Émile Comte naît le 4 janvier 1903 à Fontaine (Aube), chez son grand-père, Joseph Baudry. Il est le fils d’Antoinette Baudry et de son mari, Joseph Comte, électricien, domiciliés à Paris (3e arr.), rue des Tournelles.
Devenu mécanicien après-guerre la première guerre mondiale, Émile Comte travaille en 1925 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) pour la société Télégic, une société d’optique plus tard incluse dans Lissac, absorbée ensuite par le groupe Essilor (act. Essilor –Luxxotica). Cette même année, il épouse à Bar-sur-Aube (Aube), Renée Louise Pingat, fille d’un garagiste de cette ville ; ils s’installent à Joinville, dans le quartier de Palissy, avenue des Platanes.
Émile Comte est proche d’Henri Gaillon, également mécanicien à Télégic. Il participe avec lui à une souscription nationale pour les élections législatives lancée en décembre 1927 par le quotidien communiste L'Humanité. En décembre 1924, le syndicat des métaux de la CGTU (confédération proche du parti communiste) avait tenu une réunion à Joinville pour les opticiens de Télégic.
Au cours des élections municipales de mai 1929, Comte est candidat en seizième position sur la liste conduite par Roger Bénenson, sous le nom de Bloc ouvrier-paysan. Au premier tour, la liste communiste remporte en moyenne 18,4% des votes, derrière la municipalité sortante de droite (38,8%) et la concentration des gauches de Georges Briolay (42,8%). Comte recueille 339 voix pour 2 126 suffrages exprimés (15,9%) sur 2 969 inscrits
Au second tour, malgré le maintien de la liste communiste, les gauches radicale-socialiste et socialiste SFIO emportent 22 des 27 sièges à pourvoir avec 45,9% des votes exprimés, contre 41,6% à la droite, qui récupère les cinq autres postes, les communistes reculant à 12,5%.
Au début des années 1930, Émile Comte s’établit comme artisan mécanicien électricien. Il meurt le 17 novembre 1967 à Joinville. Il était âgé de 64 ans et père d’un enfant.
Sources : Arch. dép. Aube (état-civil) ; Arch. dép. Val-de-Marne (état-civil, recensements, élections) ; Arch. dép. Paris (listes électorales) ; L'Humanité, quotidien, 1927/12/16 ; Le Petit Troyen, quotidien, 1925-1937 ; Tribune de l'Aube, quotidien, 1925.
Paul Baptiste Tribondeau naît le 13 avril 1886 à Angers (Maine-et-Loire). Il est le fils de Marie Françoise Delière et de son mari Alexis Paul Tribondeau, graveur, qui vivent dans le premier arrondissement de la ville, rue de Paris.
Devenu électricien, Tribondeau est condamné en février 1905 par le tribunal correctionnel d’Angers à deux mois de prison avec sursis et 16 francs d’amende pour « coups et outrages à agents ». Il s’installe à Paris (12e arr.), cours de Vincennes, puis avec sa mère dans la commune voisine de Vincennes, rue de Paris. En décembre 1905, il épouse Louise Jeanne Gabrielle Bernard, couturière. Ils vivent à Vincennes, rue des Laitières puis, en 1912, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), rue des Marronniers.
Ayant perdu son pouce droit, Paul Baptiste Tribondeau est exempté de service militaire. Pendant la première guerre mondiale, il est toujours exclu du maniement des armes, mais affecté dans plusieurs usines, à Villeneuve-Triage (Villeneuve-Saint-Georges, Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne) puis Levallois (Seine, act. Hauts-de-Seine) et Ivry (Seine, act. Val-de-Marne). En juin 1917, il est de nouveau condamné, par la 8e chambre du tribunal correctionnel de la Seine, à un mois de prison pour « menaces verbales de mort sous condition ». Comme sa première peine, celle-ci sera amnistiée en octobre 1919. Tribondeau est affecté en septembre 1917 à une section d’infirmiers, puis à un régiment d’infanterie coloniale, à un régiment de dragons et à une section de commis et ouvriers de l’armée. Il est démobilisé en novembre 1919.
