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9 mai 2017 2 09 /05 /mai /2017 01:01

Suite de la biographie de François Galabert.

Avec trois autres socialistes SFIO (Georges Roger, Marcel Couillard et Armand Bureau), François Galabert fait son entrée au conseil municipal élu en 1929 ; par contre, Julien Cérignan est battu.

En compagnie de Roger, devenu maire-adjoint et de Bureau, ainsi que de trois radicaux, Galabert fait partie des six élus qui constituent le premier conseil d'administration de l'Office public d'habitations à bon marché de Joinville-le-Pont, installé en décembre 1930.

L’union des gauches connaît des turbulences à partir de 1932 et Galabert se désolidarise rapidement, contestant par exemple en mai le changement de dénomination de deux rues, devenues rue de la Paix et rue Aristide Briand.

En 1933, Galabert va accentuer nettement ses attaques contre le maire et la municipalité. Il s’oppose à la participation municipale à l’hôpital intercommunal en juin. Il refuse l’acquisition d’un terrain et conteste la qualité des candélabres en juillet. Il va provoquer, selon la presse locale, un incident lors d’une séance de l’assemblée locale le 30 octobre ; voici le compte-rendu qu’en fait Voix des communes : « Particulièrement pénible. Galabert, venu avec l’idée de faire de l’obstruction et de provoquer un scandale fut le héros de la soirée. Surexcité, violence de langage, débauche d’injures, geste inconsidérés. Scornet préside, en l’absence du maire. Suspension de séance, tumulte, chaises déplacées, tables précipitées à terre. Reprise avec Briolay, maire, comme président ; nouvelle suspension et appel à la police qui expulse Galabert manu militari, emporté au poste pour calmer sa colère furieuse. L’ordre du jour comportait des régularisations administratives qui ne pouvaient en aucune façon laisser présager un tel déferlement de violence. »

Le 4 novembre 1911, Galabert fait parvenir une lettre au même organe : « J’ai été expulsé manu militari, mais pas conduit au poste. J’ai demandé que l’on diffère le vote du compte administratif, parce que nous ne connaissons rien des comptes 1932, on nous demande de voter les yeux fermés. J’ai demandé une enquête au préfet sur l’usage des fonds de chômage : un chômeur, radié par la commission paritaire locale, décision confirmée en appel par la commission départementale de contrôle, continue à émarger aux fonds de chômage sur ordre du maire. N’avais-je pas le droit de douter du bon emploi des finances communales ? Mes collègues se sont employés à ne pas répondre à mes questions et même à ne pas vouloir les entendre. Voici la raison de mon intolérable et grossière agression. »

Au cours de la séance de décembre, Galabert présente des « excuses partielles » mais assure qu’il a déposé une plainte en préfecture, qui ne semble pas cependant y avoir été enregistrée. Le conseil est saisi d’un vœu de la commission paritaire de chômage demandant son exclusion de Galabert, mais le conseil se contente de voter un blâme à son encontre. Galabert rejoint les élus les plus à droite du conseil (Provin, Caillon, Hainsselin, Lecuirot, élus sur la liste URD et Béal, élu sur la liste des gauches) pour se prononcer contre le budget, qui n’est adopté que par 9 voix contre 6, 12 élus n’étant pas présents.

Semblant s’être de nouveau rapproché des communistes, Galabert continue d’utiliser les réunions communales comme tribune. En mars 1934, le conseil municipal adopte un ordre du jour blâmant Galabert, d’avoir trompé ses collègues et la population après réception d’une lettre du préfet indiquant qu’il n’a été saisi d’aucune demande d’enquête sur la gestion du maire. Au cours de la même séance, avec un important public communiste, Galabert s’élève contre le « travail forcé » imposé aux chômeurs par une « municipalité tyrannique », ce qui provoque charivari et suspension de séance.

Accompagné d’un radical dissident, Hainsselin, Galabert démissionne du conseil municipal en juillet de la même année, toujours pour protester contre la position municipale envers les chômeurs. Comme il manque plus d’un tiers des conseillers municipaux du fait de décès ou de de départs, des élections municipales sont organisées en octobre 1934. Galabert essaie sans succès de monter une liste, selon l’hebdomadaire radical Voix des communes qui le caractérise ainsi : « grossièreté, sabotage systématique des travaux de l’assemblée communale, démagogie à propos du petit bras de Polangis, etc. Air rêveur, visage soucieux. »

Le scrutin voit la victoire d’une liste de droite, qui remporte les 10 sièges. Galabert n’aura plus d’activité politique publique localement.

