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2 mai 2018 3 02 /05 /mai /2018 01:01

Suite de la biographie de Jean Béal.

Revenu à Joinville-le-Pont en 1923, Béal y exploite un café 1, rue du Canal. Il est de nouveau condamné en février 1926 à une amende pour défaut d’indication de degré d’alcoolémie sur le vin qu’il vend. Après le décès de son épouse en avril 1929, Jean Béal se remarie avec Mathilde Goursat, hôtelière, en avril 1932 à Joinville.

Tribut payé à son origine, Jean Béal est président de l’Amicale auvergnate de Joinville, société active entre 1931 et 1938, organisant des bals et sorties champêtres.

C’est lors des élections municipales de mai 1929 que Jean Béal débute son engagement politique public. Il est candidat sur la liste de Concentration des gauches, conduite par Georges Briolay, comprenant des radicaux-socialistes, des socialistes SFIO et des socialistes indépendants. Elle s’oppose à une liste de la majorité municipale sortante, se revendiquant de l’Union nationale et conduite par le maire, Stephen Durande, et à une liste communiste, pilotée par Roger Bénenson. Le cartel des gauches arrive en seconde position avec 35,9%, derrière la droite à 42,6% et les communistes, 16,0%. Béal obtient 758 voix sur 2 126 suffrages exprimés (35,7%) pour 2 969 inscrits. Au second tour, malgré le maintien des communistes, les gauches emportent 22 sièges sur 27, grâce à un apport d’une partie des voix communistes et de celles des indépendants. Briolay devient maire et Béal est élu conseiller municipal.

Au sein du conseil, Béal polémique avec Paul Hainsselin au sujet du curage du canal, appelé rivière de Polangis. Béal veut que les riverains participent aux frais de ce curage, tandis qu’Hainsselin considère que c’est une question de salubrité qui intéresse tous les habitants, pas seulement les riverains.

Lors de l’élection cantonale de janvier 1933, Béal soutient le maire radical-socialiste de Joinville, Briolay, contre le maire modéré de Créteil, Prieur, qui l’emporte. Mais dans le courant de l’année, il se désolidarise de la gestion municipale, s’inquiétant de dépenses d’équipements et votant contre le budget pour 1934, adopté finalement par 9 voix contre 6 (Provin, Galabert, Béal, Caillon, Hainsselin, Lecuirot) dans une assemblée marquée par de nombreuses défections. Béal fait partie de la commission du bureau de bienfaisance.

En avril 1935, Béal est avec René Kirbühler, président et Frédéric Bautsch, conseiller municipal, l’un des fondateurs de l’Union des républicains de Joinville, association qui lance un appel à la séparation de l’administration municipale et de la politique mais dans le même temps publie un communiqué « se souvenant des fusillades du 6 février, des scandales Stavisky et autres dans lesquels figurent des députés, des magistrats, d’anciens ministres, tous radicaux et maçons, [l’Union des républicains de Joinville] a décidé de rompre l’union précédemment établie avec les radicaux pour faire une liste composée en totalité d’éléments modérés et nationaux ». Le programme de la liste prévoit une diminution des charges écrasantes, l’atténuation des dépenses publiques, une simplification des rouages administratifs et l’application des lois sociales.

Lors d’une des dernières séances du conseil avant son renouvellement en janvier 1935, un très vif échange a lieu entre la municipalité et quatre élus qui vont rejoindre l’Union des républicains (Béal, Caillon, Herluison et Lesestre) à propos du dépassement de crédit dans la construction du magasin et des ateliers communaux, ce qui provoque un renvoi en commission de ce projet.

La liste de l’Union des républicains est conduite par Bautsch, Béal figurant en second. Elle arrive en tête, avec 32,6%, devançant les gauches radicales de Briolay, 26,7%, la liste communiste de Robert Deloche, 23,5% et les socialistes SFIO, 12,3%. Béal recueille 948 votes sur 2 856 suffrages exprimés (3,2%) pour 2 923 votants et 3 433 inscrits.

Malgré l’union des communistes et des socialistes, la droite emporte 25 des 27 sièges à pourvoir au second tour avec 39,8%, en devançant l’union de la gauche (36,6%), les radicaux étant réduits à 19,5%. Béal est élu avec 1 157 voix sur 2 899 exprimées (39,9%) pour 2 924 votants.

Bien que Bautsch ait été le leader de la liste de droite, c’est Émile Lesestre qui est élu maire. Béal devient le troisième adjoint au maire, avec Charles Chaussée, Louis Caillon et Kirbühler. Il est en charge des garages, des ateliers, de l’octroi et des marchés d’alimentation.

Continuant à jouer un rôle politique, Béal est désigné comme électeur sénatorial en octobre 1935 et en mars 1938. Il participe en janvier de cette année-là, à une délégation de la fédération des usagers de la ligne de la Bastille, présentée par André Parsal, député communiste de la circonscription, qui réclame la modernisation de cette voie ferroviaire, menacée de fermeture par la STCRP, société gérant les transports urbains. Il fait partie de la commission tentant de convaincre le préfet de ne pas obliger la commune à rembourser les emprunts souscrits par une société d’habitations à bon marché, ayant construit le groupe Égalité à Palissy avant de faire faillite.

