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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 01:08

Jean Lejeune (1752-1829), maréchal-ferrant vétérinaire, officier municipal de La Branche du Pont de Saint-Maur.

Jean Lejeune naît le 15 novembre 1752 à Barbezieux (Charente). Il est maréchal-ferrant, présenté comme maréchal-expert en 1791. En l’an XIV (1806), il indique être artiste vétérinaire. Il épouse, en secondes noces, en vendémiaire an XIV Anne Suzanne Frappé. Ils ont au moins deux enfants : Jean Pierre (né en l’an XIV) et Jean François Aimé (1807-1810).

Son atelier de maréchalerie était contigu à la chapelle Saint-Léonard, lieu de culte du village du Pont de Saint-Maur. En novembre 1792, le directoire du district de Bourg-la-Reine, dont dépend la commune, « autorise le citoyen Lejeune, maréchal, à faire reconstruire une partie du mur du cul d’œuf de la chapelle Saint-Léonard qui menace ruine et qui communique avec sa forge si bien que, par les crevasses, des étincelles viennent tomber sur la table où sont les ornements de ladite chapelle ». Le maintien d’un site religieux est un enjeu politique dans la commune, puisque lors de sa création en 1790, son existence avait été un des arguments de la séparation d’avec l’ancienne paroisse Saint-Nicolas.

Jean Lejeune est élu officier municipal (adjoint au maire) en février 1790, dans la première municipalité de facto constituée avant la reconnaissance de la nouvelle commune ; il est élu en novembre 1790 toujours avec Edme Lheureux comme maire. Son rôle n’est pas connu pendant le mandat de Jean-Charles Contour, mais on le retrouve, encore officier municipal, en 1792 avec Nicolas Lheureux comme maire puis en 1793, le premier magistrat étant Charles-Laurent Parvy.

Il résidait quai Beaubourg à La Branche du Pont de Saint-Maur, au moins depuis l’an X (1802).

Jean Lejeune meurt le 6 avril 1829, âgé de 77 ans, à La Branche du Pont de Saint-Maur.

Sources : Conseil général de la Seine : état des communes à la fin du XIXème siècle, Montévrain, 1906 ; Émile Galtier : Histoire de Saint-Maur-des-Fossés, Édouard Champion, 1913 ; Arch. du Val-de-Marne (état-civil, recensements) ; Arch. de Charente (état-civil).

© Reproduction soumise à l’accord explicite du rédacteur, Benoit Willot.

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19 novembre 2014 3 19 /11 /novembre /2014 01:06

Antoine Henry (né vers 1761), maréchal-ferrant, notable de La Branche du Pont de Saint-Maur.

Antoine Henry naît vers 1761. Il est maréchal-ferrant au Pont de Saint-Maur (village qui deviendra Joinville-le-Pont). Son atelier, situé rue du Pont, est une des activités économiques les plus importantes du village, puisqu’il a en l’an X (1802) deux aides, garçons maréchal, et un apprenti résidant chez lui. Il a alors 41 ans.

Il est membre de la municipalité élue en fructidor an IX à La Branche du Pont de Saint-Maur en tant que notable. Le maire est Laurent Pinson.

La date de décès d’Antoine Henry n’est pas connue.

Sources : Liste des notables communaux du département de la Seine, Chaignieau aîné, Paris, fructidor an IX (1801) ; Arch. du Val-de-Marne (recensements).

© Reproduction soumise à l’accord explicite du rédacteur, Benoit Willot.

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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 01:08
Fournier, Joseph-Michel

Fournier, (né en 1763), agent municipal de La Branche du Pont de Saint-Maur en l’an VIII, administrateur du département de la Seine, directeur de manufacture.

Joseph Michel Fournier, naît à Chartres (Eure-et-Loir) le 6 avril 1763. Il est le fils d’un menuisier.

Il exerce d’abord la profession d’instituteur. Au début de la révolution, travaillant comme maître de pension, il devient secrétaire-greffier de la commune de Pantin en 1790. Fournier est élu administrateur au Conseil provisoire du département de Paris par le canton de Pantin le 26 août 1792 et son mandat se termine en janvier 1793. Il devient commissaire du Directoire exécutif départemental dans le canton de Colombes en l’an IV, puis du canton de Vincennes, en vendémiaire an V.

