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7 mai 2017 7 07 /05 /mai /2017 01:01

François Mauguin naît le 24 mai 1885 à Saint-Plaisir (Allier). Sa mère, Marie Mauguin, est domestique dans le village voisin d’Ygrande. Il est élevé par sa grand-mère Marguerite Rochet, veuve Liger, au moins jusque ses dix ans. François est, comme ses deux sœurs Marie et Marguerite, reconnu par son père Jean Antoine Galabert, menuisier, lors du mariage de ses parents à Paris (11e arr.) en novembre 1901.

Alors employé de commerce, François Galabert épouse Élisa Émilie Harnaud à Versailles, (Seine-et-Oise, act. Yvelines) en juillet 1919. Il réside alors probablement à Paris (17e puis 18e arr.) et déménage vers le début 1927 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où il s’installe dans le quartier de Polangis.

Dans sa commune, Galabert affiche son soutien au communisme en souscrivant dans L’Humanité pour le parti (décembre 1926) et, à au moins trois reprises, pour les élections législatives de 1928 avec la mention suivante : « Galabert, Joinville Polangis, pour la lutte finale. »

Peut-être était-ce lui qui avait déjà souscrit, en août 1922, pour « aider les grévistes ». Il est également possible qu’il s’agisse du Galabert qui, toujours dans L’Humanité, verse en faveur d’un « budget de guerre pour le parti » en janvier 1929 ou « pour la défense de L’Humanité » en septembre de la même année.

Cependant, Galabert rejoint le parti socialiste SFIO et figure, en mai 1929, sur la liste de concentration des gauches conduite par Georges Briolay (radical) et qui comprend des radicaux-socialistes, des socialistes SFIO et des socialistes indépendant. La liste des gauches remporte au premier tour 910 voix en moyenne, soit 42,8% des 2 126 votants pour 2 969 inscrits. Elle devance la liste de la municipalité sortante de Stephen Durande (républicain) 825 voix (38,8%%) et celle du parti communiste 391 voix (18,4%). Au second tour, le groupement des gauches accentue son avance en moyenne 1 025 voix (45,9%) pour 2 290 votants et 2 267 votes exprimés ; il emporte 22 sièges. La droite, avec 929 voix (41,6%) obtient les cinq autres postes, l’ancien maire étant battu. Les communistes reculent avec 278 suffrages (12,5%).

(à suivre)

Polangis avenue Oudinot

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5 mai 2017 5 05 /05 /mai /2017 01:01

Jules Joseph Désiré Dubreuil naît le 2 mai 1886 à Monchy-Lagache (Somme). Il est le fils d’Anisie Hurier, couturière, et de son époux Jules Dubreuil, comptable puis chef de culture.

Alors manœuvre et résidant à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne), avenue de Joinville (rue faisant la limite avec Joinville-le-Pont), il épouse en octobre 1912 Angélique Marie Ripplinger, journalière. Dubreuil sera ensuite employé de chemin de fer.

Pendant la première guerre mondiale, Dubreuil est sergent au 320e régiment d’infanterie. En juillet 1916/07/30, il est cité à l’ordre de la division pour son comportement.

Lors des élections municipales de mai 1935 à Joinville, Jules Dubreuil est candidat en 12e position sur la liste socialiste SFIO conduite par Robert Derivière. Cette liste, incomplète puisqu’elle porte 14 noms pour 27 postes à pourvoir, obtient 12,3% des suffrages exprimés, devancée par la droite de l’Union des républicains (32,6%), le Groupement des gauches républicaines (radicaux-socialistes et socialistes indépendants, 26,7%), les communistes (23,5%) et quelques isolés (3,0%). Dubreuil recueille 353 votes sur 2 856 exprimés (12,4%) pour 2 923 votants et 3 433 électeurs inscrits.

Au second tour, les communistes et socialistes fusionnent, la nouvelle liste étant conduite par André Blocher, responsable de l’ARAC (anciens combattants) et de la Ligue des droits de l’Homme, qui n’était pas en lice au premier tour. Elle comprend 16 communistes, 10 socialistes et un indépendant et obtient 36,6% des suffrages exprimés, derrière la droite qui en a 39,8% mais devant les radicaux-socialistes de la majorité sortante, qui ne recueillent que 19,5%. L’Union des républicains a 25 élus et deux conseillers complètent le tableau, le futur maire Robert Deloche et Paul Rouhaud. Dubreuil recueille 976 voix, soit 33,7% des 2 899 suffrages exprimés pour 2 924 votants.

