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17 février 2021 3 17 /02 /février /2021 00:01

Jeanne Marie Alexandrine Frappier naît le 21 mars 1880 à Paris (8e arr.). Elle est la fille de Jeanne Barat et de son époux, Jean Auguste Alexandre Frappier, concierges. Elle utilisera le prénom de Suzanne.

En novembre 1909, Jeanne Suzanne Frappier épouse à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) le comédien Henri Louis Ravet. Ils vivent sur l’île Fanac, accessible en bateau au milieu de la Marne. Au premier trimestre, une très importante inondation les oblige à évacuer leur maison et à se faire héberger par les parents de Suzanne.

Si son mari est réputé être sportif, Jeanne Suzanne Ravet semble partager le même goût. En janvier 1912, le quotidien culturel Comoedia rend compte d’une randonnée à vélo dans l’Esterel en quatre jours entre Toulon (Var) et Monte-Carlo (Monaco). On les cite régulièrement dans la presse comme participant, ensemble ou séparément, à des évènements mondains liés au monde du spectacle.

Pendant la première guerre mondiale, son mari est garde de voies de chemin de fer à Asnières (Seine, act. Hauts-de-Seine), mais il est aussi régulièrement, comme sociétaire de la Comédie-Française, sollicité pour l’organisation de spectacles en faveur des soldats. Restée à Joinville, Jeanne Suzanne Ravet préside l'Œuvre de Patronage et d'hospitalisation des enfants et des orphelins. Fondée en avril 1915, elle est hébergée au château du Parangon, dans l’école dirigée par le docteur Henri Rousseau avec l’assistance de l’écrivaine Louis Rousseau, née Delalonde. Le statuaire et graveur de médailles, Jules Édouard Roiné, en est le vice-président.

En avril 1917, l'Œuvre, qui accueille des orphelins de guerre et leur offre une formation professionnelle le cas échéant, doit quitter le domaine du Parangon, réquisitionné pour devenir un hôpital, mais reste basée à Joinville. Jeanne Suzanne Ravet organise des levées de fonds et participe à des évènements, comme par exemple le déjeuner de la Ligue antiallemande en décembre 1917. Fin 1921, n’ayant plus que deux pupilles, l'Œuvre cesse son activité.

Toujours en matière sociale, Mme Ravet est, en juillet 1917, membre du conseil d’administration de l’Œuvre philanthropique de la cinématographie française.

Ayant probablement déjà été actrice avant-guerre, Jeanne Suzanne Ravet poursuit sa carrière après le conflit, avec cependant une activité limitée. En novembre et décembre 1919, elle accompagne la tournée de son mari sur la Côte d'Azur en jouant quelques petits rôles. En octobre 1920 Jeanne Suzanne Ravet interprète le rôle de Mercédès dans Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas, toujours avec Louis Ravet jouant Dantès. La dernière interprétation répertoriée se situe en février 1928, au Théâtre des Arts où Jeanne Suzanne Ravet est une femme de chambre pour la pièce de Lucien Descaves, Les fruits de l’amour.

L’action sociale de Mme Ravet se poursuit, par exemple par une souscription pour la reconstruction de Reims en juillet 1919. Son activité mondaine est fournie. Elle est au restaurant Marguery pour le banquet des auteurs de films en juin 1923. Elle est au côté de son époux lors du dîner de gala donné à Vienne (Autriche) par le comte Glauzel, ambassadeur de France, en l'honneur de l’actrice Cécile Sorel. Elle accompagne cette dernière à New-York début 1927 puis en tournée avec son mari en Égypte au premier semestre 1930. Elle participe aux activités de l’American Women's Club de Paris.

Dans la presse, Jeanne Suzanne Ravet s’attache à défendre le point de vue de son mari, y compris après sa disparition en avril 1933.

Jeanne Suzanne Ravet, meurt le 12 juillet 1974 à Meaux (Seine-et-Marne). Elle était âgée de 94 ans. Elle ne semble pas avoir eu d’enfant.

Le Caire, 1930. Cécile Sorel, Mlle Revonne Louis & Jeanne Suzanne Ravet

 

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 00:01

René Marcel Chauvin naît le 15 mars 1887 à Nemours (Seine-et-Marne). Il est le fils de Jeanne Louise Patron et de son époux Louis Édouard Chauvin, maître serrurier.

Devenu tourneur mécanicien, René Marcel Chauvin s’installe à Paris (10e arr.), boulevard de La Chapelle. Il fait son service militaire dans l’artillerie à Orléans à partir d’octobre 1908. En novembre 1909, il est musicien dans son régiment jusqu’à sa démobilisation en septembre 1910.

