant, René Neveu est maintenu dans sa fonction d’adjoint. Il démissionne pendant l’été et est remplacé, le 30 août, par Claude Pierre Jacmart.

Après le décès de son épouse en octobre 1819, René Neveu va se remarier, sa deuxième femme étant prénommée Charlotte. Il quitte La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, où résident cependant sa fille et son fils. C’est dans cette commune, devenue en 1831 Joinville-le-Pont, qu’il décède le 4 avril 1843, à l’âge de 69 ans.

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27 novembre 2016 7 27 /11 /novembre /2016 00:01

Plusieurs personnalités ont contribué à la connaissance de l’histoire de Joinville-le-Pont.

Le premier livre est anonyme. C’est le conseil général de la Seine qui a lancé une publication générale, État des communes du département de la Seine à la fin du XIXème siècle, comprenant un tome Joinville-le-Pont, notice historique et renseignements administratifs, édité chez Montévrain en 1906. La partie historique souffre de l’absence d’un travail scientifique véritable.

L’instituteur Basile Nivelet (1867-1957), conseiller municipal de Joinville-le-Pont (1908-1912), publie en 1910 un ouvrage intitulé sobrement Joinville-le-Pont, imprimé à Joinville par Ferdinand Huby en 1910. Solide et précis, le livre de Nivelet ne permet guère de percevoir le contexte dans lequel se situent les informations qu’il collecte.

Émile Galtier (1871-1941) est le premier véritable historien à se consacrer au sujet. En rédigeant  son Histoire de Saint-Maur-des-Fossés (Champion, Paris, 1913) puis Histoire des paroisses de Saint-Maur-des-Fossés (Champion, Paris, 1923), il a apporté des éclairages essentiels sur la période où, au cours du 18e siècle, le hameau du Pont-de-Saint-Maur était rattaché à Saint-Maur. Ses commentaires passionnants ne sont cependant pas exempts d’erreurs ; ainsi, suite à une lecture inexacte d’une archive, Galtier va véhiculer la fable de l’intervention du vicomte de Mirabeau pour la séparation des deux villages.

Mais par ses écrits, et encore plus par l’impulsion qu’il donne à la société Le Vieux Saint-Maur, dont il est le fondateur, Galtier contribue fortement à la connaissance de l’histoire des boucles de la Marne. Il publie, peu avant sa mort, un article sur La formation du territoire de Joinville-le-Pont (Vieux Saint-Maur, 1939).

Georges Bousquié (1907-1966), enseignant et historien français, deviendra lui aussi président de l’association Le Vieux Saint-Maur. Il résidait avenue Courtin à Joinville-le-Pont. Il intitule « Histoire de Joinville-le-Pont » trente articles publiés dans Le Vieux Saint-Maur entre 1946 et 1965.

Deux ouvrages historiques ont fait l’objet d’une édition séparée, reprenant en les complétant certains articles de la revue : « Histoire de l'ancien pont de Saint-Maur » (1955), rééditée sous le titre « Le pont de Joinville à travers les âges » (1957) et « Voici Joinville » (2e édition 1964).

L’Histoire de Joinville-le-Pont de Bousquié contient des matériaux importants ainsi quelques réflexions fort utiles. Il précise (et réfute, dans le cas évoqué plus haut du vicomte de Mirabeau) les apports de Galtier. Cependant, son travail, qui n’est nullement chronologique et guère plus thématique, ne constitue pas un ensemble cohérent ni abouti.

Après Nivelet, Galtier et Bousquié, plusieurs autres ont contribué de manière assez partielle à écrire l’histoire communale.

Pierre Rougé, enseignant à Polangis lui aussi, a produit une « Esquisse d'histoire de Joinville-le-Pont, ou comment un hameau devient ville » édité par la municipalité à l’occasion des 150 ans de l’adoption du nom de Joinville-le-Pont, en 1981.

Michel Riousset, qui a succédé à Pierre Rougé à la tête de l’ASEP (Association pour la sauvegarde de l’environnement de Polangis) a rédigé plusieurs brochures sur l’histoire des quartiers de la Marne ainsi qu’un livre illustré, Joinville-le-Pont en cartes postales anciennes (1976).

