Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 août 2022 1 01 /08 /août /2022 05:01

Maurice René Petit naît le 9 juin 1878 à Levallois-Perret (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il est déclaré comme fils d’Hortense Marie Petit, domestique, et d’un père non dénommé ; sa mère le reconnaît en décembre 1898 dans la même mairie. Il vit alors avec elle à Paris (17e arr.), avenue de Clichy et est peintre en bâtiment.

En mai 1899, il est exempté de service militaire du fait d’une ostéomyélite du tibia gauche. Il épouse, en avril 1905 à Paris (10e arr.) Marthe Noël, blanchisseuse, originaire d’Épône (Seine-et-Oise). Ils s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), avenue de l’Île, dans le quartier de Polangis.

Au début de la première guerre mondiale, Maurice Petit n’est pas mobilisé du fait de son état de santé, caractérisé par une « légère claudication ». À partir d’avril 1917, il est affecté à des services auxiliaires dans le 1er régiment de zouaves puis le 19e escadron du train des équipages. Il est démobilisé en février 1919.

C’est probablement lui le vice-président de la Mutualité scolaire de Joinville, qui assure le fonctionnement de cette société de secours mutuels au début de la guerre, avec le président Alphonse Depasse.

Après la fin du conflit, Maurice Petit est candidat, en sixième position, sur la liste socialiste SFIO pour les élections municipales de novembre 1919 à Joinville, conduite par Georges Laruelle. La liste d’Union républicaine et sociale, qui regroupe des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants, arrive en tête avec 44,8%  des suffrages exprimés, devant la SFIO à 29,0% et le Bloc indépendant (droite), à 26,2%. Cette dernière se retire avant le second tour, qui voit la victoire du centre-gauche remportant les 23 sièges à pourvoir avec 65,5% des votes devant la SFIO (34,5%). Au premier tour, Maurice Petit avait obtenu 499 voix pour 1 518 suffrages exprimés (32,9%) sur 1 537 votants et 2 491 inscrits.

Le journal L’Humanité publie, en mai 1920, une liste de onze joinvillais participant à une souscription « Pour les victimes de la grève et des violences gouvernementales », dont Maurice Petit.

Comme la totalité des membres de la SFIO à Joinville-le-Pont, Maurice Petit est probablement devenu membre du parti communiste suite au congrès de Tours en décembre 1920, qui a vu la majorité des délégués voter l’adhésion aux conditions posées par l’Internationale communiste.

Vivant toujours, avec sa famille à Joinville-le-Pont et continuant son métier de peintre, Maurice Petit ne semble pas avoir eu après 1920 d’activité politique ou sociale publique.

Maurice Petit meurt le 14 février 1945 à Levallois-Perret, sa commune de naissance et était toujours domicilié à Joinville. Âgé de 66 ans, il était père d’une fille.

Il ne semble pas qu’on puisse rapprocher Maurice Petit d’un autre Petit, dont le prénom n’est pas établi, élu conseiller municipal socialiste SFIO en 1912. En effet, l’adresse de ce dernier mentionnée au cours de la campagne puis du mandat n’est pas celle de Maurice Petit et ce dernier ne fait pas mention, dans sa candidature en 1919, d’un titre de conseiller municipal ou d’ancien conseiller municipal.

Joinville-le-Pont pendant les inondations de 1910

 

Partager cet article
Repost0
10 juillet 2022 7 10 /07 /juillet /2022 00:01

Charles Adolphe Redon naît le 20 février 1900 à Suresnes (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il est le fils de Jeanne Adolphine Redon, couturière et d’un père non dénommé. Il sera légitimé par le mariage de sa mère avec Charles Léon Cousté en décembre 1903 toujours à Suresnes.

Devenu mécanicien tourneur, Charles Cousté fait son service militaire à partir d’octobre 1920 d’abord au 1er régiment d’aérostation, puis au 67e régiment d’infanterie et ensuite au 1er escadron du train. Il est démobilisé en septembre 1922.

Il vient alors s’installer, avec ses parents, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Palissy, avenue Gille. Il épouse dans la commune en février 1925 Marthe Marie Zoé Lyoen et ils s’installent dans la ville voisine de Champigny-sur-Marne, rue des Frères-Petit. Ils reviennent ensuite à Joinville, avenue Galliéni.

Appelé pendant la deuxième guerre mondiale, Charles Cousté est d’abord affecté à l’hôpital militaire Villemin de Paris (10e arr.) en septembre 1939. Il rejoint ensuite les établissements Detrez, à Nogent-sur-Marne puis assure un poste administratif. Reconnu comme résistant à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale, Charles Cousté est membre des Forces françaises de l’intérieur.