En janvier 1911 à Paris (11e arr.), il épouse Pauline Sponcet, couturière. Ils vivent d’abord dans le 19e arrondissement, rue Secrétan, puis dans le 15e, boulevard de Grenelle.

En 1914, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), d’abord dans le quartier de Palissy puis dans celui voisin de Polangis, avenue Foch. Toujours mécanicien, Chauvin travaille pour la firme cinématographique Pathé, qui dispose d’une usine à Joinville dans ce même quartier.

Pendant la première guerre mondiale, René Marcel Chauvin est d’abord mobilisé dans l’artillerie, puis dans le train.

En juillet 1928, il est récompensé d’une mention honorable en tant que délégué de la Mutuelle du cinéma à Joinville-le-Pont. En 1931, il est établi à son compte comme loueur de taxi.

Consacrant ses loisirs au domaine musical, René Marcel Chauvin est, dès juin 1914, le directeur et chef de la Société symphonique de Joinville. Il exerce toujours cette fonction en 1935. L’association, qui a le soutien de la firme Pathé et de la municipalité, donne en principe un concert par an dans les locaux de la mairie ou dans un établissement touristique de la commune.

René Marcel Chauvin meurt le 7 février 1962 à Créteil. Il résidait probablement toujours à Joinville-le-Pont. Âgé de 74 ans, il avait un enfant. Sa fille Henriette avait épousé André Malcouronne, syndicaliste et militant communiste, premier adjoint au maire de Joinville à la Libération en 1944.

Les usines Pathé à Joinville

 

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29 décembre 2020 2 29 /12 /décembre /2020 00:01

Alexandre Lévine naît le 2 novembre 1912 à Valenciennes (Nord). Il est le fils d’Isaac Lévine et de Fénia Beiline, des marchands forains immigrés la même année depuis Minsk (Russie, act. Biélorussie) et vivant rue des Maillets. À sa naissance, il a la nationalité russe.

Après la première guerre mondiale, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Palissy, avenue Galliéni, à proximité immédiate des studios de cinéma Pathé.

Devenu cinéaste, Alexandre Lévine est annoncé comme devant collaborer à la réalisation de Marie des Angoisses, de Michel Bernheim, en 1935. Cependant, il est embauché en mai par Gelma-Film pour assister Ladislas et Irène Starewitch, réalisateurs de cinéma d’animation vivant à Fontenay-sous-Bois (Seine, act. Val-de-Marne) ainsi que Marc Gelbart.

En septembre 1935, Alexandre Lévine annonce qu’il va tourner un film intitulé Kol Nidre (Le chant sublime), assisté de Luis Morales et René Petit. Son régisseur est Tony Brouqulère et l’administrateur Lazare Corn. La partition musicale est écrite par le compositeur Jacques Dallin. Il s’agit d’une comédie qui se déroule, au début, dans les milieux universitaires et se poursuit dans une atmosphère dramatique. Le projet est présenté comme un « film juif » par Le Journal juif et la production est assurée par Les Films Léo Cohen. La presse souligne que ce sera la première fois qu’on verra à l'écran la reconstitution complète d'un temple Israélite. En 1939, un film au titre homonyme, est réalisé aux États-Unis par Joseph Seiden.

Alexandre Lévine épouse en juin 1938 au Raincy (Seine-et-Oise, act. Seine-Saint-Denis) Renée Lipkin (dont le nom est parfois orthographié Sipkin), native de Tolotchine (Russie). Ils s’installent dans cette commune, allée de Bellevue.

Pendant la deuxième guerre mondiale, la famille se réfugie à Toulouse (Haute-Garonne) où Renée Lévine est vendeuse et vit rue Agathoise. Arrêtée en tant que juive, elle est internée au camp de Beaune-la-Rolande (Loiret). Elle fait partie du convoi n° 5, qui part pour le camp de concentration d’Auschwitz (Allemagne, act. Pologne) le 28 juin 1942. Elle y meurt le 3 juillet 1942, à l’âge de 26 ans. Plusieurs membres de la famille d’Alexandre Lévine meurent également dans le même camp de concentration : sa mère Fénia, sa sœur Élise, épouse de Marc Kac, et son neveu Paul Kac.

Séjournant sans doute lui-même à Toulouse puis à Asnières (Seine, act. Hauts-de-Seine), Alexandre Lévine s’engage dans la résistance à l’occupation allemande en France. Son activité est homologuée, avec le titre de chef de bataillon, au sein des Forces françaises combattantes et des Forces françaises de l'intérieur. Il aura sans doute rejoint l’Afrique du Nord, dans les troupes d’Henri d'Astier de la Vigerie. Revenu en France, il monte le réseau Alexandre qui a mené de nombreux combats au Raincy et ses environs.