Enfin, René Dennilauler, ancien maire-adjoint, a débuté, en 2011, une nouvelle Histoire de Joinville-le-Pont, en publiant le premier chapitre, consacré à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur.

Rue du Pont vers 1903

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25 novembre 2016 5 25 /11 /novembre /2016 00:01

Basile Nivelet naît le 28 janvier 1867 à Turny (Yonne). Sa mère est Hortense Léocadie Thierry, son père porte le même nom, Basile Nivelet, et est tisserand ; ses parents seront plus tard cultivateurs.

Venu à Paris, il est calicot (commis d'un magasin de nouveautés) au Bon Marché. En juillet 1892, il épouse à Paris (3e arr.) Pétronille Goursolle (dite Céline), employée de banque. Les deux époux, qui auront une fille, deviennent enseignants peu après.

Instituteur à l’école communale du Parc-Saint-Maur (Saint-Maur, Seine, act. Val-de-Marne) en 1895, il est l'école l’année suivante à l’école communale de Montreuil (Centre) puis en novembre à celle de la rue Colmet-Lépinay dans la même commune. En 1905, il est transféré à Paris, rue Michel-Bizot (12e arr.). Membre de la Société pour la propagation des langues étrangères en 1895, Nivelet participe en février 1909 au banquet annuel de l'Amicale des instituteurs et institutrices publics de la banlieue de Paris, qui revendique l’égalité de traitement avec le personnel pour leurs pensions de retraite.

Depuis 1900, les époux Nivelet résident à Joinville-le-Pont, où Céline est directrice de l’école maternelle de l’avenue Oudinot, dans le quartier de Polangis.

Dans cette commune, Basile Nivelet va s’engager en politique ; il avait été sans doute précédemment secrétaire général de l'Yonne radicale, organe de la Fédération amicale et de propagande des républicains radicaux et radicaux-socialistes, qui organise une tête à la mairie du 5e arrondissement en mai 1907.

Lors des élections municipales de mai 1908, Nivelet figure sur la liste du comité radical-socialiste, conduite par le maire sortant, Eugène Voisin. Elle recueille au premier tour 604 voix en moyenne, face à une liste incomplète dite socialiste évolutionniste (500 voix) et à quelques candidats socialistes unifiés SFIO (252 voix) ainsi qu’un isolé (493 voix). Il y avait 1319 inscrits. Les radicaux remportent 21 des 23 sièges à pourvoir, en laissant un à un isolé et un autre à un socialiste évolutionniste. Nivelet est élu au second tour avec 591 suffrages pour 1188 votants.

Au sein du conseil municipal, Nivelet s’occupe du patronage laïque et des colonies scolaires confiées à l’Œuvre parisienne des enfants à la montagne, qui organise le séjour d’enfants joinvillais dans le Cantal. Il participe à l‘organisation du service des désinfections après les grandes inondations de la Marne pendant l’hiver 1910.

Si Nivelet a pris quelque distance avec Louis Rey, animateur passionné de la majorité radicale-socialiste au sein du conseil municipal, il vit à partir de 1910, comme ce dernier, à Paris. Il se solidarise cependant de la municipalité en mars 1911, quand la dénonciation d’un scandale dans l’école primaire de Polangis provoque l’éclatement du conseil ; Nivelet proteste ne pas être candidat à la direction de cette école et n’avoir pas pris part à l’affaire. Il collabore régulièrement à l’hebdomadaire radical local, Voix des communes. Affichant son attachement au maire, il annonce en août 1911 qu’il ne sera pas candidat en 1912, mais fait cependant l’objet d’attaques par voie d’affiches ou dans la presse régionale.

En 1910, Basile Nivelet publie un livre intitulé « Joinville-le-Pont », édité par un imprimeur de la ville, Ferdinand Huby. Son livre, descriptif, constitue une des principales sources sur l’histoire de la commune, principalement pour le 19e siècle.

Sergent-fourrier après son service militaire, Nivelet est promu officier d’administration adjoint dans la réserve. En 1914, il sert dans l’intendance du service de santé militaire. Au moment de sa démobilisation en 1930, il a le grade de capitaine d’administration.

Après-guerre, les Nivelet s’installent à Montreuil-sous-Bois, où Céline est directrice d’école. Basile prend sa retraite en 1928 et partage son temps entre cette ville et l’Yonne. Il rédige des documents sur l’histoire de Turny, son village natal.