Le 20 août 1944, les résistants emmenés par Robert Deloche, ancien conseiller municipal, occupent la mairie de Joinville. Un arrêté  préfectoral du 26 septembre 1944 nomme, sur proposition du Comité local de Libération et après avis du Comité parisien de la Libération, une délégation spéciale chargée d'administrer provisoirement la commune. Charles Cousté en est membre et fait fonction de conseiller municipal.

Lors des premières élections municipales, en mai 1945, Cousté figure sur la liste d’Union républicaine et démocratique, conduite par Deloche, qui recueille une moyenne de 3 979 voix pour 6 447 suffrages exprimés (61,7%) sur 6 621 votants et 7 811 inscrits. Elle emporte les 27 sièges à pourvoir, 9 étant attribués à des communistes, six à des socialistes SFIO, cinq à des radicaux-socialistes et le neuf autres étant qualifiés d’indépendants de gauche. Cousté était arrivé en seconde position. Il fait partie des élus SFIO.

En novembre 1947, les nouvelles élections municipales voient quatre listes s’affronter : les communistes alliés aux radicaux, la droite sous l’étiquette du Rassemblement du peuple français (RPF, gaulliste), les socialistes SFIO et les démocrates-chrétiens du Mouvement républicain populaire (MRP). Avec une moyenne de 452 voix, la SFIO n’a qu’un siège, son élu, Berthet, permettant cependant de faire réélire Deloche, les communistes ayant le même nombre d’élus que le RPF, tandis que le MRP n’en a pas. Cousté ne siège plus.

Lors du scrutin suivant, en mai 1953, la SFIO, qui a fait alliance avec certains radicaux-socialistes tandis que d’autres sont toujours avec le PCF, améliore son score, à 12,3%, et obtient trois sièges ; mais Cousté, en sixième position, n’est pas élu. Les trois listes de la droite et du centre remportent la majorité, faisant élire Georges Defert maire.

Charles Adolphe Cousté meurt le 31 août 1987 à Joinville, où son épouse décèdera moins de deux mois plus tard. Il était âgé de 87 ans.

Barricade à la Libération de Joinville-le-Pont

 

Partager cet article
Repost0
20 juin 2022 1 20 /06 /juin /2022 00:01

Georges Marcel Silvain Garceau naît le 9 janvier 1916 à Lacs (Indre). Il est le fils de Marie Euphrasie Garceau ; le mariage de cette dernière avec Émile Louis Chauffour, en octobre 1916, légitime sa naissance. Ils vivent dans le bourg, où son père est cultivateur avec ses parents. Georges Chauffour est électricien en 1936.

Il épouse Marie Louise Chatiron, secrétaire, en novembre 1939 à Champillet, Indre.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Georges Chauffour est résistant à l’occupation allemande. Après la fin du conflit, il s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et il est employé administratif.

Lors des élections municipales de mars 1953, Georges Chauffour est candidat en quatrième position sur la liste socialiste SFIO conduite par Léon Berthet. Elle obtient un siège avec une moyenne de 452 voix pour 6 974 suffrages exprimés (6,5%) sur 7 073 votants et 8 376 inscrits. Berthet, dont la voix est déterminante pour élire le maire, puisque les listes communistes et gaullistes ont obtenu, toutes les deux, 13 sièges, fait réélire le communiste Robert Deloche et devient adjoint au maire. Faisant état de désaccords avec la majorité municipale, Berthet démissionne en octobre 1951 et est remplacé au conseil par l’instituteur Pierre Allaire. Comme ce dernier démissionne également en janvier 1952, il est lui-même remplacé par Victor Hochet, qui décide également de quitter sa fonction en mars 1953 ; Georges Chauffour devient ainsi conseiller municipal. Deloche vient également de quitter le poste de maire, suite à son exclusion du parti communiste. Il a été remplacé par Amélie Trayaud, doyenne du conseil et communiste également. Le mandat se termine en avril 1953.

Georges Chauffour meurt le 7 mars 1968 à Champillet, Indre ou le 8 mars 1968 à Baudres, autre commune du même département, selon les sources. Son épouse décède également le 7 mars 1968 à Baudres. Il est donc possible que ce soit suite à un accident.