La famille vit à Saint-Maur-des-Fossés pendant la deuxième guerre mondiale, rue de la Procession. Jules Dubreuil y meurt le 27 avril 1942 à l’âge de 55 ans. Son épouse, morte l’année précédente, avait donné naissance à cinq enfants.

Plusieurs mentions de Jules Dubreuil dans la presse ne peuvent pas être rapprochées de manière certaine, sans qu’un rattachement puisse être exclu : en septembre 1929, souscripteur pour le quotidien communiste L’Humanité ; et en mars 1931, attributaire de la médaille militaire.

Train en garde Joinville

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3 mai 2017 3 03 /05 /mai /2017 01:01

Antoine Duranthon naît le 15 mai 1877 à Saint-Médard (Creuse, act. Saint-Médard-La-Rochette), dans le village de Courbarioux. Il est le fils de Marguerite Dufour et de son époux Jean Duranthon. Son père est alors mineur. Selon la généalogie familiale, il sera ensuite mineur, chef de poste, sous-ingénieur d'usine, chimiste puis chauffeur.

Installé à Paris (14e arr.) en 1897, Antoine Duranthon est brodeur ; on lui connaît au moins huit adresses en dix ans, principalement dans les arrondissements centraux (1er et 3e), mais également dans le 18e. Il épouse en avril 1903 à Paris (3e arr.) Suzanne Jeanne Combe. Ils résident à partir de 1907 dans le quartier de Palissy à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

En janvier 1913, Duranthon devient membre de la commission exécutive de la section socialiste SFIO de Joinville et en est le délégué à l'Union cantonale de Saint-Maur. En mai de la même année, il est élu membre du bureau en tant que trésorier. Il est renouvelé dans cette fonction en juin 1914. En février 1914, il est désigné comme électeur sénatorial par le conseil municipal où les socialistes ont huit élus.

Pendant la guerre, Duranthon est mobilisé en tant qu’ordonnance du Dr Pierre Vallat, une personnalité radicale-socialiste de Joinville. Il adresse plusieurs lettres témoignant de son activité militaire à un hebdomadaire radical-socialiste local, Voix des communes. En 1915, il expédie une chanson intitulée Ah, quel fourbi ! L’année suivante, il écrit de Verdun.

Mi-janvier 1917, il est affecté à différentes usines d’armement : d’abord Michaux et Dupuy, à Asnières (Seine, act. Hauts-de-Seine) puis en février la société de constructions navales de La Ciotat (Bouches-du-Rhône) ; enfin en septembre aux établissements Marescaux, rue de la Roquette à Paris. Il y est encore à sa démobilisation en janvier 1919.

En décembre 1919, Duranthon, qui est à ce moment serrurier, est candidat en septième position sur la liste socialiste unifiée (SFIO), conduite par Georges Laruelle ; elle recueille 30% des voix au premier tour et 34% au second, sans obtenir d’élus.

L’année suivante, en février 1920, il est de nouveau trésorier dans le bureau de la section SFIO, dont André Flambard est le secrétaire. Il recueille plusieurs souscriptions en faveur de grévistes entre 1920 et 1922. Comme l’ensemble des adhérents de la section SFIO de Joinville, Duranthon rallie le nouveau parti communiste. Il est redevenu brodeur en 1921 et réside toujours dans la commune en 1923. Entre 1926 et 1931, il vit dans la ville voisine de Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne), rue Auguste-Gross et n’y est pas recensé en 1936.

Peut-être est-ce lui le Duranthon qui participe en février 1936 à une souscription pour le quotidien communiste L’Humanité.

Toujours brodeur, Antoine Duranthon habite avec son épouse en 1936 avenue Mozart, à Tremblay-en-France (Seine-et-Oise, act. Seine-Saint-Denis). Il meurt le 31 décembre 1951 à Montfermeil (Seine-et-Oise, act. Seine-Saint-Denis) où il était hospitalisé. Il résidait toujours à Tremblay. Il était âgé de 74 ans et père de six enfants.

 

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1 mai 2017 1 01 /05 /mai /2017 01:01

Pour la fête du travail, nous publions une biographie d'un militant ouvrier particulièrement actif, disparu il y a 120 ans.

Jean-Baptiste Boguet naît le 11 décembre 1853 au Creusot (Saône-et-Loire) dans une famille de mineurs ; son père est illettré.

