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21 novembre 2016 1 21 /11 /novembre /2016 00:01

Gustave Maurice Boutier (qui utilise habituellement le prénom de Maurice) est né le 2 décembre 1890 à Mohon (commune de Charleville-Mézières, Ardennes) d'un père garçon-boucher puis employé des chemins de fer. Il vit à Joinville-le-Pont au moins depuis 1901. Il y épouse en mars 1912 Joséphine Augustine Barbier et exerce la profession de serrurier.

Maurice Boutier figure en deuxième position (avec le prénom de Gustave) sur la liste socialiste lors des élections municipales à Joinville-le-Pont les 30 novembre et 7 décembre 1919. Elle est conduite par Georges Laruelle, ancien conseiller municipal. Les candidats recueillirent en moyenne 500 voix au premier tour, sur 1 660 suffrages exprimés soit 30,1% et 502 au second, sur 1 462 suffrages soit 34,3%. Sur sa liste figure un conseiller municipal sortant, Henri Lacroix. Aucun d’entre eux n’est élu, la liste d’union républicaine et sociale d’Henri Vel-Durand (droite) remportant tous les sièges.

Maurice Boutier était en 1921, secrétaire de la section communiste de Joinville-le-Pont (Seine). Lorris, trésorier, le secondait. Selon l'Humanité du 17 janvier 1921 l'ancienne section socialiste avait adhéré unanimement au Parti communiste après le congrès de Tours. Un autre numéro, postérieur d'un mois, signale cependant la démission d'un militant (Ancemot). La section socialiste unifiée groupait 62 cotisants en décembre 1919, 75 au premier semestre 1920 ; le Parti communiste plaça 75 cartes et 650 timbres en 1921.

Boutier exerce toujours cette fonction en novembre 1923. Il est le principal orateur communiste dans la commune pendant cette période. Il habitait toujours à Joinville-le-Pont en 1930, mais on ignore s'il militait encore au Pcf animé localement par Roger Bénenson.

Maurice Boutier meurt à Créteil (Seine, Val-de-Marne) le 7 mars 1963.

Source : Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français (Jean Maitron, dir.)

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 00:01

Albert Loris naît le 12 août 1882 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Ses parents sont Joséphine Victorine Marzal et son mari Jean Loris, maçon.

Alors serrurier, Albert Loris épouse à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en juillet 1905 Pauline Adrienne Robin. Il est toujours domicilié à Saint-Maur mais va ensuite s’installer à Joinville où il vit en 1920. Serrurier en 1905, il se présente comme mécanicien en 1924.

En compagnie de dix autres militants socialistes joinvillais, Loris souscrit en mai 1920 « Pour les victimes de la grève et des violences gouvernementales ». Sans doute est-ce lui qui est en décembre 1920 secrétaire-adjoint du groupe artistique de la Jeunesse socialiste de Joinville, chargé du théâtre (L’Humanité mentionne Lorès). En 1921, Loris est trésorier de la section du parti communiste SFIC de Joinville, dont le secrétaire est Maurice Boutier. Il est convoqué en mai pour une réunion conjointe de la commission exécutive et de la commission de vente des journaux (L’Humanité écrit Louis).

S’il ne semble plus avoir d’activité publique, Loris (Joinville) est mentionné en octobre 1938 dans une souscription « pour la Tchécoslovaquie meurtrie » publiée par le quotidien communiste Ce Soir.

Albert Loris meurt le 6 mai 1954 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne). Il était âgé de 72 ans.

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 01:01

Henri Eugène Lacroix est né le 16 janvier 1872 à Paris (12e arr.). Il est le fils de François Eugène Lacroix et Célina Henriette Messier, domiciliés à Paris (12e arr.) puis à Maule (Seine-et-Oise, act. Yvelines).

Il épouse Flore Georgette Delafond, brodeuse, en juin 1901 à Paris ; il divorce en mai 1916 et se remarie avec Jeanne Louise Boulet en juillet 1918 à Neuilly-sur-Seine (Seine, act. Hauts-de-Seine).

Exerçant la profession de bijoutier, il s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avant 1901. Il s’y engage alors dans la vie politique et associative.

En mars 1901, il est élu président de la section de Joinville-le-Pont de la Ligue des droits de l'Homme qui vient d’être constituée.

Henri Lacroix signe des articles dans des hebdomadaires politiques locaux paraissant dans la banlieue sud-est de Paris, Le Réveil socialiste (1906), Tribune socialiste (1908) et La Voix socialiste (1909-1910). Il y insiste notamment sur les problèmes de son quartier de Polangis, à Joinville.

En janvier 1907, il lance dans L’Humanité une souscription en faveur d’un autre Joinvillais, avec lequel il entretient des relations étroites, Émile Lebègue. C’est le responsable de l’Union des sections SFIO de la deuxième circonscription de l'arrondissement de Sceaux, qui se trouve alors dans une « situation pénible ». Lacroix est secrétaire du groupe de Joinville de la 37e section du parti socialiste dans le département de la Seine, la section étant à l’échelle du canton de Saint-Maur.

Après avoir été candidat sur des listes socialistes, qui n’obtiennent pas d’élus, en 1904 et 1908, Henri Lacroix entre au conseil municipal de Joinville-le-Pont lors des élections de mai 1912. Il siège en compagnie de six autres adhérents de la SFIO, dont Émile Lebègue et Georges Laruelle. Le maire est Achille Ernest Mermet, radical dissident. Sa liste a fusionné avec celle des radicaux dissidents, les libéraux et l’emporte au second tour contre les radicaux-socialistes. Le conseil est composé de sept socialistes, dix radicaux dissidents et six libéraux.