Joinville-le-Pont, vers 1960

 

Partager cet article
Repost0
19 mai 2022 4 19 /05 /mai /2022 00:01

Suite de la biographie de Georges Roger

La section SFIO, qui avait cinq adhérents en 1926, se renforce et en compte 36 en 1931. Cependant, des tensions internes voient le jour. Un des membres du bureau de 1925, Claude Noizat, qui a trouvé une tribune dans l’hebdomadaire libéral Gazette de l’Est, devient un des critiques les plus féroces. En octobre 1930, il écrit : « il m’a été donné de voir à l’œuvre les défenseurs du peuple. À mon regret, je constate qu’ils ne sont pas meilleurs que les soi-disant réactionnaires, que dis-je ? Ils sont plus sévères. Ils oublient leurs origines. »

Au cours du mois de novembre, Noizat poursuit à propos de « M. l’adjoint » : « J’ai osé faire des allusions oh combien entortillées de faveurs à sa façon de servir le prolétariat dont il devrait être le défenseur envers et contre tout. Et je n’ai pas cité son nom et il s’est reconnu. (…) Il n’est pas facile d’être rouge à 8h30 et tricolore une heure plus tard. »

Lors de la création de l'Office public d'habitations à bon marché de Joinville-le-Pont, en décembre 1930 Roger est désigné à la tête du conseil d'administration. Il est un orateur au sein de la section locale, mais également dans l’Union des sections du canton de Saint-Maur. On trouve très régulièrement son nom dans les souscriptions lancées par le quotidien socialiste Le Populaire.

La montée des tensions au sein du parti socialiste se ressent parmi le petit groupe d’élus. François Galabert s’oppose vivement à la majorité, notamment à propos du sort réservé aux chômeurs ; en novembre 1933, le maire requiert l’intervention de la force publique après un « pugilat mémorable », selon Noizat, en plein conseil municipal. La majorité fléchit suite à ces départs et quelques autres défections, et le budget n’est voté, en décembre 1933, que par neuf voix contre six.

Galabert et Marcel Couillard, autre conseiller socialiste, démissionnent de l’assemblée après de nouvelles tensions en mars 1934. Du fait de décès et d’autres départs, des élections municipales doivent être organisées pour compléter le conseil municipal, qui a perdu plus du tiers de ses membres. Un accord est passé entre les radicaux-socialistes et les modérés, avec quatre candidats pour le centre-gauche et six pour la droite sur la liste ainsi constituée. Elle fait face à une liste sans étiquette, sur laquelle on retrouve aussi des radicaux, et à celles de la SFIO et du PCF. Georges Roger démissionne de la SFIO septembre 1934 et soutient la coalition entre les radicaux et les libéraux-conservateurs. Elle remporte au second tour, après le retrait des républicains indépendants et des socialistes, les dix sièges avec 59,5% des voix face aux communistes. La majorité de l’ex-cartel des gauches en maintenue au sein du conseil municipal, mais la minorité de droite est nettement renforcée.

Lors d’une « Manifestation de sympathie des amis de Briolay », organisée en mars 1935 après que le maire a été fait chevalier de la Légion d’honneur, c’est Roger qui est en charge du discours de félicitation.

En préparation des élections municipales de mai 1935, le Groupement des gauches républicaines de Joinville est réactivé en mars. Gabriel Vélard (radical-socialiste) en est le président et Georges Roger, comme socialiste indépendant, le trésorier. La SFIO ne figure plus dans la structure. Le groupement lance un « appel à l’union pour continuer l’œuvre de bonne administration des élus de 1929 et 1934 ».

Le mois suivant, l’Union des républicains de Joinville, nouveau nom du regroupement des militants de droite, rompt l’accord électoral avec le centre-gauche : « L’Union des républicains se souvenant des fusillades du 6 février, des scandales Stavisky et autres dans lesquels figurent des députés, des magistrats, d’anciens ministres, tous radicaux et maçons, a décidé de rompre l’union précédemment établie avec les radicaux pour faire une liste composée en totalité d’éléments modérés et nationaux. »

Pour ces élections, la majorité sortante se retrouve donc avec une dizaine de conseillers municipaux ayant rejoint la liste de droite, tandis que la SFIO et les communistes présentent aussi leur propre liste. Georges Roger est en seconde position sur la liste des Gauches républicaines de Georges Briolay. Elle met en avant les importants travaux d’amélioration et d’embellissement et assure que, si les impôts ont fortement augmentés, « c’est du fait de l’aggravation des charges imposées à la commune (contingent incendie, chômage, moins-values sur les recettes) ». Le programme des quinze conseillers qui se représentent, dont un autre ancien socialiste, Armand Bureau, porte sur l’assainissement, l’amélioration de la voirie, la création d’espaces verts, le renforcement de l’éclairage public, l’amélioration des transports et l’agrandissement du réseau d’école, en y développant la natation et la pratique de l’aviron.

