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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 00:01

Pierre Allaire (1894-1960) fut instituteur et élu socialiste à Joinville-le-Pont.

Il est en poste de 1919 à 1947 à l'école de garçons Jules Ferry (actuel collège), avenue Bizet à Joinville-le-Pont (Val de Marne). Elle venait d’être construit sur l'emplacement d'une partie de l'usine de traitement de films des frères Lumière et de Joseph Jougla. Selon l’historien de Joinville, Michel Riousset, Pierre Allaire était le « maître le plus éminent » de l’école.

Le groupe scolaire est inauguré le 19 novembre 1938 par le ministre de l'éducation du gouvernement du Front populaire, le radical-socialiste Jean Zay, assassiné par des miliciens pendant la guerre.

Le futur enseignant était né le 30 octobre 1894 dans le cinquième arrondissement à Paris, son père étant agent d'affaires et sa mère professeur de piano. Il épouse à Joinville-le-Pont deux sœurs : la première, Jeanne Méresse, pendant la première guerre mondiale, le 25 février 1918, alors qu’il est mobilisé comme soldat. Il sera décoré pour son comportement pendant la guerre. Il se marie quatre ans plus tard avec Marthe Méresse, le 26 septembre 1922.

Pierre Allaire commence une activité politique publique après avoir quitté ses fonctions de maître d’école. Il se présente, en seconde position, sur la liste socialiste SFIO conduite par Léon Berthet, industriel et mécanicien, premier adjoint de 1945 à 1950.

La liste socialiste n’obtient qu’un seul siège face à celle des gaullistes du RPF qui en a 13, à égalité avec celle des communistes et des radicaux, conduits par Robert Deloche. Léon Berthet choisira d’appuyer la liste de gauche, Deloche (Pcf) redevient maire et Berthet reste adjoint. Mais il démissionne de son mandat d'adjoint suite à des désaccords politiques en octobre 1950 puis quitte le conseil municipal fin octobre 1951. La guerre froide a accentué les divisions entre les différentes formations de la gauche.

C’est Pierre Allaire qui le remplace, le 14 novembre 1951. Il n’exerce cependant ses fonctions électives que très brièvement car, il démissionne le 19 janvier 1952 en raison de son état de santé, selon le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français de Jean Maitron. Il sera remplacé par Victor Hochet.

Pierre Allaire meurt à Paris le 11 avril 1960. Enterré au cimetière de Joinville, sa tombe est gravée des décorations qu’il a obtenues lors de la guerre de 1914-1918.

L'ancienne avenue des Lilas, dans le quartier de Polangis, à Joinville-le-Pont est rebaptisée et devient « avenue Pierre Allaire. »

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 00:07

Émile Lebègue (1861-1932), fut graveur sur acier, militant socialiste et conseiller municipal socialiste de Joinville-le-Pont puis adhérent communiste.

Émile Charles naît à Paris (12e) le 9 juillet 1861. Il est l’aîné des onze enfants de Gervais Lebègue (1835-1913) et de Marie Barré (née en 1842). Son père, fabricant d’encriers, connaîtra une vie professionnelle difficile, puisqu’il subira deux faillites.

Lebègue se marie le 27 janvier 1887, à Montbéliard (Doubs) avec Louise Ferciot (1867-1949), dont il aura huit enfants. Il vit alors à Montrouge (Hauts de Seine) puis s’installe à Saint Maur des Fossés (Val de Marne). Entre 1896 et 1899, il est domicilié à Amiens (Somme). Il travaille toujours comme graveur sur acier.

Il revient à Joinville-le-Pont (Val de Marne) vers 1900 et est employé par Murat et Cie. Il est membre, dès sa fondation en 1905, du parti socialiste SFIO. Lebègue assure la fonction de secrétaire de l’Union des sections de la deuxième circonscription de l’arrondissement de Sceaux (alors dans le département de la Seine) en 1907, qui regroupe une grande partie de l’actuel département du Val de Marne. En 1913, il siège toujours dans le bureau de cette organisation. Il signe de nombreux articles dans l’hebdomadaire local, Le Réveil socialiste, relancé en 1906. Dans un éditorial, il souhaite que ce journal jette « dans les milieux les plus sombres, la pure clarté du socialisme » (20/01/1906).

En janvier 1907 il se retrouve dans une « situation pénible » qui justifie que, en mars, Henri Lacroix, secrétaire du groupe SFIO de Joinville, lance une souscription en sa faveur dans L’Humanité.

En 1911, Lebègue est élu conseiller municipal de Joinville-le-Pont au cours d’un scrutin partiel organisé après la démission de six membres de l’assemblée communale. Il est réélu lors des élections municipales de 1912, cette fois en compagnie de six autres membres de la SFIO, dont Henri Lacroix avec lequel il entretient des relations étroites. Le maire est Achille Ernest Mermet, radical. La commune a organisé au second tour des élections municipales « un essai de proportionnelle », avec une liste unique basée sur les résultats du premier tour. Le conseil est composé de 7 socialistes, 10 radicaux dissidents et 6 libéraux.

Lebègue était trop âgé pour être mobilisé pendant la 1ère guerre mondiale ; par contre, son fils aîné, Marius, employé de commerce, chasseur au 27e Bataillon de chasseurs alpins, meurt victime d’un obus dans les tranchées de la Royère, à Ostel (Aisne) en août 1917.

En décembre 1920, Lebègue, comme l’ensemble de la section SFIO de Joinville, rejoint le nouveau parti communiste. En 1921, il est membre du bureau en charge des Fêtes populaires de Joinville-le-Pont, organisées par les communistes.

Émile Lebègue meurt le 11 juillet 1932 à Paris (16e).

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