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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 01:01

François Jules Fraud naît le 18 avril 1864 à Die (Drôme). Il est le fils d’Élise Archinard et de son mari Pierre Fraud, horloger.

La famille s’installe ensuite à Lyon (Rhône, 1er arr.), où son père est devenu serrurier. En juin 1886, Jules Fraud, alors garçon-boucher, épouse Esprite Henriette Gapiand, repasseuse. Deux ans plus tard, toujours à Lyon, il est corroyeur au moment de la naissance de leur fils.

En 1908, on retrouve la famille à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où ils vivent dans le quartier de Polangis, avenue Oudinot puis avenue Arago. Le père fait, en 1921, commerce d’épicerie et exploite un commerce de vin et un restaurant.

Pendant la première guerre mondiale, le fils Henri, sergent-fourrier, est blessé et reçoit plusieurs décorations ainsi qu’une citation.

Après la fin du conflit, Jules Fraud participe aux élections municipales de novembre 1919 à Joinville. Il est candidat au second tour sur la liste socialiste SFIO, en 24e position sur 27, et recueille 496 voix pour 1518 suffrages exprimés (32,7%) sur 1537 votants et 2491 inscrits. La liste socialiste n’obtient aucun siège, l’union républicaine et sociale d’Henri Vel-Durand remportant les 27 postes après le retrait, suite au premier tour, de la liste libérale. En 1912, une alliance des libéraux, de radicaux-socialistes dissidents, de socialistes indépendants et des socialistes SFIO avait gagné la municipalité sur l’ancienne majorité radicale-socialiste. Sept socialistes SFIO avaient intégré le conseil municipal, dont Georges Laruelle, qui conduit la liste en 1919 et Henri Lacroix, également candidat. Par contre, Julien Périn se présentait sur la liste de Vel-Durand.

Jules Fraud résidait toujours dans la commune en 1922 ; il était alors âgé de 57 ans. La date et le lieu de son décès ne sont pas connus.

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30 janvier 2019 3 30 /01 /janvier /2019 16:59

Henri Alexandre Émile Graillat naît le 21 juillet 1881 à Paris (12e arr.). Il est le fils de Marie Joséphine Tourot, deuxième épouse de Laurent Vincent Graillat, tonnelier, communard, militant socialiste-révolutionnaire et conseiller municipal de Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne).

Résidant à Bois-Colombes (Seine, act. Hauts-de-Seine) Il épouse en juillet 1905 à Montreuil (Seine, act. Seine-Saint-Denis) Louise Desouche. Il vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), avenue du Bac. Comptable, Émile Graillat va exercer dans la grande distribution. Il est chef comptable à la Samaritaine (Paris) en 1911.

À l’instar de son père, Émile Graillat va s’engager en politique. En avril 1902, il accompagne à Champigny Renier, candidat du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire à l’élection législative, dans une réunion où il porte la contradiction au candidat conservateur de la Patrie française.

Il est possible qu’il ait été candidat aux élections municipales de 1912 à Joinville, mais il n’est pas élu ; la liste socialiste SFIO fusionne au second tour avec une liste libérale et une liste radicale dissidente, et la liste unifiée remporte le scrutin face aux radicaux-socialistes officiels. Il y a sept élus socialistes (Georges Laruelle, Émile Lebègue, André Flambard, Julien Périn, Henri Lacroix, Petit, Georges Scornet). Après ce succès, le bureau de la section locale est renouvelé en juin et confié aux non-élus, avec Fernand Grandhomme comme secrétaire. Graillat est membre de la commission de contrôle. En janvier 1913, Émile Graillat devient secrétaire de la section de Joinville en remplacement de Grandhomme (qui devient trésorier), et est également délégué à l’Union des sections de la 2e circonscription de Sceaux. Il quitte cette fonction en mai de la même année, Alphonse Mibord étant élu à sa place.

Mobilisé pendant la guerre, Graillat est sous-officier et reçoit en janvier 1919 une citation pour son comportement ; il est décoré de la croix de guerre. La presse radicale assure qu’il fut bon soldat, a fait toute la campagne, et est revenu à peu près indemne.

