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3 février 2025 1 03 /02 /février /2025 00:01

Jules Ernest Thévenin naît le 3 avril 1863 à Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne). Il est le fils d’Augustine Victoire Ragon et de son mari Félix François Thévenin, manouvrier. La famille va ensuite vivre à Liverdy-en-Brie.

En février 1884, Thévenin, jardinier, participe à une souscription pour équiper le bataillon scolaire lancée par le quotidien L'Avenir de Seine-et-Marne. Ernest Thévenin fait un service militaire de quatre ans, à partir de décembre 1884 et jusqu’en septembre 1888, au sein du 54e puis du 148e régiment d'infanterie.

Dès son retour à la vie civile, il entre comme jardinier au service de M. Joubin, au château Retal de Liverdy. Il épouse, en août 1889 à Presles-en-Brie (Seine-et-Marne), Armantine Eugénie Millot, domestique.

Devenu membre de la Société d’horticulture de Coulommiers (Seine-et-Marne) en août 1894, il est récompensé à plusieurs reprises, comme en septembre 1896 par une Grande médaille de vermeil pour une collection de fruits en 100 variétés, décernée par la Société d’horticulture de Melun-Fontainebleau (Seine-et-Marne) et, le même mois, par une médaille d’argent à l’exposition d'horticulture de Coulommiers.

En décembre 1897, il participe à une souscription pour l’hôpital cantonal de Tournan (Seine-et-Marne).

Après quatorze années dans le même emploi, Ernest Thévenin fait passer une annonce demandant une autre place en janvier 1902. En 1903, la famille est installée à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne), où Ernest Thévenin va cumuler une activité d’horticulteur et celle de marchand de vin. Ils vivent dans la Grande-Rue (act. avenue Jean-Jaurès).

Il s’implique dans la vie publique de sa nouvelle commune. Il participe, en mars 1906 à une souscription en faveur des victimes de la catastrophe minière de Courrières, qui avait fait 1 100 morts. En 1907, Thévenin est trésorier de la section de Champigny de l’association de secours mutuels, Les vétérans des armées de terre et de mer.

Lors des élections municipales de mai 1908, Ernest Thévenin est candidat sur la liste de Thésée Pouillet, médecin, ancien adjoint au maire de Champigny, qui rassemble une majorité de radicaux-socialistes avec des socialistes indépendants. Il est élu conseiller municipal, la municipalité sortante étant battue. Il siège dans plusieurs commissions municipales (chauffage, travail, bâtiments communaux, fêtes). Lors du remplacement de Pouillet par Jean Antoine Séguiniol en 1911, Thévenin reste membre de l’assemblée communale. Il participe en mars de cette année au banquet de la section de Nogent-sur-Marne du Comité républicain du commerce et de l’industrie, également d’obédience radicale-socialiste.

Ayant rejoint la Société d'horticulture de Champigny, dont il est vice-président en août 1913, il organise l’exposition générale des produits de l’horticulture, arts et industries s’y rattachant en septembre de cette année. Elle est organisée dans la mairie de la ville. Après la première guerre mondiale, il reprend cette activité en organisant, en septembre 1920, toujours à Champigny, une exposition régionale des produits de l’horticulture ou de l'agriculture.

Dans la première moitié des années 1920, sans doute après avoir pris sa retraite, Ernest Thévenin et son épouse s’installent à Joinville-le-Pont, commune limitrophe de Champigny, dans le quartier de Polangis, avenue de l’Île (act. avenue Jean-d’Estienne-d’Orves). Il est, en septembre 1926, l’un des organisateurs du 3e concours agricole de la commune, qui se tient dans son quartier, place de Verdun.