Après le conflit, il devient peintre en bâtiment et vit un moment à Saint-Maur-des-Fossés rue Louis-Dupré. Il revient ensuite à Joinville, où, devenu chômeur en 1934, il loge dans l’école publique du Centre, rue Eugène Voisin.
Dans une situation financière difficile, il est doit être expulsé de son logement et ses biens saisis. Le comité de chômeurs de Joinville appelle à s’opposer à l’expulsion. Le quotidien L’Humanité relaie l’appel du comité. Le 14 mars 1934, selon le journal, près de deux cents chômeurs de Joinville et des communes avoisinantes se pressaient devant le domicile du chômeur Tribondeau. De ce fait, l'huissier ne put opérer. L’organe communiste raconte : « Vers 10h, une dizaine de flics, matraque au poing, arrivèrent et envahirent la propriété avoisinante, puis se ruèrent sauvagement, sur les nombreux chômeurs groupés dans la cour. Une mêlée sauvage eut lieu. Les brutes déchaînées frappant à tour de bras, refoulèrent les chômeurs vers la porte de sortie. Ensuite, ils envahirent la maison et continuèrent à donner cours à leur bestialité. Plusieurs femmes furent foulées aux pieds et frappées à coups de talon. Des vélos des chômeurs furent saccagés. »
Le comité des chômeurs, qui existe depuis 1932 à Joinville, est proche des communistes ; il bénéficie aussi de la sympathie agissante d’un conseiller municipal socialiste dissident, François Galabert, et d’échos favorables dans un hebdomadaire conservateur, la Gazette de l’Est, dont le rubricard est Claude Noizat, ancien socialiste puis communiste, et farouchement opposé à la municipalité radicale-socialiste de Joinville. Tribondeau exerce de nouveau son métier de peintre en 1936.
La fille aînée de Tribondeau, Marguerite, qui a épousé François Jean Lauze en 1931, est membre du parti communiste. Elle s’engage en faveur de l’Espagne républicaine aux côtés des Brigades internationales et va à Barcelone en 1937, où elle sert à la liaison entre le PCF et le parti socialiste unifié de Catalogne, formation communiste locale.
Le demi-frère de Tribondeau, Maurice François Delière, née d’une première union de sa mère, né à Joinville, sera résistant à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale.
Paul Baptiste Tribondeau meurt le 27 avril 1940 à Joinville. Il résidait rue Beaubourg. Âgé de 54 ans, il était père de deux filles.
André Marcel Jacob naît le 22 mai 1913 à Villiers-sur-Marne (Seine-et-Oise, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Anna Léa Peltier et de son époux Henri Jacob, boulangers.
En août 1933, il épouse à Joinville-le-Pont Marie Suzanne Courtois, manutentionnaire. Il est alors peintre en bâtiment. La même année, il est recensé pour faire son service militaire.
En 1936, le couple est recensé au Perreux-sur-Marne, avenue des Champs-Élysées ; ils sont tous les deux sans emploi.
Réagissant sans doute à l’appel lancé par Dolores Ibarruri lors de la réunion qu’elle tient au vélodrome d’Hiver à Paris le 2 septembre 1936, André Jacob rejoint les Brigades internationales constituées pour aider la République espagnole, alors agressée par la mutinerie du général Franco, qui bénéficie du soutien de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste.
Il arrive en Espagne le 30 novembre 1936 et est affecté au 13e Bataillon « Henri-Barbusse » de la 14e Brigade internationale. Placée sous les ordres du général Walter, la 14e BI est créée le 2 décembre 1936 à Albacete, base des brigades internationales. Elle comprend en outre les bataillons « Sans Nom ou des Neuf Nationalités », « Vaillant-Couturier » et « La Marseillaise ». La brigade prendra elle-même ultérieurement le nom de La Marseillaise.