Il est représentant de commerce et peut-être est-ce lui qui recrute en 1937, depuis un bureau implanté à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne), des visiteurs de pharmacies.

François Galabert meurt le 17 août 1960 à Villotran (Oise). Il était âgé de 75 ans.

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7 mai 2017 7 07 /05 /mai /2017 01:01

François Mauguin naît le 24 mai 1885 à Saint-Plaisir (Allier). Sa mère, Marie Mauguin, est domestique dans le village voisin d’Ygrande. Il est élevé par sa grand-mère Marguerite Rochet, veuve Liger, au moins jusque ses dix ans. François est, comme ses deux sœurs Marie et Marguerite, reconnu par son père Jean Antoine Galabert, menuisier, lors du mariage de ses parents à Paris (11e arr.) en novembre 1901.

Alors employé de commerce, François Galabert épouse Élisa Émilie Harnaud à Versailles, (Seine-et-Oise, act. Yvelines) en juillet 1919. Il réside alors probablement à Paris (17e puis 18e arr.) et déménage vers le début 1927 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où il s’installe dans le quartier de Polangis.

Dans sa commune, Galabert affiche son soutien au communisme en souscrivant dans L’Humanité pour le parti (décembre 1926) et, à au moins trois reprises, pour les élections législatives de 1928 avec la mention suivante : « Galabert, Joinville Polangis, pour la lutte finale. »

Peut-être était-ce lui qui avait déjà souscrit, en août 1922, pour « aider les grévistes ». Il est également possible qu’il s’agisse du Galabert qui, toujours dans L’Humanité, verse en faveur d’un « budget de guerre pour le parti » en janvier 1929 ou « pour la défense de L’Humanité » en septembre de la même année.

Cependant, Galabert rejoint le parti socialiste SFIO et figure, en mai 1929, sur la liste de concentration des gauches conduite par Georges Briolay (radical) et qui comprend des radicaux-socialistes, des socialistes SFIO et des socialistes indépendant. La liste des gauches remporte au premier tour 910 voix en moyenne, soit 42,8% des 2 126 votants pour 2 969 inscrits. Elle devance la liste de la municipalité sortante de Stephen Durande (républicain) 825 voix (38,8%%) et celle du parti communiste 391 voix (18,4%). Au second tour, le groupement des gauches accentue son avance en moyenne 1 025 voix (45,9%) pour 2 290 votants et 2 267 votes exprimés ; il emporte 22 sièges. La droite, avec 929 voix (41,6%) obtient les cinq autres postes, l’ancien maire étant battu. Les communistes reculent avec 278 suffrages (12,5%).

(à suivre)

Polangis avenue Oudinot

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3 mai 2017 3 03 /05 /mai /2017 01:01

Antoine Duranthon naît le 15 mai 1877 à Saint-Médard (Creuse, act. Saint-Médard-La-Rochette), dans le village de Courbarioux. Il est le fils de Marguerite Dufour et de son époux Jean Duranthon. Son père est alors mineur. Selon la généalogie familiale, il sera ensuite mineur, chef de poste, sous-ingénieur d'usine, chimiste puis chauffeur.

Installé à Paris (14e arr.) en 1897, Antoine Duranthon est brodeur ; on lui connaît au moins huit adresses en dix ans, principalement dans les arrondissements centraux (1er et 3e), mais également dans le 18e. Il épouse en avril 1903 à Paris (3e arr.) Suzanne Jeanne Combe. Ils résident à partir de 1907 dans le quartier de Palissy à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne).

En janvier 1913, Duranthon devient membre de la commission exécutive de la section socialiste SFIO de Joinville et en est le délégué à l'Union cantonale de Saint-Maur. En mai de la même année, il est élu membre du bureau en tant que trésorier. Il est renouvelé dans cette fonction en juin 1914. En février 1914, il est désigné comme électeur sénatorial par le conseil municipal où les socialistes ont huit élus.

Pendant la guerre, Duranthon est mobilisé en tant qu’ordonnance du Dr Pierre Vallat, une personnalité radicale-socialiste de Joinville. Il adresse plusieurs lettres témoignant de son activité militaire à un hebdomadaire radical-socialiste local, Voix des communes. En 1915, il expédie une chanson intitulée Ah, quel fourbi ! L’année suivante, il écrit de Verdun.