Il rejoint après-guerre Paris-France, société qui exploite la chaîne des magasins de nouveautés Aux Dames de France où il travaille en 1921. Il y est trésorier et secrétaire de l’Association mutuelle de retraites de la société.

Lors des élections municipales de novembre 1919, comme plusieurs anciens socialistes SFIO (Périn) se présente sur la liste conduite la Henri Vel-Durand (radical dissident) qui comprend également les radicaux officiels. Il a l’étiquette de socialiste indépendant, face à la liste de gauche officielle conduite par Laruelle (SFIO) et à une liste libérale (Beauvais). La liste d’union républicaine et sociale est élue intégralement au second tour, face aux seuls socialistes. Graillat obtient au 1er tour  760 voix sur 1 694 suffrages exprimés (44,8%) pour 1 715 votants et 2 491 inscrits. Il est élu au second tour avec 964 voix sur 1 518 suffrages exprimés (63,5%) pour 1 537 votants.

En décembre 1922, trois tribunes anonymes mettent en cause sa famille dans le journal radical Voix des communes. Sa fille Simonne est critiquée pour être « entrée à la mairie par surprise » et pris la « place d’une veuve de guerre ». Son épouse Louise est attaquée : « Mme Graillat dirige la cantine des écoles de Polangis, elle emportait sa petite cantine garnie ; elle semble commander le conseil municipal, défiante, autoritaire, colporte partout que son mari sera bientôt maire de Joinville. »

En mars 1923, Graillat prend part à la formation d’une section de la Ligue de la République à Joinville ; elle est présidée par René Caperon, socialiste indépendant, et rassemble également des radicaux-socialistes et des socialistes proches de la SFIO (mais la section n’est pas encore reconstituée, après le passage de la totalité des adhérents au Pcf en 1920). Graillat est délégué au comité central.

Après les élections municipales de 1925, qui ont vu la défaite du cartel des gauches dans la commune, Henri Graillat rejoint de nouveau la SFIO et souscrit à plusieurs reprises en 1928 à des souscriptions pour le parti lancées par le quotidien Le Populaire.

Président de l’Amicale des anciens élèves de l’école de Saint-Maur, Émile Graillat est trésorier de la caisse des écoles de Joinville depuis au moins 1922. Récompensé en 1921 et 1924 pour son activité de mutualiste, honoré pour son poste de chef de service à Paris-France en 1936, il est décoré des palmes académiques pour son rôle à la caisse des écoles (officier d’académie en 1922, officier de l’instruction publique en 1940).

Émile Graillat est victime d’un accident à Nogent-sur-Marne où il est renversé à bicyclette au carrefour de Beauté par une voiture. Âgé de 59 ans, il meut le 26 août 1940 Paris (12e arr.), à l’hôpital Saint-Antoine). Peut-être du fait de ses antécédents militaires, le nom d’Henri Graillat figure sur le monument aux morts de Joinville au titre de la guerre 1939-1945. Il résidait avenue du Bac à Joinville.

Son fils, René Graillat, engagé dans l’action sociale professionnelle, sera résistant et membre de la délégation spéciale chargée d'administrer provisoirement la commune de Champigny-sur-Marne à la Libération en 1944 où il fait donc fonction de conseiller municipal.

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30 novembre 2018 5 30 /11 /novembre /2018 00:01

Désiré François Chevallier naît le 22 février 1883 à Paris (12e arr.). Il est le fils de Françoise Philomène Gallais, cuisinière et de son époux, Narcisse Désiré Chevallier, ébéniste. Ils vivent d’abord rue Moreau à Paris (12e arr.) puis rue de Rivoli et rue du Trésor (4e arr.).

Alors garçon boucher, Désiré Chevallier est appelé au service militaire en novembre 1904 dans un régiment de cuirassier. Il est nommé brigadier en septembre 1905 et renvoyé dans ses foyers en juillet 1907.

La famille s’installe en 1911, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Ils résident d’abord rue Vautier, dans le quartier du centre, puis avenue Ratel, sur la rive gauche de la Marne, quartier de Polangis.

La même année, en octobre, Désiré Chevallier, qui est désormais employé de commerce au Bazar de l’Hôtel-de-Ville à Paris, est condamné par le tribunal correctionnel de la Seine, à Paris, pour vol à 100 francs d’amende et quatre mois de prison avec sursis.