La 14e BI est engagée le 23 décembre sur le front de Cordoue en Andalousie. Elle-même les combats de Villa del Rio et de Lopera. Cette dernière bataille, du 27 au 29 Aveyron, est livrée pour faire face à l’Offensive de l'Olive (Ofensiva de la Aceituna) lancée par Gonzalo Queipo de Llano, général de l’armée rebelle, dans l'est de la province de Jaén. Le 27, les républicains lance une contre-offensive après l’occupation de la ville de Lopera par les troupes franquistes, mais ils ne peuvent dépasser les premières maisons, devant subir les bombardements de l’aviation ennemie. On compte 200 morts chez les républicains et 200 chez les nationalistes, pour environ 2 000 hommes engagés de chaque côté.
André Jacob est tué le 29 décembre 1936. Il était âgé de 23 ans.
Son épouse, Suzanne Jacob, s’installe de nouveau à Joinville-le-Pont. Elle meurt 80 ans plus tard, à l’âge de 102 ans.
Pendant la deuxième guerre mondiale, François Decrombecque, qui n’est pas mobilisé du fait de son âge, continue d’exercer ses fonctions de syndic du conseil municipal. Il participe par exemple en décembre 1941 au « Noël du maréchal », organisé par le Secours national d’entraide du maréchal, nommé d’après le chef de l’État français, basé à Vichy, Philippe Pétain. Il poursuit également son activité de chronométreur de la Ligue de l'Ile-de-France au sein de la Fédération Française d'Athlétisme.
Lorsqu’un arrêté préfectoral, nomme, le 20 février 1942, les conseillers municipaux de Joinville, quatorze des vingt-cinq élus de l’Union républicaine sont reconduits. Mais pas Decrombecque ni le futur maire, Georges Defert.
À la Libération de la ville de l’occupation allemande en août 1944, Decrombecque devient membre du Comité local de Libération, présidé par Henri Drevet ; il y représente le mouvement Organisation civile et militaire (OCM). Il fait également partie du Comité joinvillais de la renaissance française, également présidé par Drevet.
Sur proposition du Comité local de Libération, et parès avis du Comité Parisien de la Libération, Decrombecque est nommé membre de la délégation spéciale chargée d'administrer provisoirement la commune. Le communiste Robert Deloche en est nommé président et fait fonction de maire ; en tant que vice-président, Decrombecque assume le rôle de troisième adjoint, aux côtés du communiste Malcouronne, du radical-socialiste Drevet et du socialiste SFIO Berthet.
Lors des élections municipales organisées par le gouvernement provisoire, auxquelles participent pour la première fois les femmes, en avril 1945, Decrombecque figure sur la liste d’Union résistante et démocratique, conduite par Deloche, qui l’emporte au 1er tour avec 61,7% des suffrages exprimés. Ce dernier est réélu maire et reprend comme adjoints Berthet, Drevet, Malcouronne et Decrombecque.
Au cours du scrutin suivant, Decrombecque figure toujours avec Deloche, sur sa liste d’Union républicaine et résistante. Elle arrive en seconde position, avec 3 017 voix pour 6 974 suffrages exprimés (43,3%) sur 7 073 votants et 8 376 inscrits. Cependant, elle obtient le même nombre de sièges, 13, que les gaullistes du Rassemblement du peuple français (RPF, 44%). Les socialistes SFIO ont un élu (6,5%) tandis que les démocrates-chrétiens du MRP n’en ont pas (5,8%). C’est le vote du socialiste Berthet qui permet la poursuite de la municipalité Deloche, dont Decrombecque est toujours l’adjoint.
En conflit avec le parti communiste, Robert Deloche démissionne et est remplacé en février 1953 par Amélie Trayaud, également communiste, qui devient brièvement maire de Joinville le 16 mars 1953 ; Decrombecque poursuit son mandat d’adjoint.
