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25 décembre 2022 7 25 /12 /décembre /2022 00:01

Édouard Osias Lepoix naît le 18 octobre 1873 à Lormes (Nièvre). Il est le fils de Marie Adèle Dupin et de son époux, Henri Raymond Lepoix.

Orphelin de père à l’âge de cinq ans, Édouard Lepoix, qui est alors boulanger, fait un service militaire raccourci à un an seulement en novembre 1894 au sein du 76e régiment d’infanterie.

Il quitte la Nièvre en 1895 pour s’établir à Orléans, ville d’origine de sa mère, où il compte de nombreuses adresses : place de la Gare, rue du Champ-de-Manœuvre, rue Stéphane-Julien, rue des Friches, rue des Francs-Bourgeois, rue de l’Éperon et Cloître Saint-Pierre. C’est dans cette ville qu’il épouse, en janvier 1898, Marie Augustine Coutadeur, couturière.

Pendant la première guerre mondiale, Édouard Lepoix est d’abord mobilisé en août 1914 comme garde des voies de communication. Il rejoint en novembre la même année un dépôt du 40e régiment territorial d’infanterie puis, en novembre 1915 5e section de commis et ouvriers de l’armée. Il est ensuite affecté en janvier 1917 au 2e groupe d’aviation puis démobilisé en janvier 1919.

En 1916, la famille est installée à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où leur fille se marie. Ils résident quartier de Polangis, dans le boulevard éponyme. Édouard Lepoix est désormais employé et journalier. Avec son épouse, ils élèvent une petite-fille, au moins entre 1921 et 1936.

Dans son quartier, Édouard Lepoix s’implique dans l’animation locale, en participant à la vie de la « Commune Libre de Polangis », association créée en 1924. Selon l’écrivain Michel Riousset, elle a pris la suite d’un groupe informel, baptisé les « Cinglés de Joinville ». En 1933-1934, Édouard Lepoix est présenté comme le « maire » de Polangis ; c’est ainsi lui qui remet les clés de l'avenue de la Plage, lors de son inauguration en août 1934, à Georges Scornet, adjoint au maire de Joinville et président d’honneur de l’association. La commune libre organise divers évènements festifs ou sportifs : bal travesti, concert, challenge de natation…

Édouard Lepoix meurt le 4 avril 1950 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 76 ans et résidait probablement toujours à Joinville. Il était père d’une fille.

Lepoix remettant les clés de l'avenue de la Plage à Scornet, 1934

 

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11 décembre 2022 7 11 /12 /décembre /2022 00:01

Bernard Fernand Robert Crétin-Maitenaz naît le 26 septembre 1926 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Fernande Neveu et de son époux André Joseph Célestin Crétin-Maitenaz. Ils vivent dans le quartier de Polangis, avenue Pauline. Adulte, Bernard utilisera uniquement le patronyme de Maitenaz. Son père est originaire de Morez, dans le Jura, berceau de la lunetterie française.

La commune de Joinville est un site important en matière d’optique ; plusieurs des fondateurs puis responsables de la Société des lunetiers (SL puis Essel) ont vécu à Joinville. La société Télégic, qui deviendra Silor après sa fusion avec Lissac, est implantée dans la commune ; En fusionnant avec SL, le groupe s’appellera Essilor. Peut-être André Crétin-Maitenaz y est-il employé ; pendant la première guerre mondiale, il a été blessé et décoré de la Croix de guerre pour son comportement en août 1915 et cité à l’ordre de la brigade : « sous-officier d’un grand courage et d’une modestie remarquable. »

En 1931, Bernard Maitenaz vit chez ses grands-parents maternels, Marthe et Frédéric Neveu ; ils résident avenue Foch, dans le quartier de Polangis, toujours à Joinville. Frédéric Neveu est le directeur de l’usine métallurgique du Bi-Métal située dans la commune, quartier du Canal. En 1936, il est de nouveau avec ses parents, dans le même quartier, avenue Henri. Pendant les vacances cette année-là, il gagne un prix à un concours de devoirs organisé par le quotidien Le Petit Marseillais. Ils résident encore à Joinville en 1939.

Poursuivant son cursus scolaire pendant la deuxième guerre mondiale, Bernard Maitenaz entre, en septembre 1943 à l’école nationale d'Arts et Métiers de Paris. il en ressort ingénieur en 1946 puis intègre l'École supérieure d'optique, toujours dans la capitale, dont il sort major en 1947. Il sera également diplômé de l’Institut de contrôle de gestion.

Il fait son service militaire en 1947-1948, puis est embauché par Essel, nouveau nom de la Société des lunetiers. D’abord ingénieur d'études, il devient rapidement chef des services d'études puis directeur technique en 1953. Cette même année, il épouse Geneviève Élise Simonard, fille d’un jockey, originaire de la Marne et résidant également à Joinville-le-Pont. Son frère aîné, Paul Maitenaz, avait épousé lui aussi la sœur aînée de sa femme, Marie Louise Simonard.

