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28 janvier 2025 2 28 /01 /janvier /2025 00:01

Jules Charles Guichard naît le 23 mars 1882 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Adèle Eugénie Cornu et de son marié Jean Charles Eugène Guichard. Sa mère est couturière ; son père, entrepreneur de menuiserie, est officier d’infanterie de réserve et commande la compagnie de sapeurs-pompiers de Joinville. Il meurt en août 1896, quand Jules Charles a quatorze ans.

Bien qu’il aurait pu avoir un service militaire réduit, en tant que fils aîné d’une veuve, Jules Charles Guichard, qui est alors métreur s’engage en avril 1902 et rejoint le régiment sapeurs-pompiers de Paris. Il est nommé caporal en décembre 1904 et retourné à la vie civile en avril 1905. Il épouse en juillet de la même année, à Paris (12e arr.) Florentine Blanche Guidez, couturière, dont il avait eu un enfant peu avant ; il réside alors, avec sa mère, à Charenton-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et travaille comme chef de service d’expédition et de camionnage pour une compagnie de téléphone.

Le lieutenant Viala, qui avait pris la succession du père de Jules Charles Guichard comme commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville, démissionne de son poste en février 1906 ; il prend alors la suite et assure la fonction, avec le grade de sous-lieutenant, jusqu’en 1908 et vit dans le quartier de Polangis, avenue Pauline. Il est alors remplacé par Achille Coubleaux.

La famille va s’installer à Bezons (Seine-et-Oise, act. Val-d'Oise), d’abord rue de Pontoise puis rue des Mines-d’Or et enfin rue Blanche-Grisard.

Au cours de la première guerre mondiale, Jules Charles Guichard est d’abord mobilisé en août 1914 au sein du 46e régiment d'infanterie, basé à Fontainebleau. Il est promu sergent fourrier en octobre de cette année-là. Il est blessé début avril 1915 à son poste de combat, ce qui lui vaut une citation à l’ordre du régiment, au cours de la bataille de Vauquois (Meuse), puis à son retour à la fin du même mois, promu au grade de sergent-major. En septembre 1915, il retourne à Bezons où il est détaché au service des téléphones. Il est affecté au dépôt du 32e régiment de dragons en juillet 1917

Après le conflit, en octobre 1919, il lui est reconnu une infirmité évaluée à 10%, et obtient une pension. Il continue à vivre à Bezons et à travailler dans la téléphonie.

Jules Charles Guichard meurt le 13 février 1941 à Bezons. Il était âgé de 59 ans et père d’un fils.

Voir aussi Émile Guichard et les sapeurs-pompiers

Ancienne caserne des sapeurs-pompiers de Joinville-le-Pont

 

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5 décembre 2024 4 05 /12 /décembre /2024 18:54

Mise à jour de l’article « Guigneré, Jean » paru le 05/11/2014, après traitement de nouvelles archives.

Jean François Gaignerez naît vers 1763 ; il est le fils de Marie Provot et de son époux Jean Gaignerez. Sa mère, dont il était le dixième enfant, meurt avant 1776, alors qu’il est adolescent. Son père se remarie et mais ne semble pas avoir eu d’autres descendants. Son patronyme est fréquemment écrit de manière erronée : Gaigneré, Guigneré, Guignerés ou Guigneret.

D’abord tailleur d'habits, le père Jean Gaignerez (1726-1782) était ensuite devenu maître d’école, à l’instar de son propre père, chantre et régent d’école. Il exerça notamment de 1755 à 1758 à Mardigny, village de l’actuelle commune de Lorry-Mardigny (Moselle) ; il était en charge de l’école catholique, la communauté protestante ayant eu également son propre établissement dans ce territoire sous influence germanophone. Quittant la Lorraine à la fin de ses fonctions, il est à Montmorency (act. Val-d'Oise) en 1762. La famille s’installe ensuite dans la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur, qui couvre une partie du territoire actuel de Saint-Maur-des-Fossés et celui de Joinville-le-Pont (act. Val-de-Marne). Le père est alors

En 1781, Jean François Gaignerez est domicilié dans la commune voisine de Fontenay-sous-Bois, à l’ancienne porte du bois de Vincennes. Il épouse en janvier de cette année-là, à Fontenay, Angélique Ambelouis.

Sous la Révolution française, la position de Jean François Gaignerez, comme celle de beaucoup d’agriculteurs, va profondément changer. Il prend en location un terrain, dit La Cassine, qui se situe probablement dans la plaine de Polangis, alors presque non peuplée, mais devenue depuis un quartier de Joinville-le-Pont et de Champigny-sur-Marne. Il est jardinier à Polangis en 1792.

Son épouse étant morte en janvier 1792, Jean François Gaignerez se remarie avec une veuve, Geneviève Oudard, mariage célébré en l’église Saint-Nicolas de Saint-Maur en août 1792.

Gaignerez, signe plusieurs registres d’état-civil de la commune de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (qui deviendra Joinville-le-Pont en 1831). Le 22 pluviôse an 2 (10 février 1794). Il est mentionné avec la qualité d’agent national de la municipalité élue le 4 avril 1793. Le maire est alors Charles-Laurent Parvy.

La fonction d’agent national est instaurée le 28 brumaire an 2 (18 novembre 1793) par Jacques Nicolas Billaud-Varenne au nom du Comité de salut public. Il représente le gouvernement révolutionnaire auprès de la commune, en remplacement du procureur.