Il va alors se fixer dans cette commune où il épouse la même année Marie Catherine Geneviève Bourdon.

Fournier est nommé membre de l’Administration centrale du département de la Seine par le Directoire exécutif, le 28 fructidor an V où il siège jusqu’à l’échéance de son mandat en germinal an VI.

À partir de l’an VI, il est agent municipal de Vincennes, puis président de l'administration centrale de Vincennes.

Il retrouvera le poste d’administrateur du département le 18 messidor an VII ; destitué par le Directoire exécutif, 28 fructidor an VII. Après avoir demandé à administrer une sous-préfecture, ce qu’il ne semble pas obtenir, Fournier va se consacrer à des activités économiques, résidant toujours à Vincennes, rue de la Pissotte puis devenant directeur de manufacture en l’an IX.

Fournier signe le registre d’état-civil de La Branche du Pont de Saint-Maur (future Joinville-le-Pont) comme agent municipal le 30 brumaire an VII (20/11/1798). C’est Jean Acher qui paraphait, avec le même titre, quelques jours auparavant puis est à nouveau signalé, dans les mêmes fonctions peu après. Fournier a sans doute exercé cette mission soit en remplacement de Fournier, soit à l’occasion d’une mission spéciale dans la commune.

Un agent municipal fait fonction de maire délégué de la municipalité de canton dans une commune.

La date de décès de Joseph Michel Fournier n’est pas connue.

Sources : Arch. du Val-de-Marne (état-civil) ; Arch. de l’Isère (état-civil) ; Almanach général du département de Paris pour l'année 1791 ; Liste des notables communaux du département de la Seine, Chaignieau aîné, Paris, fructidor an IX (1801) ; Sigismond Lacroix, Le département de Paris et de la Seine pendant la Révolution (février 1791 — ventôse an VIII), Société de l'histoire de la Révolution française, Paris, 1904.

© Reproduction soumise à l’accord explicite du rédacteur, Benoit Willot.

Signature de Fournier en l'an V

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5 novembre 2014 3 05 /11 /novembre /2014 01:06

Jean Guigneré (né en 1763 – après 1802), marchand de bois, agent national de La Branche du Pont de Saint-Maur.

Jean Guigneré naît en 1763. Il est signalé comme jardinier et marchand de bois en 1793 puis comme garde forestier en l’an X (1802). Il est l’époux de Geneviève Houdart dont il aura au moins un fils : Aubin Marie (né en 1793).

Guigneré, signe plusieurs registres d’état-civil de la commune de La Branche du Pont de Saint-Maur le 22 pluviôse an II (10/02/1794). Il est mentionné avec la qualité d’agent national dans la municipalité élue le 4 avril 1793. Le maire est alors Charles-Laurent Parvy.

L’agent national est instauré le 28 brumaire an II (18/11/1793) par Jacques Nicolas Billaud-Varenne au nom du Comité de salut public. Il représente le gouvernement révolutionnaire auprès de la commune, en remplacement du procureur.

Suivant l'article 14 du décret du 4 frimaire an II, l’agent national est « chargé de requérir et de poursuivre l'exécution des lois, ainsi que de dénoncer les négligences apportées dans cette exécution, et les infractions qui pourraient se commettre ». Il doit parcourir son territoire, pour surveiller et s'assurer que les lois sont exactement exécutées. Il a une fonction de contrôle aussi bien des autorités constituées que des particuliers.

À partir du 4 frimaire an III (23/11/1794), Pierre Aubert (1733-1807), est signalé comme exerçant la fonction d’agent national. Le nom de Guigneré ne figure plus parmi les signataires des registres municipaux.

Après la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (27/07/1794), les agents nationaux sont supprimés le 28 germinal an III (17/04/1795).

Jean Guigneré réside toujours à La Branche du Pont de Saint-Maur en l’an VI (1798). En l’an, X, il demeure à Charenton Saint-Maurice (actuellement Saint Maurice).

La date de son décès n’est pas connue.

Sources : Arch. du Val-de-Marne (état-civil).

© Reproduction soumise à l’accord explicite du rédacteur, Benoit Willot.