Les lunettes à double-foyers utilisées par son père apparaissent à Bernard Maitenaz comme « une hérésie qui altère le champ de vision » selon le compte-rendu qu’en fait l’association Valoptec. À partir de 1951, il conduit des recherches pour la mise au point d’un « verre à foyer variable de façon continue » ; elles aboutissent avec la commercialisation du verre progressif Varilux en 1959, qui constitue, selon les milieux professionnels, « une révolution dans le monde de l’optique ». Il est nommé en 1966 directeur du département industriel.

Lors de la fusion d’Essel et de Silor en 1972, qui voit la naissance du groupe Essilor, Bernard Maitenaz est nommé directeur des recherches et du développement. Il est président du directoire de BBGR, filiale d’Essilor, de 1977 à 1980. En 1979, il est nommé directeur général du groupe, puis prend le poste de président-directeur général en 1980. Il le quitte pour sa retraite en 1991. Pendant son mandat, il a conduit une importante expansion internationale de l’entreprise.

Héritée de ses origines (la Société des lunetiers avait été fondée en 1849 à Paris sous le nom d’Association fraternelle des ouvriers lunetiers avec une forme coopérative), une société, baptisée Valoptec, rassemble une partie des cadres de l’entreprises et dispose d’une participation significative au capital. L’association disposait de 25 % du capital et 39 % des droits de vote avant la fusion qui a donné naissance au groupe franco-italien EssilorLuxoticca. En janvier 2020, Valoptec est encore, avec 11 000 membres et 4,2% des titres, le deuxième actionnaire du groupe, derrière la société financière de la famille Del Vecchio, Delfin.

Parallèlement à son poste, Bernard Maitenaz fut président de la commission innovation et recherches du Centre national du patronat français (CNPF, act. MEDEF) de 1984 à 1994, membre du Conseil supérieur de la propriété industrielle de 1985 à 1994, et administrateur du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de 1992 à 1995.

Bernard Maitenaz meurt le 22 janvier 2021 à Paris (7e arr.). Il était âgé de 94 ans et père de trois enfants. Commandeur de l’ordre du Mérite, chevalier des Palmes académiques, il avait été fait officier de la Légion d’honneur en juillet 1989. Il avait également reçu le grand prix de la Ville de Paris dans la catégorie Technique en juin 1976, le prix Nessim-Habif de la Société des ingénieurs Arts et Métiers en 1995 ainsi que le prix Apollo décerné par l’Association américaine d’optométrie en juin 2014. Il était docteur honoris causa des universités de Boston (Massachusetts, États-Unis) et Montréal (Québec, Canada).

Bernard Maitenaz dans son laboratoiore

 

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9 décembre 2022 5 09 /12 /décembre /2022 00:01

Frédéric Charles Albert Neveu naît le 25 juin 1875 à Paris (14e arr.). Il est le fils de Julie Mina de la Barre (ou Delabarre), confectionneuse, et de son époux, Frédéric Joseph Neveu, serrurier. Ils vivent avenue d’Alésia. Sa mère est très jeune (17 ans) et mourra en janvier 1881, alors qu’il a 5 ans.

Alors mécanicien constructeur, Frédéric Neveu fait son service militaire à partir de novembre 1896 au 7e escadron du train des équipages. Nommé brigadier, il sert en Afrique depuis novembre 1897 jusqu’à son retour en France en novembre 1899.

Vivant avenue d’Orléans à Paris (14e arr.), il se marie avec Marthe Marie Hartemann, repasseuse, dont le père est originaire d’Alsace et la mère du Nord.

En 1903, le couple s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue des Marronniers (act. rue Eugène Voisin) puis rue de Paris. Frédéric Neveu travaille probablement dès cette date pour l’usine métallurgique du Bi-Métal, dont il est certainement l’employé en tant que fondeur en 1911.

Le Bi-Métal est une des plus importantes entreprises industrielles de la commune, employant jusqu’à 200 personnes à certaines périodes, pour produire notamment du fil télégraphique puis téléphonique.

Au début de l’année 1910, alors qu’une grande partie de la commune (dont l’usine Bi-Métal) est sous les eaux du fait des inondations de la Marne, une grande grève organisée par le syndicat CGT des tréfileurs va paralyser l’usine, avec des manifestations violentes. Plusieurs syndicalistes seront condamnés.

La presse signale la présence d’un certain Neveu, peut-être Frédéric, lors d’une réunion du comité intercommunal des inondés, qui se tient à Joinville en octobre cette année-là.