Suivant l'article 14 du décret du 4 frimaire an 2, l’agent national est « chargé de requérir et de poursuivre l'exécution des lois, ainsi que de dénoncer les négligences apportées dans cette exécution, et les infractions qui pourraient se commettre ». Il doit parcourir son territoire, pour surveiller et s'assurer que les lois sont exactement exécutées. Il a une fonction de contrôle aussi bien des autorités constituées que des particuliers.

À partir du 4 frimaire an 3 (23 novembre 1794), Pierre Aubert (1733-1807), est signalé comme exerçant la fonction d’agent national. Le nom de Gaignerez ne figure plus parmi les signataires des registres municipaux.

Après la chute de Robespierre le 9 thermidor an 2 (27 juillet 1794), les agents nationaux sont supprimés le 28 germinal an 3 (17 avril 1795).

Jean Gaignerez réside toujours à La Branche du Pont de Saint-Maur en l’an 6 (1798). En l’an 10, il demeure à Charenton-Saint-Maurice (act. Saint Maurice). Il est toujours dans cette commune en 1813, où il exerce la fonction de garde-forestier dans le Bois de Vincennes.

En 1821, il est garde-chasse dans le Parc du Bois de Boulogne, où son fils exerce la même fonction. Il a alors 58 ans.

Il est mentionné comme décédé en 1830, mais la date de son décès n’est pas connue. Il avait eu huit enfants, cinq avec sa première femme, trois avec la seconde.

Polangis, dessin du château et de la plaine adjacente, aujourd'hui à Joinville-le-Pont

 

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17 juillet 2024 3 17 /07 /juillet /2024 01:01

Marcel Édouard Chauveau naît le 11 janvier 1893 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marie Augustine Louise Joséphine Lemoine et de son époux Édouard Fortuné Chauveau. Sa mère est couturière, tandis que son père est sous-officier à l'École normale de gymnastique. Ils résident dans la Ferme de la Faisanderie, à Joinville, située dans le Bois de Vincennes, à proximité de l'École. Ils s’installeront ensuite dans le quartier de Palissy, rue de Brétigny (act. avenue du Président-Wilson), à proximité des grands-parents maternels. Son grand-père, Auguste Lemoine, est menuisier et membre du comité radical-socialiste de la ville.

En 1902, Édouard Chauveau père quitte la carrière militaire. Il devient professeur de gymnastique au collège et aux écoles communales de la ville de Pontoise (Seine-et-Oise, act. Val-d'Oise) et donne également des leçons particulières de gymnastique, de boxe, de canne, de bâton d’escrime, de gymnastique médicale et de natation. La famille s’installe dans cette ville, d’abord rue Victor-Hugo puis rue d’Ennery et enfin rue Gambetta.

Fréquentant le collège de Pontoise, Marcel Chauveau est fréquemment mentionné de 1902 à 1904 comme figurant au tableau honneur de sa classe et recevant des félicitations pour ses résultats trimestriels. Fréquentant la Société de Gymnastique pontoisienne, dont son père est un des moniteurs, Marcel reçoit plusieurs récompenses, dont un premier prix en novembre 1906.

En 1911, ayant alors 18 ans, il est employé de bureau à la Compagnie des chemins de fer du Nord.

Il débute son service militaire en mars 1913, au sein du 51e régiment d'infanterie. Il devient caporal en avril 1914. Il est affecté comme moniteur à l’école de gymnastique de Joinville, où avait servi son père. Toujours sous les drapeaux au début de la deuxième guerre mondiale, il est promu sergent fin août 1914.

Blessé en février 1915, il va en traitement à l’hôpital de Privas (Ardèche) ; il aura quatre blessures de guerre. En mars 1915, il est promu officier en tant que sous-lieutenant et passe au 1er puis au 412e régiment d'infanterie. En juillet 1916, il rejoint le 65e bataillon de chasseurs à pied.

Son comportement lui vaut plusieurs citations dont, à l’ordre de l’armée pour ses actions en janvier 1916, alors qu’il était sous-lieutenant au 412e régiment d'infanterie : « a pris le commandement de la compagnie, dont le capitaine et deux officiers avaient été tués ou blessés. L'a énergiquement maintenue dans la position conquise après un violent combat. Deux fois blessé au cours de la campagne. »

En août 1916, il est remarqué à l’ordre de la brigade : « au cours d’une opération de nuit, s’est élancé à la tête de la section et arrivé le 1er dans la tranchée allemande a abattu un allemand d’un coup de revolver. En a tué plusieurs à la grenade, donnant à tous le plus bel exemple de courage et de mépris du danger. »

De nouveau blessé le 6 octobre 1916, il quitte le poste d’infirmerie le lendemain, pour participer à une attaque. Il prend le commandement de la compagnie et l’a conduite à son objectif malgré trois blessures reçues en cours de route.

Après avoir été promu lieutenant en mars 1917, on le voit de nouveau félicité en avril : « Jeune et brillant officier d’un superbe courage et d’un dévouement à toute épreuve. S’est distingué sur la Somme, puis aux combats des 17 et 18 avril où il a entraîné magnifiquement sa section, contribuant dans une large mesure au succès de la journée. »

Marcel Chauveau meurt le 29 mars 1918 à Courtemanche (Somme), lors des combats de la bataille de Montdidier. Il était âgé de 25 ans et est déclaré mort pour la France. Son nom est gravé sur les monuments aux morts de Joinville-le-Pont et de Pontoise.

Le lieutenant Chauveau a été décoré de la Croix de guerre, avec deux étoiles de bronze et de vermeil ainsi qu’une palme. Il a été fait chevalier de la Légion d’honneur en mai 1917.

École de gymnastique et d’escrime de Joinville (Arch. dép. Val-de-Marne)

 

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