Il s’installe à Paris, peut-être avant 1873, et exerce la profession de tourneur en cuivre. Il est membre en 1876 du conseil de la chambre syndicale des ouvriers mécaniciens du département de la Seine. En août de la même année, il devient secrétaire de la commission d'enquête constituée pour examiner les candidatures pour faire partie du conseil des prud'hommes du département. Son mandat au conseil syndical est renouvelé en 1877. Il préside en avril une assemblée corporative des ouvriers mécaniciens, qui a eu lieu à Saint Denis. En septembre 1880, il s’oppose avec en particulier Paulard à la formation d'une nouvelle société de mécaniciens prônée par Barberet. Lors de la Conférence internationale de Paris en octobre 1883, il est délégué des mécaniciens. En août 1886, il est toujours secrétaire de l'Union des ouvriers mécaniciens.

Parallèlement à son activité syndicale, Boguet s’engage politiquement. Il est en 1876, avec Bourgogne et Desplanches, délégué d’un comité ouvrier qui veut faire prévaloir la candidature d'un ouvrier et qui fusionne avec deux autres comités républicains du 17e Arrondissement. La même année, il lance une souscription pour l’envoi d’une délégation ouvrière à l’exposition universelle de Philadelphie qui rassemble 23 signataires.

En mars 1878, plusieurs groupements, dont l’assemblée des ouvriers mécaniciens sous la présidence d’Amand, décident l’organisation d’un congrès ouvrier international pendant l'Exposition universelle. Boguet est membre de la commission d'initiative pour la réception des délégués français et étrangers. Il participe également, avec Jules Guesde en particulier, à la commission de propagande.

Le congrès est prévu du 2 au 12 septembre. Il est interdit verbalement, fin août, par la préfecture de police et le ministère de l'intérieur. Les organisateurs décident de maintenir la rencontre sous forme de « réunion privée » ; ils démissionnent au profit d’un comité provisoire dont Jules Guesde est le secrétaire et dont Boguet est membre. Il fait partie des 39 personnes poursuivies devant la 10e Chambre de police correctionnelle de Paris en octobre pour « association non autorisée » ; le délit d'affiliation à l'Internationale des travailleurs avait été envisagé, mais l’accusation y a renoncé. Jules Guesde est chargé de la défense collective de 18 des prévenus qui se déclarent collectivistes révolutionnaires, dont Boguet. Parmi les personnes poursuivies, 36 sont condamnées, Boguet l’étant à 100 francs d’amende, Jules Guesde se voyant infliger six mois de prison et 200 fr. d'amende. En décembre, une commission est formée « pour secourir les femmes et les enfants des condamnés » ; elle tient elle aussi une « réunion privée », qui est également interdite.

Au congrès tenu au Havre, salle de l’Union lyrique, rue de Fécamp (1880), par les délégués de tendance collectiviste, Boguet représente l’Union des mécaniciens de la Seine. Mais, à partir de la scission de 1882, il se range parmi les socialistes possibilistes. En 1890, il représente les ouvriers mécaniciens de Paris au congrès de la FTSR à Châtellerault (Vienne) et dispose également de mandats de la chambre syndicale ouvrière des tourneurs-robinetiers et de celle des forgerons et frappeurs. Il est membre de la commission des résolutions, avec notamment Prudent-Dervillers et Brousse. Boguet est nommé membre du Comité national provisoire mais déclare qu'il « n'accepte que sous toutes réserves. »

Boguet s’installe à Joinville-le-Pont. En 1885, il est secrétaire du comité ouvrier socialiste révolutionnaire, qui se réclame du parti ouvrier socialiste révolutionnaire. Il est candidat en 18e position sur 21 aux élections municipales en mai 1888, avec un autre membre du comité, Gustave Charton, sur la liste du comité électoral républicain radical-socialiste conduite par Alphonse Demeestère ; ni Charton ni Boguet ne figurent parmi les trois élus au second tour de la liste. En 1887, il milite, aux côtés d’Henri Martinet, pour que les petits employés puissent, comme les ouvriers, bénéficier de tarifs à prix réduits sur les trains de banlieue vers Paris. En octobre 1889, il représente avec Duhamel (secrétaire) le parti ouvrier, dont il est le trésorier, au sein du comité de concentration qui patronne la candidature du radical-socialiste Jules-Ferdinand Baulard pour le second tour de l’élection législative dans la 2e circonscription de l’arrondissement de Sceaux ; Baulard est élu face à un candidat boulangiste.

Boguet quitte Joinville, sans doute en 1890. Il décède le 4 avril 1897, à l’âge de 43 ans. Il était alors domicilié dans le 3e arrondissement de Paris, 36, rue de Saintonge et restait membre de l'Union des ouvriers mécaniciens. Jean-Baptiste Boguet avait épousé au Creusot en juillet 1887 une couturière, Jeanne Fourillon.