En 1912, Chevallier est candidat sur la liste socialiste SFIO pour les élections municipales de mai à Joinville, en compagnie de son père. La liste socialiste, conduite par Émile Lebègue et Georges Laruelle arrive en troisième position au premier tour. Elle fusionne au second tour avec la liste des radicaux dissidents d’Ernest Mermet et avec les libéraux de Jules Beauvais sur la base des résultats du premier tour. Au second tour, la coalition l’emporte face aux radicaux-socialistes de la municipalité sortante. Le nouveau conseil comprend 10 radicaux dissidents, dont le maire, Mermet, 7 socialistes SFIO et 6 libéraux. Les Chevallier père et fils ne figurent pas sur la liste du second tour.

Toujours en même temps que son père, Désiré Chevallier prend en juin 1912 des responsabilités au sein de la section SFIO dont Fernand Grandhomme est le secrétaire. Il siège à la commission de contrôle.

Mobilisé dans l’artillerie lourde pendant la première guerre mondiale, Désiré Chevallier est mis définitivement en congé le 5 mars 1919. Il avait été nommé maréchal des logis et venait de suivre à Joigny (Yonne) des cours de perfectionnement destinés aux sous-officiers d'artillerie en novembre 1918.

Quittant Joinville, Désiré Chevallier s’installe en 1923 à Saint-Denis (Seine, act. Seine-Saint-Denis) où il vit avenue Genin. Il se remarie en novembre 1925 dans cette ville avec Armandine Louise Caille.

En 1928, Chevallier déménage dans la commune voisine de Stains, route de Gonesse. Il a alors 45 ans.

Sa date de décès n’est pas connue.

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28 novembre 2018 3 28 /11 /novembre /2018 00:01

Narcisse Désiré Chevallier naît le 23 mars 1857 à Ouzouer-le-Marché (act. Beauce-la-Romaine, Loir-et-Cher). Il est le fils d’Octavie Célénie Riby et de son époux Louis Modeste Chevallier, cultivateur.

Devenu ébéniste, Désiré Chevallier vit rue Moreau à Paris (12e arr.). Il s’y marie en août 1881 avec Françoise Philomène Gallais, cuisinière. Ils vivent ensuite rue de Rivoli puis rue du Trésor (4e arr.) avant de s’installer, en 1911, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

L’année suivante, Chevallier est candidat sur la liste socialiste SFIO pour les élections municipales de mai à Joinville, en compagnie de son fils, également prénommé Désiré. La liste socialiste, conduite par Émile Lebègue et Georges Laruelle arrive en troisième position au premier tour. Elle fusionne au second tour avec la liste des radicaux dissidents d’Ernest Mermet et avec les libéraux de Jules Beauvais sur la base des résultats du premier tour. Au second tour, la coalition l’emporte face aux radicaux-socialistes de la municipalité sortante. Le nouveau conseil comprend 10 radicaux dissidents, dont le maire, Mermet, 7 socialistes SFIO et 6 libéraux. Les Chevallier père et fils ne figurent pas sur la liste du second tour.

Toujours en même temps que son fils, Désiré Chevallier prend en juin 1912 des responsabilités au sein de la section SFIO dont Fernand Grandhomme est le secrétaire. Il siège à la commission exécutive. Chevallier est alors âgé de 55 ans.

Sa date de décès n’est pas connue.

La rue Vautier à Joinville

 

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11 octobre 2018 4 11 /10 /octobre /2018 01:01

Charles Auguste Ehrhardt naît le 12 septembre 1873 à Paris (11e arr.). Il est le fils de  Caroline Freivogel, passementière originaire de Bavière (Allemagne) et de Charles Ehrhardt, tourneur en bois, originaire d’Alsace.

Devenu comme son père tourneur, Charles Auguste Ehrhardt épouse en mai 1900 à Paris (11e arr.) Pauline Peynaud, cuisinière. Après la naissance d’un fils en 1901, ils vont s’installer à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Ils résident dans le quartier du centre, rue de Paris.

Après la première guerre mondiale, Ehrhardt s’engage dans l’action politique au sein du mouvement socialiste SFIO. Il est candidat en 16e position en novembre 1919 sur la liste conduite par l’ancien conseiller municipal, Georges Laruelle.

