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5 février 2025 3 05 /02 /février /2025 00:01

Charles Prosper Bertuot naît le 30 mars 1841 à Paris (10e arr.). Il est le fils de Joséphine Périne Amanda Massieu et de son époux Joseph Charles Bertuot. Ils vivent rue des Beaux-Arts (act. 6e arr.). Charles est baptisé le 18 avril dans l’église Saint-Germain-des-Prés.

En 1865, son père est sous-chef du dépôt des machines du chemin de fer d’Orléans, dans la préfecture du Loiret. Charles Bertuot est pour sa part mécanicien à Vierzon (Cher). Il travaille peut-être lui aussi sur les locomotives à vapeur.

Il épouse en mai 1865 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne) Eugénie Félicie Gosset, issue d’une famille d’artisans et de commerçants, très impliquée dans la vie politique de cette commune et de celle voisine de Joinville-le-Pont. Ils s’installent d’abord dans la Grande-Rue de Saint-Maurice puis rue du Canal à Joinville. Charles Bertuot est devenu serrurier.

Pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871, la quasi-totalité de la population des bords de Marne est évacuée et vit à Paris. Pendant le siège de la capitale, les communications normales sont interrompues ; en janvier 1871, Félicie Bertuot, repliée à Vierzon avec sa fille, s’adresse par un dépêche télégraphique à sa famille, qui réside alors rue Censier, Paris : « nous allons bien, sommes Vierzon, [chez] Barbarin, donnez nouvelles, sommes inquiets ». Les messages transportés par les oiseaux étaient nécessairement très courts.

Après le retour à Joinville et la fin de l’occupation allemande du village en septembre 1871, Charles Bertuot s’associe à son beau-frère, Amédée Gosset pour fonder en janvier 1872 la société « Gosset & Bertuot », où ils apportent une part égale du capital de 11 000 francs, qui offre des produits de serrurerie et de charpente en fer. Créée pour dix ans, elle sera prorogée en janvier 1882.

En septembre 1875, Charles Bertuot participe à une vaste souscription pour les victimes des inondations en France, avec au moins 81 autres personnes Joinville. Il s’implique aussi dans la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville-le-Pont dont il est, en mai 1880, le sergent fourrier. En parallèle, il participe à l’administration de la Société de secours-mutuels des sapeurs-pompiers de Joinville, la plus ancienne structure de la mutualité de la ville, qui apporte des secours en cas d’accident et verse des pensions de retraite. Il est membre du bureau de la mutuelle, dont le président est le maire, Eugène-Voisin (radical), et exerce la fonction de trésorier. Amédée Gosset siège également dans le bureau.

En avril 1889, Bertuot est tiré au sort pour siéger en tant que juré dans les Assises de la Seine. Toujours avec A. Gosset, il est, la même année, sociétaire honoraire de l’Orphéon de Bercy, chorale parisienne.

Charles Bertuot meurt le 5 juin 1890 à Joinville. Il était âgé de 49 ans et père d’une fille. La société Gosset & Bertuot est dissoute en octobre cette même année.

Charles Bertuot avait reçu en mai 1880 une mention honorable pour son activité de sergent fourrier au sein de la Compagnie des sapeurs-pompiers pour avoir, en janvier de cette année-là, « bravé tous les dangers de la débâcle des glaces de la Marne, pour porter secours aux personnes surprises par la crue subite des eaux. »

Pigeon-voyageur à Paris en 1871 (création avec Chat-GPT)

 

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30 janvier 2025 4 30 /01 /janvier /2025 00:01

Henri Viala naît le 2 avril 1861 à Lunel (Hérault). Il est le fils de Françoise André et de son époux, André Viala, tonnelier, qui vivent rue des Remparts. Ce dernier meurt en novembre 1872, lorsqu’Henri a 11 ans.