Pendant la première guerre mondiale, en août 1914, Frédéric Neveu est mobilisé mais placé en sursis d’appel et détaché auprès de la Compagnie française du Bi-Métal. Il est maintenu à son poste jusqu’à sa démobilisation en février 1919. L’usine produit des fils pour l’armée française et voit son activité se développer considérablement pendant le conflit.

Après-guerre, on retrouve un Neveu, peut-être aussi Frédéric, qui est désigné comme électeur sénatorial en décembre 1919 par le conseil municipal élu en novembre. L’assemblée locale comprend des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants. Le maire est Henri Vel-Durand (radical dissident).

La famille s’installe après-guerre dans le quartier de Polangis, toujours à Joinville, d’abord avenue du Parc, puis avenue Pauline et enfin avenue Foch. En 1926, Frédéric Neveu est le directeur de l’usine du Bi-Métal de Joinville, et il l’est encore en 1936. Il souscrit, en 1930, en faveur des victimes des inondations dans le Midi de la France, avec le comité qui s’est formé à Joinville. En 1931, le préfet de la Seine le nomme membre du conseil d’administration de l'Office public d'habitations à bon marché de Joinville qui vient de se constituer.

Il est victime en juin 1936 d’un accident de circulation dans la commune voisine de Maisons-Alfort. La voiture qu’il conduisait est heurtée et renversée par l'ambulance municipale de cette ville.

Frédéric Neveu meurt le 20 mai 1961 à Joinville. Il était âgé de 85 ans et père d’une fille.

L’usine Bi-Métal de Joinville-le-Pont

 

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27 novembre 2022 7 27 /11 /novembre /2022 00:01

François Joseph Andrès naît le 10 mars 1863 à Erstein (Bas-Rhin). Il est le fils aîné des sept enfants de Madeleine Willmann et de son époux, François Antoine Andrès, pécheur. La famille réside toujours en Alsace en 1872, après l’annexion allemande de 1870. Par contre, en 1881 elle est installée à Paris (18e arr.), rue Bonnet. Sa mère meurt en septembre cette année-là et le père est cantonnier.

François Joseph Andrès, qui exerce le métier de plombier épouse en juin 1886 à Pantin (Seine, act. Seine-Saint-Denis) Pierrette Feydel, journalière.

Le couple est installé en 1909 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et demeure dans le quartier de Polangis, avenue des Lilas (act. avenue Pierre-Allaire). François Joseph Andrès est membre de la Société symphonique de Joinville, fondée en octobre 1908. Il est également membre du comité radical et radical-socialiste de Joinville.

Les élections municipales de mai 1912 à Joinville sont marquées par la fin du mandat de 25 ans du maire, Eugène Voisin, malade, qui se retire, et par la division des radicaux-socialistes qui le soutenaient. La liste radicale-socialiste officielle est conduite par un adjoint, Georges Briolay et Andrès en fait partie. Les trois autres listes ont passé un accord de fusion au second tour sur la base de leurs résultats : radicaux dissidents, socialistes SFIO et libéraux-conservateurs.

Les résultats du premier tour ne sont pas connus précisément, mais la liste radicale dissidente arrive en tête, tandis que la liste officielle obtient entre 25 et 30 % des suffrages exprimés. Au second tour, la coalition emporte les 27 sièges à pourvoir et Achille Mermet (radical dissident) est élu maire. Andrès n’est pas élu.

À la déclaration de guerre, en août 1914, François Joseph Andrès était en Alsace en visite dans sa famille. Ancien soldat français, il est interné pendant dix-huit mois, s’évade et revient à Joinville.

Selon une « rumeur », rapportée par l’hebdomadaire radical Voix des communes en mars 1915, il aurait été dénoncé comme s’étant rendu en Allemagne et considéré comme un espion ; son épouse indique qu’elle compte porter plainte. Il est de retour à Joinville en avril 1916 et rencontre alors Georges Briolay, président du comité radical-socialiste officiel.

François Joseph Andrès meurt le 8 septembre 1920 à Joinville. Il était alors employé et âgé de 57 ans. Il n’a pas eu d’enfants.

Inondation de la Marne à Joinville-le-Pont en 1919

 

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23 novembre 2022 3 23 /11 /novembre /2022 00:01

Suite de la biographie d’Henri Bideaux

Commerçant à Joinville-le-Pont, résistant à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale, Henri Bideaux siège dans les instances municipales depuis la Libération en août 1944. Élu communiste sur les listes de Robert Deloche, il reste au conseil municipal quand ce dernier, exclu du PCF, démissionne et est remplacé en février 1953 par Amélie Trayaud.

Pendant vingt années, Bideaux va être la principale personnalité publique des communistes à Joinville-le-Pont, se présentant à tous les scrutins municipaux ou départementaux. Il figure ainsi en mai 1953, en huitième position sur la liste communiste pour les élections au conseil général de la Seine dans l’arrondissement de Sceaux, conduite par le maire d’Ivry-sur-Seine, Georges Marrane ; il n’est pas élu.