Baulard, député, ancien ouvrier

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29 avril 2017 6 29 /04 /avril /2017 01:01

André Louis Wierzbolowiez est le fils de Jean André Wierzbolowiez, mécanicien, ancien lutteur devenu forain, et de son épouse Marie Eugénie Lachenal, perleuse. Il naît le 16 août 1893 à Paris (20e arr.). Il est confié à sa grand-mère par ses parents.

Wierzbolowiez effectue probablement à partir de 1913 son service militaire puis la première guerre mondiale dans la marine, ce qui l’amène à passer par exemple le détroit de Magellan.

Il épouse à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) Anne Marguerite Cotrone en septembre 1917. Il s’installe après-guerre dans la commune.

Présenté comme autodidacte, Wierzbolowiez est d’abord dessinateur industriel. Il devient libraire vers 1918 et, dans les années vingt, il est le gérant de la librairie du journal, devenu communiste, L’Humanité, située à Paris au 120, rue Lafayette, où il est connu sous le pseudonyme « André ».

André Wierzbolowiez se présente sur la liste du syndicat Cgtu, proche des communistes, aux élections prud’homales du 13 novembre 1932 dans la huitième catégorie de la section commerce, s’identifiant comme « employé de librairie ». Il recueille 14 voix sur 275 suffrages exprimés soit 5%, loin derrière le candidat de la Cgt qui en a 34 et surtout celui de la Cftc (catholique), élu avec 227 votes.

Lors des élections municipales des 5 et 12 mai 1929, Wierzbolowiez est candidat en 8e position sur la liste du Bloc ouvrier et paysan (BOP, communiste) aux élections municipales à Joinville-le-Pont. La liste est conduite par le futur député de Seine-et-Marne Roger Bénenson. Elle obtient en moyenne 391 voix au premier tour, soit 18,4 % des suffrages exprimés. Au second tour, elle se maintient contre la liste du cartel des gauches, conduite par le radical Georges Briolay, qui comprend des socialistes SFIO. La liste BOP recueille 278 voix en moyenne (12,5 %). La liste radicale et socialiste remporte 22 sièges, contre 5 à une liste de droite ; les communistes n’ont pas d’élus.

Au cours d’un scrutin municipal partiel à Joinville en octobre 1934, provoqué par la vacance de 10 sièges sur 27, Wierzbolowiez est annoncé comme devant conduire la liste communiste. Cependant, il est exclu du Parti communiste en raison de son opposition à la politique d’alliance avec les socialistes et il sera remplacé par Robert Laforest en tête de liste.

André Wierzbolowiez avait dû quitter son emploi de libraire, sans doute dès 1933, du fait de ses divergences, et il se met à la recherche d’un emploi.

Il est recruté par Jean Fréville, probablement en 1935, avec lequel il va collaborer à l’écriture de plusieurs ouvrages. Jean Fréville est le pseudonyme d'Eugène Schkaff (1895-1971), né à Kharkov (Ukraine), collaborateur de Maurice Thorez. Selon les historiens Paul Boulland, Claude Pennetier et Rossana Vaccaro, André Wierzbolowiez aurait fourni les matériaux de Pain de brique, premier roman de Fréville, consacré à des grèves de 1936 et publié en 1937, ainsi que de Port-Famine, dans lequel un autre historien, Philippe Robrieux, considère que Wierzbolowiez utilise ses souvenirs de marin passé par le détroit de Magellan.

Jean Fréville lui aurait demandé, en 1935, de l’aider à rédiger la biographie du secrétaire général du parti communiste que Maurice Thorez fit publier en 1937 aux Éditions sociales internationales sous le titre Fils du peuple. Selon Philippe Robrieux, Wierzbolowiez serait le véritable auteur de la biographie. Cependant, l’écrivain socialiste Victor Fay relativise le rôle son rôle, estimant que « Maurice Thorez donnait des indications, les lignes directrices, racontait des anecdotes, des faits marquants. Fréville prenait des notes détaillées, rédigeait le texte, puis le confiait à taper à André Wierzbolowiez, l’ancien libraire du Parti, devenu son secrétaire. »

Pour Louis Robert et Danielle Tartakowsky, Wierzbolowiez est le rédacteur probable de l’acrostiche désignant Fréville comme l’auteur de Fils du peuple au prétexte d’une pseudo-description du territoire natal de Thorez après la première guerre mondiale : « ...ferrailles rongées et verdies, informes lacis, larges entonnoirs aux escarpements crayeux, ravinés, immenses, tranchées creusées en labyrinthes, infranchissables vallonnements ravagés, embroussaillés ». Les initiales de chaque mot donnent : « Fréville a écrit ce livre » ; le passage disparaît dans les éditions ultérieures.