Au premier tour, la liste socialiste fait face à une liste d’alliance entre la majorité municipale sortante, des radicaux dissidents, réconciliés avec les radicaux-socialistes officiels, conduite par Henri Vel-Durand et une liste regroupant les libéraux et conservateurs, dirigée par Jules Beauvais. La SFIO recueille 500 voix pour 1695 suffrages exprimés (soit 30,1%) et 1715 votants sur 2491 inscrits. Elle reste seule en lice face aux radicaux au second tour et obtient 502 suffrages sur 1518 (34,3%) et 1537 votants ; il n’y a pas d’élu socialiste.

En février 1920, Ehrhardt est membre de la commission exécutive de la section SFIO de Joinville-le-Pont, dont André Flambard est le secrétaire ; elle comprend une dizaine de membres. C’est probablement Ehrhardt (même si le quotidien L’Humanité écrit Echardi) qui, avec dix autres adhérents joinvillais, souscrit en mai 1920 « Pour les victimes de la grève et des violences gouvernementales. »

Tous les socialistes joinvillais suivent la majorité du parti SFIO et adhèrent au nouveau parti communiste SFIC. La section compte 47 membres en 1922.

La date de décès de Charles Ehrhardt n’est pas connue. Son fils Charles Roger Ehrhardt se marie dans la commune voisine de Champigny-sur-Marne en 1925. Son épouse Pauline Peynaud meurt en février 1962 à Villeneuve-Saint-Denis (Seine-et-Marne).

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2 avril 2018 1 02 /04 /avril /2018 01:01

Alexandre Lavogade naît le 7 février 1886 à Paris (19e arr.). Il est le fils d’Eugénie Larue, couturière et de son mari Charles Marie Raphaël Lavogade, bijoutier. Cadet d’une grande famille, puisqu’elle compte 11 enfants, Bébé Lavogade va, comme ses trois frères (Charlot, Maurice et Simon), exercer le métier familial de bijoutier. Autre spécialité familiale, Lavogade, qui se fera appeler Bébé même la quarantaine passée, va être un sportif renommé. La famille s’est installée vers 1900 sur les bords de Marne, dans le quartier de Palissy à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

Sn premier engagement noté dans la presse nationale est la participation à un cross cyclo-pédestre disputé à Champigny-sur-Marne en mars 1903. Il participe en septembre 1907 à une course pédestre organisée dans le vélodrome du Parc des Princes et réservée aux plus de 100 kilos.

Le football intéresse aussi Bébé Lavogade. Il joue comme demi en 1908-1909 dans l’équipe du Club athlétique de Joinville, dont il est capitaine, contre des clubs du Nord de la France, tandis que son frère Simon est arrière. En 1911, il est devenu gardien de but, puis en 1912 il devient arbitre officiel et continue à officier, au moins jusqu’en 1927.

Son activité sportive principale est cependant la natation, et notamment les courses de grand fond, où il s’aligne souvent avec ses deux frères Maurice et Simon. À partir de 1907, on le voit aux Six heures de Joinville puis en 1908 à la Traversée de Paris, des courses à forte couverture médiatique. En août 1909, il établit une performance, parcourant en Marne 25 kil. 275 m. en 10 heures et annonce vouloir faire le parcours Rouen-Paris.

En août 1913, Charlot, Bébé, Maurice et Simon Lavogade affronte dans un match d'une demi-heure à l'américaine des familles sportives les quatre frères Hanouet. La course, sur 1.700 mètres est gagnée de quinze mètres par les frères Hanouet.

Pendant la première guerre mondiale, Lavogade (Bébé) est agent cycliste au 406e régiment d’infanterie. Il est cité à l’ordre du régiment en novembre 1916. Il obtient des permissions en 1917 qui lui permettent de poursuivre des compétitions de natation.

Lors de la première édition du Marathon nautique Corbeil-Paris, course de 40 km, entre Corbeil et Paris le 3 août 1924, Bébé Lavogade arrive quatrième en 12h55. Il gagne une place l’année suivante.