En novembre 1941, Béal participe aux activités du Comité local d’assistance aux prisonniers de guerre et à Noël de la même année, il contribue à l’organisation du Noël du maréchal, sous l’égide du Secours national d’entraide mis en place par le régime de Vichy.

Le renouvellement du conseil municipal, décidé par arrêté préfectoral du 20 février 1942, puis celui de la municipalité, par décret du 21 le même mois, voit Béal rester à son poste. Il est toujours actif en juillet 1944, assurant, au nom de la municipalité, la distribution des prix aux enfants des écoles.

Le rôle de Béal sous l’occupation fait qu’il est arrêté par le comité local de Libération le 25 août 1944 en même temps que Lesestre, Bautsch, Kirbühler et Chaussée. Ils sont transférés au camp de Drancy. A. Dély, secrétaire du Comité d’épuration de Joinville-le-Pont, qui dépend du comité local de Libération, écrit le 13 mars 1945 une lettre à Georges Marrane, président du comité parisien de la Libération, dans laquelle il conteste leur libération qu’il trouve « pour le moins prématurée. »

Jean Béal meurt le 8 septembre 1952 à Nandy (Seine-et-Marne). Il était âgé de 69 ans et avait trois enfants de son premier mariage. Il était décoré des palmes académiques en tant qu’officier d’académie pour services rendus aux œuvres scolaires et post-scolaires depuis février 1938.

Jean Béal en 1943

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30 avril 2018 1 30 /04 /avril /2018 01:01

Jean Béal naît le 24 août 1883 à Riom-ès-Montagne, dans le Cantal. Il est le fils d’Élisabeth Bourgeade et de son époux Antoine Béal, vacher.

Après la mort de son père en octobre 1896, c’est le fils aîné Antoine qui gère l’exploitation familiale dans laquelle Jean est agriculteur. Une curiosité dans la fratrie : sa sœur cadette naît en décembre 1887 sous le prénom d’Antoine, étant déclarée de sexe masculin ; il faudra un jugement rendu en décembre 1924 par le tribunal civil de Mauriac (Cantal) pour que son genre soit modifié et son prénom changé en Eugénie, tel qu’il était déjà en usage dans la famille. Jean Béal restera lié à sa sœur, qui l’accompagnera en région parisienne.

Incorporé au service militaire en novembre 1904, Jean Béal est décrit comme étant d’une taille de 1,69m, portant des cheveux blonds et ayant des yeux bleus. Il est incorporé au 139e régiment d’infanterie à Aurillac, Cantal. Il devient caporal et moniteur d’escrime en septembre 1906. Il est démobilisé en juillet 1907.

Il quitte l’Auvergne pour s’installer à Ivry-sur-Seine (Seine, act. Val-de-Marne) en janvier 1908. Comme beaucoup d’originaires du Cantal, il va travailler dans les boissons et la restauration. Il est d’abord ouvrier distillateur, puis garçon de magasin et enfin marchand de vins. En octobre de la même année, toujours à Ivry, il épouse Anne Pommarat, domestique à Paris, place des Vosges, dont les parents sont cultivateurs à Menet, village voisin de Riom. Ils s’installent en décembre 1909 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où ils exploitent un café rue du Pont.

En décembre 1911, Béal est condamné à des amendes par la 8e chambre du tribunal civil de la Seine pour falsification de vins, mise en vente de vins falsifiés et fraude sur les droits de régie. Il sera ensuite réhabilité de ce délit.

Ayant déménagé en octobre 1913 dans la commune voisine de Saint-Maur-des-Fossés, avenue du Grand-Chêne, Jean Béal est mobilisé en août 1914, quelques jours avant la naissance de son troisième enfant. Il est fait prisonnier un mois plus tard, le 19 septembre 1914 et est interné au camp d’Erfurt (Thuringe, Allemagne). Il y restera plus de quatre ans, puisqu’il n’est libéré que le 24 décembre 1918 et rentre en France le lendemain, affecté au centre de Vincennes. Pour avoir tenté de s’évader, même sans y réussir, il sera décoré en décembre 1928 de la médaille des évadés avec citation à l’ordre du régiment. Il obtient la médaille militaire en mai 1933.

A suivre.

Jean Béal en 1943

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24 avril 2018 2 24 /04 /avril /2018 01:01

Louis Georges Vité naît le 28 juin 1898 à Civray, Vienne. Il est le fils d’Alphonsine Georgeau et de son époux Oscar Louis Vité, employé de commerce.

Mobilisé pendant la première guerre mondiale, caporal au 77e régiment d'infanterie, il est très grièvement blessé, le 9 octobre 1918, au bois d’Haurnont, près de Verdun dans la Meuse « en repoussant une contre-attaque ennemie ». Il recueille pour ses faits d’armes la croix de guerre et la médaille militaire.