Basile Nivelet meurt le 30 janvier 1957 à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne), à l’âge de 90 ans. Il avait obtenu de nombreuses décorations : Mérite agricole, chevalier en 1910 puis officier en 1934 ; Palmes académiques, officier d’académie en 1911 et officier de l’instruction publique en 1923 ; Médaille de bronze de la Mutualité en 1929. Il avait également été récompensé pour son comportement lors des inondations de la Marne en 1910.

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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 00:01

Pétronille Goursolle (dite Céline), naît le 1er avril 1868 à Oradour-sur-Vayres, en Haute-Vienne. Elle est la fille de Marie Fanny Barraud et de Pierre Goursolle, son époux.

Employée de banque, elle épouse en juillet 1892 à Paris Basile Nivelet. Les deux époux deviennent instituteurs, Céline exerçant dans l’école du Parc-Saint-Maur (Saint-Maur, Seine, act. Val-de-Marne) en 1895. Elle est membre de la Société pour la propagation des langues étrangères en France. Elle exerce ensuite à l'école maternelle de la rue Michel-Bizot à Paris (12e arr.). En novembre 1900, elle est chargée de la direction de l'école maternelle du groupe Polangis, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où la famille va résider.

En février 1910, Céline Nivelet est nommée directrice à l'école maternelle Voltaire de Montreuil-sous-Bois (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Elle exercera cette fonction jusqu’en décembre 1930, lorsqu’elle prend sa retraite.

Céline Nivelet était membre de la société coopérative nationale d'assurances la Sauvegarde en 1908 et 1910. Elle a également été active au sein de la section de Joinville de la société l’Allaitement maternel en 1909. Elle avait obtenu la médaille d'argent de la mutualité en 1910 et avait été décorée des Palmes académiques, en tant qu’Officier de l’instruction publique en juillet 1930.

Céline Nivelet décède le 27 mars 1941 à Venizy, Yonne ; elle est inhumée à Turny, commune d’origine de son époux. Ils avaient eu une fille.Céline Nivelet

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19 novembre 2016 6 19 /11 /novembre /2016 00:01

En novembre 1902, dix personnes décident de former une coopérative dénommée « Les Égaux », Association communiste des ouvriers menuisiers du département de la Seine. Huit d’entre eux résidaient à Paris, un à Vincennes et le dernier et leader du groupe, Henri Martinet, à Joinville-le-Pont, Elle est constituée sous forme de société anonyme de production à personnel et capital variables, avec un petit capital de 1 000 francs à l’origine, porté à 5 000 francs dans les statuts.

Martinet est nommé directeur de la société qui commence son activité en août 1903. La qualité de syndiqué est exigée des ouvriers qui demandent à en faire partie. Le siège est d’abord situé 10, rue Marcadet et sera ensuite transféré 125, rue de Montreuil, toujours à Paris.

L’activité semble rencontrer rapidement des difficultés. En 1905, le sénat, ‎lui accorde une subvention de 1 000 francs. Ce ne sera pas suffisant. Le 5 mai de la même année, la coopérative est déclarée en faillite.

Pendant cette période, Henri Martinet continue son activité politique. Secrétaire du Comité socialiste révolutionnaire de Champigny, il siège comme suppléant de Jean Longuet au comité général de la Fédération des travailleurs socialistes de France, un des précurseurs de la SFIO. Il devient membre du parti socialiste unifié dès sa fondation, en 1905.

Élu conseiller municipal de Champigny, où il réside désormais, en 1912, il est réélu en 1919 et siège d’abord comme socialiste puis comme communiste, ayant rejoint, comme la majorité des adhérents, le nouveau parti dont il est aussi secrétaire de section.

Né à Paris en 1865, il meurt à Champigny en 1932 à l’âge de 66 ans.

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 00:01

Albert Loris naît le 12 août 1882 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Ses parents sont Joséphine Victorine Marzal et son mari Jean Loris, maçon.

Alors serrurier, Albert Loris épouse à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en juillet 1905 Pauline Adrienne Robin. Il est toujours domicilié à Saint-Maur mais va ensuite s’installer à Joinville où il vit en 1920. Serrurier en 1905, il se présente comme mécanicien en 1924.