L’historien Jean-Paul Lefebvre-Filleau raconte qu’il participe, en juillet 1944, à une rencontre dans la clinique Parot, au Raincy, où est installé l’état-major du général Jacques Chaban-Delmas. La présence de Georges Bidault et de Pierre Mendès-France est mentionnée.

Le commandant Alexandre rassemble les combattants dans le bataillon de sécurité FFI 107/22, intégré dans les troupes du général Harry, fidèle au gouvernement provisoire du général de Gaulle. Le beau-frère d’Alexandre Lévine, Marc Kac, est également un membre reconnu de la Résistance.

Après-guerre, Alexandre Lévine, de nouveau installé au Raincy, devient gérant d’une entreprise de cosmétiques, la société Rouge-Très-Bien en août 1949. Il épouse en mars 1950 à Paris (6e arr.) Jacqueline Prongué, titulaire de la médaille de la Résistance française. Ils vivent dans cet arrondissement, rue Monsieur-le-Prince.

Selon l’historien Jean Bossu, Alexandre Lévine, comme son frère Léon, est membre de la loge Europe unie (n° 64) de l’orient de Paris et de la Grande Loge Nationale Française en novembre 1961.

En décembre 1971, Alexandre Lévine est nommé administrateur du collège Sainte-Barbe, plus vieille institution privée d’enseignement subsistante à Paris.

Alexandre Lévine meurt le 26 avril 2007 à Issy-Les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) où il résidait avec son épouse. Il était âgé de 84 ans et était titulaire, depuis juillet 1947, de la médaille de la Résistance française.

Le Raincy, synagogue

 

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9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 00:01

Suite de la biographie de Justin Mauran

À son retour d’Amérique, l’abbé Mauran séjourne à Bruxelles. Il y publie, sous le pseudonyme de Un prêtre, un ouvrage intitulé La Voix d'un prêtre sur l'état social et le clergé. Selon la presse, qui le qualifie d’écrivain politique, « il s’élève dans cet écrit contre le désastreux mélange du spirituel et du temporel, contre l’immixtion du clergé dans la politique et l’abus que fout ses membres de leur influence morale pour livrer à l’animadversion publique les hommes qui ne partagent pas leurs idées. »

Justin Mauran fait également éditer, à Bruxelles, en 1870, un essai sur La vraie perfection enseignée par Saint-Joseph, envers lequel il a une dévotion qu’il lie au fait qu’il est fils de charpentier.

Vers 1869, il est en charge, selon Le Figaro d’un « tout petit ministère à Joinville-le-Pont » à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où la paroisse, fondée en 1860, n’a pas de poste de vicaire et dont le curé est alors l’abbé Marie Joseph Juhel.

Dans une lettre publiée dans Le Figaro en septembre 1872, il décrit les recherches auxquelles il se livre. « Je n'ai jamais assisté aux offices et cérémonies de l'Église dans les grandes solennités, surtout de la Fête-Dieu et des premières communions, sans avoir, presque tout le temps, le cœur serré cruellement par la crainte des accidents affreux qui peuvent résulter des ornementations et des toilettes, mêlés aux cierges, aux bougies enflammés. (…) Il y a une quinzaine d'années, j'appris avec bonheur qu'un savant avait trouvé un procédé pour rendre ininflammables tous les tissus, même les plus fins, et que plusieurs curés de Paris exigeaient rigoureusement que les confréries de femmes et les enfants de la première communion fussent habillées de robes et couvertes de voiles rendus ininflammables par ce procédé. Malheureusement, bientôt après, j’appris aussi que ce procédé dut être abandonné, à cause de ses imperfections. »

« Je fis un grand nombre de démarches auprès des chimistes, des savants, pour les supplier de tourner leurs vues de ce côté. J'osai même aller jusqu'auprès d'un prince de la science, un académicien des plus distingués. Impossible ! Impossible ! Me fut-il répondu (…) Alors je ramassai mon petit bagage de connaissances; je consultai un ami, grand chimiste, que j'avais, et je me mis à l’œuvre, employant à mes recherches tout le temps que me laissait mon ministère. Je n’avais pour m'aider que ma vieille bonne, qui restait ébahie en voyant mon tripotage et le désordre que je causais partout, qui se mettait, en fureur lorsqu'elle me voyait déchirer mon linge pour le brûler. Je ne fus pas très longtemps à trouver un principe qui me donna une espérance certaine. Mais l'application de ce principe, sa sûreté, sa simplification m'ont coûté trois ans de travail. Je dois de grands remerciements à M. Dumas fils, apprêteur à Tarare, qui mit son cabinet de chimie et son personnel à ma disposition ; il me donna ainsi les moyens de faire arriver mon procédé à la perfection à laquelle il se trouve. Voici, en deux mots, ses effets et la facilité avec laquelle il se présente Ininflammabilité parfaite, blancheur éclatante noir de soie, couleurs vives conservées indéfiniment, apprêt solide et à volonté, sans aucun apprêt si l’on veut, conservation et même raffermissement du tissu; bon marché, réduit à celui des apprêts et des blanchissages ordinaires ; enfin, très grande facilité dans l'exécution du travail. »