À l’âge de 18 ans, en novembre 1879, il s’engage dans l’armée, affecté à un régiment d'infanterie. Il rejoint ensuite l'École normale de gymnastique et d'escrime de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où il réside et est, en janvier 1884, promu au grade d’adjudant, exerçant la fonction de moniteur général, c’est-à-dire en charge des sports autres que l’escrime. Le quotidien héraultais Le Patriote se félicite : « enfant de Lunel, issu d'une famille de prolétaires, il a su par son travail gagner un à un ses galons à la force des poignets ! »

Le mariage d’Henri Viala est célébré à Lunel en janvier 1885 avec Jeanne Antoinette Emma Verquière, fille d’un pâtissier confiseur de la ville, qui est selon la presse locale, « renommé par ses fameux croquants. »

Lors d’une fête donnée à l'École de Joinville en juillet 1888, pour le 34e anniversaire de sa fondation, c’est l'adjudant Viala qui organise les exercices de démonstration. Après plus de 15 ans de service dans l’armée, Henri Viala prend sa retraite en juillet 1895. Il sera promu, dans la réserve, au grade de sous-lieutenant en janvier 1896 puis lieutenant en décembre 1902.

Ayant quitté l’armée, Henri Viala retourne dans sa ville natale, Lunel tout en demandant à bénéficier d’un emploi civil, parmi ceux réservés aux anciens militaires. L’année suivante, en juin 1896, il est recruté dans l’administration centrale du ministère de la guerre comme expéditionnaire.

En décembre 1900, Henri Viala est nommé par le préfet de la Seine en tant que sous-lieutenant de la subdivision de sapeurs-pompiers de Joinville-le-Pont, en remplacement d’Émile Guichard, démissionnaire. Il est promu au grade de lieutenant en décembre 1904.

Parallèlement à la direction des pompiers, Viala s’implique dans la gestion de l’importante société de secours mutuels, dont son prédécesseur avait été le fondateur en 1877. Elle organise chaque année, en novembre ou décembre, un banquet qui rassemble plus de cent personnes. Il quitte sa fonction en février 1906, remplacé par le fils de son prédécesseurs, Jules Charles Guichard. Il reste cependant actif comme administrateur de la société des sapeurs-pompiers à Joinville-le-Pont, structure de secours-mutuels.

Pendant la première guerre mondiale, Henri Viala est employé au service des munitions du ministère de la Guerre. Il meurt le 24 septembre 1918 dans sa ville natale de Lunel, à l’âge de 57 ans. Il n’avait pas d’enfant.

Décoré de la Médaille militaire en janvier 1891 pour ses services à l’école normale de gymnastique de Joinville, il avait également reçu une mention honorable pour son activité mutualiste.

Voir aussi Émile Guichard et les sapeurs-pompiers

Ancienne caserne des sapeurs-pompiers de Joinville-le-Pont

 

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28 janvier 2025 2 28 /01 /janvier /2025 00:01

Jules Charles Guichard naît le 23 mars 1882 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Adèle Eugénie Cornu et de son marié Jean Charles Eugène Guichard. Sa mère est couturière ; son père, entrepreneur de menuiserie, est officier d’infanterie de réserve et commande la compagnie de sapeurs-pompiers de Joinville. Il meurt en août 1896, quand Jules Charles a quatorze ans.

Bien qu’il aurait pu avoir un service militaire réduit, en tant que fils aîné d’une veuve, Jules Charles Guichard, qui est alors métreur s’engage en avril 1902 et rejoint le régiment sapeurs-pompiers de Paris. Il est nommé caporal en décembre 1904 et retourné à la vie civile en avril 1905. Il épouse en juillet de la même année, à Paris (12e arr.) Florentine Blanche Guidez, couturière, dont il avait eu un enfant peu avant ; il réside alors, avec sa mère, à Charenton-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et travaille comme chef de service d’expédition et de camionnage pour une compagnie de téléphone.

Le lieutenant Viala, qui avait pris la succession du père de Jules Charles Guichard comme commandant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville, démissionne de son poste en février 1906 ; il prend alors la suite et assure la fonction, avec le grade de sous-lieutenant, jusqu’en 1908 et vit dans le quartier de Polangis, avenue Pauline. Il est alors remplacé par Achille Coubleaux.

La famille va s’installer à Bezons (Seine-et-Oise, act. Val-d'Oise), d’abord rue de Pontoise puis rue des Mines-d’Or et enfin rue Blanche-Grisard.

