Début de la biographie de Gabriel Bureau
Gabriel Alphonse Narcisse Bureau naît le 18 août 1895 à Saulnières (Eure-et-Loir). Il est le fils de Louise Charlotte Cécile Marchand et de son mari Prosper Émile Bureau, cultivateur. Il suit l’enseignement du pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle à Rouen (Seine-Inférieure, act. Seine-Maritime), rue Saint-Gervais.
À la fin de ses études, devenu métallurgiste, il est appelé pour son service militaire en décembre 1914. D’abord affecté au 4e régiment de zouaves, il postule pour devenir officier et est nommé aspirant en avril 1915. Promu sous-lieutenant en juillet 1915, il rejoint le 1er régiment de zouaves puis le 3e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs africains. Il est grièvement blessé en mai 1916, par un éclat d’obus qui l’atteint à l’épaule, au front et à la cage thoracique, tandis que sa main droite restera inutilisable. Il combattait alors à la tête de sa compagnie sur la cote 304, près de Verdun (Meuse) pour rétablir un réseau téléphonique.
Le comportement de Bureau lui vaut quatre citations, dont une à l’ordre de la brigade, une à l’ordre de la division et une à l’ordre de l’armée. Il est promu lieutenant en décembre 1918.
Ayant vécu antérieurement boulevard Magenta à Paris (10e arr.), Gabriel Bureau épouse Jeanne Marie Pauline Fanny Boivin en octobre 1918 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Elle est la fille d’un ingénieur et militant nationaliste, Frédéric Paul Boivin. Le couple s’installe dans une maison contigüe à celle des Boivin, dans le quartier de Polangis, avenue du Parc.
Sur le plan professionnel, Gabriel Bureau devient représentant de commerce pour le bureau d’ingénieurs de son beau-père. Il exercera cette activité jusqu’au milieu des années 1920.
Dans sa ville, Gabriel Bureau prend l’initiative, avec Simon Lavogade, Émile Muckensturm et Étienne Pégon, de créer la Société des mutilés, réformés et veuves de guerre de Joinville en mars 1919. Il en est le président. L’association d’agrandira en regroupant en 1928 les anciens combattants titulaires de la carte et les victimes de guerre ; elle deviendra la Société des anciens combattants de Joinville.
L’hebdomadaire radical-socialiste Voix des communes publie, en novembre un article consacré au discours prononcé le 1er novembre 1925 devant le monument au morts par Bureau. L’article était intitulé « Une menace fasciste à Joinville » et le journal assure que « la réplique courte mais cinglante du représentant du ministre ne laisse aucun doute » sur le fait que l’allocution était « un appel au fascisme. »
En 1930, Gabriel Bureau est devenu un industriel, patron d’une miroiterie installée avenue Ledru-Rollin, à Paris (12e arr.). Il participe en décembre de cette année à la constitution d’un syndicat d’initiative à Joinville, dont le restaurateur Robert Maxe, premier adjoint au maire, est président et dont il est le vice-président. Il prend en charge l’organisation des fêtes. En juin 1932, le syndicat d’initiative fusionne avec l’Union des industriels de Joinville.
Au sein de la Fédération des associations de mutilés, victimes de guerre et anciens combattants, Bureau présente, en association avec le maire de Joinville, Léon Lesestre, qui en est vice-président, un rapport sur le chômage présenté au congrès de 1933. Il conseille, en avril 1935, Louis Caillon, exploitant de la ferme de la Faisanderie dans le Bois de Vincennes, qui est expulsé de son établissement que la ville de Paris veut reprendre ; anciennement sur le territoire de Joinville-le-Pont, la ferme a été annexée en 1929 avec l’ensemble du Bois. Bureau met en relation Louis Caillon avec Henri Dorgères, président du Front paysan, qui avait fondé les Chemises vertes, groupe à l’idéologie proche du fascisme italien.
À suivre
Le monument aux morts de Joinville-le-Pont
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