Charles Prosper Bertuot naît le 30 mars 1841 à Paris (10e arr.). Il est le fils de Joséphine Périne Amanda Massieu et de son époux Joseph Charles Bertuot. Ils vivent rue des Beaux-Arts (act. 6e arr.). Charles est baptisé le 18 avril dans l’église Saint-Germain-des-Prés.
En 1865, son père est sous-chef du dépôt des machines du chemin de fer d’Orléans, dans la préfecture du Loiret. Charles Bertuot est pour sa part mécanicien à Vierzon (Cher). Il travaille peut-être lui aussi sur les locomotives à vapeur.
Il épouse en mai 1865 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne) Eugénie Félicie Gosset, issue d’une famille d’artisans et de commerçants, très impliquée dans la vie politique de cette commune et de celle voisine de Joinville-le-Pont. Ils s’installent d’abord dans la Grande-Rue de Saint-Maurice puis rue du Canal à Joinville. Charles Bertuot est devenu serrurier.
Pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871, la quasi-totalité de la population des bords de Marne est évacuée et vit à Paris. Pendant le siège de la capitale, les communications normales sont interrompues ; en janvier 1871, Félicie Bertuot, repliée à Vierzon avec sa fille, s’adresse par un dépêche télégraphique à sa famille, qui réside alors rue Censier, Paris : « nous allons bien, sommes Vierzon, [chez] Barbarin, donnez nouvelles, sommes inquiets ». Les messages transportés par les oiseaux étaient nécessairement très courts.
Après le retour à Joinville et la fin de l’occupation allemande du village en septembre 1871, Charles Bertuot s’associe à son beau-frère, Amédée Gosset pour fonder en janvier 1872 la société « Gosset & Bertuot », où ils apportent une part égale du capital de 11 000 francs, qui offre des produits de serrurerie et de charpente en fer. Créée pour dix ans, elle sera prorogée en janvier 1882.
En septembre 1875, Charles Bertuot participe à une vaste souscription pour les victimes des inondations en France, avec au moins 81 autres personnes Joinville. Il s’implique aussi dans la compagnie des sapeurs-pompiers de Joinville-le-Pont dont il est, en mai 1880, le sergent fourrier. En parallèle, il participe à l’administration de la Société de secours-mutuels des sapeurs-pompiers de Joinville, la plus ancienne structure de la mutualité de la ville, qui apporte des secours en cas d’accident et verse des pensions de retraite. Il est membre du bureau de la mutuelle, dont le président est le maire, Eugène-Voisin (radical), et exerce la fonction de trésorier. Amédée Gosset siège également dans le bureau.
En avril 1889, Bertuot est tiré au sort pour siéger en tant que juré dans les Assises de la Seine. Toujours avec A. Gosset, il est, la même année, sociétaire honoraire de l’Orphéon de Bercy, chorale parisienne.
Charles Bertuot meurt le 5 juin 1890 à Joinville. Il était âgé de 49 ans et père d’une fille. La société Gosset & Bertuot est dissoute en octobre cette même année.
Charles Bertuot avait reçu en mai 1880 une mention honorable pour son activité de sergent fourrier au sein de la Compagnie des sapeurs-pompiers pour avoir, en janvier de cette année-là, « bravé tous les dangers de la débâcle des glaces de la Marne, pour porter secours aux personnes surprises par la crue subite des eaux. »
Pigeon-voyageur à Paris en 1871 (création avec Chat-GPT)
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