L’invention de l'abbé Mauran fut présentée à Paris lors de l'Exposition d'économie domestique en septembre 1872. Entre 1870 et 1876, une dizaine de revues et rapports en France et aux États-Unis mentionnent les travaux de Mauran. Les tissus étaient rendus ininflammables par un bain de borax, sulfate de soude et acide boracique. Le traitement empêchait également l’altération des couleurs.

En mai 1881, la commission de secours contre l'Incendie du conseil général de la Seine décide d’expérimenter le procédé Mauran sur une baraque que l'Administration doit faire construire.

Au cours des années 1880, l’abbé Mauran retourne dans le midi. Il fait rééditer son essai sur Saint-Joseph à Toulouse en 1882.

Justin Mauran meurt le 24 avril 1886 dans son village natal de Réalmont, où il était domicilié rue Cabrouly. Il était âgé de 69 ans.

Plusieurs livres de l’abbé Mauran ont été réédités sous format numérique au 21e siècle, dont Voyage de Paris à l'Île Bourbon ou La vie de M. Portalès (tous deux Hachette-BNF).

Fin

 

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1 décembre 2020 2 01 /12 /décembre /2020 00:01

Constant Jules Alexandre Lacroix naît le 15 janvier 1829 à Vineuil (Loir-et-Cher). Il est le fils de Virginie Jus et de son mari, Jules Saturnin Peloton dit Lacroix, buraliste.

Il fait des études au collège de Blois (Loir-et-Cher) puis au collège Charlemagne à Paris (act. lycée Charlemagne, 4e arr.). Devenu acteur, adoptant le pseudonyme de Jules Dornay, il joue dans le théâtre de vaudeville à Paris.

À partir de 1858, il devient principalement auteur, souvent en compagnie d’autres écrivains, notamment Xavier de Montepin à partir de 1865, lequel fut le témoin du second mariage de Jules Dornay. La première pièce qu’il livre l’est à M. Sari, directeur du Théâtre des Délassements-Comiques, boulevard du Temple à Paris, en avril 1858. Elle est cosignée avec Eugène de Fore.

En mai 1862 à Paris (11e arr.), Jules Dornay épouse Thérèse Nathalie Villedieu.

Fin 1895, 57 œuvres de Jules Dornay avaient été représentées et une demi-douzaine était en répétition ou en préparation selon le guide de Jules Martin. Parmi ses grands succès figure La Porteuse de pain, adaptée en 1890 du roman de Xavier de Montépin. En 1934, le réalisateur de cinéma René Sti porte la pièce à l’écran, où elle rencontre un public important. Le chroniqueur Willy, remarque que « M. Jules Dornay remplit, à lui tout seul, l'Ambigu de chiens courants et d'intrigues traînantes ».

Devenu veuf en septembre 1875, Jules Dornay se remarie en août 1876 à Paris (20e arr.) avec Marie Aline Carrillon. Ils vivent rue de Belleville.

Voulant disposer de son propre théâtre, Jules Dornay reprend en février 1876 la salle du Théâtre du Château-d'Eau, rue de Malte à Paris (act. L'Alhambra, 11e arr.), qui avait été exploitée avec profit par Hippolyte Cogniard puis, avec difficulté en 1875 par Eugène Dejean. Comme pour son prédécesseur, la gestion de Jules Dornay se termine en février 1877 par une faillite ; il avait démissionné en décembre. La salle fut reprise par les comédiens et élargit son répertoire à l'opéra-comique en 1879 puis à l'opéra en 1881.

Poursuivant son œuvre en tant qu’auteur, Jules Dornay et son épouse s’installent à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Ils vivent dans le quartier de Palissy, en 1896 chemin de Brétigny (act. avenue du Président-Wilson) et en 1906 avenue d’Hill (act. avenue de la Plage).

Ses pièces ont été représentées sur certaines des plus grandes scènes parisiennes du 19e siècle comme les théâtres de la Gaîté, de l'Ambigu ou Déjazet. Une de ses dernières pièces est La Marchande de Fleurs, représentée en 1903.

