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22 novembre 2017 3 22 /11 /novembre /2017 00:01

Georges Maizière naît le 11 mai 1841 à Tannay, Ardennes. Il est le fils reconnu de Pierre Albert Maizière, fermier, et non reconnu de Marie Suzanne Tristant.

Il exerce, comme deux de ses frères, le métier de marchand de futailles, des récipients en bois qui pour le vin ou des liqueurs dans le quartier de Bercy à Paris (12e arr.) et réside dans le même arrondissement, rue Villiot. En 1886, il épouse Marie Sophie Gaucheret, veuve d’un marchand de vins, Jacques Mourand.

Retiré des affaires au milieu des années 1890, il s’installe à Joinville-le-Pont, dans le quartier nouvellement créé de Polangis. Il vit avenue du Parc, puis avenue des Lilas.

Lors des élections municipales de mai 1904, Maizière est candidat en 15e position sur la liste radicale-socialiste du maire sortant, Eugène Voisin. Elle s’oppose à une liste dite apolitique, mais qualifiée par ses adversaires de réactionnaire et à une liste socialiste incomplète. Les radicaux affichent leur réprobation du nationalisme et du cléricalisme. Au premier tour, il recueille 515 sur 1 119 votants (46%) pour 1 363 Inscrits, et est élu au second, la majorité municipale ayant 22 des 23 sièges à pourvoir.

Nommé membre de la commission administrative du bureau de bienfaisance de Joinville en décembre 1904, Maizière est relevé de ses fonctions le 9 décembre 1907 par le président du Conseil, ministre de l'Intérieur, Georges Clémenceau, sur rapport du Préfet de la Seine.

Georges Maizière et son épouse élevaient le petit-fils de cette dernière, Georges Mourand, apprenti en 1911 à la scierie de Georges Marchaterre à Joinville.

Son épouse meurt en octobre 1917 à Joinville ; Georges Maizière avait alors 76 ans. La date et le lieu de son décès ne sont pas connus.

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6 novembre 2017 1 06 /11 /novembre /2017 00:01

Pierre Emmanuel Laforest naît le 31 juillet 1860 à Diou (Allier). Il est le fils de Pauline Barnabé et de son époux Joseph Laforest, forgeron.

Vivant boulevard Saint-Michel à Paris, travaillant comme employé de commerce, il épouse Léontine Augustine Guiot en août 1885 à Paris (3e arr.). Il va s’associer avec son beau-père, Jean-Baptiste Guiot, fabricant de peignes, dont il partage le domicile d’abord à Paris puis dans le quartier de Polangis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). La fabrique est installée dans le même quartier, mais dans la commune de Champigny-sur-Marne.

Polangis est une nouvelle zone d’habitation, apparue après le lotissement du parc du château à partir de 1883.

En septembre 1895, Laforest participe, avec plus d’une centaine de personnes du quartier de La Fourchette (à cheval sur Champigny et Joinville) à une collecte « pour les affamés de Carmaux », de solidarité avec les mineurs en grève, lancée par Henry Vaudémont et le journal radical Voix des communes.

Son beau-père siège au conseil municipal de Joinville de 1892 à 1900. Laforest se présente lui aussi sur la liste radicale-socialiste du maire Eugène Voisin en mai 1904. Face à une liste de droite, conduite par Honoré Moulinet, qui recueille 31,9% des suffrages exprimés et aura un siège, et une liste socialiste (Henri Lacroix, Émile Lebègue) qui obtient 14,9%, les radicaux-socialistes remportent 22 sièges sur 23 (50,2%). Laforest est élu dès le premier tour avec 560 voix sur 1 119 pour 1 363 inscrits.

Les colistiers d’Eugène Voisin fustigeaient l’apolitisme affiché de la « coalition réactionnaire », assurant que leur mot d’ordre « pas de politique ! » voulait dire « pas de politique républicaine ». Ils dénonçaient « le nationalisme, le cléricalisme et la réaction » se cachant derrière le programme de leurs adversaires et affichaient leurs « sentiments démocratiques » et leur fidélité au « vieux programme républicain ». L’ancien député radical Jules Ferdinand Baulard commentait le résultat de la façon suivante : « Je souhaite que nous puissions décrasser notre commune dont nous avons été considérés pendant longtemps comme des anarchistes qui voulaient tout bouleverser ; c’est une satisfaction que nos efforts et nos idées ont gain de cause. »

Membre du comité radical-socialiste, Laforest est désigné comme électeur sénatorial en décembre 1904. Il ne se représente pas en 1908.