Lacroix continue son activité d’élu local pendant la première guerre mondiale, étant mobilisé mais affecté en région parisienne. Lacroix vient tous les jours à la mairie, où il est délégué au paiement des allocations aux femmes de mobilisés, ce qui est, remarque Louis Rey, un de ses adversaires radical-socialiste dans l’hebdomadaire Voix des communes « un poste bien difficile » et fait de lui l’élu « contre lequel on médit le plus », même s’il considère qu’il est incapable des détournements dont on l’accuse. Il démissionne de cette fonction en juin 1915.

Lacroix s’oppose à la hausse du prix du gaz, votée par la mairie municipale. En 1916, Lacroix est en service à la préfecture de la Seine ; il prend publiquement position pour défendre le maire Ernest Mermet (radical dissident), mis en cause dans sa gestion des fonds de guerre.

Lacroix n’est pas candidat au premier tour lors du scrutin communal de 1919 ; il rejoint un ancien conseiller municipal socialiste, Georges Laruelle, au second tour sur la liste SFIO, en vingtième position. La liste obtient 502 suffrages en moyenne (33%) et n’a pas d’élu, Lacroix arrivant en tête avec 519 votes (34,1%). La liste d’Union républicaine et sociale, conduite par Henri Vel-Durand, remporte tous les sièges ; elle rassemble des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants, anciens membres de la SFIO (Périn, Caperon).

En 1920, Henri Lacroix adhère au nouveau parti communiste, comme l’ensemble de la section SFIO de Joinville. Il n’a plus d’activité politique publique mais reste membre du Pcf, qui salue sa disparition en tant que camarade en 1924.

Henri Lacroix a eu deux filles. Il décède à Joinville-le-Pont le 16 juin 1924, à l’âge de 52 ans.

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22 août 2016 1 22 /08 /août /2016 01:01

Charles Tabouret naît le 17 septembre 1896 à Paris (11e arr.). Son père, Alfred Tabouret, est alors cocher, il a été précédemment ajusteur et sera ensuite cordonnier ; sa mère, Julie née Defrêne, est à ce moment ménagère, antérieurement blanchisseuse.

La famille Tabouret s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avant 1911 et Charles y travaille, comme sa sœur Jeanne, chez un cartonnier, François Ignace Gloess, qui a une fabrique de sacs en papier et imprimerie, rue de Paris, à la limite du Vieux Saint-Maur ; après-guerre, elle se lancera dans la construction de machines à écrire et de caisses-enregistreuses. Il réside d’abord avenue du Rond-Point (quartier de Palissy) puis avenue Oudinot, quartier de Polangis).

En avril 1915, Charles Tabouret est mobilisé de façon anticipée comme l’ensemble de la classe 1916.

Après-guerre, il va accompagner son frère aîné, Henri Tabouret, qui milite au parti socialiste SFIO puis au parti communiste. Charles est nommé, en février 1922, secrétaire des Fêtes populaires de Joinville, une structure informelle liée à la section communiste locale.

Marié en décembre 1918 à Paris (4e arr.) avec Henriette Marie Breysse, Charles Tabouret épousera ultérieurement à Montrouge (Seine, act. Hauts-de-Seine) d’abord Juliette Lecapitaine en mai 1950 puis Lucienne Trotignon en décembre 1961.

Il décède au Kremlin-Bicêtre (Seine, act. Val-de-Marne) le 31 mai 1975. Il était âgé de 78 ans.

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18 août 2016 4 18 /08 /août /2016 01:01

Henri Émile Tabouret naît le 5 mars 1889 à Paris (11e arr.). Son père, Alfred Tabouret, est alors ajusteur et sera ensuite cocher puis cordonnier ; sa mère, Julie née Defrêne, est à ce moment blanchisseuse. Lui-même sera doreur sur bois.

La famille Tabouret s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avant 1911.

Une liste socialiste SFIO, présente au premier tour des élections municipales de 1912 dans cette commune, fusionne au second tour avec deux autres listes, une radicale dissidente (Mermet) et une libérale ; les socialistes obtiennent sept élus sur 23 (Lebègue, Lacroix, Laruelle, etc.). Sans être élu, Tabouret est désigné comme grand électeur par le conseil municipal pour l’élection sénatoriale de la Seine en mai 1914.

Pendant la première guerre mondiale, Henri Tabouret, est blessé au coude au octobre 1914.

Après-guerre, il rejoint sans doute le parti communiste comme la totalité de la section SFIO de Joinville-le-Pont. Son activité semble cependant se limiter à de la solidarité. Ainsi, il collecte des souscriptions pour les dockers de Dunkerque et les mineurs anglais en août 1926, puis au profit du Secours rouge international en septembre 1927.

Il participe, avec son beau-frère et champion de natation Alexandre « Bébé » Lavogade, à la vie des clubs sportifs communaux. Son frère, Charles Tabouret, sera également actif avec les communistes joinvillais dans les années 20.

Henri Tabouret a épousé Hélène Flavie Finot en mars 1917 à Buchères (Aube). Il s’est ensuite marié avec Jeanne Juliette Rambourg en novembre 1918 à Troyes, toujours dans l’Aube.

Henri Émile Tabouret meurt le 31 octobre 1956 à Paris (14e arr.), Il était âgé de 67 ans.

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