Henri Viala naît le 2 avril 1861 à Lunel (Hérault). Il est le fils de Françoise André et de son époux, André Viala, tonnelier, qui vivent rue des Remparts. Ce dernier meurt en novembre 1872, lorsqu’Henri a 11 ans.
À l’âge de 18 ans, en novembre 1879, il s’engage dans l’armée, affecté à un régiment d'infanterie. Il rejoint ensuite l'École normale de gymnastique et d'escrime de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où il réside et est, en janvier 1884, promu au grade d’adjudant, exerçant la fonction de moniteur général, c’est-à-dire en charge des sports autres que l’escrime. Le quotidien héraultais Le Patriote se félicite : « enfant de Lunel, issu d'une famille de prolétaires, il a su par son travail gagner un à un ses galons à la force des poignets ! »
Le mariage d’Henri Viala est célébré à Lunel en janvier 1885 avec Jeanne Antoinette Emma Verquière, fille d’un pâtissier confiseur de la ville, qui est selon la presse locale, « renommé par ses fameux croquants. »
Lors d’une fête donnée à l'École de Joinville en juillet 1888, pour le 34e anniversaire de sa fondation, c’est l'adjudant Viala qui organise les exercices de démonstration. Après plus de 15 ans de service dans l’armée, Henri Viala prend sa retraite en juillet 1895. Il sera promu, dans la réserve, au grade de sous-lieutenant en janvier 1896 puis lieutenant en décembre 1902.
Ayant quitté l’armée, Henri Viala retourne dans sa ville natale, Lunel tout en demandant à bénéficier d’un emploi civil, parmi ceux réservés aux anciens militaires. L’année suivante, en juin 1896, il est recruté dans l’administration centrale du ministère de la guerre comme expéditionnaire.
En décembre 1900, Henri Viala est nommé par le préfet de la Seine en tant que sous-lieutenant de la subdivision de sapeurs-pompiers de Joinville-le-Pont, en remplacement d’Émile Guichard, démissionnaire. Il est promu au grade de lieutenant en décembre 1904.
Parallèlement à la direction des pompiers, Viala s’implique dans la gestion de l’importante société de secours mutuels, dont son prédécesseur avait été le fondateur en 1877. Elle organise chaque année, en novembre ou décembre, un banquet qui rassemble plus de cent personnes. Il quitte sa fonction en février 1906, remplacé par le fils de son prédécesseurs, Jules Charles Guichard. Il reste cependant actif comme administrateur de la société des sapeurs-pompiers à Joinville-le-Pont, structure de secours-mutuels.
Pendant la première guerre mondiale, Henri Viala est employé au service des munitions du ministère de la Guerre. Il meurt le 24 septembre 1918 dans sa ville natale de Lunel, à l’âge de 57 ans. Il n’avait pas d’enfant.
Décoré de la Médaille militaire en janvier 1891 pour ses services à l’école normale de gymnastique de Joinville, il avait également reçu une mention honorable pour son activité mutualiste.
Voir aussi Émile Guichard et les sapeurs-pompiers
Ancienne caserne des sapeurs-pompiers de Joinville-le-Pont
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