Les trois frères Bébé, Maurice et Simon jouaient également au water-polo, par exemple pour leur équipe du CAJ lors d’un match en juillet 1919

Bébé Lavogade s’était marié, le même jour que son frère Simon, à Joinville en mai 1911 avec Marguerite Félicie Georgina Sterckx, employée en cinéma. Ils divorcent cinq ans en octobre 1916 plus tard et il se remarie toujours à Joinville en décembre de la même année avec Mathilde Jeanne Tabouret, sœur d’Henri Tabouret (1889-1956), doreur sur bois, militant socialiste puis communiste à Joinville.

L’activité professionnelle de Bébé Lavogade s’exerce dans la bijouterie familiale de la des Francs-Bourgeois à Paris (4e arr.). Il fabrique et répare des boîtiers de montres. En 1928, elle est déplacé rue Charlot (3e arr.).

S’il pratiquait intensément des sports, Bébé Lavogade assumait également des responsabilités associatives dans ce domaine. Il est un des fondateurs du Club athlétique de Joinville (CAJ), dont il est trésorier en 1908. Il est décoré en 1933 de la médaille d'argent de l’éducation physique pour son rôle dans l’encadrement sportif au sein du CAJ.

Les activités artistiques l’intéressent également. Il obtient en octobre 1923 un prix de chant, décerné par l’Association philotechnique joinvillaise. Avec ses frères, il participe en août 1911 à une pantomime nautique au sein de la troupe Basket, baptisée Les Amoureux de Léontine, pendant le meeting de natation de Joinville.

Le militantisme politique de Bébé Lavogade a également une connotation culturelle. Il est élu secrétaire adjoint chargé du théâtre du groupe artistique de la Jeunesse socialiste de Joinville en décembre 1920. Il interprète en janvier 1922 avec une certaine Roussel le duo des Dragons de Villars, opéra-comique d’Aimé Maillart. La représentation se fait au casino-cinéma de Joinville au profit des enfants russes dans le cadre des Fêtes Populaires, organisées par les communistes dans la commune.

Alexandre Bébé Lavogade s’était installé après la première guerre mondiale dans le quartier de Palissy, toujours à Joinville, avenue Marceau. Il meurt le 24 août 1968 à Joinville où il est inhumé, à l'âge de 82 ans. Il avait eu une fille avec sa première épouse.

Maurice et Bébé Lavogade en 1909

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31 mars 2018 6 31 /03 /mars /2018 01:01

Charles Alexandre Lavogade naît le 4 décembre 1883 à Paris (20e arr.). Il est le fils d’Eugénie Larue, couturière et de son mari, Charles Marie Raphaël Lavogade, bijoutier. Aîné d’une grande famille, puisqu’elle compte 11 enfants, Charlot Lavogade se marie civilement en août 1904 à Paris (3e arr.) avec Blanche Marie Leschot. Son père et son beau-père, Charles Leschot, sont tous deux membres du groupe d'études sociales du 4e arrondissement, affilié au Parti socialiste français après l’avoir été au Parti ouvrier socialiste révolutionnaire, et qui rejoindra la SFIO l’an suivant.

Suivant sa famille à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), vers 1900, Charlot Lavogade exerce le métier de bijoutier, à l’instar de son père et de ses trois frères Alexandre dit Bébé, Maurice et Simon. Il est sportif, participant par exemple à un cross cyclo-pédestre à Champigny-sur-Marne en mars 1903. Cependant, contrairement aux autres garçons de la famille, il n’est pas un champion de natation. Il participe cependant en août 1913 à une compétition entre familles sportives qui se déroule à Joinville. Les quatre frères Lavogade sont opposés lors d’un match d'une demi-heure à l'américaine aux quatre frères Hanouet sur une distance de 1 700 mètres. Ce sont ces derniers qui l’emportent de quinze mètres.

Spécialisé dans la bijouterie en or, l’atelier de Lavogade se situe rue Chapon à Paris (3e arr.). Il utilise pour symbole de son poinçon un compas

Résidant boulevard de l'Union au Plessis-Robinson (Seine, act. Hauts-de-Seine) depuis 1925, Charlot Lavogade est un militant actif au sein de la section socialiste SFIO de la commune au moins depuis 1929. Il est candidat lors des élections municipales complémentaires de juin 1934 aux côtés de E. Jacque, représentant de commerce et secrétaire de la section socialiste, de J. Piétri, comptable et trésorier de la section ainsi que de P. Salomon, typographe et syndicaliste. La liste socialiste obtient 124 voix, derrière celle de la majorité municipale (droite) qui en a 266, et la liste communiste avec 179. Elle devance les radicaux-socialistes (99) et les néo-socialistes (tendance Déat et Marquet, 76). Au second tour, la SFIO se désiste en faveur du Pcf, qui échoue cependant.

