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1 juin 2024 6 01 /06 /juin /2024 01:00

Suite de la biographie de Félix Paillas

L’activité d’architecte de Félix Paillas se poursuit dans ses deux agences, de Joinville et Sucy, ainsi que secondairement à son appartement de Paris.

À Joinville, le plan local d’urbanisme de 2018 mentionne dix œuvres attribuées à Paillas dans la « Liste des bâtiments et éléments particuliers protégés ou remarqués ». Il s’agit de huit maisons ou ensembles de pavillons et de cinq bâtiments à usage collectif ou industriel. Parmi les habitations individuelles, la marque de fabrique de Paillas est l’existence de motifs sculptés, des céramiques rouges et bleues en linteau de fenêtre, ornées de motifs de fleurs et de feuilles, d’autres linteaux avec têtes de personnage entouré de rayons de soleil, des trumeaux de fenêtres décorés d’une tête humaine entourée de rayons de soleil, des épis de faîtage, des garde-corps en fer forgé. Les constructions plus importantes sont pour l’industrie du cinéma, l’entreprise Quillery ou un club d’aviron, celui de l’Association Sportive de la Préfecture de Police, qui adopte un style dit néo-normand. L’inspiration de Paillas fait appel à des motifs naturalistes inspiration art nouveau, sur des façades en brique ou en meulière.

La Base Mérimée du ministère de la culture recense, dans la commune voisine de Saint-Maur-des-Fossés, avenue du Bac un Immeuble construit également pour l’entrepreneur Quillery.

Parmi les œuvres de Paillas à Sucy-en-Brie, deux bâtiments sont jugés particulièrement intéressants. L’école de filles du groupe scolaire du Centre, date de 1908. Elle s’ajoute aux classes destinées aux garçons, qui avaient été érigées en 1894. Le style de Paillas a été mis en avant lors des journées du patrimoine de 2020. Il était mis l’accent sur ce qui est présenté comme caractéristique du style architectural employé en région parisienne au XIXème siècle pour les établissements scolaires : murs en pierre meulière, moellons, chaînes d’angles, soubassements enduits, couverture en tuiles mécaniques…

La chapelle Sainte-Jeanne-de-Chantal, construite au début des années 1930 sur le financement de la famille Altmeyer et bénie en juin 1932, est en briques roses, pierre meulière et ciment blanc, de style néo-roman. Elle a été restaurée en 2008.

À proximité, l’établissement de Bains de la place du Marché, à Boissy-Saint-Léger (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne), fait également l’objet d’une notice dans la Base Mérimée depuis 1987.

Après le décès de sa première épouse en février 1920 dans leur appartement parisien, Félix Paillas se remarie en juillet 1931 à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne). Il donne des cours de dessin pou adultes à l’association Philotechnique de Joinville. En août 1930, il est le fondateur de la société Immobilière Francs-Bourgeois-Rambuteau, qui exploite un immeuble, situé à Paris, rue des Francs-Bourgeois avec un entrepreneur, Émile Gouvet.

L’activité d’architecture, aussi bien à Joinville que Sucy, est reprise en 1938 par Michel Témoin.

Apparemment séparé de son épouse, Félix Paillas vit désormais à Paris (12e arr.), rue Ledru-Rollin. Il y meurt le 28 mars 1955, à l’âge de 77 ans. Il était père de deux enfants nés de son premier mariage.

Titulaire de la Croix de guerre depuis juin 1915, Félix Paillas était décoré des Palmes académiques pour son activité d’architecte à Sucy. Il avait été fait officier d'académie en décembre 1908 puis officier de l’instruction publique en décembre 1924.

Fin

Voir aussi Claude Alexandre Paillas, radical en fanfare

Église Sainte-Jeanne-de-Chantal, Sucy-en-Brie

 

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31 mai 2024 5 31 /05 /mai /2024 00:11

Début de la biographie de Félix Paillas

Alexandre Félix Jean-Baptiste Paillas naît le 23 avril 1877 à Roissy-en-France (Seine-et-Oise, act. Val-d'Oise). Il est le fils Gabrielle Clémentine Caroline Boisseau et de Claude Alexandre Paillas, percepteur des contributions indirectes. Il voit le jour chez ses grands-parents maternels, cultivateurs, ses parents résidant à Gonesse (Seine-et-Oise, act. Val-d'Oise).

À partir de 1894, il suit les cours de l'école spéciale d'architecture, située boulevard Raspail à Paris (14e arr.). Il obtient le diplôme d’architecte et travaille comme dessinateur. Il réside alors rue Greneta à Paris (2e arr.).

Appelé pour faire son service militaire en novembre 1898, Félix Paillas perd sa mère le même mois. Il intègre le 1er régiment du Génie où il est nommé caporal en septembre 1899 puis sergent, un an plus tard, quand il rejoint le 4e régiment du Génie. Il est démobilisé en septembre 1901.

Revenu à la vie civile, Félix Paillas s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avec son père. Ils exploitent une usine de pierres factices, simili-marbre et autres pseudo-pierres pour le bâtiment, quai de la Marne. Il ouvre également son activité d’architecte libéral à la fois à Sucy-en-Brie (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne), place de la Gare et à Joinville, rue de Paris.

Son père, Claude Alexandre Paillas, est conseiller municipal de Joinville-le-Pont entre 1904 et 1908, affilié au parti radical-socialiste. Félix Paillas est aussi élu, dès le premier tour, conseiller municipal, de Sucy-en-Brie, en mai 1908. Le maire est alors M. Perrault, industriel. Paillas fait très souvent fonction de secrétaire du conseil municipal.

En mai 1910, Félix Paillas épouse à Paris (7e arr.) Léonie Alphonsine Turlot. Ils vont vivre rue de la Cerisaie, dans le quatrième arrondissement, mais Paillas conserve ses activités à Joinville et Sucy.

Réélu également au premier tour conseiller municipal de Sucy en mai 1912, il obtient alors 258 voix pour 575 votants, soit 45% des votants. Il siège aux commissions des travaux et des fêtes.

La Société de gymnastique de Sucy-en-Brie, qui s’intitule La Laborieuse, l’élit membre du conseil d’administration en septembre 1909. Il rejoint le Touring-club de France en avril 1914.

Pendant la première guerre mondiale, Félix Paillas est rappelé au sein du 1er Génie. Il est blessé en avril 1915 au poumon droit à Boesinghe (act. Ypres) en Flandre-Occidentale (Belgique). Son comportement lui vaut une citation à l’ordre de la division. Après sa convalescence, il intègre le 13e régiment d’artillerie en septembre 1915, et il est de nouveau cité à l’ordre de la division en août 1916. Promu adjudant en décembre 1916, il est affecté partir de mai 1917 aux escadrons du train des équipages : d’abord le 19e puis le 20e en août 1918 et le 10e en janvier 1919, où il sera démobilisé.

Après le conflit, Félix Paillas est réélu conseiller municipal de Sucy-en-Brie, toujours au premier tour, en novembre 1919. Il sera constamment réélu lors des scrutins suivants, en mai 1925, mai 1929 et mai 1935 ; il siégeait toujours dans l’assemblée communale en juillet 1939, totalisant alors 31 ans de mandat.

A suivre

Voir aussi Claude Alexandre Paillas, radical en fanfare

Ancien siège de l’ASPP Joinville-le-Pont

 

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