Parallèlement à ses fonctions politiques, Georges Roger était vice-président de la caisse des écoles et administrateur de l’association philotechnique, importante organisation d’éducation populaire dans la commune. Il était également membre du conseil d’administration de la société de secours mutuels des sapeurs-pompiers de la ville et vice-président du Club athlétique de Joinville (CAJ).

La liste de Groupement des gauches républicaines arrive en seconde position au premier tour, derrière l’Union républicaine. Alors que les communistes et les socialistes fusionnent, les deux autres concurrents se maintiennent. Au second tour, deux communistes sont élus aux côtés de vingt-cinq candidats de droite. Georges Roger recueilli 750 voix pour 2 856 suffrages exprimés (26,3%) sur 2 923 votants et 3 433 inscrits au premier tour ; Claude Noizat, dans la Gazette de l’Est, commente : « Briolay et Roger sont battus ! », les comparant à Laurel et Hardy. Au second tour, Roger est à 553 voix pour 2 899 suffrages exprimés (19,1%) sur 2 924 votants.

Georges Roger meurt le 29 avril 1937 et son décès est retranscrit sur l’état-civil de Joinville, où il est inhumé. Lors de ses obsèques, le 3 mai, des discours sont prononcés par le responsable du comité radical-socialiste, Gabriel Vélard, également président du CAJ, par Louis Caillon au nom de la mutuelle des sapeurs-pompiers et par le maire, Lesestre.

Décoré des Palmes académiques comme officier d’académie en mars 1934, pour « services à l’art musical », Georges Roger était âgé de 60 ans et père de deux filles.

En son honneur, le CAJ organise, en février 1939, le challenge Georges-Roger, compétition de basket-ball qui se tient à la Maison des syndicats de Champigny-sur-Marne.

Fin

Tombe de Georges Roger à Joinville-le-Pont

 

Partager cet article
Repost0
17 mai 2022 2 17 /05 /mai /2022 00:01

Début de la biographie de Georges Roger

Georges Roger naît le 19 septembre 1876 à Sully-sur-Loire (Loiret). Il est le fils de Marie Julie Sophie Terrasson et de son mari Marie Victor Henry Roger, menuisier.

Alors charpentier, Georges Roger effectue un service militaire en novembre 1897 au 40e régiment d’artillerie. Il est démobilisé en septembre 1900. Il vit à Paris (18e arr.), rue Véronèse. Il épouse dans cet arrondissement en avril 1902 Gabrielle Louise Angèle Espinasse, feuillagiste. Ils s’installent rue Montcalm puis rue Jules-Jouy, toujours dans le 18e. Georges Roger travaille alors comme boucher.

Vers 1910, il est embauché en tant que plombier par la Compagnie du gaz de Paris.

Au cours de la première guerre mondiale, il est mobilisé en août 1914 au sein de la section technique du 5e régiment de génie ; il est démobilisé en mars 1919. Selon un état de la Compagnie du gaz, il aurait été prisonnier de guerre. Après son retour à la vie civile, il reprend son travail dans cette Compagnie et la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), avenue Colbert, dans le quartier de Polangis.

Georges Roger est membre du Parti socialiste SFIO, dont la section de Joinville-le-Pont s’est reconstituée, sans doute en 1924, après le passage de la totalité des adhérents au parti communiste en 1920. Cette année-là, la SFIO soutient la liste de groupement des gauches, présentée par Georges Briolay, qui est battue par le maire sortant, Henri Vel-Durand, radical dissident. En octobre 1925, Georges Roger est élu secrétaire lors du renouvellement du bureau de la section SFIO, qui comprend aussi Eugène Meslin, trésorier, et Claude Noizat, délégué à la Fédération socialiste de la Seine. Il exerce la même fonction en 1927 et 1928.

Une élection municipale partielle est organisée en octobre 1928 suite au décès de Vel-Durand, maire. Georges Briolay présente une liste de la gauche républicaine avec lui-même, radical-socialiste, Georges Scornet, socialiste indépendant et Georges Roger, SFIO conseiller municipal. Elle arrive en tête au premier tour devant la liste de l’Union républicaine (droite) et la liste communiste. Avec 574 voix pour 1 524 suffrages exprimés (37,7%) sur 1 538 votants et 2 995 inscrits, Georges Roger obtient un score sensiblement inférieur à celui de ses colistiers, Scornet obtenant lui 661 voix (43,4%).

