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18 juillet 2016 1 18 /07 /juillet /2016 01:01

Prince Amédée Gosset, qui est fréquemment désigné sous les prénoms de Pierre ou Pierre Amédée, naît le 27 juin 1813 à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (future Joinville-le-Pont, Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils aîné de Marie Louise Sophie Simon et de son mari, Prince Malo Gosset, charron.

Il exerce d’abord avec son père le métier de charron. Il se marie en octobre 1837 à Joinville avec Anne Eugénie Flogny, fille d’un garde du canal de Saint-Maur, qui traverse Joinville en tunnel et rejoint Saint-Maurice, constituant un raccourci pour la navigation sur la Marne en évitant la boucle de Saint-Maur.

Les époux s’installent à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne) où ils auront trois enfants. Gosset y est marchand de vin.

Dans la tradition familiale, Prince Amédée Gosset aura une activité politique. Il intègre, pendant la seconde République, le conseil municipal de Saint-Maurice en avril 1850, M. Domergue étant maire. Il continue d’y siéger pendant la quasi-totalité du second empire, jusqu’à sa démission en 1869.

À cette date, il prend la succession de son frère cadet, Pierre Émile (décédé en 1866), au sein du conseil municipal de Joinville-le-Pont, où il s’est installé rue du Canal, un quartier limitrophe de Saint-Maurice. Son père y avait siégé sous la monarchie de Juillet. Le maire de Joinville est Auguste Courtin, conservateur. Il est alors entrepreneur de serrurerie.

Prince Amédée Gosset est réélu à Joinville en 1870, 1871 et 1874 ; pendant ce dernier mandat, Louis Ferdinand Rousseau, bonapartiste, prend la succession d’Auguste Courtin, démissionnaire en 1876. Gosset aurait également été réélu en 1878 selon le quotidien Le Siècle en opposition aux candidats du maire sortant. En 1881, il obtient un nouveau siège et se voit alors désigné comme adjoint au maire républicain Gabriel Pinson.

Désigné comme juré pour les assises de la Seine en novembre 1874, Gosset participe à plusieurs reprises aux souscriptions en faveur des victimes des inondations de 1875. Il est vice-président de la société de secours mutuels Saint-Louis, à Charenton (Seine, act. Val-de-Marne), ce qui lui vaut en 1878 une médaille de bronze de la mutualité.

Prince Amédée Gosset meurt en fonctions à son domicile, 13, rue du Canal à Joinville, le 24 décembre 1883, à l’âge de 70 ans. Il aura accompli 33 ans de mandat municipal (19 à Saint-Maurice et 14 à Joinville). Son épouse Eugénie Anne était décédée trois ans auparavant.

Comme avant lui son père Prince Malo puis son frère Émile, son fils Amédée Eugène sera aussi conseiller municipal de Joinville. Son petit-fils, Amédée Achille Gosset, tentera également, mais sans y parvenir, d’entrer dans l’assemblée locale en 1908.

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 00:01
Louis Joseph Mercier, ouvrier anarchiste

Louis Joseph Mercier, naît le 23 mars 1851 à Châteauneuf (Cher). Il est le fils de Suzanne Guillot et de son mari, Pierre Mercier, tréfileur.

Lui-même exercera la profession paternelle, à l’instar de son frère Alexis et comme le fera ensuite son fils aîné Gaston. Il semble mal maîtriser l’écriture, au vu de sa signature.

Mercier travaille d’abord à Bourges (Cher) où il épouse en juin 1877 Marie Berthe Beauvais avec laquelle il avait sept enfants vivants en 1895. À cette date, il vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et travaille à l’usine métallurgique du Bi-Métal, située dans la commune sur les bords du canal, toujours comme tréfileur. L’usine a connu deux évènements importants récemment : entre octobre et décembre 1894, une grève de 52 jours de tréfileurs permet de limiter à 11% la réduction du salaire des tréfileurs décidée par la direction, qui voulait qu’elle soit de 25%. Le 8 février 1895, une explosion de chaudière fait cinq morts et plusieurs blessés dans l’usine.

La famille Mercier est proche du trésorier du syndicat et animateur du mouvement gréviste, Hilaire Prieur, qui est témoin de la naissance de sa fille Jeanne Mélanie en avril 1895. Il réside dans le quartier du Canal, à proximité de l’usine.

Six mois après une manifestation comparable d’un chimiste originaire de l’empire russe, Joseph Epeler, dans la même rue, Louis Joseph Mercier, selon les comptes-rendus de presse, donne, le 12 septembre 1895, une conférence improvisée sur des thèmes anarchistes dans un café de la rue de Paris, au centre de Joinville. Puis il sort dans la rue et crie « Vive Ravachol ! Gloire à Caserio ! », faisant ainsi l’apologie de deux anarchistes récemment condamnés, l’un pour des attentats à Paris, l’autre pour l’assassinat du président Sadi Carnot.

Malgré une vive résistance, Mercier est arrêté. Il est cependant rapidement relâché et poursuit son activité professionnelle. Il vit en 1900 à Saint-Maurice, commune voisine de Joinville. Il est alors âgé de 49 ans. La date de son décès n’est pas connue.

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