Ses beaux-parents, Jean-Baptiste et Catherine Guiot avaient cédé la fabrique de peignes de Champigny, en août 1906, à son épouse et à lui-même. Ils s’y installent vers cette date et ne semblent pas avoir eu d’enfants.

Pierre Emmanuel Laforest meurt le 9 septembre 1916 à Champigny. Il est enterré à Joinville. dans une note nécrologique, le journal radical Voix des communes le  présente comme un « homme de bien qui ne se connaissait aucun ennemi ni aucun adversaire ». Il précise qu’il était libre-penseur et membre du Cercle de Joinville, structure « autour du billard duquel les élections municipales ont la réputation de se faire ». La cérémonie funéraire, malgré la période de guerre, rassemble nombre d’anciens conseillers municipaux et industriels. Il était âgé de 56 ans.

La Loire et l'abbaye de Sept-Fons vus de Diou

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4 novembre 2017 6 04 /11 /novembre /2017 00:01

Jean Baptiste Guiot naît le 9 octobre 1839 à Pragelas (act. Pragela), commune montagnarde et francophone de la province de Turin, dans le Piémont italien. Il est le fils de Marianne Blanc et de Jean Baptiste Guiot, dit Guiot-Bourg son mari.

Jean Baptiste Guiot, qui dispose de la nationalité française, épouse en décembre 1863 à Paris (2e arr.) Catherine Schaldenbrand, ouvrière en châles, originaire de Flaxlanden (Haut-Rhin). Il exerce alors le métier d’employé de commerce et réside 12, rue Beaurepaire à Paris (10e arr.). Dès 1865, il exerce la profession de fabricant de peignes, d’abord à Paris puis, avant 1885, à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne) où il ouvre un atelier dans le quartier de Polangis, rue du Plateau. Il réside dans la partie joinvillaise du même quartier, avenue Jamin.

Son épouse, qui opte en 1872 pour la nationalité française, et lui-même auront une fille, Léontine, qui épousera en août 1885 à Joinville-le-Pont Emmanuel Laforest, lequel sera le collaborateur puis le successeur de Guiot dans l’exploitation de la fabrique de peignes.

Le quartier de Polangis, loti à partir de 1883 dans le parc du château éponyme, compte en 1891 plus de 80 habitants sur les 4 320 de la commune. Les deux listes en présence lors des élections municipales de mai 1892 vont solliciter Guiot. Il refuse de rejoindre celle, classée à droite, conduite par le Dr Jean Barborin et Albert Bocquentin. Il rejoint la liste du maire sortant, Eugène Voisin, soutenue par le comité radical-socialiste. La liste conservatrice n’aura qu’un seul élu sur 23 (Honoré Moulinet), tandis les 22 autres sièges sont occupés par les radicaux. Guiot, qui est donc le premier polangeois élu au conseil municipal, est élu au second tour.

Dans le journal radical régional Voix des communes, Henry Vaudémont décrit ainsi le contexte municipal : « Le vieux Joinville [c’est-à-dire le centre-ville, sur la rive droite de la Marne] accorde au nouveau huit conseillers. Il en aura donc deux à choisir [en plus des 6 sortants qui se représentent]. Dès à présents les électeurs militants semblent avoir jeté les yeux sur MM. Guiot et Villain. (…) Quant à M. Guiot, je le connais personnellement et le tiens en grande estime. C’est un vieux et sincère républicain, car il l’était déjà sous l’empire. Il habite l’avenue Jamin et représentera Polangis, qui a pris assez d’extension, depuis un certain temps, pour avoir droit à un mandataire. Signe particulier : a refusé de faire partie de la liste Barborin. »

Après l’explosion de l'usine du Bi-Métal à Joinville en octobre 1895, Guiot organise avec François Blaize, coopérateur et lunettier, une quête en faveur des familles des ouvriers touchés par la catastrophe et rend compte, en novembre, de la gestion des fonds recueillis en faveur des victimes.

Il est désigné comme électeur sénatorial en mars 1896 et le sera e nouveau à deux reprises en 1899.

Lors des élections municipales de mai 1896, la liste Eugène Voisin est élue sans concurrence. Guiot est réélu dès le premier tour. Il n’est pas candidat en 1900.

Guiot et sa femme vendent, en août 1906 l’entreprise de peignes à leur fille et à leur gendre. Son épouse va vivre avec ces deux derniers à Champigny, tandis que Jean Baptiste Guiot va s’installer au Havre (Seine-Inférieure, act. Seine-Maritime). Sans doute attiré par les bateaux, il vit rue Frédéric-Lemaître, à quelques dizaines de mètres du port, dont il fréquente les pilotes.