Mi-janvier 1917, il est affecté à différentes usines d’armement : d’abord Michaux et Dupuy, à Asnières (Seine, act. Hauts-de-Seine) puis en février la société de constructions navales de La Ciotat (Bouches-du-Rhône) ; enfin en septembre aux établissements Marescaux, rue de la Roquette à Paris. Il y est encore à sa démobilisation en janvier 1919.

En décembre 1919, Duranthon, qui est à ce moment serrurier, est candidat en septième position sur la liste socialiste unifiée (SFIO), conduite par Georges Laruelle ; elle recueille 30% des voix au premier tour et 34% au second, sans obtenir d’élus.

L’année suivante, en février 1920, il est de nouveau trésorier dans le bureau de la section SFIO, dont André Flambard est le secrétaire. Il recueille plusieurs souscriptions en faveur de grévistes entre 1920 et 1922. Comme l’ensemble des adhérents de la section SFIO de Joinville, Duranthon rallie le nouveau parti communiste. Il est redevenu brodeur en 1921 et réside toujours dans la commune en 1923. Entre 1926 et 1931, il vit dans la ville voisine de Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne), rue Auguste-Gross et n’y est pas recensé en 1936.

Peut-être est-ce lui le Duranthon qui participe en février 1936 à une souscription pour le quotidien communiste L’Humanité.

Toujours brodeur, Antoine Duranthon habite avec son épouse en décembre 1940 à Tremblay-en-France (Seine-et-Oise, act. Seine-Saint-Denis) au décès de son fils Henri Robert. Il avait alors 63 ans et était père de six enfants.

La date de son décès n’est pas connue.

 

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29 avril 2017 6 29 /04 /avril /2017 01:01

André Louis Wierzbolowiez est le fils de Jean André Wierzbolowiez, mécanicien, ancien lutteur devenu forain, et de son épouse Marie Eugénie Lachenal, perleuse. Il naît le 16 août 1893 à Paris (20e arr.). Il est confié à sa grand-mère par ses parents.

Wierzbolowiez effectue probablement à partir de 1913 son service militaire puis la première guerre mondiale dans la marine, ce qui l’amène à passer par exemple le détroit de Magellan.

Il épouse à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) Anne Marguerite Cotrone en septembre 1917. Il s’installe après-guerre dans la commune.

Présenté comme autodidacte, Wierzbolowiez est d’abord dessinateur industriel. Il devient libraire vers 1918 et, dans les années vingt, il est le gérant de la librairie du journal, devenu communiste, L’Humanité, située à Paris au 120, rue Lafayette, où il est connu sous le pseudonyme « André ».

André Wierzbolowiez se présente sur la liste du syndicat Cgtu, proche des communistes, aux élections prud’homales du 13 novembre 1932 dans la huitième catégorie de la section commerce, s’identifiant comme « employé de librairie ». Il recueille 14 voix sur 275 suffrages exprimés soit 5%, loin derrière le candidat de la Cgt qui en a 34 et surtout celui de la Cftc (catholique), élu avec 227 votes.

Lors des élections municipales des 5 et 12 mai 1929, Wierzbolowiez est candidat en 8e position sur la liste du Bloc ouvrier et paysan (BOP, communiste) aux élections municipales à Joinville-le-Pont. La liste est conduite par le futur député de Seine-et-Marne Roger Bénenson. Elle obtient en moyenne 391 voix au premier tour, soit 18,4 % des suffrages exprimés. Au second tour, elle se maintient contre la liste du cartel des gauches, conduite par le radical Georges Briolay, qui comprend des socialistes SFIO. La liste BOP recueille 278 voix en moyenne (12,5 %). La liste radicale et socialiste remporte 22 sièges, contre 5 à une liste de droite ; les communistes n’ont pas d’élus.

Au cours d’un scrutin municipal partiel à Joinville en octobre 1934, provoqué par la vacance de 10 sièges sur 27, Wierzbolowiez est annoncé comme devant conduire la liste communiste. Cependant, il est exclu du Parti communiste en raison de son opposition à la politique d’alliance avec les socialistes et il sera remplacé par Robert Laforest en tête de liste.

André Wierzbolowiez avait dû quitter son emploi de libraire, sans doute dès 1933, du fait de ses divergences, et il se met à la recherche d’un emploi.