Au sein du conseil municipal, Bideaux n’hésite pas à faire preuve d’une opposition bruyante. La nouvelle majorité ayant décidé de supprimer en mai 1935 l’usage d’un baraquement dans le parc du dispensaire à l’Union des vaillants et vaillantes (mouvement de jeunesse communiste), Bideaux proteste et entonne le chant révolutionnaire la Jeune Garde en compagnie de deux autres élus communistes, Langat et Grésy-Aveline.

Sous la cinquième République, le régime électoral change pour faire place au scrutin majoritaire tant aux élections municipales que cantonales (pour le département). En mars 1959 est ainsi candidat dans le 40e canton de la Seine, celui de Joinville-le-Pont, qui comprend également une partie de Saint-Maur-des-Fossés. Bideaux arrive en tête dans cette dernière ville mais est distancé à Joinville par le maire, Defert. Sur tout le canton, il recueille 4 512 voix pour 14 827 suffrages exprimés (30,4%) sur 15 369 votants et 21 457 inscrits, derrière Defert (32,5%), mais devant le RPF, le MRP et le parti socialiste SFIO. Au second tour, il est distancé avec 5 155 voix pour 15 302 suffrages exprimés (33,7%) sur 15 655 votants, derrière Defert, qui est élu, et devant le socialiste.

Les élections municipales concomitantes voient la liste conduite par Bideaux obtenir au premier tour 2 412 voix pour 7 488 suffrages exprimés (32,2%) sur 7 780 votants et 10 276 inscrits, toujours derrière Defert (41,2%) et devant une union de l’UNR (gaulliste), du MRP et de la SFIO (23,5%). Au second tour, Defert renforce son avance à 52,4% et emporte les 27 sièges, les communistes ne progressant guère avec 2 587 voix pour 7 580 suffrages exprimés (34,1%) sur 7 747 votants, la coalition reculant à 13,1%.

Ne disposant plus d’un mandat municipal, c’est en tant que secrétaire de la section de Joinville du PCF que Bideaux envoie, en octobre 1964, une lettre ouverte au maire de Joinville sur la sécurité devant l’école Oudinot, celle de son quartier de Polangis.

Lors des élections municipales de mars 1965 à Joinville, Henri Bideaux est à la tête d’une liste d’Union démocratique qui comporte 24 communistes mais également un socialiste (Robert Gente), un radical-socialiste (Charles Le Goff) et un indépendant (André Blocher). Avec 2 316 voix pour 7 762 suffrages exprimés (29,8%) sur 7 974 votants et 10 441 inscrits, elle est de nouveau devancée par Defert (43,6%) et talonnée par les gaullistes de l’UNR (26,5%). Après le retrait de ces derniers, les 27 colistiers de Defert sont élus contre ceux de Bideaux, qui ont 2 818 voix pour 7 406 suffrages exprimés (38,1%) sur 7 622 votants.

Le découpage des anciens départements de la Seine et de la Seine-et-Oise, avec la création en 1967 notamment du nouveau département du Val-de-Marne, entraîne une nouvelle géographie cantonale. Joinville est le 31e des 33 cantons, qui comprend désormais, outre le chef-lieu, une partie de la commune voisine de Champigny. Les premières élections ont lieu en septembre et octobre 1967. Dans sa déclaration de candidature, Henri Bideaux, qui indique qu’il est secrétaire de la section de Joinville du PCF, assure que « L’aménagement des bords de Marne et la lutte contre la pollution retiennent toute mon attention ». Il est président du syndicat des riverains du canal de Polangis, qui longe le quai d’Anjou où il réside, et s’inquiète du gel des ventes de logement et des aménagements du quartier de Polangis qui feront suite à la construction annoncée de l’autoroute de l’Est (act. A4).

En tête à Champigny, Bideaux est presqu’à égalité avec Defert après le premier tour avec 2 485 voix pour 7 756 suffrages exprimés (32%) sur 7 910 votants et 14 656 inscrits quand le candidat de droite à 2 491 votes (32,1%). Bénéficiant au second tour du désistement de la FGDS (socialistes et radicaux-socialistes), Bideaux échoue cependant avec 4 219 voix pour 8 780 suffrages exprimés (48,1%) sur 8 958 votants. Defert est réélu.

Au cours du mois d’avril 1968, Bideaux se plaint que le maire de Joinville lui a refusé de lui prêter une salle pour organiser la conférence de la section PCF ; il la réunit alors à Champigny.

Dans l’hebdomadaire communiste Le Réveil, il considère comme président de l’association de propriétaires du canal de Polangis qu’il y a un mécontentement justifié dans ce quartier, mentionnant la voirie et le tout-à-l’égout. Il propose la constitution d’un comité de défense du quartier.