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29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 01:05

François David (né vers 1763), épicier, notable et conseiller municipal de La Branche du Pont de Saint-Maur.

François David naît vers 1763 ; il épouse Marie Louise Marmillou, sa cadette de huit ans, et aura au moins quatre enfants : Louise Geneviève, (1791 – an IX), Pélagie Marguerite, née en l’an III (1795) et Pierre, an IX (1801), Jacques Toussaint (né et décédé en l’an XI). Il est épicier dans le village du Pont de Saint-Maur et réside rue du Pont.

François David est membre de la municipalité élue en fructidor an IX à La Branche du Pont de Saint-Maur en tant que notable. Le maire est Laurent Pinson.

Il est élu en avril 1818 conseiller municipal dans l’assemblée communale dont Jean Joseph Robin est le maire. Il continue de siéger en 1821 sous son successeur Claude Pierre Jacmart. Réélu (sans doute en 1824), il présente sa démission en février 1827 et est remplacé par Charles Hyppolite Pinson. Il a alors 64 ans.

Sa date de décès n’est pas connue.

Sources : Liste des notables communaux du département de la Seine, Chaignieau aîné, Paris, fructidor an IX (1801) ; Arch. du Val-de-Marne (recensements, élections).

© Reproduction soumise à l’accord explicite du rédacteur, Benoit Willot.

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22 octobre 2014 3 22 /10 /octobre /2014 01:03

Jean Baptiste Crimonet (1744 - an VI [1797]), tailleur de pierre, notable de La Branche du Pont de Saint-Maur.

Jean Baptiste Crimonet naît à Saint-Maur-des-Fossés le 25 janvier 1744. Il est le fils d’Hubert Mathurin Crimonet et d’Élisabeth Breteuil, son épouse. Il épouse Marie Anne Blatier (ou Blattié), sa cadette de cinq ans (1749-1807) le 3 février 1767 à la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur ; le couple a au moins trois enfants. Il exerce la profession de tailleur de pierre à La Branche du Pont de Saint-Maur. Le village du Pont de Saint-Maur dépendait de la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur jusqu’en 1790.

Un des historiens de Joinville-le-Pont (nouveau nom de la commune après 1831), Basile Nivelet, le présente sous le nom de « Trimonet » comme maire de la commune en l’an III. Cependant, aucun élément ne permet de conforter ce titre. Le maire en titre est Charles-Laurent Parvy, tandis que Jean Baptiste Crimonet signe le registre d’état-civil le 8 prairial an III (27/05/1795) comme membre du conseil général (conseiller municipal) de la municipalité élue le 26 germinal an III (15/04/1795).

Il décède à La Branche du Pont de Saint-Maur le 24 frimaire an VI (14/12/1797), âgé de cinquante-trois ans. Sa mort est rapportée par son frère, Pierre François de La Croix, maçon domicilié à Saint-Maur, et par Jean Baptiste Louis Besançon, 24 ans, marchand de vin, futur maire de La Branche du Pont de Saint-Maur, présenté comme un ami.

Sources : Basile Nivelet : Joinville-le-Pont, F. Huby, 1910 ; Émile Galtier : Histoire de Saint-Maur-des-Fossés, Édouard Champion, 1913 ; Arch. du Val-de-Marne (état-civil).

© Reproduction soumise à l’accord explicite du rédacteur, Benoit Willot.

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15 octobre 2014 3 15 /10 /octobre /2014 01:01

Nicolas Crapart (né en 1764), aubergiste, notable de La Branche du Pont de Saint-Maur.

Basile Nicolas Crapart naît le 26 mars 1764, sans doute à Pontault-Combault (Seine-et-Marne) où vivent ses parents, cultivateurs, Basile Crapart (1728-1773) et Marie Anne Buissonneau (née en 1740). Il épouse à Dampmart (Seine-et-Marne) en novembre 1786 Marie Adélaïde Labour (née en 1762). Ils auront au moins quatre enfants : Nicolas Toussaint, né en 1788 ; Louis Basile, 1790 ; Victor, 1792 ; Pierre, an IV (1796).

Il exerce en l’an IX et l’an X la profession d’aubergiste dans le village du Pont de Saint-Maur.