Malgré le maintien des communistes, il est cependant élu au deuxième tour avec 698 voix pour 1 667 suffrages exprimés (41,8%) sur 1 677 votants, tout en étant assez loin là aussi de Scornet et Briolay. Il rentre donc au conseil municipal.

S’il siège dans l’opposition au nouveau maire, Stephen Durande, il convainc cependant ses collègues de voter, à l'unanimité, un vœu contre le projet d’allongement à six ans du mandat des élus locaux, qui était alors de cinq ans.

Lors des élections municipales générales de mai 1929, constitue de nouveau une liste de Concentration des gauches, face à l’Union nationale (droite) et au Bloc ouvrier et paysan (communiste).

Au premier tour, la droite est en tête, avec 42,6% des votes, devant les gauches à 35;9% et les communistes à 16,0%. Ces derniers se maintiennent au second tour, mais la liste Briolay emporte cependant avec 45,9% des voix 22 des 27 sièges à pourvoir. À 41,6%, l’équipe sortante récupère les cinq autres places, tandis que le PCF recule à 12,5%.

Encore derrière Scornet et Briolay, Roger fait cependant un meilleur score avec, au premier tour, 813 voix pour 2 126 suffrages exprimés (38,2%) sur 2 169 inscrits. Il est élu au deuxième tour, en compagnie de trois autres membres de la SFIO : Armand Bureau, Marcel Couillard et François Galabert. Par contre, le nouveau secrétaire de la section SFIO, Julien Cérignan n’est pas élu.

Dans le bureau municipal constitué par le nouveau maire, le tapissier Georges Briolay, Georges Roger devient troisième adjoint au maire, le restaurateur Robert Maxe (indépendant) étant premier adjoint, tandis que Scornet et Joseph Marie Moutardier, professeur de l’enseignement technique, radical-socialiste, complètent la liste des adjoints.

Il y avait déjà eu, à Joinville-le-Pont, des conseillers municipaux socialistes élus en 1912 aux côtés de la majorité faite de radicaux dissidents alliés à des libéraux et des conservateurs. Mais ils étaient restés à l’écart du bureau municipal, même s’ils avaient soutenu le maire dans les scrutins décisifs. Georges Roger est le premier socialiste à devenir adjoint au maire.

Dès le premier conseil municipal après l’élection du maire, Roger fait voter le changement de nom de la rue du Cimetière, qui devient rue de l’Égalité. En juin, il est élu secrétaire général de la Commune libre de Polangis, regroupement festif des habitants du quartier.

À suivre

Une villa à Polangis (quartier de Joinville-le-Pont)

 

Partager cet article
Repost0
9 mai 2022 1 09 /05 /mai /2022 00:01

Roger Joseph Louis Jamet naît le 29 novembre 1912 à Paris (14e arr.). Il est le fils de Marie Anna Messager et de son époux, Louis Gaston Jamet, préparateur en pharmacie. Ils divorcent en 1920.

Devenu employé de bureau, Roger Jamet s’installe en 1934 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) après son service militaire. Son père avait déjà vécu dans la commune avant-guerre et y était revenu après avoir séjourné en Normandie.

Il vit d’abord avec son père dans le quartier de Polangis, avenue Oudinot puis, en compagnie de sa tante paternelle, rue de Paris, dans le quartier du Centre.

Des élections municipales partielles sont organisées en octobre 1934. Elles font suite à la rupture de l’accord passé en 1929 entre les radicaux-socialistes du maire Georges Briolay et les socialistes de la SFIO. Quatre listes sont en compétition : une communiste, une socialiste, une comprenant des conservateurs et libéraux ainsi que radicaux-socialistes, et une autre, dite indépendante, comprenant également des radicaux-socialistes.

Ayant juste dépassé les 21 ans qui lui permettent de voter, Roger Jamet est candidat sur la liste SFIO de Robert Derivière. Il obtient 400 voix pour 2 297 suffrages exprimés (17,4%) sur 2 360 votants et 3 225 inscrits. Devancés de 5 voix par les communistes, les socialistes se retirent en leur faveur avant le second tour. C’est la liste d’union de la droite et des radicaux qui emporte les dix sièges à pourvoir.

En décembre 1934, un groupe des Jeunesses socialistes est constitué à Joinville. Il compte une dizaine d'adhérents. Roger Jamet en a été nommé secrétaire.