Les élections municipales de mars 1971 constitueront la dernière occasion d’un affrontement électoral entre Defert et Bideaux, tournant une fois encore en faveur du premier. Henri Bideaux est à la tête d’une liste Union pour une gestion sociale, moderne et démocratique qui recueille une moyenne de 35,8% des suffrages exprimés, la droite remportant dès le premier tour les 27 sièges avec 64,2%.

Suite au décès de Defert en octobre cette année-là, dans un contexte où l’union de la gauche se développe, l’élection municipale partielle de décembre 1975 voit le PCF faire appel à Guy Gibout, journaliste et élu local de Champigny. Il constitue pour les quatre postes à pourvoir une liste en association avec le nouveau parti socialiste, le mouvement radical de gauche (MRG) et le parti socialiste unifié (PSU), qui est battue par celle soutenue par Jean Pierre Garchery (divers-droite), élu maire.

C’est le même Gibout qui conduit, en mars 1977, une liste d'union de la gauche, composée de 14 PC, 9 PS, 2 PSU et 2 MRG. La division de la majorité sortante en quatre listes donne à la gauche une majorité relative. Au second tour, la gauche emporte les 27 sièges à pourvoir devançant la liste de Georges Derou avec 4 035 voix (51,3%) contre 3 836 (48,7%). Guy Gibout est élu maire et Henri Bideaux redevient conseiller municipal au sein du groupe communiste.

Les élections municipales ayant été annulées, un nouveau scrutin est organisé à l’automne 1978. La liste Gibout est intégralement réélue et Henri Bideaux siège comme conseiller municipal jusqu’en mars 1983 ; il aura siégé pendant 21 ans depuis 194. Guy Gibout n’est pas réélu maire.

Henri Bideaux meurt le 30 décembre 1994 à Créteil (Val-de-Marne). Il était âgé de 85 ans, toujours domicilié à Joinville et père d’une fille. Il est inhumé au cimetière municipal de Joinville.

Fin

Henri Bideaux, photo Le Réveil

 

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9 novembre 2022 3 09 /11 /novembre /2022 00:01

Louis Nectoux naît le 5 octobre 1857 au Creusot, Saône-et-Loire. Il est le fils de Philiberte Pernin et de son époux Joseph Nectoux, ouvrier mouleur, qui vivent dans le quartier des Alouettes. Le père ne sait pas signer.

Devançant son service militaire, Louis Nectoux s’engage dans l’armée pour cinq ans en mai 1876, toujours au Creusot. Il est affecté au dans l’infanterie au 13e régiment de Ligne. Démobilisé en septembre 1880, il effectue deux périodes de réserve en 1883 et 1884 puis est réformé définitivement en mai 1886 après la découverte d’une « bronchite suspecte. »

Alors employé et résidant alors cité Griset à Paris (11e arr.), Louis Nectoux épouse dans cet arrondissement en juillet 1886 Marguerite Michel, mécanicienne et fille de tailleurs.

Au cours des années 1890, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis, sur la rive gauche de la Marne.

Marguerite Nectoux est, en 1903-1904, membre de la section de Joinville de la société de l’Allaitement maternel, principale association humanitaire locale, qui compte alors 76 membres, dont 71 femmes. Une grande partie des épouses ou filles de personnalités politiques locales y adhèrent, à l’image de sa présidente Jeanne Bitterlin. Elle est une des trois visiteuses de l’organisation, se rendant au domicile des jeunes mères sollicitant une aide.

Pour sa part, Louis Nectoux s’engage dans l’action politique. C’est très probablement lui qui figure parmi les trois orateurs de la réunion publique organisée en mai 1902 par Pierre Dalbavie, tailleur d’habits, conseiller municipal et responsable conservateur dans la commune, en faveur de Léon Fatoux, candidat nationaliste à l’élection législative. Sous l’égide de La Patrie française, mouvement boulangiste, Maitrot, Nectoux et Maignier auraient « exécuté comme il convenait l’ignoble équipe gouvernementale, les agissements des sectaires francs-maçons, des dreyfusards et des sans-patrie » selon la presse qui rend compte de la rencontre, et auraient conclu la séance aux cris de « ‘Vive la Patrie ! Vive la République nationale ! Vive la liberté ! »

En 1904, sous le pseudonyme de « Paul Angis », Nectoux collabore au journal le Travailleur français, publié dans le canton de Saint-Maur. Il attaque, en février 1908, la décision, prise en avril l’année précédente, de retirer la croix du cimetière communal. Le maire, Eugène Voisin (radical-socialiste) lui répond que c’est en application de la loi du 9 décembre 1905 que les conseillers municipaux ont décidé à l’unanimité de supprimer tout emblème religieux. Son adjoint, Georges Briolay, également radical-socialiste, propose de « céder gratis » ladite