Lavogade est membre du conseil d'administration de la Caisse des écoles en 1934. Il est trésorier en 1935 de la section du Plessis-Robinson de la Ligue des droits de l'Homme, présidée par Vaillant et dont le doyen est le militant libertaire Jean Grave.

Après le décès de son épouse en juin 1936, Lavogade se remarie à Chatenay-Malabry avec Germaine Clarisse Angéline Bonneau en mai 1937. Il meurt Paris (14e arr.) le 14 janvier 1960. Il était âgé de 76 ans.

Il avait eu trois enfants de son premier mariage. Sa fille aînée, Charlotte, épousera Maurice Henri Cadot, maire socialiste d’Aulnay-sous-Bois (Seine-et-Oise act. Seine-Saint-Denis) en 1964.

 

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29 mars 2018 4 29 /03 /mars /2018 01:01

Charles Marie Raphaël Lavogade naît le 14 mai 1857 à Paris (12e arr.). Il est le fils de Marie Clémentine Charpy, lingère, et de son époux Raphaël Simon Lavogade, garçon de magasin. La famille compte huit enfants.

Devenu bijoutier, spécialisé dans le montage de boîtes de montres, Charles Lavogade a pour symbole de son poinçon un marteau. Il se marie en février 1883 à Paris (11e arr.) avec Eugénie Larue. Ils auront onze enfants. Ils vivent dans les 20e, 19e, 4e puis 3e arrondissements de la capitale.

En décembre 1895, Lavogade répond à l’appel du quotidien La Petite République et organise une souscription en faveur des verriers de Carmaux en grève, qui fonderont avec le produit des sommes récoltées la Verrerie ouvrière d’Albi.

Il participe à la société coopérative de consommation Le Marais, accueillant en octobre 1896 la visite de délégués anglais, belges, hollandais et russes participant au deuxième congrès de l’Alliance coopérative internationale. Au début du même mois, il avait pris part, avec sa coopérative, à la fondation de l’Association générale de production alimentaire, société coopérative d'agriculteurs, de pêcheurs et d'ouvriers ferblantiers constituée à Pontoise.

En 1904, Lavogade est membre du groupe d'études sociales du 4e arrondissement, affilié au Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR). Fonctionnant déjà en 1890, le Groupe d'études sociales et de fraternité s’était transformé en 1896 en comité central électoral pour tout l'arrondissement. Le POSR, qui a rejoint le Parti socialiste français prend part à ce titre à la fondation de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) en 1905.

Tout en conservant sa bijouterie dans le quartier du Marais, rue des Francs-Bourgeois, la famille Lavogade s’installe à Joinville-le-Pont vers 1900, d’abord avenue de Palissy, dans le quartier du même nom puis dans le quartier de Polangis, toujours sur la rive gauche de la Marne, avenue Galliéni.

Les quatre fils de Charles Lavogade (Charles dit Charlot, Alexandre dit Bébé, Maurice et Simon) seront, comme lui-même, bijoutiers et auront des responsabilités associatives. Trois d’entre eux seront des sportifs de haut niveau, principalement en natation (Bébé, Maurice et Simon) et deux auront un engagement politique socialiste (Charlot) et communiste (Bébé). Parmi ses petits-enfants, Simon s’engagera dans les Brigades internationales en 1938 pendant la guerre civile espagnole ; Denis sera fusillé pour faits de résistance en 1943 ; Charlotte épousera Maurice Henri Cadot, maire socialiste d’Aulnay-sous-Bois (Seine-et-Oise act. Seine-Saint-Denis) en 1964. Son arrière-arrière-petite-fille, Delphine, militante communiste, est élue conseillère municipale d’Arcueil (Val-de-Marne) en 2014.

Charles Marie Raphaël Lavogade meurt le 7 mars 1931 à Joinville. Il était âgé de 73 ans.