Jules Dornay meurt le 13 juin 1906 à Joinville. Il était âgé de 77 ans et semble ne pas avoir eu d’enfant.

Cabaret de la Grappe Dorée, œuvre de Jules Dornay

 

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29 novembre 2020 7 29 /11 /novembre /2020 00:01

Il intègre en 1901 l'école pratique coloniale du Parangon à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Après deux ans de scolarité, il quitte l’école en 1903 sans accomplir la troisième année, pour laquelle il avait obtenu une bourse du conseil général de la Seine, ayant trouvé un emploi en Tunisie pour la culture des plantes à parfums. Il quitte cependant rapidement la Tunisie, puisqu’il se présente pour son service militaire à Tours en 1905 et en est dispensé à cause d’un tympan perforé. André Carlier épouse, en août 1908 à Joinville, Jeanne Rousseau, fille de l’ancien dirigeant de l’école du Parangon.

En 1914, André Carlier travaille à l’usine Saint-Gobain de Boucau (Pyrénées-Atlantiques) et réside à Bayonne. Pendant la première guerre mondiale, il est détaché en janvier 1915 dans une usine de produits chimiques à Paris. À la fin du conflit, il s’installe de nouveau à Joinville-le-Pont, dans le quartier du Centre, rue Vautier.

Devenu ingénieur chimiste, André Carlier est toujours salarié de Saint-Gobain en 1936. En 1937, il installe son propre laboratoire chimique rue de Créteil à Joinville-le-Pont (act. avenue du Maréchal-Leclerc). Il produit en particulier des sirops pour la toux. L’activité du laboratoire se poursuit en 1945.

Sans qu’il y ait de rapport avec la production principale, les Laboratoires Carlier sont également éditeurs d’une dizaine de brochures intitulées L’Esprit montmartrois et intégrant des interviews, des souvenirs, quelques chansons et des dessins. Les fascicules paraissent entre 1936 et 1939.

André Carlier meurt le 15 mars 1947 à Joinville. Il était âgé de 62 ans et avait un fils. Il était décoré de la médaille d'argent du commerce en septembre 1938. Son épouse, Jeanne Carlier, a eu une importante activité culturelle et sociale.

 

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27 novembre 2020 5 27 /11 /novembre /2020 00:01

Jeanne Rousseau naît le 16 février 1885 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Elle est la fille de Désirée Colette Guillemot et de son époux, Jules Marie Ferdinand Rousseau, chef d’institution. Ses deux grands-pères étaient maires, Pierre Guillemot à Grésigny, Côte-d'Or et Louis Ferdinand Rousseau à Joinville. Son père, conseiller municipal, échoua à devenir lui-aussi maire de Joinville.

Jeanne Rousseau vit au domaine du Parangon, vaste école privée laïque à Joinville. Elle reste dans les lieux à la mort de son père, en mai 1897. Son oncle, Henri Rousseau, reprend la gestion de l’école et la transforme en école pratique coloniale en 1899. Elle y rencontre un futur chimiste, André Julien Émile Carlier, étudiant au Parangon entre 1901 et 1903. Elle est impliquée dans la vie de l’école, probablement en tant qu’enseignante de musique. Plusieurs anciens élèves lui rendront hommage en juillet 1937.

Après un séjour en Tunisie, André Carlier revient épouser Jeanne Rousseau à Joinville en août 1908. Ils vivent d’abord dans le 17e arrondissement de Paris, rue Labie puis à Boucau (Pyrénées-Atlantiques) où André Carlier est employé de l’usine Saint-Gobain. Il créera, en 1936 à Joinville, son propre laboratoire pour produire des sirops pour la toux.

Après la première guerre mondiale, les époux Carlier et leur fils reviennent s’installer à Joinville-le-Pont, dans le quartier du Centre, rue Vautier. Musicienne amateure, Jeanne Carlier va s’impliquer dans l’activité sociale. Elle est, en 1928, présidente de la section de Joinville de la Mutualité maternelle de Paris, structure fondée en 1913 sous le titre d’Union des mères par Jeanne Bitterlin, qui en reste la présidente d’honneur. L’Union des mères était une scission de la Société de l’Allaitement maternel et, comme elle, comprenait comme membres des épouses de notables locaux.

La Mutualité maternelle avait, en 1923, 93 adhérents et suivait 56 enfants. Elle ouvre en juillet 1935 un dispensaire à Joinville, rue de l’Église. Jeanne Carlier est toujours présidente de la section joinvillaise de la Mutualité maternelle en 1938.