Chroniqueur dans le Républicain libéral, autre organe conservateur dans le même canton en 1908 assure, en février 1908 n’être pas « réfractaire aux idées de progrès ». Critiquant la liste du comité radical-socialiste, qui soutient le maire, il tente de mettre en place, en mars 1908, sa propre liste pour les élections municipales. Il échoue cependant à trouver un terrain d’entente avec le comité socialiste évolutionniste, composé notamment d’anciens socialistes et de radicaux dissidents, et n’est pas candidat. La liste Voisin emporte 21 des 23 sièges à pourvoir, un socialiste évolutionniste et un indépendant complétant le tableau.

Devenu ingénieur des Arts et Métiers et comptable, Nectoux quitte Joinville et s’installe boulevard Voltaire à Paris (11e arr.). Il remplace en 1917 le chef du service commercial de la Société d'électrochimie et d'électrométallurgie d'Ugine (Savoie), qui est mobilisé pour la première guerre mondiale. Après la fin du conflit, il représente l’usine dans l’Ouest de la France et s’établit à Nantes où il réside, en 1926, à l’angle de l’avenue Botrel et de l’avenue des Orphelins. Il prend sa retraite en 1932.

Louis Nectoux meurt le 18 mars 1941 à Nantes, âgé de 83 ans. Il est inhumé sur place puis, en février 1944 exhumé ; les archives de Nantes ne précisent pas sa nouvelle sépulture.

Les époux Nectoux ne semblent pas avoir eu d’enfant ; ils adoptent cependant et élèvent André Henri Marie Belleuvre (1919-2008), fils d’une sœur de Louis Nectoux.

L'usine d'Ugine

 

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5 novembre 2022 6 05 /11 /novembre /2022 00:01

Aimé Genevay nait le 27 novembre 1864 à Lyon (5e arr.). Il est le fils de Jeanne Genevay, épouse d’Alexis Vergnais, cultivateur à Collonges-au-Mont-d’Or (Rhône). Il naît chez une sage-femme de la rue Saint-Jean, qui effectue la déclaration à l’état-civil sous le nom de Vergnais. Cependant, le mari de sa mère ne le reconnaît pas. En mai 1865, une ordonnance du tribunal civil du Rhône le déclare « étranger à Alexis Vergnais » et à sa famille ; il doit alors porter le nom de Genevay.

Après la mort de son beau-père en octobre 1875, étant le fils d’une veuve, Aimé Genevay effectue un service militaire d’un an à partir de novembre 1885 dans l’infanterie au 96e régiment de Ligne.

Il est passementier et vit ensuite entre Villeurbanne et Lyon. Il épouse en décembre à Lyon (6e arr.) Anne Félicie Parret, enjoliveuse. Cette dernière reste cependant vivre à Lyon tandis qu’Aimé Genevay s’installe à Paris (11e arr.), boulevard Voltaire. Ils divorceront en mars 1920.

En janvier 1911, Aimé Genevay est le vénérable de la loge maçonnique Étienne-Marcel, rattachée au Grand-Orient de France, basée chez lui, boulevard Voltaire. Il organise la tenue solennelle d’installation en présence de l’industriel Georges Bouley, président du conseil de l’Ordre. Il est également actif dans L'Union Amicale de Solidarité, structure parallèle qui permet d’organiser des banquets et sert pour l’action laïque.

Il est, en juin 1914, représentant de commerce, et toujours franc-maçon, membre de la loge L’Évolution économique.

Après-guerre, Aimé Genevay exploite la société Genevay et Cie, en association avec Marcel Senac. Elle fabrique des sommiers et de la literie avec un magasin rue Charlemagne à Paris (4e arr.), et une usine à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), avenue du Bac, dans le quartier de Polangis où ils s’est installé.

L’entreprise fait faillite et janvier 1923 mais la procédure se termine par un concordat en novembre la même année et Aimé Genevay, qui se présente comme industriel et s’est installé rue du Trésor à Paris (4e arr.), se remarie dans cet arrondissement avec Fernande Adèle Coppé en août 1924.

Aimé Genevay meurt le 18 mai 1942 à Paris (12e arr.), où il était hospitalisé faubourg Saint-Antoine. Il était âgé de 77 ans et de nouveau domicilié à Joinville, dans l’ancienne résidence de son fils, mort sur place trois mois plus tôt. Il s’y était installé en 1934, sans sa seconde épouse.

Une guinguette à Joinville-le-Pont

 

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1 novembre 2022 2 01 /11 /novembre /2022 00:01

Ernestine Léontine Camus naît le 17 mars 1870 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Ses parents exploitent une charcuterie dans cette ville, boulevard de Créteil, et résident dans la commune voisine de Saint-Maurice, Grande-Rue.