Après la mort du maire Henri Vel-Durand, radical dissident, des élections municipales complémentaires sont convoquées à Joinville en octobre 1928. Trois listes se présentent : l'Union républicaine (droite), qui a le soutien de la municipalité, la Gauche républicaine, rassemblant les radicaux-socialistes, socialistes SFIO et socialistes indépendants et une liste communiste. Au premier tour, la gauche arrive de peu en tête. Elle bénéficie au second tour du retrait des communistes, malgré l’absence d’accord, et fait élire ses trois candidats, dont Georges Briolay, futur maire de la ville. Thévenin a obtenu au premier tour 570 voix, soit 37% des 1 526 exprimés pour 1 538 votants sur 2 995 inscrits. Il n’est pas élu.

Les élections municipales générales se tiennent en mai 1929. Les candidats de la municipalité sortante sont en tête au premier tour, avec 42,6% des suffrages exprimés, devant la liste de Briolay (35,9%) et les communistes (16%). Thévenin obtient 909 voix pour 2 126 exprimés (42,7%) sur 2 969 inscrits. Toujours sans accord véritable, le PCF retire sa liste pour le second tour. Les candidats de centre-gauche remportent 22 des sièges à pourvoir, la droite empochant les 5 derniers, le maire Durande étant battu. Thévenin est de nouveau battu.

Jules Ernest Thévenin meurt le 21 mars 1934 à Joinville. Il était âgé de 70 ans et père d’un enfant.

Décoré de la médaille d’argent de la mutualité en juin 1907, Ernest Thévenin avait reçu une autre médaille d’argent de la Société d'encouragement au bien en septembre la même année, « pour services rendus et dévouement à l'humanité », notamment en tant que trésorier de la section locale de la Société des Vétérans. Fait chevalier du Mérite agricole en février 1911, au titre de ses 30 années de pratique et des nombreuses récompenses pour ses expositions d'horticulture, il est devenu officier en août 1921.

La Grande-Rue à Champigny-sur-Marne

 

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14 septembre 2024 6 14 /09 /septembre /2024 01:01

Jean Mathurin Lemaire est né le 13 juillet 1771 à Meaux (act. Seine et Marne). Il est le fils d’Étienne Lemaire, marchand meunier, et de Louise Geneviève Mathieu.

Il réside à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, où il exerce la profession de marchand d’épices et épouse en l’an 3 (1795) Marie Adelaïde Gritte.

La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur a été érigée en commune en 1790, à partir d’un village dépendant de la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur. Elle deviendra Joinville-le-Pont en 1831. Elle est alors incluse dans l’arrondissement de Sceaux du département de la Seine. La population du village est de 420 habitants en 1806.

Mathurin Lemaire est notable dans la municipalité de l’an 9, avec Laurent François Pinson comme maire. Il est adjoint au maire de 1808 à 1814.

Le 30 mars 1814, quatre cents conscrits et huit pièces d'artillerie défendent le pont de Saint Maur (act. pont de Joinville) contre les régiments autrichiens, wurtembourgeois et cosaques, qui l'emportent. La bataille fait 265 morts. Des cadavres sont retirés de la Marne pendant deux mois. Le pont qui relie les deux parties de la commune situées de chaque côté de la rivière est détruit et ne sera restauré qu’à partir de 1822.

Mathurin Lemaire assure l’intérim après la mort en fonctions de Laurent François Pinson le 27 décembre 1814 puis lui succède en tant que maire en mars 1815. Il aura pour adjoint Pierre François Alexandre.

Après le refus de Jacques Roch Vingdlet, désigné officiellement, Jean Baptiste Louis Besançon remplace Mathurin Lemaire, démissionnaire, à la tête de la municipalité en avril 1816. Il poursuit son activité de commerçant, vendant du vin et du bois en plus des épices.

Mathurin Lemaire redevient conseiller municipal lors d’un scrutin partiel en 1830, il est réélu en 1831 puis en 1837, toujours au suffrage censitaire dans la municipalité de Laurent Nicolas Pinson où il reste jusqu’en 1843. Il aura été pendant 28 ans membre de l’assemblée communale.

Son demi-frère, Alphonse Acher, marchand de bois, est adjoint au maire de la commune (1830-1831) puis conseiller municipal (1843-1844).