En mai 1919, il se marie à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avec Adrienne Françoise Cyprienne Mézin, fille du responsable de la fanfare municipale. Il s’était installé dans la commune en 1913, y est courtier en assurances, et réside avenue Jamin, dans le quartier de Polangis.

Impliqué dans la vie locale, Vité est le président en 1923 de la section de Joinville de l’Union nationale des mutilés et réformés. Il sera également en 1935, administrateur de la caisse des écoles.

C’est à l’occasion des élections municipales de mai 1929 que Vité s’engage en politique. Il s’inscrit sur la liste du groupement des gauches, qui regroupe les radicaux-socialistes, le parti socialiste SFIO et des socialistes indépendants. La liste est conduite par Georges Briolay. Au premier tour, Vité recueille 725 voix pour 1 715 votants (42,3%) sur 2 491 inscrits. La liste des gauches remporte 22 sièges, Vité étant le dernier élu ; la concentration républicaine de la majorité sortante s’octroie les 5 autres postes, les communistes n’ayant pas d’élu.

Lors des élections municipales de mai 1935, Vité se représente avec le groupement des gauches, qui a perdu le soutien de la SFIO, les deux socialistes sortants ayant démissionné du parti, notamment l’adjoint au maire Georges Roger. La municipalité met en avant d’importants travaux d’amélioration et d’embellissement mais concède une augmentation des impôts qu’elle justifie par l’aggravation des charges imposées à la commune (contingent, chômage, moins-values sur les recettes). Elle présente un programme axé sur l’amélioration de la vicinalité et des transports, l’installation d’un éclairage public, l’assainissement et la création de squares. Les gauches veulent, pour combattre le chômage, faire pression auprès des pouvoirs publics pour la réalisation des grands travaux d’outillage national (élargissement du pont de Joinville, suppression du passage à niveau). Également en projet une nouvelle école à Polangis, une salle des fêtes en mairie et des cours de natation et d’aviron gratuits pour les élèves.

La liste du maire sortant est devancée au premier tour par la liste de droite. Vité reçoit 770 voix pour 2 856 suffrages exprimés (27%) sur 2 923 votants et 3 433 inscrits. Au second tour, les gauches sont devancées par la droite de Lesestre (25 sièges) et la liste fusionnée des socialistes et des communistes (2 sièges). Elle n’a aucun élu et vois ses scores du premier tour fondre ; Vité a 562 voix pour 2 899 suffrages exprimés (19,4%) sur 2 924 votants.

Louis Georges Vité meurt le 9 mai 1986 à Créteil (Val-de-Marne). Il était âgé de 87 ans et avait eu un enfant.

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22 avril 2018 7 22 /04 /avril /2018 01:01

Paul Émile Louis Resche naît le 12 octobre 1918 à Châtellerault, Vienne.

Issu d’une famille parisienne modeste et aux profondes convictions républicaines, Paul Resche était un homme de caractère, truculent, jovial, animé d’un grand sens de l’humour. Son métier de ferrailleur en faisait un grand connaisseur de ces petites gens qu’il défendit toute sa vie, en grand humaniste.

Dès le début de la deuxième guerre mondiale, avec son père et son frère, il entra dans la Résistance, et se distingua par des actions de sabotage ainsi que par son comportement contre l’occupant nazi. Contraint de fuir suite à une dénonciation, il passa en Espagne au travers de la zone dite libre.

Arrêté et interné par les autorités espagnoles, il dut sa libération à l’intervention du consul général de Belgique, qui accepta de le considérer comme un citoyen du Royaume. Expulsé d’Espagne, il rejoignit les Forces Françaises Libres à Londres et participa, les armes à la main, à la libération du territoire national.

Après-guerre, il s’installe dans une petite maison du quai Gabriel Péri à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) où il poursuit son activité de ferraillage.

Il adhère au Parti radical en 1969 puis rejoignit en 1972 les Radicaux de gauche. Resche est le candidat du Mouvement des radicaux de gauche (MRG), signataire du programme commun de gouvernement de la gauche avec le parti socialiste et le parti communiste, lors des élections législatives du 4 mars 1973 dans la 5e circonscription du Val-de-Marne (Créteil). Dans sa déclaration de candidature, Paul Resche, vice-président départemental du MRG, met l’accent sur sa « détermination à combattre pour la liberté et la démocratie, quelles que soient les circonstances ». Il fait le lien avec son choix rejoindre les Forces de la France Libre en 1940, qu’il présente comme une garantie de continuer, en 1973, cette même lutte pour la liberté. Il obtient, dans la seule commune de Joinville, 86 voix sur 8 449 suffrages exprimés (1%) pour 8 623 votants et 10 437 inscrits et appelle à voter, au second tour, en faveur du candidat communiste Michel Germa, qui sera battu par le gaulliste Pierre Billotte, maire de Créteil.

À la mort du maire, divers droite, de Joinville-le-Pont, Georges Defert, Resche est candidat lors des élections municipales partielles organisées en octobre 1975 sur une liste d’union de la gauche, emmenée par le communiste Guy Gibout et comprenant également un socialiste, Leroy, et un membre du PSU, Michel Jousset. La liste est battue et le conseiller général, Jean-Pierre Garchery, divers droite, est élu maire.