Il est membre de la municipalité élue en fructidor an IX (1801) à La Branche du Pont de Saint-Maur (qui deviendra Joinville-le-Pont en 1831) en tant que notable. Le maire est Laurent François Pinson.

Sa date de décès n’est pas connue.

Sources : Liste des notables communaux du département de la Seine, Chaignieau aîné, Paris, fructidor an IX (1801) ; Arch. du Val-de-Marne (recensements) ; Arch. de Seine-et-Marne (état-civil).

© Reproduction soumise à l’accord explicite du rédacteur, Benoit Willot.

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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 01:09

Antoine Cornu (1752-1828), maçon, notable de La Branche du Pont de Saint-Maur.

Antoine Cornu naît le 8 mars 1752 au Pont de Saint Maur, village qui dépend alors de la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur et deviendra en 1831 Joinville-le-Pont. Il épouse Angélique Charlotte Vendre, née vers 1758, qui lui donnera au moins six enfants vivants. Ils résident quai Beaubourg et Antoine exerce la profession de maçon.

Cornu figure, comme notable, c’est-à-dire membre du conseil municipal, dans la municipalité élue en novembre 1791, qui a pour maire Edme Lheureux. Il exerce la même fonction dans la municipalité élue le 4 avril 1793 avec pour maire Nicolas Lheureux puis Jean-Charles Contour. Les mandats électifs sont de deux ans. En l’an IV (1795), les municipalités communales sont supprimées au profit de municipalités de canton, la commune étant rattachée à celui de Vincennes.

On retrouve Antoine Cornu après le rétablissement des municipalités communales en l’an VIII (1800). Le maire est alors Laurent Pinson. Il conserve son titre de notable dans la municipalité élue en l’an IX, toujours avec Laurent Pinson.

Il est élu conseiller municipal en avril 1818 dans la municipalité conduite par Jean Joseph Robin.

Antoine Cornu meurt le 6 septembre 1828 à La Branche du Pont de Saint-Maur selon les sources d’état-civil ; il était âgé de 76 ans. Cependant, il est mentionné par un arrêté du 12 septembre 1828 comme figurant parmi les 12 membres du conseil municipal, avec la profession d’ancien maçon ; l’arrêté indique qu’un élu est décédé, mais ne précise pas lequel. Le remplacement d’Antoine Cornu par Jean Louis Nicolas Lucot fait l’objet d’un arrêté préfectoral en mars 1830.

Si la présence d’Antoine Cornu ne peut être attestée dans toutes les assemblées communales élues sous l’empire et la restauration, il est cependant possible qu’il ait siégé sans discontinuer entre 1791 et 1828, à l’exception des quatre années pendant lesquelles les municipalités communales ont été supprimées (an IV – an VIII).

Sources : Émile Galtier : Histoire de Saint-Maur-des-Fossés, Édouard Champion, 1913 ; Almanach général du département de Paris pour l'année 1791, impr. de Devaux, 1791 ; Liste des notables communaux du département de la Seine, Chaignieau aîné, Paris, fructidor an IX (1801) ; René Denilauler (manus.) ; Arch. du Val-de-Marne (état-civil, recensements, élections).

© Reproduction soumise à l’accord explicite du rédacteur, Benoit Willot.

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1 octobre 2014 3 01 /10 /octobre /2014 01:07

Avec cette nouvelle notice, nous reprenons la publication du Dictionnaire biographique des élus de Joinville-le-Pont pour la partie consacrée à la Révolution française (Dictionnaire biographique – première période (1790-1815)

Jacques Blanchet (1732-vers 1801), charron, notable de La Branche du Pont de Saint-Maur.

Jacques Blanchet, naît en 1732. Il épouse Geneviève Deschamps (morte le 5 ventôse an V [24/02/1797]). Ils auront au moins trois enfants : Jacques Nicolas (né en 1757) et Jean Charles (né en 1759) seront tous deux charrons, respectivement à Fontenay-sous-Bois et au Pont de Saint-Maur ; Marie Marguerite (née en 1763) épouse un menuisier de Saint-Maur.

Le père exerce la profession de charron, ce qui en fait un spécialiste des charrettes autres engins roulant en bois. Il est qualifié de « maitre charron ». Il demeure au Pont de Saint-Maur, village qui deviendra Joinville-le-Pont en 1831 et est un important port, recevant du bois flotté. Le pont lui-même voit passer de nombreux véhicules.

