Édouard Georges Coutarel naît le 16 novembre 1892 à Paris (11e arr.). Il est le fils et Marie Alphonsine Marin et de Jules Saint-Ange Coutarel, papetier. Ils ne sont pas mariés à ce moment mais le deviendront en septembre 1910 à Paris (16e arr.). Georges Coutarel vit pour sa part rue Saint-Maur, dans le 11e arrondissement.
Incorporé pour son service militaire en octobre 1913 au 171e régiment d’infanterie, Georges Coutarel qui est alors employé de commerce, est toujours sous les drapeaux au début de la première guerre mondiale. Il devient caporal en avril 1915. Son comportement en juin et juillet 1916 lui vaut une citation à l’ordre de la brigade. « N’a cessé, depuis le début de la campagne, de remplir ses fonctions avec un dévouement de tous les instants, ne ménageant pas sa peine. A assuré le bon fonctionnement de son service aux heures difficiles et dans un secteur violemment bombardé ». Il sert dans le 8e régiment de génie en mars 1918 puis est démobilisé en août 1919.
Vivant à Bessancourt (Seine-et-Oise, act. Val-d’Oise), Georges Coutarel y épouse Suzanne Marie Pradat en mars 1922. La famille s’installe en 1930 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), d’abord dans le centre-ville, rue de Paris puis dans le quartier de Polangis, avenue du Parc. D’abord représentant de commerce, Coutarel devient, en 1937, papetier comme l’avait été son père.
Au cours de la deuxième guerre mondiale, Georges Coutarel est de nouveau mobilisé en août 1939 au sein du 401e groupe de Défense contre avions (DCA), mais il est renvoyé dans ses foyers fin octobre la même année.
Après-guerre, Georges Coutarel s’engage lors des élections municipales de novembre 1947 sur la liste conduite par Pierre Perly, qui a le soutien du Rassemblement du peuple français (RPF, gaulliste). Elle arrive en tête avec 3 066 voix pour 6 974 suffrages exprimés (44%) sur 7 073 votants et 8 376 inscrits. Cependant, arrivée à égalité de nombre de sièges avec l’Union républicaine et résistante du communiste Robert Deloche, maire sortant, elle est battue pour le poste de maire quand le seul élu socialiste SFIO se prononce en faveur de Deloche.
La fin du mandat est heurtée : le maire, exclu du parti communiste, doit céder la place en février 1953 tandis que la droite, qui avait la majorité au moment du vote, avec 13 élus présents contre 12 à gauche, se déchire en deux tendances qui ne s’entendent pas. Une communiste, Amélie Trayaud, devient maire pour deux mois.
Lors du scrutin de mai 1953, Georges Coutarel reste fidèle au RPF et figure sur la liste de son responsable, Pierre Calmon. Elle arrive en troisième position, derrière les communistes et les dissidents de droite, conduits par Georges Defert (RGR, centre-droit) et Pierre Perly, qui ont le même nombre d’élus qu’eux (six). Ce sont les deux centristes démocrates-chrétiens du Mouvement républicain populaire (MRP) qui donnent la victoire à Georges Defert, qui devient maire. Coutarel avait obtenu 1 364 voix pour 6 748 suffrages exprimés (20,2%) sur 6 979 votants et 8 482 inscrits.
En juillet 1953, Coutarel est signataire, avec les cinq autres élus RPF, d’une motion de la section de Joinville du RPF protestant contre l’Affaire Rosenberg, un couple d’espions condamnés à morts aux États-Unis.
À plusieurs reprises, Coutarel signe des articles dans l’hebdomadaire libéral local, Nouvelle Union régionale. Il s’intéresse notamment aux jumelages de Joinville avec des villes européennes.
Démissionnaire, Coutarel est remplacé en tant que conseiller municipal en décembre 1957 par Mignon. Il avait siégé pendant dix ans dans l’assemblée locale. Il quitte probablement Joinville après avoir atteint l’âge de la retraite.
Georges Coutarel meurt le 29 mars 1986 à Louviers (Eure). Il avait été marié plus de 60 ans, jusqu’au décès de son épouse à Rouen en juillet 1982. Père de deux fils, il était décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze.
Joinville-le-Pont, vers 1960
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