Lors du scrutin cantonal de mars 1976, Resche représente de nouveau le MRG dans le canton de Joinville-le-Pont. Il obtient 64 voix sur 6 522 suffrages exprimés (1%) pour 6 625 votants et 11 049 inscrits ; au second tour, il soutient le candidat communiste Guy Gibout, qui échoue face au sortant, Jean-Pierre Garchery.

L’année suivante, la liste d’union de la gauche conduite par Guy Gibout l’emporte au contraire face au sortant par 51,3% des voix en moyenne. Paul Resche devient adjoint au maire aux côtés de deux socialistes (Raymond Irigoyen et Alain Cavaillé) ainsi que deux communistes (Roger Belbéoch et Charles Merrain) dans la nouvelle municipalité dirigée par Guy Gibout. Le conseil municipal comprend 14 élus étiquetés Pcf, 9 Ps, 2 Psu et 2 MRG (Resche et Marc Verstaete).

L’élection municipale joinvillaise ayant été annulée, la liste d’union de la gauche l’emporte une nouvelle fois en 1978 avec 53,5% des suffrages exprimés. Paul Resche est reconduit comme maire adjoint en charge des commerçants et des petites entreprises dans un bureau municipal élargi avec quatre communistes (Roger Belbéoch, Charles Merrain, Jean Parpirolles et Michelle Gabillard), trois socialistes (Raymond Irigoyen, Édouard Gente et Jean-Louis Pariselle) ainsi qu’un Psu (Michel Jousset).

Après la victoire de François Mitterrand à l’élection présidentielle, Paul Resche est une nouvelle fois candidat, en tant que suppléant de Jean Charpantier secrétaire national du MRG et maire adjoint de Créteil, lors des élections législatives du 14 juin 1981. Ils assurent représenter « le flanc libéral et novateur » de la nouvelle majorité. Charpantier obtient à Joinville, 89 voix sur 7 762 suffrages exprimés (1,1%) pour 7 855 votants et 11 135 inscrits ; il se désiste en faveur du candidat socialiste Laurent Cathala, maire de Créteil, qui l’emporte.

Critique sur la gestion municipale de Guy Gibout, Paul Resche constitue une liste alternative à celle du maire sortant avec un maire-adjoint socialiste (Raymond Irigoyen), une militante du Psu (Marie-José Lemoy) et un écologiste (Pierre Cuesta). Elle ne recueille qu’un score modeste de 342 voix sur 8 174 suffrages exprimés (4,5%) pour 8 339 votants et 10 881 inscrits et n’a pas d’élu. La liste de Guy Gibout avait le soutien officiel des formations de gauche.

En 1990, s’était retiré avec son épouse dans le Haut-Var. Il y meurt le 5 décembre 1997 et est enterré à Bargemon (Var).

L’épouse de Paul, Irma Resche, décède en novembre 2010 à l’âge de 83 ans ; elle est inhumée avec Paul Resche à Bargemon.

Paul Resche

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18 avril 2018 3 18 /04 /avril /2018 01:01

Régis Jean Joseph Clavel naît le 27 février 1869 à Langogne, Lozère. Il est le fils de Marie Paquet, ménagère, épouse de Joseph Clavel, voiturier. Il est embauché comme stagiaire des Postes dans cette commune puis affecté en 1887 à Auxerre, Yonne.

Employé des postes en résidence à Tizi-Ouzou (Kabylie, Algérie), il s’engage dans l’armée à Alger en mars 1890 pour trois ans. Servant dans le 86e régiment d’infanterie, il termine son service avec le grade de sergent-major.

Rentré en métropole, il réside à Paris (13e arr.), rue du Champ-de-l’Alouette et se marie à Auxerre en juillet 1894 avec Lucie Louise Boivin. Devenu receveur des postes en 1900, il dirige le bureau de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), quai du Barrage, où il vit avec sa femme et ses trois enfants.

En 1911, puis en 1913, Clavel est élu représentant du personnel auprès du Conseil central de discipline des Postes pour le département de la Seine. À Joinville, Clavel participe à la caisse des écoles et est secrétaire, au moins entre 1909 et son décès, de la section de Joinville de la Ligue des droits de l’Homme.  

Il s’est également engagé en politique chez les radicaux-socialistes qui le désignent en 1908 comme électeur sénatorial. Vice-président du comité radical-socialiste communal, dont Henri Goujon est le président, il va pendant un an en présider les réunions, en l’absence du président, empêché. Il prend parti pour la majorité sortante (Georges Briolay, Louis Rey), contre les dissidents (Henri Vel-Durand, Ernest Mermet) dans le conflit qui agite les radicaux joinvillais lors des élections municipales partielles de 1911 puis du scrutin général de 1912, qui voient la défaite des membres fidèles au comité et au maire Eugène Voisin.