Le renouvellement complet du conseil municipal a lieu en avril 1953. Cinq listes se présentent : les gaullistes de Pierre Calmon (RPF), les dissidents de droite de Georges Defert (RGR), les centristes du MRP, les socialistes SFIO et une union communiste et radicale, comprenant notamment François Decrombecque, étiqueté divers-gauche. Avec dix sièges pour cette liste (36,3% des suffrages exprimés), contre trois SFIO (12,2%), deux MRP (9,2%) et six pour chacune des listes de droite (19,8% pour le RPF, 22% pour le RGR), la majorité au sein du conseil change de bord. Il était arrivé nettement en tête du vote populaire, avec 2 477 voix pour 6 748 suffrages exprimés (36,7%) sur 6 979 votants et 8 482 inscrits. Par comparaison, Defert n’avait eu que 1 529 votes. Cependant, il devient maire par 14 voix contre 13. François Decrombecque siège comme conseiller municipal d’opposition.
Après avoir siégé au sein du conseil municipal sous quatre régimes différents, François Decrombecque termine son mandat en mars 1959 lors du renouvellement du conseil municipal. Il aura siégé pendant 32 ans, dont 13 ans comme syndic et 9 ans en tant qu’adjoint au maire.
En 1959, il est toujours actif au sein de la Fédération Française d'Athlétisme.
François Decrombecque meurt le 7 août 1960 à Créteil (Val-de-Marne) où il était hospitalisé. Il était âgé de 75 ans et est inhumé à Joinville. Il avait obtenu de nombreuses décorations : la Médaille militaire en mars 1928 ; les Palmes académiques comme officier d’académie en février 1934 puis comme officier de l’instruction publique en décembre 1949 ; une mention honorable de la Mutualité en août 1934 ; la médaille d'or de l'Éducation physique en novembre 1936 ; le Mérite social en février 1938 ; le titre de commandeur de la Société de l‘encouragement public en octobre 1941.
Après la mort de Vel-Durand, c’est son premier adjoint, le serrurier Stephen Durande, qui est élu maire. Il prend la tête de la liste de concentration républicaine lors des élections municipales de mai 1929, faisant toujours face à des candidatures du parti communiste et du cartel des gauches, conduite par Georges Briolay, tapissier. Au second tour, ce dernier emporte 22 des 27 sièges à pourvoir, en laissant cinq aux sortants, dont Decrombecque alors que Durande est battu. Decrombecque avait obtenu au premier tour 928 voix pour 2 126 suffrages exprimés (43,7%) sur 2 969 inscrits. Briolay devient maire avec une municipalité mêlant radicaux-socialistes, socialistes SFIO et indépendants.
Bien que dans l’opposition, il est désigné comme membres du conseil d'administration de l'Office public d'habitations à bon marché de Joinville-le-Pont lors de la constitution de cet établissement public en avril 1931. Il est également élu administrateur de la société de secours mutuels de sapeurs-pompiers de Joinville en octobre 1933 et en devient vice-président en novembre 1934.
En 1934, il associe la mairie à l’organisation du Grand prix de Joinville à la marche. Lors d’élections municipales complémentaires à Joinville en octobre 1934, une liste d’union entre les radicaux-socialistes et la droite emporte les dix sièges à pourvoir. Cette stratégie, soutenue par le député Adolphe Chéron (radical indépendant) et par certains de ses partisans comme Liou, est cependant contestée par la majorité des militants de droite dans la commune.