En compagnie de dix autres militants socialistes joinvillais, Loris souscrit en mai 1920 « Pour les victimes de la grève et des violences gouvernementales ». Sans doute est-ce lui qui est en décembre 1920 secrétaire-adjoint du groupe artistique de la Jeunesse socialiste de Joinville, chargé du théâtre (L’Humanité mentionne Lorès). En 1921, Loris est trésorier de la section du parti communiste SFIC de Joinville, dont le secrétaire est Maurice Boutier. Il est convoqué en mai pour une réunion conjointe de la commission exécutive et de la commission de vente des journaux (L’Humanité écrit Louis).

S’il ne semble plus avoir d’activité publique, Loris (Joinville) est mentionné en octobre 1938 dans une souscription « pour la Tchécoslovaquie meurtrie » publiée par le quotidien communiste Ce Soir.

Albert Loris meurt le 6 mai 1954 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 72 ans.

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11 novembre 2016 5 11 /11 /novembre /2016 00:01

Georges Lorry naît le 22 février 1897 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Il a pour parents Marie Alexandrine Cretté et son époux, Henri Lorry, alors représentant de commerce, plus tard industriel, chansonnier et écrivain.

Alors sous-lieutenant au 168e Régiment d’infanterie, il épouse Marie Eugénie Vidal juste avant la fin du conflit le 29 octobre 1918 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où il réside. La cérémonie religieuse a lieu en l'église Sainte-Anne de Polangis. Le marié était décoré de la Croix de guerre. Engagé volontaire en 1917, il avait été cité à l'ordre du corps d'armée en 1917 en tant que « chef de section d'une bravoure exemplaire ». Après-guerre, il est capitaine de réserve dans un régiment de sapeurs-pompiers. Fait chevalier de la Légion d’honneur en 1921, le Journal officiel mentionne qu’il « a gagné au front les galons d’officier par sa bravoure et son énergie. Toujours volontaire pour les missions périlleuses. A été cinq fois cité à l’ordre et une fois blessé. »

En 1921, il est directeur de la maison Lorry, située 372, rue Saint-Honoré à Paris, qui fait commerce de vêtements et articles de mode. Il est industriel en 1943.

Président fondateur d’un cercle d’escrime en 1923, Lorry prend part aux festivités des quartiers de Palissy et Polangis en 1924. Il en est toujours le responsable en 1934.

Lors des élections municipales de mai 1929, Lorry figure sur la liste de concentration républicaine conduite par le maire sortant, Stephen Durande, qui obtient cinq postes sur les 27 à pourvoir. Lorry n’est pas élu ; il recueille 925 voix pour 2126 suffrages exprimés (43,5%) au premier tour.

En novembre 1932, Lorry est membre du bureau du Comité d’union républicaine et d’action sociale de Joinville (droite), présidé par Émile Lecuirot. Il rejoint l’Union des républicains, qui remporte le scrutin municipal de mai 1935 avec 25 des 27 sièges à pourvoir. Léon Lesestre devient maire et Lorry siège au conseil municipal. Il a obtenu 922 suffrages pour 2856 exprimés (32,2%) et 3433 inscrits au premier tour.

Lorry ne figure pas dans la municipalité nommée par arrêté préfectoral du 20 février 1942.

Son nom a été cité en lien avec l'affaire de la Cagoule. Il figure dans le livre de Joseph Désert, Toute la vérité sur l'affaire de la Cagoule, sous la mention suivante : « Lorry Georges 95 A. 12e R. 35, av. du Bac, Joinville ». La Cagoule est une organisation secrète d'action révolutionnaire nationale, un groupe terroriste d'extrême droite, actif dans les années 1930 en France et dirigé par Eugène Deloncle.

Georges Lorry trépasse le 31 mai 1943 à Joinville, à l’âge de 46 ans. Il avait eu en 1926 deux filles jumelles.

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9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 00:01

Pierre Anselme Lorry naît le 15 février 1891 à Paris (11e arr.). Il est le fils de Marie Alexandrine Cretté et de son époux, Henri Lorry, alors représentant de commerce, plus tard industriel, chansonnier et écrivain.

Marié pendant la première guerre mondiale avec Renée Wahl, en juillet 1916 à Paris (11e arr.), il sera, comme son père, directeur d’une fabrique de matériel électrique.