Au cours de la première guerre mondiale, Jules Charles Guichard est d’abord mobilisé en août 1914 au sein du 46e régiment d'infanterie, basé à Fontainebleau. Il est promu sergent fourrier en octobre de cette année-là. Il est blessé début avril 1915 à son poste de combat, ce qui lui vaut une citation à l’ordre du régiment, au cours de la bataille de Vauquois (Meuse), puis à son retour à la fin du même mois, promu au grade de sergent-major. En septembre 1915, il retourne à Bezons où il est détaché au service des téléphones. Il est affecté au dépôt du 32e régiment de dragons en juillet 1917

Après le conflit, en octobre 1919, il lui est reconnu une infirmité évaluée à 10%, et obtient une pension. Il continue à vivre à Bezons et à travailler dans la téléphonie.

Jules Charles Guichard meurt le 13 février 1941 à Bezons. Il était âgé de 59 ans et père d’un fils.

Voir aussi Émile Guichard et les sapeurs-pompiers

Ancienne caserne des sapeurs-pompiers de Joinville-le-Pont

 

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22 janvier 2025 3 22 /01 /janvier /2025 00:01

Jean Charles Eugène Guichard naît le 24 février 1853 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Anne Camus et de son époux, Étienne Ambroise Guichard. Ses deux parents sont originaires de l’Yonne. Son père est entrepreneur de peinture et vitrerie.

Il effectue un service militaire dans l’infanterie et est nommé, dans la réserve, sous-lieutenant en juillet 1879, affecté au 25e régiment d'infanterie. Il est promu lieutenant en février 1884.

Ayant monté son entreprise de menuiserie à Joinville, Eugène Guichard épouse en juin 1881 dans la commune Adèle Eugénie Cornu, couturière, elle-même fille d’une couturière et d’un menuisier de la commune. Ils vivent dans le centre-ville, rue de Paris.

Comme son père et son frère Émile, Eugène Guichard soutient en juillet 1888, avec 17 personnes formant un « groupe d’électeurs de la commune attachés aux institutions républicaines », la candidature d’un mécanicien, Amédée Gosset, pour une élection municipale complémentaire après la mort du maire Gabriel Pinson. Gosset, héritier d’une dynastie politique locale, est appuyé par le journal Voix des communes, qui a pour chroniqueur un radical-socialiste classé à gauche, Henri Vaudémont. Il est élu conseiller municipal et le républicain Eugène-Voisin devient maire.

En mai 1896, Guichard est l’un des quatre membres du bureau qui organise le compte-rendu du mandat des élus municipaux de Joinville. Il s’agit peut-être d’Eugène, mais plus probablement de son frère Émile.

Parallèlement à son activité professionnelle, Eugène Guichard est membre de la compagnie de sapeurs-pompiers de Joinville. Émile, avec le grade de sous-lieutenant, en est le commandant. Eugène, sergent-fourrier, est son adjoint.

En février 1895, l’explosion d'une chaudière à l'usine du Bi-Métal, installée à Joinville, fait cinq morts, dont un nouveau-né, et trois blessés graves. Les pompiers de Joinville sont mobilisés, avec les compagnies des communes alentour et les militaires de l’école de gymnastique du Bois de Vincennes. L’émotion est très forte dans la ville. Les frères Guichard sont parmi les premiers sur les lieux du sinistre.

Eugène Guichard meurt le 22 août 1896 à Joinville. Il était âgé de 43 ans et père de deux enfants. Lors de ses obsèques, le 24, des discours sont prononcés par le lieutenant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Créteil le maire de Joinville, Eugène-Voisin, le député radical Jules Ferdinand Baulard. Ce dernier « salue la famille, l’une des plus anciennes de Joinville. »

Son fils, Jules Charles sera également sapeur-pompier et, avec le grade de sous-lieutenant, commandant de la compagnie de Joinville.

Voir aussi Étienne Guichard, entrepreneur républicain et mutualiste

Ancienne caserne des sapeurs-pompiers de Joinville-le-Pont

 

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20 janvier 2025 1 20 /01 /janvier /2025 00:01

Émile Adolphe Guichard naît le 7 mai 1849 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Anne Camus et de son époux, Étienne Ambroise Guichard. Ses deux parents sont originaires de l’Yonne. Son père est entrepreneur de peinture et vitrerie.

Devenu également peintre en bâtiment, Émile Guichard épouse en juillet 1878 à Joinville Marie Julie Nerrant, fille d’un journalier de l’Indre. Il reprend puis gère l’entreprise familiale.