Le fils de Mathurin Lemaire, Jean Émile est également adjoint au maire de Joinville entre 1831 et 1837. Ils siègent ensemble dans l’assemblée communale.

Le mari d’Adélaïde Emélie Gabrielle, fille de Jean Émile et petite-fille de Mathurin Lemaire, Louis Désiré Goujet, est également conseiller municipal de Joinville (1881-1888).

Enfin, Mathurin Lemaire est également apparenté à Ange Marie Lemaire, notable siégeant dans les instances municipales pendant la Révolution en l’an 9.

Des membres de la famille auront occupé des fonctions politiques locales pendant plus de 45 ans tout au long du 19e siècle.

Mathurin Lemaire est décédé le 28 avril 1850 à Joinville-le-Pont. Il était âgé de 79 ans et père de trois enfants.

L'église Saint-Nicolas, paroisse de Saint-Maur et du Pont-de-Saint-Maur

Maires de La Branche du Pont de Saint-Maur

Prédécesseur

Maire

Successeur

Laurent François Pinson

Jean Mathurin Lemaire

Jacques Roch Vingdlet

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8 septembre 2024 7 08 /09 /septembre /2024 22:27

Antoine Baron naît le 6 octobre 1776 et est baptisé le 9 du même mois à la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur (act. Saint-Maur-des-Fossés), à laquelle est rattachée le village de Pont-de-Saint-Maur où vit sa famille. Il est le fils de Marie Anne Ambelouis et de Jean Philippe Baron, son époux.

Le père Jean Philippe Baron, natif du même village en septembre 1724, sert dans les armées révolutionnaires et meurt en prairial an 6 (juin 1798). Trois mois plus tard, c’est Antoine Baron qui rejoint en vendémiaire an 7 (septembre 1798) le 4e régiment de ligne.

La mère vient d’une famille de notables locaux, comprenant des gardes forestiers dans le Bois de Vincennes, des artisans et des artistes.

Antoine Baron est membre de la municipalité élue en fructidor an 9 à La Branche du Pont de Saint-Maur (Seine, act. Joinville-le-Pont, Val-de-Marne) en tant que notable. Le maire est Laurent Pinson (1755–1814). Baron est mentionné comme « absent pour le service public », car il sert toujours dans l’armée, en Allemagne puis à Boulogne (Pas-de-Calais). Son beau-frère, Félix Ambelouis, est également élu dans l’assemblée communale, mais lui aussi absent.

Toujours au sein du 4e régiment de ligne, Antoine Baron devient caporal en brumaire an 14 (octobre 1805), il est promu sergent en novembre 1807 puis sergent-major. Il combat d’abord en Autriche puis en Prusse et en Pologne. Il stationne en 1808 à Cherbourg (Manche) avant de retourner en Autriche, où il est blessé d’un coup de feu à la tête en juillet 1809.

Il quitte en février 1812 l’infanterie de ligne pour rejoindre une unité d’élite de la Garde impériale, le 1er régiment de grenadiers à pied. Il doit pour cela abandonner son grade, mais retrouve ses galons après la campagne de Russie et de Saxe, comme caporal en avril 1814. Quittant alors l’habit militaire dans le Jura, Antoine Baron rentre en région parisienne et devient homme de peine.

Il rejoint en avril 1815 les armées napoléoniennes pendant la période des Cent-jours, dans le 3e régiment de grenadiers. Il quitte l’armée avec le grade de sergent major après la défaite de Waterloo (Belgique) en juin 1815.

Fin 1815 ou début 1816, tandis que sa mère est toujours à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, Antoine Baron s’installe à Meaux (Seine-et-Marne) où il travaille comme orfèvre, place du Marché. Il est mentionné comme « compagnon orfèvre » en 1819, ce qui signifie qu’il a fini son apprentissage.