Jeanne Carlier meurt le 21 avril 1949 à Joinville. Elle était âgée de 64 ans.

Son activité sociale lui a valu plusieurs décorations. En août 1931, elle reçoit la médaille de bronze de la Mutualité. Elle obtient en février 1936 les Palmes académiques en tant qu’officier d’académie, pour services rendus aux œuvres scolaires et à l'art musical. La croix de chevalier de l’Étoile noire du Bénin, distinction originaire du Dahomey (act. Bénin), prend en compte sa contribution au développement de l'influence française sur la côte occidentale de l'Afrique. Enfin, en février 1938, la médaille de bronze de l’Assistance publique vient récompenser la fondation du dispensaire.

Son mari édite en 1936-1939 des brochures sur L’esprit montmartrois.

 

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23 novembre 2020 1 23 /11 /novembre /2020 00:01

Suite de la biographie de Paul Preyat

Après le conflit, le sculpteur et blessé de guerre Paul Preyat coopère avec le peintre Reni-Mel, président du Centre d'art français, à son initiative pour « la renaissance de l’art ». Il participe notamment, en 1922, au Salon de la Société des Artistes français.

À partir de 1923, en sus de son activité artistique, Paul Preyat va consacrer une partie de son activité à la vie associative, pour promouvoir notamment les productions des victimes du conflit mondial. Il organise ainsi, au sein de l'Union fraternelle des blessés de la grande guerre, un Salon des Artistes mutilés dont la première édition en mai 1925 se tient en l’hôtel du gouverneur militaire de Paris, aux Invalides.

Paul Preyat, atelier Nadar

 

Devenue annuelle, l’exposition prend un statut officiel, attirant des personnalités militaires et politiques, par exemple en décembre 1927, Edouard Herriot, ministre de l’instruction publique et des beaux-arts. En 1928, il s’installe aux Champs-Élysées et est inauguré par Gaston Doumergue, président de la République.

Rebaptisée La Samothrace, la section des artistes mutilés ajoute à son activité d’organisation d’évènements, la défense des intérêts matériels et moraux de ceux-ci. Elle propose notamment d’édifier à Paris une « cité-musée » et l’État comme la ville de Paris acquièrent régulièrement quelques œuvres.

Sur le plan politique, malgré un évident patriotisme, Paul Preyat prend à plusieurs reprises des positions pacifistes. Ainsi, il proteste, comme président-fondateur de La Samothrace, contre l'exclusion d'une toile par le Salon des Indépendants de 1930 parce qu’elle était intitulée « Ce crime, la guerre ! ». Suite à un débat à la chambre des députés, le tableau sera replacé.

Pour Noël 1931, Paul Preyat remet à la Fédération Nationale des grands invalides et à la Ligue d'Action Féminine un dessin contre les jouets guerriers, légendé ainsi : « Tu vois, mon p’tit gars, c’est un crime de donner ça aux gosses… » Le quotidien socialiste Le Populaire reproduit le croquis.

La Samothrace poursuit ses salons annuels, avec toujours un appui d’autorités nationales, comme Paul Doumer, président de la République en avril 1932.

Cette même année, Paul Preyat, qui est séparé depuis 1925 de sa première épouse, se remarie avec Marie Thérèse de Courteix à Laroque-des-Arcs (Lot). Ils vivent toujours rue François-Guilbert à Paris (15e arr.).

Il est élu, en 1933, président de la Fédération nationale des grands blessés et mutilés atteints d'infirmités multiples de la Grande-Guerre.

Après la deuxième guerre mondiale, La Samothrace, qui devient la Fondation Paul Preyat, poursuit ses présentations au sein du Musée d'art moderne de la ville de Paris, où un salon se tient en mai 1965.

Paul Preyat meurt le 24 septembre 1968 à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne). Il était âgé de 76 ans, décoré de la Légion d’honneur comme chevalier depuis 1932 et officier en 1955, titulaire de la médaille militaire, de la Croix de guerre et commandeur de l’ordre national du mérité. Il avait eu un fils et une fille de son premier mariage.

Au début du XXIe siècle, plusieurs œuvres de Paul Preyat sont vendues aux enchères à Paris, comme en juin 2012 une Tête de Christ ou en octobre en 2014 le Village breton, peinture de 1929.