Jean Baptiste Guiot meurt le 31 mars 1914 au Havre. Il était veuf depuis octobre 1911 et âgé de 74 ans.

Son gendre, Emmanuel Laforest, a siégé également au conseil municipal de Joinville (1904-1908).

Mineurs au col de Pragela vers 1900

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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 01:01

Henri Alexandre Émile Graillat naît le 21 juillet 1881 à Paris (12e arr.). Il est le fils de Marie Joséphine Tourot, deuxième épouse de Laurent Vincent Graillat, tonnelier, communard, militant socialiste-révolutionnaire et conseiller municipal de Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne).

Résidant à Bois-Colombes (Seine, act. Hauts-de-Seine) Il épouse en juillet 1905 à Montreuil (Seine, act. Seine-Saint-Denis) Louise Desouche. Il vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), avenue du Bac. Comptable, Émile Graillat va exercer dans la grande distribution. Il est chef comptable à la Samaritaine (Paris) en 1911.

À l’instar de son père, Émile Graillat va s’engager en politique. En avril 1902, il accompagne à Champigny Renier, candidat du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire à l’élection législative, dans une réunion où il porte la contradiction au candidat conservateur de la Patrie française.

Il est possible qu’il ait été candidat aux élections municipales de 1912 à Joinville, mais il n’est pas élu ; la liste socialiste SFIO fusionne au second tour avec une liste libérale et une liste radicale dissidente, et la liste unifiée remporte le scrutin face aux radicaux-socialistes officiels. Il y a sept élus socialistes (Georges Laruelle, Émile Lebègue, André Flambard, Julien Périn, Henri Lacroix, Petit, Georges Scornet). Après ce succès, le bureau de la section locale est renouvelé en juin et confié aux non-élus, avec Fernand Grandhomme comme secrétaire. Graillat est membre de la commission de contrôle. En janvier 1913, Émile Graillat devient secrétaire de la section de Joinville en remplacement de Grandhomme (qui devient trésorier), et est également délégué à l’Union des sections de la 2e circonscription de Sceaux. Il quitte cette fonction en mai de la même année, Alphonse Mibord étant élu à sa place.

Mobilisé pendant la guerre, Graillat est sous-officier et reçoit en janvier 1919 une citation pour son comportement ; il est décoré de la croix de guerre. La presse radicale assure qu’il fut bon soldat, a fait toute la campagne, et est revenu à peu près indemne.

Il rejoint après-guerre Paris-France, société qui exploite la chaîne des magasins de nouveautés Aux Dames de France où il travaille en 1921. Il y est trésorier et secrétaire de l’Association mutuelle de retraites de la société.

Lors des élections municipales de novembre 1919, comme plusieurs anciens socialistes SFIO (Périn) se présente sur la liste conduite la Henri Vel-Durand (radical dissident) qui comprend également les radicaux officiels. Il a l’étiquette de socialiste indépendant, face à la liste de gauche officielle conduite par Laruelle (SFIO) et à une liste libérale (Beauvais). La liste d’union républicaine et sociale est élue intégralement au second tour, face aux seuls socialistes. Graillat obtient au 1er tour  760 voix sur 1 694 suffrages exprimés (44,8%) pour 1 715 votants et 2 491 inscrits. Il est élu au second tour avec 964 voix sur 1 518 suffrages exprimés (63,5%) pour 1 537 votants.

En décembre 1922, trois tribunes anonymes mettent en cause sa famille dans le journal radical Voix des communes. Sa fille Simonne est critiquée pour être « entrée à la mairie par surprise » et pris la « place d’une veuve de guerre ». Son épouse Louise est attaquée : « Mme Graillat dirige la cantine des écoles de Polangis, elle emportait sa petite cantine garnie ; elle semble commander le conseil municipal, défiante, autoritaire, colporte partout que son mari sera bientôt maire de Joinville. »

En mars 1923, Graillat prend part à la formation d’une section de la Ligue de la République à Joinville ; elle est présidée par René Caperon, socialiste indépendant, et rassemble également des radicaux-socialistes et des socialistes proches de la SFIO (mais la section n’est pas encore reconstituée, après le passage de la totalité des adhérents au Pcf en 1920). Graillat est délégué au comité central.

Après les élections municipales de 1925, qui ont vu la défaite du cartel des gauches dans la commune, Henri Graillat rejoint de nouveau la SFIO et souscrit à plusieurs reprises en 1928 à des souscriptions pour le parti lancées par le quotidien Le Populaire.