En mars 1935, le Comité d’union républicaine et d’action sociale, fondé en 1912, se transforme en Union des républicains de Joinville. En avril, il décide « de rompre l’union précédemment établie avec les radicaux pour faire une liste composée en totalité d’éléments modérés et nationaux ». Il assure qu’il a pris cette décision en « se souvenant des fusillades du 6 février [1934], des scandales Stavisky et autres dans lesquels figurent des députés, des magistrats, d’anciens ministres, tous radicaux et maçons. »
En tant que conseil municipal, Decrombecque est signataire du programme de l’Union des républicains pour les élections municipales de mai 1935 : « diminution des charges écrasantes qui pèsent sur les travailleurs et les consommateurs, atténuation des dépenses publiques, simplification des rouages administratifs, application des lois sociales et des questions intéressant l’enfance et l’hygiène ». Les candidats se présentent comme des « Hommes d’ordre et d’action. »
Le scrutin se déroule avec quatre listes présentes au premier tour : celle du maire, Briolay, associant radicaux-socialistes et socialistes indépendants, celle du parti communiste et celle du parti socialiste SFIO en plus de celle de l’Union des républicains sur laquelle se présente Decrombecque et qui compte neuf sortants.
Le résultat du premier tour place en tête l’Union des républicains avec 32,6% des suffrages exprimés, devant le Groupement des gauches républicaines (26,8%), les communistes (23,5%) et les socialistes SFIO (12,3%). Decrombecque obtient 952 voix pour 2 856 suffrages exprimés (33,3%) sur 2 923 votants et 3 433 inscrits.
Au second tour, la droite et les radicaux-socialistes maintiennent leurs listes, tandis communistes et socialistes fusionnent. Avec une assez faible avance, l’Union des républicains (40%) remporte 25 sièges pour deux communistes (39%) tandis que les radicaux-socialistes sont écartés (20%). Decrombecque est réélu avec 1 180 voix pour 2 899 suffrages exprimés (40,7%) sur 2 924 votants. Il devient syndic du conseil, une position qui le rattache à l’exécutif, et il est chargé des fêtes et sports. Léon Lesestre (droite, proche du Parti social français) est élu maire. Dans une déclaration post-électorale, les élus de droite se félicitent de ce que « Les Joinvillais, dans le seul but de barrer la route aux communistes, ont apporté leurs suffrages en masse à la liste d’ordre de l’Union républicaine. Ils ont montré leur réprobation pour la turbulence et de la démagogie. »
Decrombecque est désigné comme électeur sénatorial en octobre 1935 puis de nouveau en mars 1938, toujours sur proposition du comité d’Union républicaine.
En décembre 1938, Decrombecque fait partie des personnes qui reconstituent une association, l’Espérance sportive de Joinville. H. Chabot en est le président et Decrombecque un des vice-présidents, avec un autre adjoint au maire, René Kirbühler. La nouvelle structure, qui adopte les couleurs verte et blanche pour son maillot, devient l’organisatrice du Grand-Prix international de marche, dont la 15e édition se tient en mai 1939. Il est administrateur de la société de secours mutuels la Mutualité scolaire de Joinville-le-Pont et continue d’être très engagé au sein de la Fédération française d’athlétisme. Son épouse est militante au sein de la société de l’Allaitement maternel, une des principales associations sociales laïques à Joinville.
La section SFIO, qui avait cinq adhérents en 1926, se renforce et en compte 36 en 1931. Cependant, des tensions internes voient le jour. Un des membres du bureau de 1925, Claude Noizat, qui a trouvé une tribune dans l’hebdomadaire libéral Gazette de l’Est, devient un des critiques les plus féroces. En octobre 1930, il écrit : « il m’a été donné de voir à l’œuvre les défenseurs du peuple. À mon regret, je constate qu’ils ne sont pas meilleurs que les soi-disant réactionnaires, que dis-je ? Ils sont plus sévères. Ils oublient leurs origines. »
Au cours du mois de novembre, Noizat poursuit à propos de « M. l’adjoint » : « J’ai osé faire des allusions oh combien entortillées de faveurs à sa façon de servir le prolétariat dont il devrait être le défenseur envers et contre tout. Et je n’ai pas cité son nom et il s’est reconnu. (…) Il n’est pas facile d’être rouge à 8h30 et tricolore une heure plus tard. »
Lors de la création de l'Office public d'habitations à bon marché de Joinville-le-Pont, en décembre 1930 Roger est désigné à la tête du conseil d'administration. Il est un orateur au sein de la section locale, mais également dans l’Union des sections du canton de Saint-Maur. On trouve très régulièrement son nom dans les souscriptions lancées par le quotidien socialiste Le Populaire.