C’est à ce titre qu’il se rend, en février 1935, au poste de police de Joinville afin d'intervenir en faveur d'un marchand de journaux qui avait été arrêté. Le quotidien socialiste Le Populaire (1935/03/06) raconte la scène : « Lorsque Jamet, accompagné de plusieurs de nos amis arriva chez le commissaire, il apprit que le vendeur avait été relâché. Mais les agents, furieux de l'arrivée de ce renfort, prétendirent brutalement «faire circuler tout le monde ». Or notre camarade Jamet, infirme, est mutilé d'une jambe. Il tomba. Et alors qu'il était à terre, il reçut encore des coups violents et ne put contenir sa juste colère, «saligauds!» s'écria- t-il. Il fut conduit au poste, et plainte fut portée contre lui. Les deux témoins cités à l'audience, Derivière et Brision, ont fait une exacte et simple relation des Incidents auxquels Ils avaient assisté. Puis l'avocat de Jamet, notre si vaillante et adroite amie, Betty Brunschvicg, concéda, en plaidant, que le propos incriminé avait été tenu, mais qu'amplement justifié par les circonstances, il s'adressait aux agents qui frappaient un mutilé, et ne désignaient, plus précisément, personne. De sorte que le tribunal a prononcé le minimum de la peine, 50 francs d'amende avec sursis, ce qui équivaut, fort équitablement, à une absolution. »

En octobre 1949 à Maisons-Alfort (Seine, act. Val-de-Marne), Roger Jamet épouse Bernadette Desbordes. Est-ce lui le Roger Jamet, domicilié rue du Plateau dans cette commune, qui était devenu en janvier 1948 directeur-général de la société Cycles Carrara, basée rue Jean-Jaurès à Créteil ? Elle avait été fondée par les champions cyclistes Émile et Vincent Carrara.

Roger Jamet meurt le 28 décembre 1997 à Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne). Il était âgé de 85 ans.

Affiche de publicité des cycles Carrara

 

Partager cet article
Repost0
1 mai 2022 7 01 /05 /mai /2022 00:01

Henri Petitjeannot naît le 20 juillet 1896 à Paris (10e arr.). Il est le fils de Jeanne Marie Félicité Ruyer et de son époux Henri Georges Petitjeannot, comptable. La famille vit alors boulevard de Picpus puis va s’installer à Vanves (Seine, act. Hauts-de-Seine), rue des Chariots.

Après le divorce de ses parents en février 1905, la mère et les enfants résident en 1914 rue de la Liberté, dans le centre de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

Du fait de la première guerre mondiale, Henri Petitjeannot, qui est devenu employé de bureau est mobilisé de manière anticipée pour ses obligations militaires. Il intègre en avril 1915 le 104e régiment d’infanterie. Il rejoindra en décembre 1915 le 54e puis en mars 1916 le 124e. Il est cité à l’ordre du régiment en avril 1917 pour « Après avoir progressé à la grenade dans un boyau, a réussi à y établir un solide barrage et a assuré la défense pendant deux jours sous de très violents bombardements ». Il rejoint en mars le 4e régiment de tirailleurs puis en mai le 7e et est nommé caporal en décembre 1918. Il est démobilisé en septembre 1919.

Il réintègre sa famille à Joinville, mais ils ont déménagé pour le quai de la Marne. Henri Petitjeannot épouse à Joinville en septembre 1920 une voisine, Jeanne Victorine Pezet, couturière.

En décembre 1923, Henri Petitjeannot est titularisé dans les services du Trésor au ministère des finances, en tant qu’employé d’administration puis, en mai 1924, employé principal. Il est affecté en novembre 1927 à la perception de Choisy-en-Brie (Seine-et-Mame). Il rejoint ensuite la Caisse des dépôts et consignations.

L’Humanité signale, en mai 1932 un « Petit Jeannot à Joinville » qui souscrit dans un appel lancé par le quotidien communiste pour récolter « Deux millions pour l’action de classe ». C’est peut-être Henri, mais éventuellement aussi son frère cadet Maurice (1903-1955), cantonnier ; il réside également à Joinville.

Au milieu des années 1930, les époux Petitjeannot ont leur domicile chemin de la Lande, à Champigny-sur-Marne, commune limitrophe de Joinville. Ils s’installeront ensuite avenue de la République puis avenue de Coeuilly.