Président de l’Amicale des anciens élèves de l’école de Saint-Maur, Émile Graillat est trésorier de la caisse des écoles de Joinville depuis au moins 1922. Récompensé en 1921 et 1924 pour son activité de mutualiste, honoré pour son poste de chef de service à Paris-France en 1936, il est décoré des palmes académiques pour son rôle à la caisse des écoles (officier d’académie en 1922, officier de l’instruction publique en 1940).

Émile Graillat meurt accidentellement à 59 ans le 26 août 1940 à Nogent-sur-Marne où il est renversé à bicyclette au carrefour de Beauté par une voiture. Peut-être du fait de ses antécédents militaires, le nom d’Henri Graillat figure sur le monument aux morts de Joinville au titre de la guerre 1939-1945. Il résidait avenue du Bac à Joinville.

Son fils, René Graillat, engagé dans l’action sociale professionnelle, sera membre de la délégation spéciale chargée d'administrer provisoirement la commune de Champigny-sur-Marne à la Libération en 1944 où il fait donc fonction de conseiller municipal.

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16 octobre 2017 1 16 /10 /octobre /2017 01:01

Fernand Ernest Grandhomme, naît le 21 mai 1887 à La Ferté-Gaucher, Seine-et-Marne. Il est le fils d’Adèle Ernestine Paré, couturière, et de son époux Désiré Louis Eugène Grandhomme, fruitier puis employé à la compagnie des chemins de fer de l’Est.

Après la mort du père en mars 1897, sa mère, son frère ainé Paul et sa jeune sœur Yvonne viennent vivre à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) dans le quartier de Palissy.

Fernand Grandhomme fait deux ans de service militaire entre octobre 1908 et octobre 1910, d’abord dans le 1er bataillon d’ouvriers d’artillerie puis au 12e régiment d’artillerie. Il est ensuite typographe et dessinateur à l’imprimerie J. Kossuth à Paris (10e arr.), rue Albouy (act. rue Lucien-Sampaix), spécialisée dans les affiches et documents pour les entreprises.

Fernand Grandhomme est sans doute le Grandhomme qui va jouer un rôle significatif dans la vie de la section socialiste SFIO de Joinville-le-Pont ; son frère Paul, également Joinvillais, est absent une partie des années 1911-1912 et ne semble donc pas avoir pu jouer ce rôle.

Grandhomme est un des membres de la Ligue de défense économique, constituée par André Flambard avec plusieurs autres socialistes (Laruelle, Petit et Ricard), qui réclame, dans une lettre à la municipalité et au cours d’une entrevue en décembre 1911 l’étude de boucheries et boulangeries municipales ; le journal radical Voix des communes prétend qu’au cours du rendez-vous, les ligueurs auraient traité les commerçants de « voleurs », mais ils protestent.

Grandhomme est candidat sur la liste socialiste SFIO pour les élections municipales de mai 1912 à Joinville. Au second tour, la liste fusionne avec les radicaux dissidents d’Ernest Mermet et les libéraux de Beauvais. La liste fusionnée l’emporte au second tour face aux radicaux-socialistes sortants, avec 10 radicaux dissidents, 7 socialistes et 6 libéraux. Grandhomme ne figurait pas parmi les candidats du second tour, les élus socialistes étant Georges Laruelle, Émile Lebègue, André Flambard, Julien Périn, Henri Lacroix, Petit et Georges Scornet.

Il est désigné en juin 1912 secrétaire de la section SFIO de Joinville. Il cède ce poste en janvier 1913 à Émile Graillat mais reste secrétaire adjoint. Il exerce toujours cette fonction en mai 1913, quand Alphonse Mibord devient le nouveau secrétaire ; il est également membre correspondant du quotidien socialiste L’Humanité. Grandhomme ne figure plus dans le nouveau bureau, constitué en juin 1914 avec Carrouet comme secrétaire.

Mobilisé pendant la première guerre mondiale, il est versé dans le service auxiliaire en décembre 1914 du fait de problèmes de santé. Il reprendra un service militaire actif en septembre 1917, étant reconnu apte à faire campagne. Promu brigadier en juin 1918 puis maréchal des logis en novembre de la même année, il est démobilisé en juin 1919. Les soucis de santé lui valent une pension permanente partielle en juillet 1921, puis une autre, temporaire, en juin 1923.