Comme son père et son frère Eugène, Émile Guichard soutient en juillet 1888, avec 17 personnes formant un « groupe d’électeurs de la commune attachés aux institutions républicaines », la candidature d’un mécanicien, Amédée Gosset, pour une élection municipale complémentaire après la mort du maire Gabriel Pinson. Gosset, héritier d’une dynastie politique locale, est appuyé par le journal Voix des communes, qui a pour chroniqueur un radical-socialiste classé à gauche, Henri Vaudémont. Il est élu conseiller municipal et le républicain Eugène-Voisin devient maire. En mai 1896, Guichard est l’un des quatre membres du bureau qui organise le compte-rendu du mandat des élus municipaux de Joinville.

L’engagement local d’Émile Guichard se fait principalement au sein de la compagnie de sapeurs-pompiers de Joinville, où il s’engage en 1875, à 25 ans. Il en est le responsable avec le grade de sous-lieutenant en décembre 1892. Il sera nommé lieutenant en 1898. Son frère Eugène sert également dans la même compagnie.

En février 1895, l’explosion d'une chaudière à l'usine du Bi-Métal, installée à Joinville, fait cinq morts, dont un nouveau-né, et trois blessés graves. Les pompiers de Joinville sont mobilisés, avec les compagnies des communes alentour et les militaires de l’école de gymnastique du Bois de Vincennes. L’émotion est très forte dans la ville.

Les sapeurs-pompiers organisent chaque année un banquet, en novembre ou décembre, pour mobiliser des fonds de soutien. Émile Guichard quitte ses fonctions actives en 1900, pour raison de santé ; on lui remet une épée d’honneur à Guichard pour ses 25 ans de service. Mais il reste secrétaire de la Société de secours mutuels des sapeurs-pompiers de Joinville dont il a été le fondateur.

Émile Guichard meurt le 6 janvier 1911 à Joinville. Il était âgé de 61 ans. Il avait reçu cinq médailles pour actes de dévouement, dont, en décembre 1907, une médaille d’honneur pour ses 30 ans de service. Il avait aussi été attributaire de trois décorations au titre de son activité mutualiste, dont une médaille d’argent en juillet 1906. Il avait aussi été décoré des Palmes académiques en tant qu’officier d'académie en juin 1906. Enfant, il était lieutenant honoraire.

Lors de ses obsèques au cimetière de Joinville, c’est l’adjoint au maire Georges Briolay qui, en l’absence du maire, malade, lui rend hommage aux côtés d’officiers des sapeurs-pompiers de Joinville et des villes voisines. Son rôle mutualiste est particulièrement mis en avant. Le fils d’Émile, Jules Charles Guichard, sera également officier des sapeurs-pompiers de Joinville.

Voir aussi Étienne Guichard, entrepreneur républicain et mutualiste

Ancienne caserne des sapeurs-pompiers de Joinville-le-Pont

 

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16 janvier 2025 4 16 /01 /janvier /2025 00:01

Émile Jean Baptiste Mousseaux naît le 8 juin 1843 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Élisabeth Reine et de son époux, Louis Adolphe Mousseaux, menuisier.

En janvier 1866 à Joinville, il épouse Julie Marie Guyot, fille de jardiniers vivant dans la commune, qui devient blanchisseuse. Émile Mousseaux poursuit l’activité de menuiserie de son père, qui est en 1868 à des deux artisans exerçant ce métier à Joinville.

Avant 1870, il rejoint la compagnie de sapeurs-pompiers de la commune. Elle est, en 1868, commandée par Ferdinand Rousseau, également capitaine de la garde nationale et futur maire de Joinville.

En novembre 1881, son épouse décède des suites d’un avortement clandestin. Elle avait mis au monde six enfants vivants et déclare au médecin qui l’examine peu avant son décès qu’elle avait déjà procédé à un autre avortement, un acte à l’époque considéré comme un crime. La sage-femme, supposée l’avoir aidée dans cet avortement, est jugée et acquittée en avril 1882.

L’entreprise Mousseaux connaît des difficultés d’exploitation. Comme cela avait déjà été le cas pour son père (deux fois en 1851 et 1857), Émile Mousseaux doit se déclarer en faillite en novembre 1886. Il réussit à clôturer l’opération par un concordat avec ses créanciers en janvier 1887 et reprend ensuite son activité.