Au cours des élections municipales de mai 1935 à Champigny, Henri Petitjeannot figure sur la liste du maire sortant Gaston Chardin, socialiste SFIO. Avec 33,2% des votes valides au premier tour, elle est dépassée par le Front républicain et social (34,8%) tandis que les communistes ont 24,3% et les radicaux-socialistes 8,2%. Petitjeannot  recueille 1 775 voix pour 5 598 suffrages exprimés (soit 31,7%) sur 5 802 votants et 6 580 inscrits.

À l’occasion du second tour, la liste socialiste fusionne avec les radicaux et bénéficie du désistement des communistes. Elle remporte largement le scrutin, avec une moyenne de 58,7% contre 39,0% pour la droite et 2,3% de divers. Petitjeannot est élu avec 3 229 bulletins pour 5 532 valables (58,4%).

Parmi les 27 élus, tous socialistes ou radicaux, figure également le futur député SFIO Gaston Allemane. La formation socialiste, qui avait 10 cotisants en 1933, en compte 30 en 1934, 25 en 1935, puis 110 en 1936.

De nouveau mobilisé en septembre 1939 au cours de la deuxième guerre mondiale, Henri Petitjeannot rejoint en mars 1940 une unité d’ouvriers d’administration. Il est démobilisé en août 1940 à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées).

Henri Petitjeannot meurt le 28 janvier 1977 à Paris (12e arr.) où il est hospitalisé. Il était toujours résident à Champigny. Âgé de 80 ans, il était père d’un enfant et avait été décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Le Plant, à Champigny

 

Partager cet article
Repost0
18 mars 2022 5 18 /03 /mars /2022 00:01

Émile Perrin naît le 8 juin 1884 à Paris (11e arr.). Il est le fils de Clémentine Dupont et de son mari Auguste Alexandre Perrin, fabricants de bronzes. Ils vivent rue de la Folie-Méricourt.

Alors bijoutier et monteur en bronze, Émile Perrin est Exempté du service militaire, qu’il aurait dû effectuer en 1905, du fait d’une cicatrice à l’abdomen et du décès de sa mère. Il épouse en juillet 1907 à Paris (11e arr.) Jeanne Prost, originaire d’Autun (Saône-et-Loire) et reconnaît une fille née en avril la même année. La famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où elle vit dans le centre-ville, rue Hippolyte-Pinson, en 1911.

Émile Perrin est, en mai 1908, souscripteur de 25 actions du quotidien socialiste L’Humanité au nom du Syndicat des graveurs et ciseleurs.

Au cours de la première guerre mondiale, Émile Perrin est mobilisé en janvier 1915 au 46e régiment d’infanterie. Du fait d’une hernie côté gauche et de son « mauvais état général », il est orienté vers un service auxiliaire en décembre la même année et affecté dans un atelier. Il est démobilisé en mars 1919.

Après le conflit, Émile Perrin est candidat lors des élections municipales de novembre 1919 à Joinville-le-Pont sur la liste socialiste SFIO conduite par Georges Laruelle. Elle fait face à la liste regroupant la majorité sortante, conduite par Henri Vel-Durand (radical dissident), qui inclut des socialistes indépendants, dont plusieurs anciens membres de la SFIO et des radicaux-socialistes, ainsi qu’à une liste dite du Bloc indépendant, qui rassemble les conservateurs et libéraux.

Au second tour, après le retrait du Bloc indépendant, l’Union républicaine et sociale de Vel-Durand remporte les 27 sièges à pourvoir avec 63% des votes. Au premier tour, Émile Perrin a recueilli 499 voix pour 1 694 suffrages exprimés (29,5%) sur 1 715 votants et 2 491 inscrits. Il n’est pas élu.

Chômeur en 1921, Émile Perrin monte ensuite son propre atelier et travaille comme ajusteur. La famille déménage rue Bernier, toujours dans le centre de Joinville. Il ne semble plus avoir eu d’activité politique.

Émile Perrin meurt le 15 janvier 1971 à Créteil (Val-de-Marne). Il était âgé de 76 ans, résidait probablement toujours à Joinville et était père d’une fille.

Le port de Joinville-le-Pont

 

Partager cet article
Repost0
16 mars 2022 3 16 /03 /mars /2022 00:01

Pierre Julien Depoutot naît le 27 février 1923 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Marie Louise Segaut, employée de banque et de son époux Louis Depoutot, cheminot. La famille vit dans le centre-ville, villa Rousseau.

Devenu employé des Postes et télégraphes, Pierre Depoutot épouse Yvette Tarnus en mars 1952 à Val-et-Châtillon (Meurthe-et-Moselle), commune d’origine du père de Pierre Depoutot.