Décoré des palmes académiques en juillet 1913, Régis Clavel meurt le 6 octobre 1914 à Joinville. Il était âgé de 45 ans. Son enterrement civil à Joinville et l’occasion de différents hommages au nom des employés des postes, des radicaux-socialistes, de la Ligue des droits de l’Homme et de la franc-maçonnerie.

L'ancien bureau de poste de Joinville

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15 mars 2018 4 15 /03 /mars /2018 00:01

Antoine Alexandre Liou naît le 18 mai 1876 à Bourg-la-Reine (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il est le fils d’Antoinette Marie Carron et de son époux Théodore Antoine Liou, employé d’octroi.

Il va exercer le même métier que son père, vivant avec lui à Bourg-la-Reine au début du 20e siècle. C’est dans cette même commune qu’il épouse en avril 1902 Henriette Jeanne Cuillerdier. Il se remarie, toujours à Bourg, en septembre 1909 trois mois après le décès de sa première épouse, avec Émilie Chapillon, blanchisseuse. Il avait reconnu deux semaines plus tôt pour son enfant une fille née de cette dernière en avril 1908.

Après la première guerre mondiale, Antoine Liou vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis. Il est candidat lors des élections municipales de novembre 1919 sur la liste d’Henri Vel-Durand, qui rassemble des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants. Elle s’oppose à une liste socialiste SFIO et à une liste libérale et emporte les 23 sièges à pourvoir au second tour. Liou recueille 750 voix sur 1694 suffrages exprimés (44%) pour 1715 votants parmi 2491 inscrits au premier tour. Après ballotage, il l’emporte avec 966 votes pour 1518 exprimés (64%) et 1537 votants.

Il joue un rôle politique significatif, étant électeur sénatorial et participant, en avril 1923, à la constitution d’un Comité d’union et d’action républicaines, rassemblant des républicains de gauche, radicaux et socialistes indépendants. Il figure dans la commission de préparation du programme de ce nouveau groupement avec le maire, Henri Vel-Durand, Félix Soulié, négociant, Georges Piot, champion d’aviron et employé de banque ainsi que François Decrombecque, ouvrier mécanicien et athlète. Le programme, présenté en mai de la même année, préconise la défense des lois scolaires laïques, la création de retraites ouvrières, des lois protectrices de l’enfance, la compression des dépenses publiques surtout militaires. Le comité s’affiche « adversaire du communisme », mais se dit favorable au syndicalisme « s’il abandonne ses idées révolutionnaires » et s’affiche « opposé à la réaction royaliste. »

Ce comité sera, entre les deux guerres, la principale formation politique locale, se positionnant de plus en plus à droite au fil des années.

Lors des élections municipales de mai 1925, Liou est candidat en 5e position sur la liste Union républicaine pour la défense des intérêts communaux, qui comprend la majorité sortante, sauf les radicaux-socialistes et les socialistes indépendants, qui ont formé une liste de cartel des gauches. La liste obtient 1080 voix en moyenne, soit 47,5% des suffrages exprimés ; tous les candidats sont élus au second tour et Henri Vel-Durand est reconduit au poste de maire. Liou se démarque de la majorité à plusieurs reprises. En 1925, il vote contre la hausse des redevances ; en 1926, il critique l’organisation du service de la voirie ; il s’oppose en 1927 à l’alignement des salaires du personnel municipal sur ceux du conseil général ; il marque ses réticences en 1928 lors de la création d’un poste de professeur de dessin pour les écoles.

Avec d’autres élus, comme Vel-Durand, son adjoint Provin, le conseiller municipal Gillot ou le conseiller général Naudin, Liou participe en juillet 1927 à une réunion de propagande des Jeunesses patriotes, mouvement fondé par Pierre Taittinger, qui « s’affirment républicaines, mais dénoncent la carence du gouvernement contre le communisme. »

Au cours du scrutin de mai 1929, Liou se présente comme radical-socialiste indépendant, en compagnie de Gillot et Gozlan. Il recueille 327 voix, soit 19% des 1715 suffrages exprimés pour 2969 inscrits. La liste du cartel des gauches de Georges Briolay arrive en tête avec 42,8%, devant la majorité sortante, conduite par Stephen Durande après le décès de Vel-Durand, qui se situe à 38,8% et les communistes de Roger Bénenson, à 18,4%. Liou n’est pas présent lors du second tour, qui voit la victoire de Briolay et de 21 de ses coéquipiers, la droite conservant 5 sièges.

En 1934, Liou est devenu le représentant à Joinville du mouvement d’Adolphe Chéron, député et ministre, la Fédération des comités républicains radicaux-socialistes et socialistes indépendants de la banlieue. Ancien radical-socialiste, Adolphe Chéron, réticent face à la logique d’alliance à gauche de la majorité du parti, avait pris son indépendance.

En octobre 1934, une élection municipale partielle est convoquée pour remplacer divers élus décédés ou démissionnaires, notamment une partie des socialiste SFIO qui avaient intégré la municipalité aux côtés des radicaux. Antoine Liou prend la tête des candidats républicains indépendants, qui ont le soutien officieux de la majorité municipale de Briolay, face à une liste de concentration républicaine, plus à droite, et à deux listes de gauche, socialiste et communiste.