Il est recruté par Jean Fréville, probablement en 1935, avec lequel il va collaborer à l’écriture de plusieurs ouvrages. Jean Fréville est le pseudonyme d'Eugène Schkaff (1895-1971), né à Kharkov (Ukraine), collaborateur de Maurice Thorez. Selon les historiens Paul Boulland, Claude Pennetier et Rossana Vaccaro, André Wierzbolowiez aurait fourni les matériaux de Pain de brique, premier roman de Fréville, consacré à des grèves de 1936 et publié en 1937, ainsi que de Port-Famine, dans lequel un autre historien, Philippe Robrieux, considère que Wierzbolowiez utilise ses souvenirs de marin passé par le détroit de Magellan.

Jean Fréville lui aurait demandé, en 1935, de l’aider à rédiger la biographie du secrétaire général du parti communiste que Maurice Thorez fit publier en 1937 aux Éditions sociales internationales sous le titre Fils du peuple. Selon Philippe Robrieux, Wierzbolowiez serait le véritable auteur de la biographie. Cependant, l’écrivain socialiste Victor Fay relativise le rôle son rôle, estimant que « Maurice Thorez donnait des indications, les lignes directrices, racontait des anecdotes, des faits marquants. Fréville prenait des notes détaillées, rédigeait le texte, puis le confiait à taper à André Wierzbolowiez, l’ancien libraire du Parti, devenu son secrétaire. »

Pour Louis Robert et Danielle Tartakowsky, Wierzbolowiez est le rédacteur probable de l’acrostiche désignant Fréville comme l’auteur de Fils du peuple au prétexte d’une pseudo-description du territoire natal de Thorez après la première guerre mondiale : « ...ferrailles rongées et verdies, informes lacis, larges entonnoirs aux escarpements crayeux, ravinés, immenses, tranchées creusées en labyrinthes, infranchissables vallonnements ravagés, embroussaillés ». Les initiales de chaque mot donnent : « Fréville a écrit ce livre » ; le passage disparaît dans les éditions ultérieures.

Si Wierzbolowiez n’a plus d’activité publique connue après son exclusion du Pcf, il semble s’intéresser toujours à l’évolution du communisme. Il reprend ainsi contact avec André Marty, quand ce dernier est lui-même exclu en juin 1953, s’adressant à lui en tant qu’ancien marin, et lui faisant grief dans une lettre privée d’avoir « une mentalité quelque peu fayot. »

André Wierzbolowiez, qui résidait peut-être toujours à Joinville, décède à Créteil (Val-de-Marne) le 30 décembre 1980, à l’âge de 87 ans. Son fils André fut champion de Paris junior en football de 1935 à 1937 et joua avec les équipes du CA Paris et du FC Perreux.

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27 février 2017 1 27 /02 /février /2017 00:01

Louis Eugène Ancemot naît à Moulins (Allier) le 21 octobre 1879. Il est de fils d’Élisabeth Dubost et de son époux, Charles Ancemot, employé à la trésorerie générale de l’Allier. Il est marié avec Pauline Aimée Destailleurs en août 1904 à Paris (6e arr.) ; ils auront trois enfants.

En association avec Veyrier, Ancemot forme en septembre 1907 un commerce de solde de nouveautés 93, rue des Martyrs à Paris ; il revendra ses parts à son associé en décembre 1913.

Installé à Boulogne-Billancourt (Seine, act. Hauts-de-Seine), Ancemot est marchand de vins, 33 ter, route de Versailles. Il fait cependant faillite en juin 1910 et vit 23, rue de Rocroy à Paris (10e arr.). Devenu commis d’entrepreneur, Ancemot déménage à nouveau pour Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où il rejoint le centre-ville au 9, rue Vautier puis 27 bis, quai de la Marne.

Après-guerre, Ancemot s’engage en politique. Il est désigné en octobre 1919 secrétaire adjoint du Comité fédéral de vigilance, créé par le parti socialiste SFIO dont Fiquet est secrétaire général et Edmond Neumann, ancien conseiller municipal d’Asnières, deuxième secrétaire. Joinville. Début septembre, le  comité de vigilance local joinvillais avait distribué à ses adhérents 455 kilos de pommes de terre au prix de 0 fr. 85 les deux kilos.