Si Wierzbolowiez n’a plus d’activité publique connue après son exclusion du Pcf, il semble s’intéresser toujours à l’évolution du communisme. Il reprend ainsi contact avec André Marty, quand ce dernier est lui-même exclu en juin 1953, s’adressant à lui en tant qu’ancien marin, et lui faisant grief dans une lettre privée d’avoir « une mentalité quelque peu fayot. »

André Wierzbolowiez, qui résidait peut-être toujours à Joinville, décède à Créteil (Val-de-Marne) le 30 décembre 1980, à l’âge de 87 ans. Son fils André fut champion de Paris junior en football de 1935 à 1937 et joua avec les équipes du CA Paris et du FC Perreux.

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27 avril 2017 4 27 /04 /avril /2017 01:01

(Suite de la biographie d'Albert Bleunard)

Lors des élections municipales de mai 1881, Bleunard est élu conseiller municipal de Joinville, Gabriel Pinson, républicain modéré, étant élu maire. Il va en particulier être désigné comme tête de file du conseil municipal dans la nouvelle commission municipale scolaire instituée par l'article 5 de la loi du 28 mars 1882 sur l’instruction obligatoire.

Au cours des élections municipales de mai 1884, Bleunard est réélu dès le premier tour, avec 331 voix sur plus de 400 suffrages exprimés ; c’est un des trois représentants des quartiers de la rive gauche de la Marne sur 21 membres du conseil. Il joue un rôle important dans l’assemblée. Ainsi, en juin 1884, c’est lui qui établit le projet de budget, et un journal local relève que « M. Bleunard n’a pas seulement des talents naturels plus développés que ceux de tous ses confrères, il est, de plus, paraît-il, un administrateur des plus méticuleux. »

Sur le plan politique, il est désigné comme électeur sénatorial sur une liste radicale en juillet 1885. Il s’intéresse à la vie locale, se plaignant par exemple de l’enlèvement des boues en août. Il se met en colère en novembre de la même année « à propos d’une question de champagne » et envoie deux lettres annonçant sa démission « absolument définitive » ; cependant, après une longue discussion, le conseil sur l’avis du maire, « décide qu’une délégation composée de MM. Lesage, Gobin et Demeestère tentera une suprême démarche auprès de M. Bleunard pour l’engager à revenir sur cette regrettable détermination ». C’est ce qui se passe, puisque Bleunard reprend sa place immédiatement.

Lors de la création du conseil départemental de l’instruction publique en décembre 1885, Bleunard est désigné pour en faire partie. Il travaille également à un projet d’accord avec la commune voisine de Champigny pour prendre en charge l’école de la Fourchette, initiative privée de mise en place d’un enseignement laïque dans un quartier à cheval sur les deux villes et qui était dépourvu d’infrastructures scolaires.

Avec le futur député radical, Jules Ferdinand Baulard et le maire Pinson, Bleunard intervient auprès du ministère des cultes pour demander la reconstitution du conseil de fabrique, en conflit avec la municipalité au sujet de la gestion des fonds de la paroisse.

Peu avant les élections municipales, en février 1888, un incident se produit entre Bleunard et Pinson au conseil municipal, ce qui le conduit sans doute à ne pas être candidat au renouvellement de son mandat. Il va cependant jouer un rôle important en soutenant la constitution d’une liste radicale opposée à la majorité municipale et alliée avec le Groupe études sociales de Joinville-Saint-Maurice (parti ouvrier). Conduite par Alphonse Demeestère, la liste n’obtiendra que trois élus sur 21 (Diot, Demeestère, Vaudey). Cependant, la mort de Gabriel Pinson, réélu maire le mois précédent, en juin 1888, rebat les cartes.

Bien qu’ils ne siège plus au conseil, le nom de Bleunard est évoqué comme candidat au poste de maire. Lors de l’élection municipale partielle destinée à remplacer Pinson, bien qu’il ne soit pas candidat, un groupe d’électeurs lance un appel à voter pour lui : « Bleunard, républicain anticlérical, officier de l’instruction publique, délégué cantonal qui, pendant huit années, a siégé au conseil municipal de Joinville, dont il était un des membres les plus capables et les plus utiles. Il était du petit groupe des conseillers sortants qui ont rendu compte de leur mandat en réunion publique et il en a été félicité et acclamé par les électeurs. Les républicains comprendront qu’il y a déjà trop d’adversaires de la République dans le conseil et ils voteront Bleunard ». L’hebdomadaire radical-socialiste Voix des communes, qui relaie la campagne, commente : « Voter pour Bleunard, candidat malgré lui, c’est voter en rouge ! »