La montée des tensions au sein du parti socialiste se ressent parmi le petit groupe d’élus. François Galabert s’oppose vivement à la majorité, notamment à propos du sort réservé aux chômeurs ; en novembre 1933, le maire requiert l’intervention de la force publique après un « pugilat mémorable », selon Noizat, en plein conseil municipal. La majorité fléchit suite à ces départs et quelques autres défections, et le budget n’est voté, en décembre 1933, que par neuf voix contre six.
Galabert et Marcel Couillard, autre conseiller socialiste, démissionnent de l’assemblée après de nouvelles tensions en mars 1934. Du fait de décès et d’autres départs, des élections municipales doivent être organisées pour compléter le conseil municipal, qui a perdu plus du tiers de ses membres. Un accord est passé entre les radicaux-socialistes et les modérés, avec quatre candidats pour le centre-gauche et six pour la droite sur la liste ainsi constituée. Elle fait face à une liste sans étiquette, sur laquelle on retrouve aussi des radicaux, et à celles de la SFIO et du PCF. Georges Roger démissionne de la SFIO septembre 1934 et soutient la coalition entre les radicaux et les libéraux-conservateurs. Elle remporte au second tour, après le retrait des républicains indépendants et des socialistes, les dix sièges avec 59,5% des voix face aux communistes. La majorité de l’ex-cartel des gauches en maintenue au sein du conseil municipal, mais la minorité de droite est nettement renforcée.
Lors d’une « Manifestation de sympathie des amis de Briolay », organisée en mars 1935 après que le maire a été fait chevalier de la Légion d’honneur, c’est Roger qui est en charge du discours de félicitation.
En préparation des élections municipales de mai 1935, le Groupement des gauches républicaines de Joinville est réactivé en mars. Gabriel Vélard (radical-socialiste) en est le président et Georges Roger, comme socialiste indépendant, le trésorier. La SFIO ne figure plus dans la structure. Le groupement lance un « appel à l’union pour continuer l’œuvre de bonne administration des élus de 1929 et 1934 ».
Le mois suivant, l’Union des républicains de Joinville, nouveau nom du regroupement des militants de droite, rompt l’accord électoral avec le centre-gauche : « L’Union des républicains se souvenant des fusillades du 6 février, des scandales Stavisky et autres dans lesquels figurent des députés, des magistrats, d’anciens ministres, tous radicaux et maçons, a décidé de rompre l’union précédemment établie avec les radicaux pour faire une liste composée en totalité d’éléments modérés et nationaux. »
Pour ces élections, la majorité sortante se retrouve donc avec une dizaine de conseillers municipaux ayant rejoint la liste de droite, tandis que la SFIO et les communistes présentent aussi leur propre liste. Georges Roger est en seconde position sur la liste des Gauches républicaines de Georges Briolay. Elle met en avant les importants travaux d’amélioration et d’embellissement et assure que, si les impôts ont fortement augmentés, « c’est du fait de l’aggravation des charges imposées à la commune (contingent incendie, chômage, moins-values sur les recettes) ». Le programme des quinze conseillers qui se représentent, dont un autre ancien socialiste, Armand Bureau, porte sur l’assainissement, l’amélioration de la voirie, la création d’espaces verts, le renforcement de l’éclairage public, l’amélioration des transports et l’agrandissement du réseau d’école, en y développant la natation et la pratique de l’aviron.
Parallèlement à ses fonctions politiques, Georges Roger était vice-président de la caisse des écoles et administrateur de l’association philotechnique, importante organisation d’éducation populaire dans la commune. Il était également membre du conseil d’administration de la société de secours mutuels des sapeurs-pompiers de la ville et vice-président du Club athlétique de Joinville (CAJ).