Ancemot participe à plusieurs souscriptions : pour L'Humanité en septembre 1919, pour « les victimes de la grève et des violences gouvernementales » en mai 1920. Comme tous les membres de la section socialiste SFIO de Joinville, il rejoint le nouveau parti communiste en décembre 1920. Il sera cependant très vite le premier à s’en éloigner puisque le quotidien L'Humanité signale, dès le 17 février 1921, qu’il est démissionnaire du parti.

Peut-être est-ce Louis Eugène, qui habite toujours alors à Joinville-le-Pont, l’Ancemot qui devient, en 1938-1939, membre du conseil d’administration du Syndicat des techniciens du bâtiment, adhérent à la Cgt.

Louis Eugène Ancemot décède le 24 avril 1953, sans doute à Yzeure (Allier), il est inhumé à Chateaumeillant (Cher). Il était âgé de 73 ans.

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19 février 2017 7 19 /02 /février /2017 00:01

Né à Paris (12e arr.) le 18 novembre 1888, René Emmanuel Auguste Laruelle est le fils d’un employé du gaz et d’une couturière.

René Laruelle vit à Joinville-le-Pont, dans le quartier de Polangis, au moins depuis 1901. Son père, Joseph Alix, et son frère, René, s’engagent, comme lui, dans le mouvement socialiste dans la même commune.

En janvier 1913, les frères Laruelle sont désignés comme membres du bureau de la section de Joinville de la SFIO et de la commission exécutive avec comme secrétaire Émile Graillat. Ils ne figurent plus dans le nouveau bureau constitué en mai 1913, dont le secrétaire est Alphonse Mibord.

L’ensemble des adhérents de la section SFIO de Joinville, où il résidait toujours en 1919, rallie le nouveau parti communiste en 1920.

Marié à Rosny-sous-Bois en 1924 avec Marguerite Albertine Baguet, René Laruelle est décédé à Créteil (Val-de-Marne) le 16 juin 1980, à l’âge de 91 ans.

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17 février 2017 5 17 /02 /février /2017 00:01

Né à Paris (11e arr.) le 25 octobre 1884, Georges Laruelle est le fils d’un employé du gaz et d’une couturière.

Georges Laruelle vit à Joinville-le-Pont, dans le quartier de Polangis, au moins depuis 1901.

Son père, Joseph Alix, et son frère, René, s’engageront, comme lui, dans le mouvement socialiste dans la même commune. Georges épouse à Paris (8e arr.) Marie Henriette Forgeot en septembre 1920.

En 1911, il participe, avec notamment André Flambard, à la création d’une Ligue de défense économique à Joinville, qui plaide pour la création de boucheries et boulangeries municipales.

Il est élu conseiller municipal de Joinville-le-Pont lors des élections municipales de 1912, en compagnie de six autres adhérents de la SFIO, dont André Flambard, Henri Lacroix, Émile Lebègue, Julien Périn et Georges Scornet. Les trois listes opposées à la municipalité radicale-socialiste fusionnent au second tour dans un « un essai de proportionnelle » et remportent le scrutin. Le conseil est composé de sept socialistes, dix radicaux dissidents et six libéraux. Le maire est Achille Ernest Mermet, radical dissident.

En janvier 1913, les frères Laruelle sont désignés comme membres du bureau de la section de Joinville de la SFIO et de la commission exécutive avec comme secrétaire Émile Graillat. Ils ne figurent plus dans le nouveau bureau constitué en mai 1913, dont le secrétaire est Alphonse Mibord.

Laruelle cesse un temps son activité d’élu local pendant la première guerre mondiale. Blessé à deux reprises en 1915, il est temporairement atteint de surdité. Cependant, en 1917, il est à l’origine d’une proposition (qui aboutira) pour baptiser du nom de Jean-Jaurès une rue de la commune.

Georges Laruelle est le principal orateur socialiste dans la commune en 1919 et 1920. Il est en tête de la liste socialiste unifiée (SFIO) lors des élections municipales à Joinville-le-Pont les 30 novembre et 7 décembre 1919. Elle comprend également (au second tour) Henri Lacroix, conseiller municipal sortant. Le scrutin voit s’opposer une liste dirigée par l’ancien premier adjoint, Vel-Durand comprenant des radicaux dissidents, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants, dont plusieurs anciens colistiers de Laruelle en 1912 (Émile Graillat et Julien Périn) ainsi qu’une liste libérale. La liste SFIO est incomplète, avec 19 candidats au premier tout et 23 au second pour 27 sièges.