Si Amédée Gosset est élu par 307 contre 100 à Bleunard sur 407 suffrages exprimés pour 776 inscrits. Henry Vaudémont, rédacteur en chef de l’organe radical et militant radical à Joinville, interprète ainsi le résultat : « Le parti rural de Joinville-le-Pont vient de remporter dimanche la dernière de ses victoires à la Pyrrhus. Le résultat était sûr. Gosset, candidat incolore comme politique et que personne ne combattait comme homme ne pouvait manquer d’être élu. (…) Les dissidents ont réuni cent voix, un chiffre dans lequel j’ai dit qu’avoir mis le pied leur portera bonheur. C’est quelque chose en somme d’être parvenu à réunir cent votants, marchant quand même à la défaite, rien que pour affirmer le principe du devoir de voter. (…) Mais nous tenions à nous compter, nous autres, jeunes Joinvillois, parisiens immigrés, qui ne gagnons pas un sou à Joinville et y dépensons, au contraire, tout notre argent. »

Le nouveau maire, Eugène Voisin, se rapprochera d’ailleurs rapidement des radicaux-socialistes, qui remporteront trois sièges lors d’un nouveau scrutin partiel en 1890.

La dernière intervention publique connue de Bleunard se situe lors de la préparation des élections municipales de mai 1892. Il encourage des habitants des quartiers de Polangis et Palissy à se présenter, et notamment Paul Villain ; ce dernier ne sera pas candidat cette année-là, mais il sera élu quatre ans plus tard. Henry Vaudémont appréciait : « Je ne connais pas M. Villain, mais le patronage dont l’honore la haute personnalité de M. Bleunard nous garantit sa valeur. »

Son épouse décède à Joinville en mars 1896, et Albert Bleunard est toujours présent dans la commune en mai ; il a alors 69 ans. La date et le lieu de son décès ne sont pas connus. Il était décoré des Palmes académiques.

Son fils, Albert Bleunard (1852-1905), professeur de sciences physiques au lycée d'Angers (Maine-et-Loire), est l’auteur de plusieurs ouvrages mêlant vulgarisation scientifique et fiction : Le spirite malgré lui, La Babylone électrique, La Pierre philosophale, Toujours plus petit, ainsi que d’une monumentale Histoire générale de l'Industrie (8 vol.).

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25 avril 2017 2 25 /04 /avril /2017 01:01

Albert Charles François Bleunard naît le 17 avril 1827 au Quesnoy (Nord) dans un milieu instruit. Il est le fils de Pacifique Bonnivert et de son époux Albert Charles François Bleunard. Il va épouser en décembre 1851 à Ingré (Loiret) Clémence Augustine Bezançon, avec laquelle il aura au moins trois enfants.

Albert Bleunard va entrer dans une carrière universitaire, comme maître d’études au lycée d’Orléans (Loiret, 1851), puis surveillant général des lycées de Rodez (Aveyron, 1854), Troyes (Aube, 1855) et Saint-Quentin (Aisne, 1857). Il devient ensuite principal de collège, d’abord à Albi (Tarn, 1858), Pamiers (Ariège, 1861), Châlons-sur-Marne (act. Châlons-en-Champagne, Marne, 1864), Vitry-le-François (Marne, 1864), Maubeuge (Nord, 1865) et enfin Cambrai (Nord, 1869).

Sa nomination dans ce dernier poste à Cambrai fut précédée d’une polémique locale. Au départ de son prédécesseur, une pétition est envoyée au conseil municipal demandant la remise du principalat entre les mains d'un prêtre. Mais une contre-pétition, couverte de cinq cents signatures, plaide en faveur du maintien d'une direction laïque, qui fut donc conservée. Bleunard intéresse financièrement les professeurs au recrutement de nouveaux élèves, faisant passer leur nombre à 250, dont 230 payants.

Après son départ en retraite en 1879, A. Bleunard publie chez Hatier, vers 1893, Les Éléments de la composition française à l'usage des aspirantes au brevet élémentaire et au certificat d'études complémentaires, ouvrage réédité en 1907-1908. Il s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où il vit avant 1881. Il consacrera beaucoup d’efforts à la promotion de l’enseignement laïque.