Marié en septembre 1919 à Orléans, où avait été basée son unité, avec Yvette Jeanne Paule Chauveau, Fernand Grandhomme reprend son métier d’imprimeur. Il vit à Joinville dans le quartier de Polangis, d’abord avenue Henri, dans la maison voisine de celle de son frère, puis avenue  Marie-Rose.

Sa première épouse étant décédée en décembre 1924, Fernand Grandhomme, qui réside toujours à Joinville en 1925, se remarie en avril 1929 à Asnières (Seine, act. Hauts-de-Seine) avec Odette Amélie Clabbeeck.

Il semble être toujours en vie en août 1952, date à laquelle un état de sa situation militaire est expédié. Fernand Grandhomme a alors 65 ans. Sa date de décès n’est pas connue.

La Marne en 1919 (inondation)

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14 octobre 2017 6 14 /10 /octobre /2017 01:01

Paul Eugène Grandhomme naît le 22 juillet 1884 à La Ferté-Gaucher, Seine-et-Marne. Il est le fils d’Adèle Ernestine Paré, couturière, et de son époux Désiré Louis Eugène Grandhomme, fruitier puis employé à la compagnie des chemins de fer de l’Est.

Après la mort du père en mars 1897, Paul Grandhomme fait un service militaire raccourci à un an en 1905-1906 en tant que fils aîné de veuve. La famille s’installe en 1910 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où elle vit route de Brie (act. avenue Galliéni, quartier de Palissy). Paul est d’abord armurier puis ouvrier mécanicien.

Suite à son mariage en juillet 1911 à La Ferté-Gaucher avec Camille Léontine Jarry, veuve de Paul Témoin et mère de deux enfants, Paul Grandhomme s’installe à Gennevilliers, avenue des Grésillons. La famille vient à Joinville à l’automne 1912.

Rappelé à l’armée lors de la première guerre mondiale, il effectue un service actif en campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 2 novembre 1915. Il est ensuite affecté à diverses usines travaillant pour l’armée : Automobiles Delaunay-Belleville à Saint-Denis, serrurerie Durande à Joinville, forges T. Schamm à Champigny, usine Cotteneille, rue Félicien-David à Paris (16e arr.). Il retrouve le service au sein du 23e régiment d’infanterie coloniale en novembre 1917 et est démobilisé fin mars 1919.

Vivant de nouveau à Joinville avec son épouse et ses enfants adoptifs, Grandhomme s’installe dans le quartier de Polangis, avenue Joseph-Jougla. Il est artisan serrurier et se voit confier l’entretien des bâtiments communaux de Joinville-le-Pont dans cette matière par adjudication en février 1927.

Au 3e concours agricole de Joinville, place de Verdun en septembre 1926, Grandhomme (peut-être Paul) gagne un prix pour un couple de pigeons carnot.

Paul Grandhomme meurt le 29 octobre 1932 à Joinville. Il était âgé de 48 ans.

Son frère, Fernand Grandhomme, est probablement un des principaux responsables socialistes de Joinville-le-Pont juste avant la première guerre mondiale, désigné comme Grandhomme (sans mention du prénom) dans les sources disponibles. L’absence de Paul de la commune pendant une partie de cette période rend improbable qu’il ait pu jouer ce rôle.

Vue de Polangis

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22 septembre 2017 5 22 /09 /septembre /2017 01:01

Victor Marie Mahyeux naît le 20 avril 1874 à Nogent-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne). Ses parents, Catherine Galiègue et son époux Louis François Mahyeux, sont tous deux ouvriers journaliers.

Lorsqu’il se marie, en novembre 1899, ses parents sont séparés et Victor, qui est messager, demeure avec sa mère toujours à Nogent. Il épouse une blanchisseuse, Clémentine Juliette Rachel Chevreau.

Victor Mahyeux s’installe à Joinville, dans le quartier de Polangis, en 1906 et est employé dans l’usine Pathé cinéma. Pendant le premier conflit mondial, il est décoré de la Croix de guerre.

Après-guerre, Mahyeux est ouvrier charpentier puis carrossier. Les époux Mahyeux recueillent trois neveux orphelins en bas âge, la grand-mère et un fils de 15 ans issu du deuxième  mariage de cette dernière. La presse relève que, marié et sans enfant, Mahyeux a « maintenant avec une famille de sept personnes et son seul salaire pour vivre » ; il se voit cependant attribuer, en 1920, des indemnités pour les enfants dont il est tuteur jusqu’à leur majorité. En 1925, il est décoré de la médaille d'argent de l’Encouragement au bien.