Les candidats recueillirent en moyenne 500 voix au premier tour, sur 1 660 suffrages exprimés soit 30,1% et 502 au second, sur 1 462 suffrages soit 34,3%. Aucun d’entre eux n’est élu, la liste d’union républicaine et sociale d’Henri Vel-Durand (radicaux, radicaux-socialistes et socialistes dissidents) remportant tous les sièges. Laruelle obtient lui-même 514 puis 518 voix, soit 31% puis 35,4%.

Comme l’ensemble des adhérents de la section SFIO de Joinville, il rallie le nouveau parti communiste.

Georges Laruelle intervient en août 1922 lors de l’assemblée générale des Fêtes populaires de Joinville, organisées par la section communiste.

Il est décédé à Agen (Lot-et-Garonne) le 15 janvier 1964, à l’âge de 79 ans.

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15 février 2017 3 15 /02 /février /2017 00:01

Né à Tantonville, alors dans la Meurthe, aujourd’hui en Meurthe-et-Moselle, le 29 février 1856, Joseph Alix Laruelle est le fils d’un journalier qui devient propriétaire cultivateur. Il épouse en 1883 à Paris (4e arrondissement) Marie Poulet, avec laquelle il aura deux fils, Georges et René, qui s’engageront, comme lui, dans le mouvement socialiste.

Employé du gaz, Laruelle vit à Joinville-le-Pont, dans le quartier de Polangis, au moins depuis 1901. En 1913, il est inspecteur à la Société anonyme du gaz de Paris et reçoit une médaille d’honneur.

En décembre 1919, Joseph Alix Laruelle prend position en faveur de la liste socialiste unifiée (SFIO), conduite par son fils Georges Laruelle ; elle recueille 30% des voix au premier tour et 34% au second, sans obtenir d’élus.

L’ensemble des adhérents de la section SFIO de Joinville rallie le nouveau parti communiste en 1920.

Joseph Alix Laruelle décède à Joinville le 18 mars 1925. Il était âgé de soixante-neuf ans.

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1 février 2017 3 01 /02 /février /2017 00:01

Second article de la série de deux consacrés à Claude Noizat.

Claude Noizat, militant socialiste, avait rejoint spectaculairement le parti communiste en 1925.

Mais Claude Noizat revient très vite sur sa rupture avec la SFIO car, dès octobre 1925, il siège à nouveau dans le bureau de la section socialiste SFIO de Joinville en tant que délégué à la Fédération de la Seine ; Georges Roger est secrétaire et Eugène Meslin trésorier.

Il plaide pour un rapprochement des socialistes et des communistes, s’exprimant, en tant que membre de la SFIO, dans l’hebdomadaire l'Étincelle (1926/07/03) : « Je dis qu'il est criminel de ne pas réaliser le front unique de tous ceux qui ne veulent pas que le travail, seule valeur qui compte soit, traité comme une marchandise à la foire, qui ne veulent pas que les quelques avantages obtenus soient considérés comme nuls et qui estiment que seuls ceux qui produisent ont droit à la vie en partant du principe irréfutable : qui ne travaille pas, ne mange pas ».

À plusieurs reprises, Noizat participe à des souscriptions en faveur du parti communiste lancées par L’Humanité en 1926 et 1927.

Au cours des années 1930 et 1931, Noizat est actif au sein de la section socialiste joinvillaise. Le 5 avril 1930, il donne une conférence sur l'objection de conscience. Il se présente à la commission exécutive de la Fédération socialiste de la Seine en juin 1930, sur la liste des « camarades ayant approuvé le rapport moral » (qui comprend Jean Zyromski) ; trois autres Joinvillais figurent sur la même liste : Julien Cérignan, Victor Hochet et Gorges Roger.

Devenu rédacteur pour l’hebdomadaire de centre-droit, la Gazette de l’Est, Claude Noizat va se présenter comme candidat indépendant lors des élections municipales de mai 1935. Sa candidature est saluée par le journal La Réaction, qui se présent comme « organe royaliste de la banlieue Est », daté de mai 1935 : « Un indépendant que nous ne connaissons pas, M. Claude Noizat, se réclame de l’esprit du 6 février. Il a affiché des dessins vengeurs du Témoin, de Paul Iribe, mais en trop petit nombre ». Le Témoin, publié par l’illustrateur Paul Iribe, est une revue antiparlementariste et antisémite qui devient particulièrement violente pendant l'affaire Stavisky et les manifestations contre l’Assemblée nationale du 6 février 1934.