La liste de Groupement des gauches républicainesarrive en seconde position au premier tour, derrière l’Union républicaine. Alors que les communistes et les socialistes fusionnent, les deux autres concurrents se maintiennent. Au second tour, deux communistes sont élus aux côtés de vingt-cinq candidats de droite. Georges Roger recueilli 750 voix pour 2 856 suffrages exprimés (26,3%) sur 2 923 votants et 3 433 inscrits au premier tour ; Claude Noizat, dans la Gazette de l’Est, commente : « Briolay et Roger sont battus ! », les comparant à Laurel et Hardy. Au second tour, Roger est à 553 voix pour 2 899 suffrages exprimés (19,1%) sur 2 924 votants.
Georges Roger meurt le 29 avril 1937 et son décès est retranscrit sur l’état-civil de Joinville, où il est inhumé. Lors de ses obsèques, le 3 mai, des discours sont prononcés par le responsable du comité radical-socialiste, Gabriel Vélard, également président du CAJ, par Louis Caillon au nom de la mutuelle des sapeurs-pompiers et par le maire, Lesestre.
Décoré des Palmes académiques comme officier d’académie en mars 1934, pour « services à l’art musical », Georges Roger était âgé de 60 ans et père de deux filles.
En son honneur, le CAJ organise, en février 1939, le challenge Georges-Roger, compétition de basket-ball qui se tient à la Maison des syndicats de Champigny-sur-Marne.
Georges Roger naît le 19 septembre 1876 à Sully-sur-Loire (Loiret). Il est le fils de Marie Julie Sophie Terrasson et de son mari Marie Victor Henry Roger, menuisier.
Alors charpentier, Georges Roger effectue un service militaire en novembre 1897 au 40e régiment d’artillerie. Il est démobilisé en septembre 1900. Il vit à Paris (18e arr.), rue Véronèse. Il épouse dans cet arrondissement en avril 1902 Gabrielle Louise Angèle Espinasse, feuillagiste. Ils s’installent rue Montcalm puis rue Jules-Jouy, toujours dans le 18e. Georges Roger travaille alors comme boucher.
Vers 1910, il est embauché en tant que plombier par la Compagnie du gaz de Paris.
Au cours de la première guerre mondiale, il est mobilisé en août 1914 au sein de la section technique du 5e régiment de génie ; il est démobilisé en mars 1919. Selon un état de la Compagnie du gaz, il aurait été prisonnier de guerre. Après son retour à la vie civile, il reprend son travail dans cette Compagnie et la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), avenue Colbert, dans le quartier de Polangis.
Georges Roger est membre du Parti socialiste SFIO, dont la section de Joinville-le-Pont s’est reconstituée, sans doute en 1924, après le passage de la totalité des adhérents au parti communiste en 1920. Cette année-là, la SFIO soutient la liste de groupement des gauches, présentée par Georges Briolay, qui est battue par le maire sortant, Henri Vel-Durand, radical dissident. En octobre 1925, Georges Roger est élu secrétaire lors du renouvellement du bureau de la section SFIO, qui comprend aussi Eugène Meslin, trésorier, et Claude Noizat, délégué à la Fédération socialiste de la Seine. Il exerce la même fonction en 1927 et 1928.
Une élection municipale partielle est organisée en octobre 1928 suite au décès de Vel-Durand, maire. Georges Briolay présente une liste de la gauche républicaine avec lui-même, radical-socialiste, Georges Scornet, socialiste indépendant et Georges Roger, SFIO conseiller municipal. Elle arrive en tête au premier tour devant la liste de l’Union républicaine (droite) et la liste communiste. Avec 574 voix pour 1 524 suffrages exprimés (37,7%) sur 1 538 votants et 2 995 inscrits, Georges Roger obtient un score sensiblement inférieur à celui de ses colistiers, Scornet obtenant lui 661 voix (43,4%).