En mai 1891, elle épouse, dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, Émile Baptiste Lecuirot, comptable. Ils installent à Joinville, dans le quartier du Centre, d’abord rue de Paris puis rue du Pont, ensuite villa Rousseau et enfin dans le quartier de Polangis avenue du Château (act. avenue Foch).

Son mari, devenu directeur d’agence bancaire, sera également le dirigeant d’un important club sportif basé à Joinville, la Société nautique de la Marne, ainsi que le responsable d’un groupement des formations de droite et conseiller municipal de la ville (1929-1934).

Comme un nombre important d’épouses de notables joinvillais, Ernestine Léontine Lecuirot devient, en janvier 1901, une des visiteuses de la Société de l’allaitement maternel. C’est une association humanitaire laïque, dont la section de Joinville est particulièrement active. Sa belle-mère est également adhérente. Elle est alors présidée par Jeanne Bitterlin, épouse d’un médecin et homme politique local.

Cette dernière, en conflit avec le comité directeur de Paris et une partie du conseil d’administration de la section, s’en sépare et constitue en mai 1913 l’Union des mères de Joinville-le-Pont, qui prendra ultérieurement le nom de Mutualité maternelle. Ernestine Léontine Lecuirot est la vice-présidente de la nouvelle association en décembre 1918. Du fait de la première guerre mondiale, elle a étendu ses services aux orphelins, veuves de guerre et réformés pour tuberculose, soit 30 familles secourues en 1918.

En 1939, une propriété à Saint-Maurice, qu’Ernestine Léontine Lecuirot avait héritée de ses parents, est expropriée pour permettre d’assurer la liaison entre le boulevard de Gravelle, dans le Bois de Vincennes, et la ville de Saint-Maur-des-Fossés.

Ernestine Léontine Lecuirot meurt le 12 mars 1941 à Joinville. Elle était âgée de 70 et mère de deux enfants. Son fils, Émile Lecuirot, devint entre les deux-guerres champion d’Europe d’aviron et fut, à deux reprises, sélectionné pour les Jeux olympiques en 1928 et 1936. Le gymnase des quartiers de la rive gauche de la Marne, à Joinville, a été baptisé de son nom en 1982.

Gymnase Lecuirot à Joinville-le-Pont

 

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16 octobre 2022 7 16 /10 /octobre /2022 00:01

Suite de la biographie d’Émile Baptiste Lecuirot

En matière politique, Émile Lecuirot s’engage à Joinville-le-Pont lors des élections municipales partielles de septembre et octobre 1928, organisées suite au décès du maire, Henri Vel-Durand (radical dissident). Il prend la tête d’une liste avec le soutien des formations d’Union nationale (droite), contre le cartel des gauches (radical-socialiste et socialiste SFIO) et les communistes. La liste Lecuirot est devancée par celle de Briolay (radical) qui l’emporte au second avec 47,4% des voix. À noter que la liste du PCF comprenait une candidate, dont les bulletins ont été annulées, les femmes n’étant alors ni électrices, ni éligibles. Lecuirot recueille 646 voix pour 1 524 suffrages exprimés (42,3%) sur 1 538 votants et 2 995 inscrits au premier tour puis au deuxième 661 voix pour 1 667 suffrages exprimés (39,7%) sur 1 677 votants.

À l’occasion des élections municipales générales de mai 1929, Lecuirot est de nouveau candidat sur la liste conduite par le maire sortant, Stephen Durande (divers droite).

Comme lors des partielles de 1928, la liste de droite avec 38,8% est devancée par celle du cartel des gauches à 42,8% et suivie par les communistes à 18,4%. Au second tour, avec 41,5%, elle emporte cinq des 27 sièges à pourvoir contre 22 pour le cartel des gauches (45,9%), les communistes n’ayant pas d’élu avec 12,5%.

Lecuirot obtient au premier tour 964 voix pour 2 126 suffrages exprimés (45,6%) sur 2 969 inscrits. Au second tour, Lecuirot, contrairement au maire et à la plupart des sortants, est élu avec quatre de ses colistiers. Georges Briolay, radical-socialiste, est élu maire.

Au sein du conseil municipal, Lecuirot ne s’oppose pas systématiquement mais prend parfois des positions symboliques. Ainsi, en novembre 1932, il est réticent au renommage des rues Lesage et Constant, qui deviennent respectivement les rues Aristide-Briand et de la Paix.

Le même mois, suite à la démission, pour raison de santé, de son président Paul Guye, le Comité d’union républicaine et d’action sociale (CURAS), qui regroupe depuis 1912 les membres des organisations libérales et conservatrices à Joinville, désigne Émile Lecuirot en tant que nouveau président.