Jacques Blanchet est un notable, membre du conseil général de La Branche du Pont de Saint-Maur élu pour deux ans en 1790 ; le maire est Edme Lheureux (1733-1798). Il siégera avec le même titre en l’an VIII (1800). Le maire est alors Laurent Pinson (1755 – 1814).

Contrairement à son fils Jean Charles et sa famille, Jacques Blanchet n’est pas mentionné dans le recensement fait à La Branche du Pont de Saint-Maur en l’an X (1802). Il a donc pu disparaître vers 1801 ; il aurait eu 69 ans.

Sources : Émile Galtier : Histoire de Saint-Maur-des-Fossés, Édouard Champion, 1913 ; Arch. du Val-de-Marne (état-civil, recensements) ; René Denilauler (manus.).

© Reproduction soumise à l’accord explicite du rédacteur, Benoit Willot.

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20 septembre 2014 6 20 /09 /septembre /2014 00:02

Nous l’avons vu, le septième et dernier signataire du cahier de doléances de La Varenne Saint-Maur en avril 1789 est mentionné en tant que « Riquety » sur le manuscrit de ce document. C’est le seul dont l’identification pose un véritable problème : il ne s’agit – contrairement à des interprétations d’historiens – pas d’un des Mirabeau (leur nom de famille étant Riquetti) mais très probablement Louis-Philippe Riguet.

Son nom est orthographié « Riquet » par Annie Noly (Saint-Maur-des-Fossés sous la Révolution in Le Vieux Saint-Maur, 1972). La même erreur se retrouve à plusieurs reprises sur les registres d’état-civil de Saint-Maur.

Né à Courtry, en Seine-et-Marne, le 6 avril 1751, Louis-Philippe-Gabriel Riguet est le fils d’un cultivateur de Courtry. Il est laboureur et dispose de deux baux dans la presqu’île de Saint-Maur pour plus de 21 arpents de terre (une douzaine d’hectares) en 1784-1785. Il réside au Port de Créteil, un hameau rattaché administrativement à La Varenne.

Bien que les listes de membres de des instances municipales de La Varenne ne soient pas connues, il est probable que Louis-Philippe Riguet fait partie des municipalités élues en 1790 et 1791. On le retrouve membre, en tant que procureur, du conseil unifié mis en place en décembre 1791 après la fusion définitive de La Varenne et de Saint-Maur. Ce poste en fait un des plus importants responsables de la commune, après le maire, Jean-Hubert Richard.

Il a en l’an II (1794) un premier enfant avec Marie-Jeanne Laurent, de 17 ans sa cadette. Alors qu’ils ne sont pas mariés, c’est cependant lui qui déclare l’enfant, ce qui est inhabituel ; il le prénomme de manière très révolutionnaire : Brutus. Riguet aura ensuite une vie plus traditionnelle, se mariant avec Marie-Jeanne Laurent en l’an V (1797) à Saint-Maur puis en ayant dans les mêmes lieux quatre nouveaux enfants entre l’an VI et 1808.

Louis Philippe Riguet meurt le 3 novembre 1810 à Saint-Maur. Il était alors âgé de 59 ans.

Outre la proximité nominale et son profil très comparable à celui des autres rédacteurs du cahier de doléances de La Varenne Saint-Maur, l’argument principal pour l’assimiler au septième signataire est précisément sa signature manuscrite. On la trouve dans les archives du Val-de-Marne sous deux formes : courte (« Riguet ») en l’an II (1794) et longue « Louis-Philippe-Gabriel Riguet » en l’an XI (1803). Dans le premier cas, on constate que la boucle de la queue du G est très peu accentuée, permettant une confusion avec un Q ; enfin, dans les deux cas, le T final est agrémenté de fioritures qui peuvent être prises pour une lettre, et notamment un Y.

On peut donc supposer qu’il existait un manuscrit initial du cahier de doléances, non conservé, signé par chacun des rédacteurs, et recopié ensuite par une personne qui, ne connaissant pas leurs noms, a cru lire « Riquety ». C’est ce document qui figure aux Archives nationales.

Riguet-an-II.png

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