Membre de l’amicale des Bretons en 1923, Mahyeux est élu en 1925 administrateur de la société d’épargne La Tirelire de Joinville.

Lors des élections municipales de mai 1929, Mahyeux est candidat sur la liste des gauches républicaines, qui rassemble radicaux-socialistes, socialistes SFIO et socialistes indépendants. Elle recueille 22 sièges sur les 27 à pourvoir, la liste de concentration républicaine de l’ancien maire Stephen Durande, qui est battu, remporte les 5 autres sièges ; les communistes n’ont pas d’élu.

Au premier tour, le cartel des gauches obtient 42,8% des suffrages exprimés, devant les conservateurs (38,8%) et le Bloc ouvrier-paysan, du communiste Roger Bénenson (18,4%). Mahyeux recueille 754 votes sur 1 715 votants pour 2 969 inscrits. Au second tour, la gauche non communiste arrive en tête (45,9%), devant la municipalité sortante (41,6%) et les communistes (12,5%).

Élu conseiller municipal avec l’étiquette radicale-socialiste, Mahyeux va participer à la première municipalité de gauche de Joinville-le-Pont, conduite par Georges Birolay, qui vit un mandat difficile ; sur les quatre élus socialistes SFIO, deux démissionnent du conseil municipal et les deux autres quitteront la formation avant 1934. En 1934, des élections municipales partielles sont nécessaires pour remplacer plus du tiers des élus (10 sur 227) ; elles voient la victoire des conservateurs, tandis que les socialistes et les communiste approchent chacun 18% des suffrages exprimés.

Membre actif du conseil municipal, Mahyeux est également présent dans des manifestations sportives ou culturelles dans son quartier de Polangis (il réside avenue Galliéni). En 1933, Mahyeux, en tant que salarié (artisan-compagnon) est désigné avec Honoré Genevay, comme patron (artisan-maître) pour établir la liste des électeurs à la chambre de métiers.

Le groupement des gauches républicaines se représente lors des municipales de mai 1935, cette fois sans le soutien de la SFIO. Les sortants défendent leur bilan, mettant en avant d’importants travaux d’amélioration et d’embellissement ; ils concèdent avoir dû augmenter les impôts communaux, mais attribuent la hausse à l’aggravation des charges imposées à la commune (contingent, chômage, moins-values sur les recettes). Victor Mahyeux, devenu carrossier, figure en sixième position sur la liste du maire Georges Briolay.

Le programme de la gauche modérée porte sur l’assainissement, des travaux de viabilité, la réfection des trottoirs défectueux et la création de squares. Les candidats veulent, pour réduire le chômage, faire pression auprès des pouvoirs publics pour la réalisation des grands travaux d’outillage national (élargissement du pont de Joinville, suppression du passage à niveau). Ils entendent créer un nouveau groupe scolaire à Polangis, agrandir des écoles existantes, faire une salle des fêtes à la mairie et étudier un futur stade municipal. Ils proposent des cours de natation et d’aviron gratuits.

Le groupement des gauches arrive en seconde position (26,8%), devancés par les républicains de Léon Lesestre (droite) qui arrivent en tête (32,6%). Les communistes sont à la troisième place (23,5%), devançant les socialistes SFIO qui n’ont présenté qu’une liste incomplète (12,3%). Mahyeux a 779 voix sur 2 856 exprimées pour 3 433 inscrits (27%).

Au second tour, une liste d’union Pcf-SFIO est constituée, conduite par un indépendant, le professeur André Blocher. Elle talonne avec 39% et deux sièges la liste conservatrice, qui remporte 41% des votes exprimés et 25 élus, tandis que les sortants se contentent de 20%. Mahyeux a 581 voix sur 2 889 exprimées (20%).

Victor Marie Mahyeux meurt le 18 janvier 1936 à Joinville, à l’âge de 61 ans.

Atelier de mécanique de l'usine Pathé-Natan

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15 août 2017 2 15 /08 /août /2017 01:01

Émile Marie Victor Guérin naît le 2 avril 1876 à Montargis (Loiret). Il est le fils d’Émelie Sophie Alexandrine Chambolle et de son mari Arthur Alcide Guérin, comptable.

Devenu employé de commerce, Guérin s’installe à Paris, rue Saint-Dominique (7e arr.), et y épouse en avril 1902 Justine Massé, employée, originaire de Chabanais (Charente). Il fait un service militaire dans les troupes coloniales, et devient officier de réserve de l'infanterie coloniale, comme lieutenant, en septembre 1908. Il est décoré en tant que chevalier dans l’ordre du Nicham-El-Anouar en mai 1913 pour avoir participé à une campagne au Tonkin (Indochine).

