Gustave Charles Féret naît le 22 juillet 1863 à Notre-Dame-de-Franqueville en Seine-Inférieure (act. Franqueville-Saint-Pierre, Seine-Maritime). Il est le fils Clémentine Pauline Carpentier, modiste et de son mari Charles Hippolyte Désiré Féret, chef cantonnier.
Marié en juin 1886 à Rouen avec Marguerite Alice Peulevey, Gustave Féret exerce la profession de photographe. Il dispose, en 1890-1891, d’un studio à Paris (10e arr.), rue du Faubourg-Saint-Denis. Une carte postale de lui, « Entrée de la caserne Charpentier, Soissons, Aisne » figure dans la collection du musée de Soissons, avec une date d’expédition de 1909.
Divorcé en mars 1895, il se remarie, toujours à Rouen, en novembre 1896 avec Augustine Albertine Durand ; il est alors devenu comptable. Il divorce en mai 1908 à Paris. Il vit à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne).
Membre de la loge Germinal, Orient de Charenton, rattachée au Grand-Orient de France, Fréret en est le trésorier en 1909 et il l’est toujours en 1914. Le temple est situé en 1909 à Saint-Maurice 13, rue Chevalier et Lindenmeyer en est le vénérable. Il est ensuite déplacé à Joinville-le-Pont, où il est situé rue Transversale en 1913. Le capitaine instructeur de l’école de gymnastique de Joinville, Paul André Giansilj, en est le vénérable.
En mai 1908, Féret est élu au premier tour conseiller municipal de Saint-Maurice sur la liste du maire Émile Bertrand, radical-socialiste. Il obtient 934 pour 1422 votants (65,7%) sur 1967 électeurs inscrits, arrivant en 4e position. Au sein de l’assemblée, il intervient notamment sur le pavage du chemin de Presles, où il réside, et sur l’aménagement du bureau de poste. Il joue également un rôle politique, étant élu délégué pour les élections sénatoriales en décembre 1908 puis de nouveau en mai 1914.
Lors du scrutin de mai 1912, Féret est réélu encore au premier tour sur la même liste, avec 1083 voix sur 1546 votants (70%) sur 2042 électeurs inscrits, arrivant en 7e position. En septembre 1918, Féret est nommé par le préfet de la Seine membre suppléant de la commission de constatation et d'évaluation des dommages de guerre occasionnés dans le canton de Charenton en qualité de délégué du conseil municipal de Saint-Maurice.
En novembre 1919, Féret est une nouvelle fois réélu à Saint-Maurice au premier tour, en 4e position, avec Bertrand en tant que maire. Il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat en 1925.
Avec Juliette Célestine Serré, qu’il a épousée en juillet 1922 à Saint-Maurice mais qui était sa compagne de longue date et dont il reconnait la fille, née en février 1902 à Saint-Maurice, Féret s’installe à Joinville-le-Pont, où il réside en 1926 rue du Canal, limitrophe avec Saint-Maurice.
Il poursuit son activité politique et est désigné, en décembre 1928, président du comité républicain radical et radical-socialiste de la commune.
Lors des élections municipales de mai 1929, Féret figure sur la liste de groupement des gauches, conduite par le radical Georges Briolay, qui comprend également des socialistes SFIO et des socialistes indépendants. Au premier tour, Féret reçoit 776 votes sur 1715 votants (45,2%) pour 2491 inscrits. La liste emporte 22 sièges sur 27 au second tour avec 929 voix sur 2232 exprimées (41,7%), face à la majorité sortante d’Union républicaine(droite), qui se contente de cinq sièges, tandis que la liste communiste, qui s’est maintenue, n’en a aucun. Féret est élu en 8e position.
Lors d’une des premières séances en juin 1929, Féret fait partie des cinq élus qui refusent la proposition de Briolay et Roger, adjoint socialiste SFIO, de rebaptiser la rue du Cimetière en nom de rue de l’Égalité
La date de décès de Gustave Féret n’est pas connue ; elle se situe probablement vers 1930 ; il avait alors 66 ans. Il est remplacé en tant que membre du conseil municipal de Joinville à l’occasion d’un scrutin partiel en octobre 1934. La nouvelle municipalité, élue après le renouvellement général en mai 1935, lui rend hommage le 19 mai de cette année.
Carte postale, oeuvre de Féret

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