La liste de Liou, avec 586 voix pour  2295 suffrages exprimés sur 2360 votants et 3225 inscrits (25,5%), Liou en ayant 571, devance les communistes (17,8%) et les socialistes (17,6%), mais elle est distancée par l’autre liste de Concentration républicaine, qui comprend également des radicaux-socialistes et des gens classés à droite (37,0%).

Ce scrutin provoque une crise au sein du groupement de des radicaux indépendants de Chéron. Ce dernier craignait la victoire de la gauche et critique l’attitude de Liou, plaidant pour l’union des républicains. Il l’exclut de la Fédération en janvier 1935.

En 1920, Antoine Liou est secrétaire de l’Union sportive de Joinville. À partir de 1923, il était le rédacteur correspondant accrédité à Joinville de l’hebdomadaire Gazette de l’Est, situé à ce moment au centre droit. Le préfet le nomme commissaire lors d’une enquête publique sur l’alignement de l’avenue du Bac, dans son quartier de Polangis, en mai 1938. À la fin de la même année, il contribue à un gala de bienfaisance au profit des colonies de vacances, du dispensaire antituberculeux et de l’Amicale de la préfecture de police.

Antoine Liou a obtenu plusieurs médailles. Il est décoré des Palmes académiques en tant qu’officier d’académie en 1911, reçoit le mérite agricole en tant que chevalier en 1912, pour l’organisation d'expositions d'horticulture puis est fait officier en 1927 comme horticulteur. Le Bey de Tunis le décore en 1925 du Nichan Iftikhar pour services rendus pendant la guerre à la main-d’œuvre coloniale et étrangère. Il s’était également vu attribuer une médaille d’honneur communale en 1925 puis une autre, de vermeil, en 1939.

Retraité de l’octroi de Paris depuis 1934, Liou vivait toujours en mai 1940 à Joinville-le-Pont, avenue de l’Île. Il avait alors 64 ans. Sa date de décès n’est pas connue.

 

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19 février 2018 1 19 /02 /février /2018 00:01

Suite de la biographie de Maurice Watrinet.

La première guerre mondiale va amener Watrinet à intégrer la municipalité. En l’absence du maire, c’est lui qui lit publiquement à la mairie, samedi 1er août 1914, le décret de mobilisation générale de la population. Il est chargé d’attribuer les secours aux chômeurs de la rive droite de la Marne (quartiers du Centre et du Canal), qui reçoivent des jetons acceptés par les commerçants, la monnaie métallique faisant défaut. En novembre 1914, Vel-Durand étant mobilisé, le maire donne à Watrinet la délégation d’adjoint.

Malgré le climat général d’union sacrée, des polémiques continuent dans la presse hebdomadaire locale entre les radicaux et leurs opposants : à propos du licenciement d’un employé du cimetière, d’une propriété municipale, d’un prétendu ostracisme à l’égard des anciens combattants de 1870-1871, du prix du gaz, de la gestion très personnelle des secours par le maire, de l’approvisionnement en charbon et en viande…

En 1919, Dalbavie, déjà signalé antérieurement comme malade, ne poursuit pas sa fonction d’adjoint, remplacé par Henri Vel-Durand, tandis que Watrinet conserve son poste jusqu’au renouvellement général de novembre 1919.

Non candidat lors de ce scrutin, Watrinet, qui a alors 60 ans, cesse son activité politique publique. Il reste président de la 1164e section de la société de secours mutuels Les Prévoyants de l’avenir, qu’il a fondée à Joinville en 1896 et qu’il continue de présider jusqu’en avril 1923, date où son départ de la commune est signalé.

En 1910 et 1911, Watrinet était également vice-président d’un autre groupement mutualiste local, la société de secours mutuel des sapeurs-pompiers de la subdivision de Joinville.

Décoré des Palmes académiques, il est fait officier d’académie en janvier 1904 puis officier de l’instruction publique en février 1914.

Maurice Watrinet, dont le fils unique était décédé en 1913 et l’épouse en novembre 1918, disparaît à son tour le 8 août 1937 à Joinville. Il était âgé de 77 ans..

 

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17 février 2018 6 17 /02 /février /2018 00:01

Suite de la biographie de Maurice Watrinet.

Au sein du conseil municipal, Watrinet s’intéresse notamment au patronage laïque et aux écoles. Deux évènements vont précipiter la crise ouverte au sein de l’assemblée communale, attisée par la vieillesse du maire, Eugène Voisin, qui a 76 ans en 1911, et la perspective de sa succession. Le premier, c’est la dégradation du chemin de Brétigny, abîmé par les tombereaux d’un entrepreneur de travaux publics qui transporte depuis le port sur la Marne les résidus du dragage de la rivière ; certains reprochent à la mairie son incapacité à faire cesser cette gêne. Le deuxième déclencheur est la divulgation de comportements répréhensibles de certains élèves de l‘école primaire publique du quartier de Polangis, qui est reprochée au directeur de cette école ; il est défendu par le curé de la paroisse et par les élus dissidents, tandis que les francs-maçons et la majorité municipale critiquent le directeur.