S’étant installé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), Guérin est devenu chef de service aux établissements Pathé, entreprise cinématographique qui dispose d’usines à Joinville et Vincennes où il est entré en 1907.

En mai 1912, Guérin est élu conseiller municipal de Joinville au second tour sur une liste regroupant des radicaux dissidents, des socialistes SFIO et des libéraux et issue de la fusion sur une base proportionnelle des listes candidats de ces trois tendances au premier. La liste, conduite par Achille Ernest Mermet, radical dissident, qui devient maire, l’emporte face aux radicaux-socialistes officiels de l’ancien adjoint Georges Briolay. Émile Guérin figurait sans doute sur la liste des radicaux dissidents au premier tour.

Pendant la première guerre mondiale, Guérin signale par courrier qu’il n’est pas en mesure de siéger, « faisant son devoir de Français. »

En août 1914, Guérin reprend du service dans les troupes outre-mer. Il rejoint 6e régiment colonial du Maroc stationné près d’Agadir. Il est nommé à titre temporaire capitaine dans le 139e régiment territorial d'infanterie en février 1917 puis confirmé dans ce grade à titre définitif en mai 1918 et affecté au 17e bataillon de tirailleurs sénégalais.

Ne se représentant pas aux élections municipales de 1919, Guérin est chargé de tenir le bureau de vote n° 2 aux écoles de Polangis.

En décembre 1927, il obtient une médaille et une gratification de 5 000 francs pour ses 20 ans de services chez Pathé-Cinéma. En septembre 1935, Émile Guérin, qui réside avenue Henri, dans le quartier de Polangis à Joinville, s’inscrit comme expert-comptable.

Émile Guérin meurt le 1er mars 1956 à Joinville. Il était âgé de 79 ans. Il avait eu au moins un enfant, nommé également Émile Guérin, né en 1917.

Usines Pathé

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10 juillet 2017 1 10 /07 /juillet /2017 01:01

Édouard Clément naît le 17 juin 1843 à Beaumont-sur-Oise, actuellement dans le Val-d’Oise et alors dans la Seine-et-Oise. Il est le fils d’un cordonnier. Il vit dans le village au moins jusqu’en 1846 puis sans doute à Paris. En 1901, il réside à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où il restera jusqu’à la fin de sa vie. Il y est propriétaire et rentier.

Il épouse en 1901 Anne Laury (née en 1843 à Saint-Germain-de-Modéon, Côte-d'Or), divorcée. Il réside 15, avenue du Parc, dans le quartier de Polangis. Le couple, qui n’a pas d’enfants, semble disposer d’une certaine aisance ; il emploie une bonne en 1911.

En 1904, Édouard Clément fonde la Société symphonique de Joinville et la préside toujours en 1919. En 1916, Clément milite avec succès pour qu’une rue de son quartier soit baptisée du nom d’un des membres de la société, le lieutenant Émile Moutier, tué au combat en juillet de la même année et présenté comme un héros.

Toujours en 1904, Clément est candidat sur une liste de droite opposée au maire sortant, Eugène Voisin, radical-socialiste. Au premier tour, Clément obtient 321 suffrages sur 1119 votants (28,7%) et se situe en 43e position sur les 51 candidats. Il n’est pas élu au 2e tour, sa liste remportant un seul siège sur les 23 du conseil municipal.

S’il ne participe pas au renouvellement général de 1908, Clément figure lors d’un scrutin partiel en mai 1911 sur une liste soutenue par le maire Eugène Voisin et les radicaux-socialistes. Sa liste est de nouveau battue, cette fois par une coalition comprenant des radicaux-socialistes dissidents ainsi que des libéraux et soutenue par les socialistes unifiés (SFIO).

Nommé membre du bureau de bienfaisance de la commune, sans doute au cours du dernier mandat d’Eugène Voisin comme maire de la commune (1908-1912), il est révoqué en février 1915 à la demande du nouveau maire, Ernest Mermet (radical dissident).

Comme beaucoup d’épouses de notables, Anne Clément, femme d’Édouard, était membre de la section de Joinville de l'œuvre de l'Allaitement maternel au début des années 1900.

Édouard Clément décède le 11 mars 1922 à Joinville. Il était âgé de 79 ans.