Ayant obtenu une pension pour ses 17 ans de service militaire, Antoine Baron épouse en juin 1818 à Meaux Sophie Virginie Plaisir, ouvrière en robes. Ils résident rue Sainte-Maure. Ils vivent toujours à Meaux à la naissance de leur deuxième enfant en octobre 1826, puis déménagent rue Transnonain à Paris (anc. 7e arr., act. rue Beaubourg 3e arr.).

Sophie, sa première épouse, meurt en janvier 1832. Antoine Baron se remarie en juillet 1834 Paris, dans l’église Saint-Merry, avec Aimée Louise Houdrichon. Ils rejoignent la rue de Sèvres (anc. 10e arr., act. 15e).

Antoine Baron meurt le 29 mars 1844 à Paris (10e arr.). Il était âgé de 67 ans, père de deux enfants et est inhumé au cimetière Montparnasse.

Pour sa participation aux campagnes de l’armée impériale, Antoine Baron a été fait chevalier de la Légion d’honneur en février 1814. Il reçut la médaille du préfet du Jura en mai la même année mais n’eut son diplôme qu’en juin 1830.

Grenadier de la garde impériale, Wikipédia

 

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13 mai 2024 1 13 /05 /mai /2024 21:50

Germaine Lucie Charlotte Arnal naît le 12 janvier 1895 à Paris (10e arr.). Elle est la fille d’Eugène Louis Arnal, négociant en vin, et de son épouse, Mélanie Adélaïde Granvau. Elle perd sa mère en avril 1903 et son père en février 1908 ; elle a alors 13 ans.

Devenue institutrice et vivant rue François-Miron dans le quatrième arrondissement de Paris, elle épouse en septembre 1919 dans ce quartier René Octave Diamin, lui aussi instituteur. Ils s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), à Polangis, avenue du Parc. Elle exerce alors dans un établissement privé mais rejoindra peu après l’école publique du quartier.

Le conseil général de la Seine lui octroie, en 1923 et 1924, des gratifications pour assurer des cours d’adultes dans les écoles publiques. Elle enseigne l'arithmétique à Joinville.

En 1926, le couple Diamin vit dans la commune voisine de Champigny-sur-Marne, rue Edmond-Rostand. René Diamin, qui était déjà un militant actif à Joinville, devient, en janvier 1927 le secrétaire de la section socialiste SFIO de Champigny ; il est aussi le responsable de l’Union des sections du canton de Nogent-sur-Marne.

Germaine Diamin est, au moins à partir de septembre 1927, adhérente elle aussi au Parti socialiste SFIO. La part des femmes est faible au sein de toutes les formations politiques entre les deux guerres, d’autant plus qu’elles n’ont pas encore le droit de vote pour les élections. Au sein du parti SFIO, un Comité national des femmes socialistes sera constitué en 1931.

En 1929, les Diamin sont installés à Paris (20e arr.), dans le quartier Saint-Fargeau. Ils résident rue des Pyrénées. Ils ont tous deux rejoint la section locale de la SFIO.

En collaboration avec des organismes mutualistes, la Caisse des écoles du 20e arrondissement a ouvert un établissement d’enseignement spécialisé à Montigny-sur-Loing (Seine-et-Marne). L’initiative en revient à Auguste Bénard (1865-1950), industriel, adjoint au maire du 20e arrondissement (1923-1935), chevalier de la Légion d’honneur. Baptisé Le Nid, il s’agit d’un internant qui accueille, pour 11 mois en internat, des enfants en mauvaise santé, notamment parce qu’ils vivent dans des conditions insalubres, et considérés comme en danger d’attraper la tuberculose.

Les époux Diamin deviennent directeurs de l’établissement. Ils sont en poste en 1931 et y restent, au moins jusqu’au milieu de la deuxième guerre mondiale.

En 1935, Mme Diamin devient membre de l’association des Naturalistes de la vallée du Loing, où elle est présentée par son mari.