Émile Mousseaux, qui réside alors rue des Marronniers, meurt à Joinville le 26 septembre 1908. Il était âgé de 65 ans. Son fils Ernest poursuivra l’activité de menuiserie. Il était membre de la société de secours mutuels des sapeurs-pompiers de Joinville.

En janvier 1900, il avait obtenu une mention honorable pour son activité de sapeur-pompier à la compagnie de Joinville-le-Pont. En décembre la même année, il est gratifié d’une médaille d’argent et d’un diplôme d'honneur pour avoir plus de trente années de services et avoir constamment fait preuve de dévouement. Lors de ses obsèques à Joinville, il est qualifié de « doyen des sapeurs-pompiers » et une allocution est prononcée par le lieutenant Coubleaux, chef de la subdivision. Sont présents notamment le maire, Eugène-Voisin, ses adjoints Paul Villain et Georges Émile Briolay (futur maire), Henri Vel-Durand, conseiller d’arrondissement et également futur maire, ainsi que dix conseillers municipaux. L’hebdomadaire, Voix des communes souligne qu’il s’était fait remarquer « par de belles actions. »

Voir aussi : Julie Mousseaux, morte des suites d’un avortement clandestin

Ancienne caserne des sapeurs-pompiers de Joinville (années 2000)

 

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11 juillet 2021 7 11 /07 /juillet /2021 00:01

Achille Octave Coubleaux naît le 17 décembre 1862 à Versailles (Seine-et-Oise, act. Yvelines). Il est le fils de Marie Honorine Coubleaux et d’un père non dénommé, probablement du régiment de chasseurs à pied de la Garde nationale stationné dans cette ville. Seule sa mère le reconnaît, en janvier 1863.

Devenu serrurier et vivant à Paris (6e arr.), rue Antoine-Dubois, Achille Coubleaux épouse en octobre 1888 dans le 14e arrondissement Marie Gelot, domestique, originaire de Mandres (Seine-et-Oise, act. Mandres-les-Roses, Val-de-Marne).

Vers 1896, Achille Coubleaux est embauché par François Provin, serrurier à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) qui a pour spécialité la fabrication de grilles. Il s’installe dans cette localité, rue de Créteil (act. boulevard du Maréchal-Leclerc). Provin, qui sera ensuite conseiller municipal puis adjoint au maire de Joinville, était sous-lieutenant dans la garde nationale sous le second empire, puis a rejoint la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville. Coubleaux rejoint également cette institution, qui ne comprend alors que des bénévoles.

Il tente, sans succès, en janvier 1900 de sauver une fillette des flammes. À partir de 1908, il est sous-lieutenant et commande la subdivision de sapeurs-pompiers. Il deviendra lieutenant en 1920 puis, quand il quitte ses fonctions, vers 1928, il est fait capitaine honoraire.

Parallèlement à ses fonctions opérationnelles, Achille Coubleaux est également, à partir de 1909, administrateur de la société de secours mutuels des sapeurs-pompiers de Joinville-le-Pont, une organisation ancienne et qui compte parmi les premières dans son domaine. Il en est le secrétaire en 1912 puis le trésorier, fonction qu’il exerce toujours en 1935.

Dans les années 1920, Coubleaux est contremaître chez Provin. Il est ajusteur en 1926, puis employé par l’octroi de Joinville en 1931. Alors veuf, il est redevenu serrurier en 1936.

Achille Octave Coubleaux meurt le 19 juin 1939 et son décès est transcrit sur l’état-civil de Joinville. Il était âgé de 76 ans et père de deux enfants.

Coubleaux avait reçu de nombreuses récompenses : quatre pour son action mutualiste, huit pour son activité dans les sapeurs-pompiers et la médaille du travail pour son métier de serrurier. Il était titulaire in fine des médailles d'or de la mutualité et de celle pour actes de courage et de dévouement.

Son fils Georges (1889-1939), comptable de l’entreprise cinématographique Pathé, a été secrétaire du Cercle athlétique de Joinville et l’organisateur de compétitions de natation, notamment de la Traversée de Joinville à la nage. Sa fille Madeleine épousa un sergent canadien, comptable de l’hôpital militaire installé par ce pays dans le Bois de Vincennes à la fin de la première guerre mondiale. Elle en divorça cependant rapidement, et elle éleva son fils en compagnie de ses parents.

La caserne des pompiers de Joinville-le-Pont

 

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