Début février 1911, quatre conseillers municipaux élus sur la liste radicale en 1908, Watrinet (démissionnaire du comité radical), Mermet, Vel-Durand et Arnaud, participent à une réunion du parti socialiste SFIO, dont la section est animée par Émile Lebègue, à laquelle se joignent le libéral Louis Gallas et un des opposants de 1908, Théophile Leteuil. Ensemble, ils réclament la démission du maire. Le 16 du même mois, le compte-rendu de mandat du conseil municipal devant la population dans le café Denis a Polangis, est particulièrement houleux. Voisin, malade, est absent, mais les quatre dissidents, applaudis par leurs alliés, appellent de nouveau à son départ. La tension est tellement vive qu’en mars la police assure la protection de Louis Rey, première cible des opposants.

En avril 1911, Arnaud, Mermet, Poitevin, Vel-Durand et Watrinet démissionnent de leurs fonctions de conseillers municipaux de Joinville, provoquant des élections partielles en mai car deux autres sièges étaient vacants, Provin et Beauvais ayant également rendu leur mandat antérieurement. Les six démissionnaires, qui se représentent, sont réélus, le septième siège, convoité au premier tour par le socialiste Lebègue, est emporté au second par Richard-Cugnet. La liste, soutenue par la majorité municipale, dirigée par René Martin, président de l’Union des commerçants et comprenant des responsables économiques ou d’associations, est battue. Les radicaux qualifient les dissidents de Saxons, c’est-à-dire de traîtres, par allusion aux troupes saxonnes qui, combattant avec les Français, s'allièrent brusquement aux adversaires durant la bataille de Leipzig en 1813. Watrinet est décrit par un responsable radical, Paul Guelpa, comme un « incapable et prétentieux croquemort » ; il considère que « les dissidents sont les élus de la réaction avouée ». Son compère Rey parle de « coalition des [socialistes] unifiés, des réactionnaires et des nationalistes ». Watrinet avait obtenu 708 voix.

La tension entre les 15 radicaux et les 8 opposants (les 7 élus de mai 1911 et le Dr Gripon, indépendant élu en 1908) va continuer de plus belle. L’indemnisation des inondés de 1910, l’inauguration de l’extension de la mairie en septembre 1911 ou la vie de l’Association philotechnique (société d’enseignement populaire) sont, entre autres, des prétextes à des affrontements publics.

Les élections municipales générales de mai 1912 voient une alliance formelle entre trois listes présentes au premier tour, les dissidents radicaux, avec à leur tête Ernest Mermet, les libéraux, dirigés par Louis Gallas et les socialistes d’Émile Lebègue. Ces formations se sont engagées à composer, au second tour, une liste unique constituée en proportion des résultats du premier tour. Les radicaux-socialistes officiels sont battus au second tour, et on retrouve parmi les 23 conseillers municipaux 10 radicaux dissidents, 7 socialistes et 6 libéraux. Watrinet est arrivé en tête en nombre de suffrages exprimés, mais c’est Ernest Mermet qui devient maire, tandis que les postes d’adjoints sont confiés à Henri Vel-Durand et Pierre Dalbavie, libéral.

A suivre

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15 février 2018 4 15 /02 /février /2018 00:01

Maurice Watrinet naît le 21 septembre 1859 à Metz (Moselle). Il est le fils de Marie Victoire Hollard et de son mari, Jean Louis Watrinet, employé de la Compagnie des chemins de fer de l’Est.

Bien qu’il n’y reste que deux ans, Watrinet restera attaché à ses origines lorraines. Ainsi, il souscrit en mars 1918 pour la propagande du journal L'Alsacien-Lorrain de Paris. Ayant été dispensé de service militaire pour raisons de santé, il est cependant membre d’une association de vétérans des guerres de 1871 et de 1914-1918.

La famille est installée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1862. Maurice Watrinet est employé de mairie, sans doute avant 1883, et en est le secrétaire général en 1888. En novembre 1897, la mairie est cambriolée bien qu’elle soit attenante au poste de police, et le bureau de Watrinet est délesté de plusieurs enveloppes qui y sont conservées. Il restera à son poste jusqu’en 1899. Ensuite, il devient entrepreneur de pompes funèbres, toujours à Joinville, activité qu’il exerce encore en 1912.

En septembre 1909 à Paris (12e arr.), Maurice Watrinet épouse Jeanne Voitot, employée de commerce, et reconnait alors comme son fils Raymond, né en 1896 à Paris.

Lors des élections municipales de mai 1904, Watrinet est candidat sur la liste du marie Eugène Voisin, radical-socialiste, faisant mention de sa fonction antérieure (« ancien secrétaire de la mairie »). Il est élu dès le premier tour avec 639 voix, soit 57,1% des suffrages exprimés, un score élevé qui le place en 3e position. La liste emporte 22 des 23 sièges à pourvoir, et Voisin est réélu maire. Watrinet joue un rôle politique, étant par exemple désigné électeur sénatorial en décembre 1904 et avril 1907.