L’école du Nid, qui accueille 125 élèves dans des classes mixtes, avec un enseignement limité à deux heures par jour, plus de très nombreuses activités de jeu et de découverte sur le terrain. L’activité de Germaine Diamin est évoquée dans de nombreux articles de presse. En juillet 1933, l’hebdomadaire local du 20e arrondissement, Paris-demain, salue « un couple d’éducateurs modernes. »

L’écrivain et journaliste Louis Roubaud publie, en septembre 1934, un long reportage dans Le Petit Parisien, où il reconnaît que son scepticisme originel a été vaincu, attribuant ce qu’il appelle « un petit coin de paradis » à « M. et Mme Diamin qui sont jeunes, simples et bons. »

L'Informateur de Seine-et-Marne évoque en février 1936 « les rares qualités d’éducateurs » du couple Diamin.

En novembre 1940, le préfet de la Seine fait l’éloge du comportement de son mari, qui a contribué à l’accueil à Montigny d’enfants évacués de la région parisienne après la défaite de l’armée française.

Le nom de René Diamin, toujours en poste à l’école de plein air de Montigny-sur-Loing, figure, en septembre 1942 sur la liste des hauts gradés de la franc-maçonnerie, fustigés par les autorités du régime de Vichy, qui est publiée au Journal officiel. Il a donc probablement dû quitter son poste en application de la loi du 13 août 1940 interdisant les « sociétés secrètes », y compris la franc-maçonnerie ; son épouse a sans doute aussi quitté le Nid. On retrouve une « Mme Diamin, souriante institutrice » (probablement elle), mentionnée dans le quotidien Paris-midi en octobre 1942 accueillant des enfants envoyés par le Secours national au château de Muides, en bordure du parc de Chambord, à Mer (Loir-et-Cher).

Germaine Diamin meurt le 7 juillet 1988 à Avon (Seine-et-Marne). Elle était âgée de 93 ans et mère d’un fils.

L’école de plein air Le Nid de Montigny-sur-Loing

 

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30 mai 2021 7 30 /05 /mai /2021 00:01

Suite de la biographie d’Auguste Giroux

Après la fin du conflit mondial, va s’impliquer dans une activité politique. Il est membre en 1920 de la Fédération nogentaise du mouvement royaliste Action française, qui comprend un groupe dédié à Joinville-le-Pont, dans lequel ou trouve deux autres médecins, les docteurs Jean et Georges Bitterlin, ainsi que la fille de ce dernier, Marie Watelet. Giroux se manifeste régulièrement en répondant à des appels à souscription jusqu’en février 1926. Son épouse se joint parfois à lui, de même que les filles et gendres de cette dernière.

Étant déjà, avec le docteur Pierre Vallat, un des médecins conseil de la Société d’allaitement maternel depuis 1909, il joue le même rôle, encore avec Vallat, auprès de la Société des mutilés à la fondation de sa section joinvillaise en février 1919. En août 1926, il fait un don à la municipalité de Joinville en faveur des sapeurs-pompiers.

Le quotidien L’Ami du peuple accuse, en janvier 1929, le docteur Giroux d’être un « médecin marron », exploitant avec sa famille une clinique à Joinville-le-Pont à l’enseigne du  Vainqueur de la Marne. Cependant, l’affaire n’est reprise par aucun autre organe de presse et le quotidien en question ne donne guère de précision, évoquant simplement une perquisition qui aurait porté sur la comptabilité de l’établissement. Lancé par le parfumeur François Coty, L’Ami du peuple connut un grand succès au tournant des années 1930, avec une tonalité antiparlementaire, nationaliste et antisémite.

Les époux Giroux hébergent régulièrement, dans leur vaste pavillon, les filles de Julie Iribe, notamment à l’occasion de pertes d’une de leurs époux ou de divorces. Ils hébergent certains de leurs enfants. Ainsi, ils logent en 1926 Anne et Jean, enfant de Marie Louise et de son deuxième époux, le comédien André Roanne. S’y ajoutent en 1931 Camille, enfant de l’aînée, Adrienne et de son second marié, l’industriel Théodore Rodrigues-Ely.