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30 juin 2017 5 30 /06 /juin /2017 01:01

Pierre Guelpa – qui utilisera le prénom de Paul – naît le 22 décembre 1872 à Saint-Julien-en-Jarez, dans la Loire. Ses parents sont Marie Côte et son mari Charles Guelpa, plâtrier. Le père, est mentionné comme « disparu, sans domicile connu » en 1904.

Représentant de commerce, Paul Guelpa est domicilié à Neuilly-sur-Seine (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il épouse en avril 1904 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) Alice Cathy et s’installe dans cette dernière commune. Ils vivent séparés en 1908, leurs deux enfants résidant avec la mère dans le quartier de Polangis ; ils divorceront en décembre 1913.

Dans sa nouvelle commune, Guelpa va jouer un rôle significatif, sur le plan politique comme dans la vie sociale. En décembre 1907, il est chargé d’une mission pour résoudre un conflit entre deux médecins, les Dr Gripon et Vallat, ce dernier conseiller municipal, rivaux pour l’obtention d’un poste de médecin scolaire.

En mai 1908, Guelpa est élu conseiller municipal sur la liste du comité radical-socialiste, conduite par le maire sortant, Eugène Voisin. Elle s’oppose à une liste du comité socialiste évolutionniste, regroupement hétéroclite de libéraux et de socialistes dissidents, ainsi qu’à une liste incomplète de socialistes SFIO ; le Dr Gripon, candidat isolé, et Provin sur la liste évolutionniste seront les seuls opposants à être élus. La liste radicale obtient 65% des suffrages exprimés, les socialistes évolutionnistes 28%, les socialistes SFIO 4,7% et le Dr Gripon 2,3%. Guelpa recueille 506 voix sur 1 319 inscrits, un niveau inférieur à celui des conseillers sortants, mais il est élu au second tour.

Au sein de l’assemblée communale, Guelpa a une place importante. Il est électeur sénatorial à plusieurs reprises, en janvier 1909 puis en mars 1912. Il s’oppose en 1909 au principal animateur radical, Louis Rey, en plaidant pour une conception plus ouverte du compte-rendu de mandat aux électeurs.

Il exerce également un rôle politique national en tant que membre, à partir de 1909, du comité exécutif du parti radical-socialiste. Il siège cette année là à la commission de l'organisation du congrès. Guelpa donne en janvier 1910 une conférence sur « l'école laïque et les évêques » au siège du parti. Il exerce cette fonction jusqu’en 1912. Il est membre de la Fédération radicale et radicale-socialiste de la Seine.

La proximité de Guelpa avec les autorités radicales explique sans doute ses décorations : les Palmes académiques comme officier d’académie en 1908, le Mérite agricole pour « divers travaux sur la sériciculture » en 1910.

À Joinville, Guelpa s’implique également dans la vie locale. Il organise des fêtes estivales en 1908, mais l’hebdomadaire radical Voix des communes estime qu’elles « n’étaient pas réussies ». Il est également président de la société athlétique de Joinville.

Guelpa décide, pour des raisons professionnelles, de quitter la France pour Bilbao (Espagne). Le dîner d'adieux organisé en mars 1912 à la Taverne Pistor à Paris est un évènement dont parlent plusieurs journaux, notamment le quotidien Le Radical. Il avait fondé avec Albert Viney et Pierre Chaffard-Lucon, fin 1910, la Société minière de Villarréal et Salinas pour l’exploitation de mines de fer en Alava.

Le départ, présenté comme définitif, va cependant être rapidement être succédé par un retour pour des raisons militaires, Guelpa étant mobilisé pendant la première guerre mondiale, tout d’abord comme adjudant au 81e régiment d’artillerie lourde. En mars 1916, il devient officier d'administration de 3e classe au sein du génie de l’armée territoriale dans l’aéronautique militaire. Il est promu dans la même arme à la 2e classe en mars 1918.

Après-guerre, Guelpa reste dans l’armée, affecté au 4e bureau du sous-secrétariat d'Etat à l'aéronautique. Il est décoré à ce titre comme chevalier de la Légion d’honneur en janvier 1919. Basculé dans la réserve en 1920, Guelpa est rayé des cadres de l’armée et admis à l’honorariat en février 1923.

Cependant, il est réintégré en juin 1929 et affecté au service général du ravitaillement en matériel d'aéronautique. Il est promu capitaine en juillet 1930 et était toujours en activité en avril 1934, âgé de 62 ans.

Paul Guelpa s’était remarié en juin 1920 avec Alice Marie Céleste Héloïse Bidault à Paris (18e arr.). La date de son décès n’est pas connue.

Bombardier Farman 1918 (Wikipédia)

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