(A suivre)

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23 avril 2017 7 23 /04 /avril /2017 01:01

Charles Doré naît le 26 décembre 1870 à Paris (9e arr.). Sa mère, Marguerite Doré a 23 ans et vit 154, rue des Martyrs ; le nom de son père n’est pas connu et les parents ne reconnaîtront pas l’enfant. C’est la sœur aînée de sa mère, Olympia Doré et son mari Léonard Tardivon qui vont l’élever à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Plus tardivement, ils vont l’adopter par un jugement de mai 1895, confirmé en appel en décembre 1896. Il adoptera alors le nom d’usage de Léon Tardivon.

Son activité est celle d’un employé, puis voyageur et représentant de commerce. Il épouse en avril 1899 à Joinville Marie Louise Bourson ; ils auront un fils, Maurice Doré-Tardivon.

Lors des élections municipales de mai 1904 à Joinville-le-Pont, Tardivon figure, en 21e position des 23 candidats, sur la liste conduite par le maire sortant, Eugène Voisin, et soutenue par les radicaux-socialistes, affichant une réprobation énergique du nationalisme et du cléricalisme ; elle s’oppose conduite par des conseillers municipaux dissidents, classés plutôt à droite (Dalbavie, Raoult, Boivin et Moulinet) et à une autre liste incomplète socialiste-révolutionnaire (Lacroix, Lebègue). Les radicaux remportent 22 sièges sur 23 avec, au premier tour, en moyenne 50,2% des suffrages exprimés, la liste de droite en recueillant 31,9% et les socialistes 14,9%. Tardivon est élu au second tour. Il avait obtenu au premier 548 voix pour 1 119 votants sur 1 363 inscrits soit 49% ;

En novembre 1905, Tardivon est l’un des quatre organisateurs d’une réunion convoquée par le comité radical-socialiste de Joinville-le-Pont pour entendre Adolphe Maujan, député radical de la 2e circonscription de l’arrondissement Sceaux.

Début 1906, Tardivon se solidarise avec Théophile Leteuil qui est entré en conflit avec le maire, prenant prétexte d’irrégularités supposées dans la prise en charge de l’enfouissement des chiens retrouvés morts sur la voie publique, une accusation qui sera plus tard infirmée par une enquête préfectorale. Tous les deux démissionnent du conseil municipal mais, contrairement à Leteuil qui va poursuivre une guérilla politique contre la majorité radicale, Tardivon quitte Joinville. en 1908, il refuse d’ailleurs de comparaître devant la commission d’enquête préfectorale.

Installé à Neuilly-sur-Seine (Seine, act. Hauts-de-Seine), Charles Léon Tardivon est mobilisé pendant la première guerre mondiale comme maréchal des logis dans le 9e régiment d'artillerie à pied (9e RAP). Il meurt de maladie le 2 octobre 1916 dans l’hôpital auxiliaire 101 à Paris (3e arr.). Il était âgé de 45 ans.

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21 avril 2017 5 21 /04 /avril /2017 01:01

(Suite de la biographie de Louis Vaudey)

Vaudey est désigné le 11 juillet 1885 comme l’un des quatre délégué des électeurs de Joinville-le-Pont auprès du comité central radical-socialiste avec Alphonse Demeestère, Henri Diot, tous deux commerçants et conseillers municipaux ainsi qu’Eugin Thyme, ouvrier bottier. En décembre 1885, à l’occasion d’élections législatives complémentaires, Vaudey prend part avec Baulard, Demeestère, Jullien et Thime à la constitution d’une commission, présidée par Eugène Videpied, projetant la création d’un comité de la Ligue républicaine à Joinville ; le projet n’a pas eu de suite.

À l’occasion des élections municipales de 1888, Vaudey reprend un rôle actif. Il participe, avec Pierre Jules Tireau, Eugène Videpied et Henry Vaudémont à la constitution d’un comité d’initiative qui convie les électeurs à demander compte aux conseillers sortants de la façon dont ils ont rempli leur mandat. Une réunion publique est convoquée le dimanche 8 avril. Cependant, seuls quatre conseillers municipaux répondent présent face à 250 électeurs : Alphonse Demeestère, Henri Diot et deux autres qui ne veulent pas se représenter, Albert Bleunard et Jules Ferdinand Baulard, ce dernier parce qu’il vient d’être élu conseiller général et qu’il applique les règles de non cumul des mandats. L’assemblée vote un ordre du jour de satisfaction pour les conseillers municipaux présents et désigne un comité pour présenter des candidatures au prochain scrutin, dont Vaudey fait partie.