Fin

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21 novembre 2020 6 21 /11 /novembre /2020 00:01

Début de la biographie de Paul Preyat

Paul Jean Baptiste Preyat naît le 16 janvier 1892 à Paris (7e arr.). Il est le fils de Clara Marie Desmonts et de Jean Baptiste Maximilien Paul Preyat, employé de bourse. Les deux parents sont issus d’un milieu artistique. Jean Baptiste Preyat et Émelie Bruine, ses grands-parents paternels, étaient tous deux artistes peintres tout comme son grand-père maternel, Louis Édouard Desmonts. Tout en travaillant comme remisier chez un agent de change, Jean Preyat, père de Paul, se présentait également comme artiste et donnait des cours de dessin pour la mairie de Paris après la première guerre mondiale. Clara Preyat, mère de Paul, était également professeure.

Pour sa part, Paul Preyat suit les cours de l'École des Arts décoratifs de Paris. Il est attributaire de plusieurs récompenses en septembre 1912, dont le premier grand-prix de sculpture ornementale.

Paul Preyat, coll. Roger-Viollet

Il entame son service militaire en octobre 1913 au 150e régiment d’infanterie et est toujours sous les drapeaux lors du déclenchement de la première guerre mondiale. Il est nommé caporal en août 1914 et est blessé, le mois suivant, à Ornes (Meuse) d’un éclat d’obus à la jambe droite. Promu sergent en septembre 1915, il est de nouveau, en octobre de cette année-là, victime d’une nouvelle blessure à Saint-Hilaire-le-Grand (Marne). Un éclat d’obus provoque la désarticulation de son épaule et conduira à l’amputation de son bras droit. Il est pensionné à 100% en 1916.

Son comportement est salué par une citation à l’ordre de la division en octobre 1915 pour avoir « avec un grand sang-froid mis sa mitrailleuse en batterie sur le parapet de la tranchée allemande conquise et contribué par le feu de sa pièce à enrayer une contre-attaque ennemie. »

Reprenant la vie civile, Paul Preyat, malgré son infirmité, va reprendre son activité de statuaire. En mai 1916, il participe à l'exposition des travaux des mutilés de la guerre, au musée Galliera à Paris (16e arr.) avec des « souvenirs du front ». En janvier 1917, commentant cette exposition, le journal Le Figaro écrit : « On rencontre des expositions individuelles dont l'intérêt artistique et documentaire est de premier ordre : celles, par exemple, des cinq maquettes du sculpteur Paul Preyat, amputé du bras droit. Ces cinq maquettes marquent les étapes d'une rééducation de main d'artiste. Rien n'est plus émouvant. Sur la première on voit s'exercer une main gauche inhabile, qui n'ose pas... Il y a plus d'assurance, dans l'exécution de la seconde; dès la troisième on sent que la main est devenue maîtresse de l'ébauchoir. L'avant-dernière maquette de la série montre un combattant debout derrière le parapet, aux écoutes; la dernière est l'image tragique du même soldat, frappé d'une balle en plein visage. C'est un chef-d'œuvre. »

Projet de Monument à la femme de Paul Preyat

En novembre 1916 à Paris (15e arr.), Paul Preyat épouse Marguerite Marie Heckmann, musicienne. Ils vivent dans cet arrondissement, rue François-Guilbert.

À suivre

Marie Hecmann-Preyat

 

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28 juillet 2020 2 28 /07 /juillet /2020 00:01

Jean Arthur Combalet naît le 4 janvier 1855 à Saint-Cyprien (Dordogne). Il est le fils d’une lingère, Marie Combalet et d’un père inconnu ; sa mère le reconnaîtra comme son fils en 1888. La première année, il est élevé par Marguerite Bézat, boulangère à Saint-Cyprien.

En 1868, âgé de 13 ans, il fut envoyé à Bordeaux comme clerc d’huissier puis devint premier clerc. Il s’inscrit dans la classe de Gaston Sarreau, professeur de piano et de chant au conservatoire Sainte-Cécile. D’autres chanteurs réputés ont fréquenté le même enseignement, comme Jean-Alexandre Talazac, ténor et Solve, baryton du Théâtre-Lyrique.

Adoptant désormais le pseudonyme de Cobalet, il obtint le premier prix de chant en 1876. La conscription pour le service militaire se faisant par tirage au sort, Cobalet est incorporé, pour cinq ans, au 3e régiment d’infanterie de marine à Rochefort (Charente-Inférieure, act. Charente-Maritime). Dans la réserve, Cobalet est nommé sous-lieutenant en janvier 1888 puis lieutenant au début de l’année 1891.

Il poursuit cependant ses exercices lyriques durant sa période dans la marine puis, revenu à Bordeaux en 1881, il se perfectionne au conservatoire, chantant notamment la Damnation de Faust de Berlioz et le Paradis et la Péri de Schumann.