S’ils sont proches des filles nées du mariage de Julie avec le colonel Lavoisot, les époux Giroux refusent, cependant, en octobre 1930 d’épouser la querelle de Marie Louise avec son troisième conjoint, le comédien Pierre Renoir. Pour défendre ce qu’elle estimait être ses droits patrimoniaux, Marie Louise avait, en l’absence de son époux, déménagé 70 œuvres du père de celui-ci, le peintre Pierre Auguste Renoir. Les Giroux ne voulurent pas les stocker chez eux, et la justice les mit sous séquestre.

Quittant la proche banlieue, Auguste Giroux installe à Barbizon (Seine-et-Marne) une Maison de repos et de convalescence pour enfants de moins de quinze ans. Il loue d’abord la villa Bernard puis, devant l’extension des jeunes accueillis, la villa Serge. Dans cette cité des peintres, les époux Giroux sont toujours en compagnie d’une maisonnée nombreuse : Adrienne et Pierre Lestringuez, la première fille de Julie, qui se faisait appeler Touroura, le second scénariste et leurs deux filles, Edmée et Camille. Il y avait également Anne Marie Rahou, fille du comédien André Roanne et de Marie Louise.

La villa Bernard accueillit de nombreux visiteurs, dont l’industriel André Citroën, le poète Jean Cocteau, l’écrivain Jean Giraudoux, le fondateur des Ballets russes Diaghilev, la créatrice de mode Coco Chanel ou le prince Constantin Andronikoff, écrivain religieux, et interprète de plusieurs présidents de la République (Charles de Gaulle, Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing).

La maison de convalescence fonctionnait toujours en 1939.

Auguste Giroux meurt le 9 août 1953 à Portel (act. Portel-des-Corbières, Aude). Il était âgé de 79 ans. Il avait été décoré des Palmes académiques comme officier d’académie en janvier 1905.

Fin

Auguste Giroux en 1899

 

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13 mars 2021 6 13 /03 /mars /2021 00:01

Georges Félix Aumont naît le 29 juillet 1826 à La Forêt-du-Parc (Eure). Il est le fils de Marie Barbe Bouffay et de son époux, Jean François Aumont, tisserand.

Pendant qu’il effectue son service militaire en tant que canonnier au 5e régiment d’artillerie, en garnison en Alsace, Georges Félix Aumont se marie en août 1851 à Strasbourg avec Élisa Joséphine Denninger, fille d’un ancien militaire.

Devenu dentiste, Aumont exerce à partir de 1862 sur le quai Saint-Michel à Paris (5e arr.).

Pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, Aumont s’engage dans la garde nationale à cheval, constituée pendant le siège de Paris. Il intègre le troisième escadron, commandé par le capitaine Agnan Demonts.

Après le conflit et l’insurrection de la Commune de Paris, Aumont reprend son activité comme chirurgien-dentiste et la poursuit jusqu’en 1878.

C’est très probablement lui qui s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Palissy, en cours de développement. Profitant de la croissance de l’activité touristique sur les bords de Marne, Aumont exploite un café-restaurant, avec un bal, rue de Brétigny. Ces établissements sont nombreux à Joinville, attirant une clientèle importante les dimanches.

Lors des élections municipales de janvier 1881, Aumont est élu conseiller municipal de Joinville. Les sources donnent son nom sous la forme « G. Aumont ». Le maire, Gabriel Pinson, est un républicain modéré, les élus les plus radicaux ayant été battus lors du scrutin. Il n’est pas réélu en 1884.

Le bal tenu par Aumont fait faillite en septembre 1885. La procédure se terminera par un concordat, signé en octobre 1886. Aumont redevient chirurgien-dentiste, en s’installant à Fontainebleau (Seine-et-Marne), rue de la Paroisse.

Georges Félix Aumont meurt le 11 janvier 1890 à Fontainebleau, un an après le décès de son épouse. Il était âgé de 63 ans et ne semble pas avoir eu d’enfants.

Joinville, 1880

 

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