Lors des élections municipales de mai 1953, Pierre Depoutot est candidat sur la liste conduite par le mécanicien et résistant Léon Berthet, qui regroupe des socialistes SFIO et des radicaux-socialistes. La liste obtient trois sièges, contre 10 aux communistes et divers-gauche, six aux gaullistes du RPF, autant à la droite RGR et deux aux démocrates-chrétiens du MRP. Le vote de ces trois dernières listes en faveur de Georges Defert (RGR) met fin à la municipalité de gauche qui dirigeait Joinville depuis 1944. Depoutot est élu avec 853 voix pour 6 748 suffrages exprimés (12,6%) sur 6 979 votants et 8 482 inscrits.

Il est désigné par le conseil municipal pour siéger au conseil de discipline des communes du département de la Seine. Il représente les employés lors de l’élaboration de la liste électorale pour le scrutin concernant les conseils de prud’hommes en mars 1958. Le même mois, il intervient au conseil municipal pour réclamer la construction d’une verrière à l’école maternelle publique du Centre.

Lors des élections municipales de 1959, le scrutin proportionnel a été abandonné au profit d’un mode de vote majoritaire. Le parti socialiste SFIO fait lite commune avec le RPF et le MRP mais n’a pas d’élu, le RGR et Defert conservant la mairie.

Pierre Depoutot meurt, hospitalisé, le 31 mai 1967 à Paris (13e arr.). Il était âgé de 44 ans, toujours domicilié à Joinville, rue Jean-Mermoz et était encore employé des P&T.

La poste principale de Joinville-le-Pont

 

Partager cet article
Repost0
10 mars 2022 4 10 /03 /mars /2022 00:01

Victor Hippolyte Robert-Peillard naît le 1er août 1899 à Grasse (Alpes-Maritimes). Il est le fils d’Élise Émilie Eyguesier et de son mari Jules Jean Louis Robert-Peillard, directeur du casino.

La liquidation judiciaire du café-restaurant juste avant sa naissance amène la famille à déménager à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne), le père devenant voyageur de commerce. Ils vivent en 1900 rue des Sapins puis déménagent quelques années plus tard pour la commune voisine de Joinville-le-Pont, où ils s’installent dans le quartier de Palissy, avenue des Platanes.

Pendant la première guerre mondiale, Victor Robert-Peillard, qui est alors employé de commerce, s’engage en janvier 1918 pour la durée de la guerre. Il rejoint le 21e régiment de génie puis les 1er, 2e, 3e, 6e et 7e régiments de la même arme. Poursuivant son service militaire après le conflit, il est nommé caporal en août 1919 puis sergent fourrier le mois suivant. Il est détaché en Alpes-de-Haute-Provence 1920 pour assurer, dans la Somme, l’encadrement des travailleurs coloniaux puis assure cette même fonction à Marseille. Il est démobilisé en juin 1921.

En août 1924, Victor Robert-Peillard épouse à Saint-Maurice Marguerite Adrienne Mégret. Ils s’installent dans cette commune, adjacente à Joinville, dans la Grande-Rue. Il devient également voyageur de commerce.

Cependant, Victor Robert-Peillard reste manifestement lié à Joinville, où résident toujours sa mère, un frère et une sœur. C’est dans la section joinvillaise du parti socialiste SFIO qu’il s’engage dans l’activité politique. Il en est membre en 1930 et en 1935. Il fait alors partie du comité de presse, qui assure la promotion du quotidien Le Populaire, avec Robert Derivière et Victor Hochet.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, un Robert-Peillard est signalé comme membre de l’organisation humanitaire officielle, le Secours national d’entraide du maréchal. Il s’agit soit de Victor, soit de son frère Jean Paul, qui avait été fait prisonnier par l’armée allemande en 1940 et était peut-être alors libéré. Cette association organise, en décembre 1941, le Noël du maréchal ; au cours de la manifestation, le maire, Léon Lesestre appelle à « bien aimer le maréchal [Pétain], sauveur de notre France ». En décembre 1943, Robert-Peillard participe au Déjeuner des vieux, au titre du Parrainage des vieux.

Victor Robert-Peillard meurt le 13 janvier 1961 à Joinville. Il était âgé de 61 ans.

Joinville-le-Pont, vers 1960

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Polmorésie, blog d’histoire
  • : Histoire politique, économique, culturelle et sociale au travers des acteurs qui ont se sont engagés dans la vie publique.
  • Contact

Recherche

Liens