Cobalet par Nadar

Rejoignant son camarade de cours de chant, Talazac, il se rend à Paris, obtient une audition à l’Opéra-comique auprès de son directeur, Léon Carvalho, et est tout de suite engagé pour trois années. Il débute, en septembre 1881 dans le rôle de Max, dans l’opéra-comique d’Adolphe Adam, Le Chalet. Selon Charles-Emmanuel Curinier, rédacteur du Dictionnaire national des contemporains, il eut un rapide succès « amplement justifié par la puissance et la souplesse d’une superbe voix de basse-chantante-baryton, par ses qualités de diction, ses innovations savamment nuancées et par un jeu d’acteur très étudié et pourtant naturel. »

Il créa ensuite à l’Opéra-comique Lakmé de Léo Delibes (rôle de Nilakanta), la Perle du Brésil de Gabriel et Sylvain Saint-Étienne (l’Amiral), Manon de Massenet (le comte des Grieux), Proserpine de Camille Saint-Saëns (Renzo) et le Roi d’Ys de Lalo (le Roi). Il interpréta Mignon de Thomas (Lothario) qu’il joua près de 300 fois ; Carmen de Bizet (Escamillo, 200 fois) ; Esclarmonde de Massenet (l’Évêque) ; Roméo et Juliette de Gounod (Capulet) ; l’Étoile du Nord de Meyerbeer (Peters) ; la Damnation de Faust de Berlioz, etc.

Dimitri (le Prieur) ; Benvenuto Cellini (l’Évêque) ; le Déserteur (Courchemin) ; Philémon et Baucis, Mireille, la Jolie fille de Perth, le Barbier de Séville, la Dame Blanche, etc.

Le 25 mai 1887, un violent incendie détruisit pour la seconde fois dans l’histoire la salle Favart où était implanté l'Opéra-Comique. Le sinistre s’est déroulé pendant une représentation de Mignon, œuvre d’Ambroise Thomas. Il fit 84 morts, tandis que Cobalet en ressort blessé. Il conservera toute sa vie une claudication assez prononcée.

Le mariage de Cobalet avec Cécile Solve, elle-même cantatrice et fille d’un baryton issu de la même école bordelaise, eut lieu en août 1889 à Mérignac (Gironde) et fut un évènement mondain, largement évoqué par la presse.

Cobalet quitta l’Opéra-comique en 1891, pour entamer une carrière internationale et tourner en province. Son engagement au Grand-Théâtre de Marseille à l’automne 1891 tourna court rapidement. Il joua à Londres au théâtre de Covent-Garden, puis en Russie, en Roumanie, en Turquie, etc. Il interpréta pour la première fois en France, le rôle du Hollandais dans le Vaisseau-Fantôme de Wagner à Lille en 1892. Il se consacra principalement au répertoire du grand opéra à Anvers ou à Nice où, en 1895, il contribue à la création française d’Eugène Onéguine de Tchaïkovski. En novembre 1896, il est au Théâtre des Arts de Rouen. Il joua aussi avec la troupe d'opéra d'Angoulême (Charente).

Dès 1885, Cobalet souffrait d’une maladie du cerveau. Sa santé et sa voix s’étant ensuite détériorées, il dut abandonner le théâtre. Vers 1895, il avait acquis une propriété à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier Schaken, avenue de Joinville. Il la baptisa « villa Lackmé ».

En novembre 1897, Cobalet s’était porté candidat à l’exploitation, en régie du Théâtre lyrique municipal auprès du conseil de Paris, mais il ne l’obtint pas.

Il avait commencé à donner des cours de chant, de déclamation lyrique, d’opéra et d’opéra-comique depuis 1893. Il fit partie de l’équipe de lancement du Nouveau cours, rue des Mathurins à Paris en 1899 mais réduisit son activité.

Lors des élections municipales de mai 1900 à Joinville-le-Pont, Cobalet fit partie de la liste présentée par la maire sortant, Eugène Voisin, républicain de tendance radicale-socialiste. Elle emporta, dès le premier tour, les 23 sièges à pourvoir.

En juin, c’est Cobalet qui organise un concert de la municipalité réunie chez Jullien, guinguette suitée sur l’île Fanac, au milieu de la Marne, tenue par l’adjoint au maire Honoré Jullien.

Arthur Cobalet mourut le 18 mai 1901 à Joinville. Il était âgé de 47 ans et n’avait pas d’enfant. Il était décoré des Palmes académiques en tant qu’officier d’académie depuis mai 1889.

Le peintre Raoul Boudier a réalisé un portrait de Cobalet, présenté au Salon des artistes français en 1886. Plusieurs photographes, dont Nadar, ont également réalisé son portrait.

Cobalet par Ferrand

 

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