Eugène Auguste Chauveau naît le 10 février 1845 à Paris (9e arr.). Il est le fils de Victoire Augustine Julienne Chauveau et d’un père inconnu. Sa mère meurt en juin 1849 à Paris, quand il a quatre ans.
En 1872, Eugène Chauveau est commis en mercerie auprès de la famille Hallez, à Versailles (Seine-et-Oise, act. Yvelines) et il vit avec eux rue d’Anjou. Il s’installe ensuite comme marchand de nouveautés à Meudon, où il réside en 1877 rue des Princes. Il épouse dans cette ville en avril 1877 Alexandrine Émilie Gruau, fille d’un mécanicien parisien.
Installé comme marchand de tissus à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1891, il réside dans le centre-ville, rue de Paris. Il déménage ensuite à proximité, rue Bernier et est un des trois merciers de la commune en 1896.
L’explosion d’une chaudière de l'usine du Bi-Métal à Joinville, en février 1895, fait quatre morts et six blessés, en plus de provoquer une situation de chômage assez longue pour les 200 ouvriers. C’est Chauveau qui rend compte, pour la commune, au conseil général de la Seine, de la gestion des fonds recueillis en faveur des victimes. Il assure lui-même la fourniture de vêtements.
Lors des élections municipales de mai 1904, Eugène Chauveau est candidat dans la commune de Joinville-le-Pont. Trois listes se présentent : le maire, Eugène Voisin, soutenu par les radicaux-socialistes et la plupart des conseillers sortants ; les socialistes révolutionnaires, qui recueillent avec un nombre incomplet de candidatures environ 15% des suffrages exprimés ; et une liste étiquetée comme nationaliste, menée par quatre conseillers municipaux qui ont fait dissidence. Elle aura un seul des 23 sièges à pourvoir, les radicaux remportant les 22 autres. Chauveau obtient au premier tour 335 voix, soit 30%, pour 1 119 votants sur 1 363 inscrits. Il n’est pas élu.
Dans les années 1900, Eugène Chauveau vit de ses rentes et loue des appartements à Joinville. En juillet 1910, alors qu’il est en vacances, sa villa est soumise à un cambriolage qui fera l’objet de plusieurs dizaines d’articles dans la presse parisienne, mais aussi de province. Outre des bijoux (bagues, montres et chaines), pour environ 10 000 francs, les voleurs mettent la main sur des titres, estimés de l’ordre de 80 000 francs. Rentré d’urgence, il fait mettre opposition sur les valeurs financières. En décembre, la police arrête les voleurs, que le journal L’Action présente comme « une bande merveilleusement organisée ». Elle comprend un acrobate, un coiffeur dit le « Beau Robert de Montmartre », deux merisiers, un garçon de café et un bijoutier. Ils sont inculpés pour d’autres vols importants commis dans des communes résidentielles, comme Chantilly, Ville-d'Avray ou Senlis.
Eugène Auguste Chauveau meurt le 30 avril 1915 à Joinville-le-Pont. Il était âgé de 70 ans et père de deux fils ; le plus jeune, Marcel Émile, meurt en mars 1919 à Aix-la-Chapelle (Allemagne), d’une maladie contractée en service, alors qu’il était maréchal des logis au 168e régiment d'infanterie dans les troupes d’occupation françaises en Rhénanie, après la première guerre mondiale.
L’usine du Bi-Métal à Joinville-le-Pont
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