Trois des fils de Charles Lavogade

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13 mars 2018 2 13 /03 /mars /2018 00:01

Laurent Joseph Marie Lozet naît le 9 septembre 1868 à Paris (4e arr.). Il est le fils de Brigitte Raffort, couturière, et de son époux Antoine Auguste Lozet, journalier. Mal orthographié sur l’acte de naissance qui porte « Lezet », son nom est rectifié par jugement en mars 1886.

En 1907, Lozet est brossier dans l’usine métallurgique Ollagnier de Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Il vit dans la commune voisine de Joinville-le-Pont.

Lors des élections municipales de mai 1908, Lozet est candidat sur la liste socialiste unifiée (Sfio) au 1er tour, qui est conduite par Henri Lacroix. Il obtient 172 voix sur 1319 suffrages exprimés (13%). La liste, qui ne comportait que sept noms pour vingt-et-un postes à pourvoir, s’opposait à une liste dite socialiste évolutionniste, comprenant d’anciens socialistes comme Eugène Hainsselin, et à la liste radical-socialiste d’Eugène Voisin, le maire sortant, réélu. Les socialistes SFIO n’ont aucun élu.

Pendant la campagne, Lozet est l’orateur socialiste au cours d’un débat contradictoire avec des représentants des trois listes.

Lozet représente, avec Lacroix et Émile Lebègue, la section SFIO lors d’une réunion de l’Union cantonale de Saint-Maur en mai 1909.

En 1911, Lozet réside toujours, rue du Canal, quartier limitrophe de Saint-Maurice et Saint-Maur. Il vit chez sa belle-sœur, employée chez le même métallurgiste.

Sa date de décès n’est pas connue.

Plusieurs sources mentionnent le rôle de personnes dénommées Lozet dans le mouvement ouvrier parisien au début du 20e siècle, sans qu’il soit possible de faire le lien avec Joseph Lozet : J. Lozet, délégué au congrès de la salle Wagram par la chambre syndicale des ouvriers jardiniers du département de la Seine (1900) ; Lozet (sans prénom), délégué de la Fédération des travailleurs socialistes de France au comité général du Parti socialiste (1901) ; membre du Parti socialiste, groupe du 20e arrondissement de Paris (1901) ; membre du comité fédéral de la Seine de la Fédération des Travailleurs socialistes de France - Parti ouvrier socialiste révolutionnaire (1902) ; intervenant dans plusieurs réunions de l’Alliance, syndicat des marchands ambulants (1903) ; membre de la 6e section du Parti socialiste français PSF-FFRS (1904) ; membre du Comité électoral socialiste révolutionnaire de Charonne à Paris (1905).

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5 mars 2018 1 05 /03 /mars /2018 00:01

Claude Obach naît le 23 octobre 1873 à Lyon (6e arr.). Il est le fils de Françoise Claudine Roquelet, raccommodeuse de tulles, et de son époux Jean Marie Obach, ferblantier.

Comme son père et comme son frère aîné, Henri, Claude Obach est ferblantier. Il vit avec son père rue de Reuilly à Paris (12e arr.) et épouse en octobre 1899 Marie Rosalie Germaine Dalquié, domestique. Ils auront trois enfants.

En novembre 1919, Claude Obach est candidat en treizième position sur la liste socialiste unifiée (SFIO) pour les élections municipales de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Elle est conduite par Georges Laruelle, ancien conseiller municipal. Claude Obach recueille au premier tour 493 voix pour 1694 suffrages exprimés sur 1715 votants et 2491 inscrits (29,1%) ; il est crédité au second tour de 500 voix sur 1518 suffrages exprimés pour 1537 votants (32,9%). Les socialistes n’ont pas d’élus, la liste d’Henri Vel-Durand, qui comprend des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants, emporte tous les sièges.

Lors de la constitution du bureau de la section SFIO de Joinville en février 1920, Obach est membre de la commission exécutive. André Flambard en est le secrétaire.

Claude Obach meurt probablement entre 1920 et 1922 dans un lieu inconnu. Il résidait probablement avenue Pauline, dans le quartier de Polangis. Sa veuve se remarie à Oran (Algérie), où elle vit avec sa fille cadette, en 1929.

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