Au cours du scrutin de mai 1908, Watrinet est reconduit sur la liste Eugène Voisin. Il est de nouveau élu dès le premier tour, en seconde position derrière le maire. La liste radicale obtient 21 des 23 sièges à pourvoir, complété par un représentant de la liste de droite d’opposition, Provin, et un indépendant, le Dr Gripon. Lors de l’élection de la municipalité, Watrinet recueille une voix face au maire (20 voix) puis autant face au premier adjoint (Villain, 20 voix) et également face au second (Briolay, 20 voix).

Revenant en décembre 1911 sur la campagne électorale de 1908, Louis Rey, conseiller municipal et principal animateur du parti radical-socialiste dans la commune pendant cette période, raconte le contexte de cette victoire : « Nous avions des adversaires, ils n’étaient point trop redoutables, la liste du maire passait toujours, mais cette année la résistance se démenait et promettait d’être vigoureuse, d’autant plus que nous avions parmi nous un candidat qui, disait-on, avait des intelligences avec nos concurrents et pouvait leur rapporter ce que nous allions faire. Je ne crois pas que ces divulgations eussent une grosse importance, nous n’avions rien à celer, mais nos camarades Vel-Durand, Briolay, Guelpa en attachaient tellement que lorsque Watrinet venait parmi nous, nous mettions un bœuf sur nos langues. C’est Vel-Durand surtout qui disait : voilà Watrinet, taisons-nous. »

Rey estime que c’est le soutien officieux de la liste d’opposition qui fit que Watrinet passa de 639 voix en 1904 à 745 en 1908 ; les opposants ne présentaient que 17 candidats pour 23 sièges. Le premier adjoint sortant, Honoré Jullien, ayant été battu, son remplacement devenait un enjeu et logiquement le poste aurait dû aller à Watrinet. Mais celui-ci étant tenu pour suspect, et la majorité municipale se méfiant aussi d’Henri Vel-Durand, second du suffrage en 1904, qui se retrouve en 19e position en 1908, c’est Georges Briolay qui est désigné.

La rétrogradation de Vel-Durand dans le vote populaire l’aurait, toujours selon Rey, furieux. Il entraîne alors quelques élus dans une lutte au sein du conseil municipal ; Beauvais, Poitevin, Arnaud et Mermet, premiers alliés de Vel-Durand sont ensuite rejoints par Watrinet. La désignation des électeurs sénatoriaux en janvier 1909 voit le premier affrontement public : la majorité radicale-socialiste fait élire ses 9 candidats (8 au premier tour, avec de 12 à 21 voix sur 23, le dernier au 3e tour) ; les dissidents avaient eu de 5 à 9 voix (Watrinet).

A suivre

 

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9 février 2018 5 09 /02 /février /2018 00:01

Albert Gustave Bony naît le 13 juillet 1874 à Paris (1er arr.). Il est le fils de Louise Flore Stepler et de son époux Louis Nicolas Bony, marchands.

Exerçant le métier d’électricien, Bony épouse en février 1901 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) une italienne, Rina Maria Concetta Berti, brodeuse, avec laquelle il a déjà eu une fille. Ils vivent avenue de Diane.

Divorcé en décembre 1920, Bony épouse en juillet 1922 à Paris (11e arr.) Marie Reine Joséphine Grinweiser. Il vit toujours à Joinville-le-Pont, dans le quartier de Palissy, avenue Naast. En novembre 1924, il reçoit une lettre de félicitations ministérielle pour actes de courage.

À l’occasion de l’élection cantonale de janvier 1933 dans la 2e circonscription du canton de Saint-Maur (Seine, arr. de Sceaux), Bony prend position au nom d’un comité électoral d’action radicale joinvillaise, basé chez lui, contre le maire de la commune, Georges Émile Briolay, qui a reçu le soutien officiel du parti radical-socialiste. Dans une lettre parue dans l’hebdomadaire Union régionale, le 4 janvier 1933, Bony écrit que « De nombreux radicaux-socialistes de Joinville voteront contre ce candidat qui a cyniquement mystifié son parti en truquant le scrutin d’investiture. »

Le comité radical de Joinville compte, selon Bony, 35 membres parmi lesquels il y a 16 votants dont 11 se prononcent pour Briolay. Le vote est entériné par le comité cantonal radical de Saint-Maur, avec 31 électeurs de la 2e circonscription dont les 11 joinvillais.

Le maire de Joinville sera battu au second tour de scrutin par Louis Auguste Prieur, maire de Créteil, concentration républicaine (droite), qui recueille 49,2% des suffrages exprimés contre 32,8% à Briolay et 17,9% au communiste Marcel Depernet.

Veuf en avril 1938, Bony se remarie en décembre 1940, de nouveau à Joinville, avec Adelina Estère Pontecorboli. Il meurt dans la même commune le 22 août 1941. Il était âgé de 73 ans.

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