Le comité accorde en décembre 1923 son investiture pour l’élection cantonale dans la circonscription de Saint-Maur 2, qui comprend Créteil, Bonneuil, Joinville et une petite fraction de Saint-Maur-des-Fossés. Mais Lecuirot renonce à se présenter dans une lettre au vice-président du comité, Léon Lesestre, lui écrivant : « ma santé ne me permettant pas d’affronter les fatigues prochaines ». C’est le maire de Créteil, Prieur, un radical indépendant, qui est élu.

Il continue cependant de participer activement à la vie municipale, prononçant par exemple une allocation lors du décès de Charles Provin, ancien adjoint au maire en mars 1934. Après les incidents antiparlementaires des manifestations de février 1934 à Paris, le CURAS vote un ordre du jour « Pour la paix sociale, contre les partis de violences » : « Fermement résolu à créer et maintenir l’union entre les citoyens sincèrement républicains qui sont décidés à maintenir la paix sociale en s’opposant aux partis de violences quels qu’ils soient, décide d’intensifier son action afin de grouper dans un large libéralisme les citoyens de bonne volonté n’ayant en vue que l’intérêt général. »

En juillet 1934, ayant reçu du maire radical-socialiste, Georges Briolay, une « proposition verbale de trève politique », Lecuirot fait adopter par le CURAS, à l’unanimité, la décision d’entrer en pourparlers avec le parti radical-socialiste en préparation d’élections municipales partielles, rendues nécessaires par des décès et démissions. Une liste commune comprend six personnes présentées par le CURAS et quatre radicaux ; elle emporte en octobre les dix sièges à pourvoir.

Malade depuis début 1934, Lecuirot continue d’assumer ses fonctions associatives, représentant notamment les organisations françaises d’aviron lors des championnats d’Europe à Lucerne (Suisse) début octobre.

Émile Lecuirot meurt le 13 octobre 1934 à Joinville, veille du scrutin municipal partiel dans la commune. La cérémonie a lieu dans l'église Sainte-Anne de Polangis, à Joinville. L'inhumation a lieu le 17 octobre au cimetière du Père-Lachaise, à Paris, dans une cérémonie où la presse note la présence de 1 200 personnes. Mais son corps est transféré au cimetière de Joinville-le-Pont le 20 du même mois. Âgé de 66 ans, Émile Lecuirot était père de deux enfants.

Il avait été décoré des Palmes académiques comme officier d’académie en avril 1911 puis comme officier de l’instruction publique en août 1922. Il avait reçu la médaille d'argent du travail en février 1925 et la médaille d'or de l’éducation physique en février 1930. Enfin, en janvier 1934, il était devenu chevalier de la Légion d’honneur.

Le gymnase municipal desservant les quartiers joinvillais de la rive gauche de la Marne (Polangis et Palissy), construit en 1982, porte le nom d’Émile Lecuirot.

Fin

 

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2 octobre 2022 7 02 /10 /octobre /2022 05:01

Marcel Petit nait le 18 juillet 1904 à Paris (5e arr.). Il est le fils d’Élise Bernard et de son mari, Victor Petit, maçon. Tous deux sont originaires de la Creuse. Ils vivent rue de la Montagne-Sainte-Geneviève puis rue d’Arras. Marcel Petit devient orphelin de père à neuf mois.

En 1926, Marcel Petit, devenu maçon comme l’avait été son père, et sa mère s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Polangis, avenue Marceau. Il devient peu après employé des Postes, téléphones et télégraphes. Il épouse en décembre 1928 Blanche Hélène Noémie Lyoen, native du Nord, qui vit avec ses parents dans le même quartier de Joinville. Ils s’installent avenue Pauline.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Marcel Petit devient résistant à l’occupation allemande et s’engage dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Le 20 août 1944, les forces de la Résistance, conduites par Robert Deloche, occupent la mairie de Joinville-le-Pont et arrêtent les membres du bureau municipal, maire et adjoints. Une délégation spéciale est mise en place, par un arrêté préfectoral du septembre 1944, créant une délégation spéciale chargée d’administrer la commune. Elle a été nommée sur proposition du Comité local de Libération, après avis du Comité de Libération de Paris. Marcel Petit en fait partie et fait fonction de conseiller municipal. La délégation spéciale est présidée par Robert Deloche (communiste), qui a des adjoints socialiste, radical et indépendants.

Le mandat de la délégation spéciale cesse en mai 1945, avec les premières élections municipales.

Marcel Petit meurt le 7 juin 1950 Carrières-sur-Seine (Seine-et-Oise, act. Yvelines). Son décès est transcrit à Joinville où il résidait toujours. Il était âgé de 45 ans et père d’un garçon.

Manifestation à Joinville en 1945 avec Charles Tillon et Rol-Tanguy

 

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