Claude Noizat recueille 92 voix sur 2856 suffrages exprimés soit 3,2% pour 3433 inscrits. Il qualifie Georges Briolay, le maire sortant radical-socialiste, et son premier adjoint, Georges Roger, socialiste indépendant, de « Laurel et Hardy » et se réjouit qu’ils soient battus.

L’activité ultérieure et la date de décès de Claude Noizat ne sont pas connues.

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30 janvier 2017 1 30 /01 /janvier /2017 00:01

Premier article de la série de deux consacrés à Claude Noizat.

Claude François Noizat naît le 13 janvier 1890 à Paris (10e arr.). Ses parents sont Constance Philomène Grosjean, femme de chambre, et son Jules Achille Noizat, employé de commerce.

Ses parents s’installent en 1904 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où sa mère devient concierge. Claude Noizat s’y marie en septembre 1919 avec Marcelle Julie Marie Grosjean. Il exerce la profession de comptable.

Après-guerre, Noizat s’engage dans la vie publique. Il aura un parcours curieux.

Il collabore irrégulièrement à l’hebdomadaire radical Voix des communes, adhère à la Ligue des droits de l’Homme, est membre du parti socialiste SFIO et se présente en 1925 sur la liste du cartel des gauches aux élections municipales de Joinville-le-Pont, qui regroupe des socialistes SFIO, des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants. La liste obtient une moyenne de 648 voix, soit 28,4% des 2275 suffrages exprimés sur 2761 électeurs inscrits. Elle devance la liste du Bloc ouvrier et paysan (communistes) 480 voix, soit 21,1% mais est loin de l’Union républicaine 1080 voix soit 47,5%. C’est cette dernière qui emporte au second tour la totalité des sièges, conduite par le maire, Henri Vel-Durand, reconduit dans ses fonctions.

Noizat prend rapidement ses distances, car il est un des trois orateurs d’un meeting contre la guerre au Maroc organisé à Joinville par un comité d'action inter-organisations le 28 mai 1925. Les autres intervenants sont Louis Castellaz syndicaliste Cgtu et conseiller municipal de Paris et Persoons.

Le mois suivant, Claude Noizat rompt publiquement avec les socialistes dans une lettre publiée par le quotidien communiste L'Humanité (1925/06/13) : « Comme la grande masse des électeurs, j'ai été trompé, par le Cartel des Gauches et j'ai été doublement trompé puisque j'ai fait campagne pour ce Cartel, cette union des éléments de gauche constituée, disait-on, pour combattre le Bloc National. J'ai, de bonne foi, travaillé pour cette idée, à savoir, que le Cartel servirait d'abord envers et contre, tout la démocratie, partant la masse des individus qui peinent, et qui souffrent. J'ai été trompé, il n'en est rien. Painlevé, Poincaré, Renaudel, Millerand, c'est tout un. Le groupe socialiste au parlement, en votant les fonds secrets, en votant la guerre du Maroc, fait cause commune avec les ennemis du prolétariat. Les députés socialistes qui se sont levés pour voter la censure contre Jacques Doriot ne sont pas socialistes ce sont des politiciens à la remorque du capital dont ils sont peut-être les stipendiés. Aussi, devant cette attitude, je déchire ma carte d'adhèrent du parti SFIO et je me range, aux avis du seul Parti qui, franchement, ouvertement, combat les prérogatives et défend la grande masse des exploités. Je demande mon adhésion au parti communiste. Signé Claude Noizat, 34, rue de Paris, à Joinville (Seine). »

Son nouvel engagement va prendre une forme spectaculaire le 15 août 1925. Avec quatre camarades de Joinville et de Saint-Maur, Noizat décore un bateau avec des insignes communistes, faucille et marteau, et une banderole portant l'inscription « À bas la guerre du Maroc ! À bas les impôts Caillaux » ; ils naviguent ainsi pendant fête nautique sur la Marne à La Varenne (Saint-Maur-des-Fossés, Seine, act. Val-de-Marne). Les cinq sont brièvement arrêtés et le bateau est confisqué ; L’Humanité estime que l’interpellation s’est faite dans « la plus bestiale brutalité. »

(À suivre).

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