Administrateur de la société de secours mutuels la Mutualité scolaire de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), il est décoré en 1938 des palmes académiques comme officier d’académie, pour « services rendus aux œuvres post-scolaires. »

Anselme Lorry meurt le 7 juillet 1960 à Paris (17e arr.). Il était âgé de 69 ans et avait eu un fils, décédé en 1926 à l’âge de 9 ans.

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7 novembre 2016 1 07 /11 /novembre /2016 00:01

Auguste Marie Lobrot naît le 5 juillet 1878 à Créteil. Il est le fils de Marie Pétillot et de son époux Eugène Laurent Lobrot, jardiniers-maraîchers dans la commune puis à Maisons-Alfort et Joinville-le-Pont. Après avoir exercé lui aussi le métier de jardinier, Auguste Lobrot devient artisan boisselier puis se présentera, dans les années 1930, comme industriel.

En juillet 1911, il épouse à Joinville (Seine, act. Val-de-Marne) où il s’est installé en 1909, Clémentine Mesmin, femme de chambre à Joinville.

Présent sur la liste des gauches républicaines aux élections municipales de Joinville en mai 1929, dirigée par Georges Briolay, qui devient maire, Auguste Lobrot n’est cependant pas élu, bien que ses colistiers remportent 22 des 27 sièges à pourvoir. En janvier 1933, Lobrot devient secrétaire du comité radical-socialiste local puis, en novembre de la même année, vice-président.

Avec un autre radical, Émile Herluison, Lobrot est élu conseiller municipal en octobre 1934 sur une liste patronnée par le Comité de coordination pour la défense des intérêts de Joinville, et qui comporte plusieurs personnalités classées à droite comme Léon Lesestre, futur maire, ou Frédéric Bautsch et Charles Chaussée, qui seront plus tard maires-adjoints. Cette liste remporte les dix sièges à pourvoir lors d’un scrutin partiel, face à une liste républicaine indépendante (qui compte également des radicaux-socialistes), à une liste socialiste SFIO et à une liste communiste.

Au premier tour, Lobrot obtient 835 voix pour 2297 exprimées sur 3225 inscrits, soit 36,4%. Il est élu au second tour avec 1109 suffrages pour 1903 exprimés (58,3%).

Toujours vice-président du comité radical en janvier 1935, Lobrot est candidat, en 13e position, sur la liste du groupement des gauches républicaines, conduite par Georges Briolay en mai 1935. La liste, distancée au premier tour par l’Union des républicains de Léon Lesestre (droite), est battue au second tour et n’obtient aucun siège, la liste libérale en ayant 25 et les communistes, alliés au socialistes, obtenant deux élus.

Les scores de Lobrot sont de 765 votes, soit 28,6% des 2856 exprimés parmi les 3433 inscrits au premier tout et 568 sur 2899 (19,6%) au second tour.

L’activité de Lobrot pendant la guerre n’est pas connue. Il doit cependant être proche des milieux résistants, puisqu’il est désigné comme membre de la délégation spéciale installée en lieu et place de la municipalité révoquée le 26 septembre 1944 et fait donc fonction de conseiller municipal, au côté de Robert Deloche (Pcf), président. Lobrot est élu conseiller municipal en mai 1945, toujours avec Robert Deloche comme maire.

S’il n’est pas élu lors du scrutin local d’octobre 1947, Lobrot est cependant le représentant du parti radical-socialiste lors de la commémoration de la Libération le 26 août 1950.

Lors des dernières élections municipales de la quatrième République, Lobrot rejoint la liste d'Action démocratique et sociale, conduite par le socialiste SFIO Léon Berthet, qui obtient trois sièges sur 27 ; d’autres radicaux, comme François Decrombecque, sont restés fidèles aux communistes, conduits par Henri Bideaux (10 élus). Les trois listes de droite (RPF, indépendants et MRP) obtiennent une courte majorité avec 14 sièges, élisant Georges Defert (RGR) au poste de maire. Lobrot avec recueilli 850 voix, pour 8482 inscrits et 6748 exprimés (12,6%).

Auguste Marie Lobrot décède, en cours de mandat, le 2 octobre 1958 à Joinville. Il était âgé de 80 ans et avait eu un fils.

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