Le comité électoral républicain radical-socialiste présente lors d’une réunion publique devant près de 300 électeurs le 2 mai son programme et une liste, qui s’opposera à celle du maire sortant, le républicain modéré Gabriel Pinson. Elle est conduite par Demeestère et Diot et Vaudey y figure en huitième position. Au premier tour, le 6 mai, les modérés sont nettement en tête et remportent 17 des 21 sièges à pourvoir. Vaudey, qui a obtenu 207 voix au premier tour, se représente au second avec trois de ses colistiers, Demeestère, Diot et Aristide Camus. Demeestère, Diot et Vaudey sont élus au second tour, ce dernier avec 216 voix soit environ 51% des quelques 425 suffrages exprimés. En juillet, le décès de Gabriel Pinson, qui avait été reconduit dans son poste de maire, conduit à élire Eugène Voisin, son ancien adjoint, qui se rapproche des radicaux-socialistes.

En janvier 1889, Vaudey s’associe à un appel de l’Union des républicains du canton de Charenton et fait partie d’un groupe d’une douzaine de Joinvillais qui soutiennent la candidature d’Édouard Jacques (1828-1900), président du conseil général de la Seine, opposé au général Boulanger ; ce dernier remporte l’élection législative partielle du 27 janvier 1889. Parmi les autres soutiens du candidat radical, on compte le maire, Eugène Voisin ; son adjoint, Nicolas Chéret ; le conseiller général de Charenton-le-Pont, ancien élu municipal de Joinville, Jules-Ferdinand Baulard ; Henry Vaudémont, journaliste et élu municipal de Joinville en 1892 ; Alphonse Demeestère, Henri Diot et Félise Imbault, conseillers municipaux de Joinville.

Toujours opposé au populisme, Vaudey s’associe en mars 1889 à Demeestère, Baulard, Camus, Vaudémont et Videpied pour mettre sur pied un comité communal anti-plébiscitaire comme il s’en est formé dans la plupart des communes de la Seine. Il prépare la campagne des élections législatives générales de septembre. La dernière prise de position publique connue de Vaudey est en septembre de la même année l’appel de l’Union des radicaux-socialistes du canton de Charenton en faveur de Baulard, qui deviendra député de la 2e circonscription de l’arrondissement de Sceaux. Vaudey le signe avec notamment Demeestère, Vaudémont, Camus et Thime.

Louis Vaudey meurt le 5 janvier 1890 à Joinville-le-Pont, à l’âge de soixante ans. Il vivait sur l’île Beaubourg, aujourd’hui rattachée au quai du Barrage. Son enterrement civil est l’occasion d’un éloge prononcé par Jules-Ferdinand Baulard, devenu député et d’un discours d’Honoré Jullien, adjoint au maire et restaurateur.

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19 avril 2017 3 19 /04 /avril /2017 01:01

Louis Zéphir Vaudey (dont l’acte de naissance porte le nom de Vaudé) est né à Vergigny (Yonne) le 20 août 1829 ; ses parents habitent dans le village de Lordonnois, rattaché à la commune voisine de Ligny-le-Châtel (Yonne). Il est le fils de Louis Vaudé, maçon, 23 ans et de son épouse Marie, née Chanvin, 27 ans, et l’aîné de leurs dix enfants.

Il épouse en septembre 1853 à Lordonnois Justine Hélène Arsand puis, après le décès de sa première épouse en juin 1854, se remarie en janvier 1856 à Paris (2e arr.) avec Joséphine Aldebert. Ils ne semblent pas avoir eu d’enfant. Louis Vaudey est fondeur en cuivre.

Peut-être Louis est-il le Vaudey mentionné par le quotidien Le Siècle qui participe à plusieurs souscriptions en 1862-1863 : en faveur des ouvriers de Lyon et de Saint-Étienne, pour la Pologne, au profit des ouvriers sans ouvrage de l’industrie cotonnière.

Il s’engage en tout cas en politique et Louis Vaudey est élu conseiller municipal de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en janvier 1878.

En septembre 1879, il participe à la création d’un sous-comité d'aide aux amnistiés de la Commune de Paris, constitué à Joinville avec Alfred Talandier, député de la Seine (1822-1890), classé à l’extrême-gauche de l’Assemblée nationale, et Alphonse Demeestère, conseiller municipal de Joinville-le-Pont (1816-1894). Le comité a notamment pour objet de soutenir Adolphe Morandy, communard gracié et libéré en août, résidant à Joinville. L’appel à la générosité publique en faveur de ce dernier provoque une polémique avec le maire, Gabriel Pinson, qui fait voter un blâme en conseil contre Alphonse Demeestère le 27 septembre 1879 ; Vaudey refuse de s’y associer. Il n’est pas élu en 1881 ni en 1884.

(A suivre)

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