Malgré le maintien des communistes, il est cependant élu au deuxième tour avec 698 voix pour 1 667 suffrages exprimés (41,8%) sur 1 677 votants, tout en étant assez loin là aussi de Scornet et Briolay. Il rentre donc au conseil municipal.
S’il siège dans l’opposition au nouveau maire, Stephen Durande, il convainc cependant ses collègues de voter, à l'unanimité, un vœu contre le projet d’allongement à six ans du mandat des élus locaux, qui était alors de cinq ans.
Lors des élections municipales générales de mai 1929, constitue de nouveau une liste de Concentration des gauches, face à l’Union nationale (droite) et au Bloc ouvrier et paysan (communiste).
Au premier tour, la droite est en tête, avec 42,6% des votes, devant les gauches à 35;9% et les communistes à 16,0%. Ces derniers se maintiennent au second tour, mais la liste Briolay emporte cependant avec 45,9% des voix 22 des 27 sièges à pourvoir. À 41,6%, l’équipe sortante récupère les cinq autres places, tandis que le PCF recule à 12,5%.
Encore derrière Scornet et Briolay, Roger fait cependant un meilleur score avec, au premier tour, 813 voix pour 2 126 suffrages exprimés (38,2%) sur 2 169 inscrits. Il est élu au deuxième tour, en compagnie de trois autres membres de la SFIO : Armand Bureau, Marcel Couillard et François Galabert. Par contre, le nouveau secrétaire de la section SFIO, Julien Cérignan n’est pas élu.
Dans le bureau municipal constitué par le nouveau maire, le tapissier Georges Briolay, Georges Roger devient troisième adjoint au maire, le restaurateur Robert Maxe (indépendant) étant premier adjoint, tandis que Scornet et Joseph Marie Moutardier, professeur de l’enseignement technique, radical-socialiste, complètent la liste des adjoints.
Il y avait déjà eu, à Joinville-le-Pont, des conseillers municipaux socialistes élus en 1912 aux côtés de la majorité faite de radicaux dissidents alliés à des libéraux et des conservateurs. Mais ils étaient restés à l’écart du bureau municipal, même s’ils avaient soutenu le maire dans les scrutins décisifs. Georges Roger est le premier socialiste à devenir adjoint au maire.
Dès le premier conseil municipal après l’élection du maire, Roger fait voter le changement de nom de la rue du Cimetière, qui devient rue de l’Égalité. En juin, il est élu secrétaire général de la Commune libre de Polangis, regroupement festif des habitants du quartier.
À suivre
Une villa à Polangis (quartier de Joinville-le-Pont)
Marcel Gustave Laurent naît le 12 mai 1914 à Maubeuge (Nord). Il est le fils de Nelly Gabrielle Laurent qui vit rue du Capitaine. Sa mère se marie avec Gustave Georges Arvant en juillet 1916 à Paris (5e arr.), qui le reconnaît pour son fils.
Gustave Georges Arvant (1892-1935), ouvrier lamineur, syndicaliste, était militant dans la tendance anarchiste de la CGT après la première guerre mondiale, selon Rolf Dupuy, éditeur du Dictionnaire des anarchistes (Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français). Secrétaire du syndicat des locataires de Maubeuge en 1920, il se rapprocha du parti communiste puis, dans les années 1930, fut proche du journal libertaire l’En-Dehors.
En mai 1932, Marcel Arvant épouse à Maubeuge Marie Olga Cuvelier. Ils sont installés en 1939 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne), rue de Beauce et il est ajusteur.
Après la deuxième guerre mondiale, Marcel Arvant est candidat lors des élections municipales de la commune voisine de Joinville-le-Pont sur la liste d’Union républicaine et résistante conduite par Robert Deloche (PCF). Avec 43,3% des suffrages exprimés, la liste d’union des communistes et des radicaux est légèrement devancée par les gaullistes du RPF (44%) mais les deux listes ont le même nombre d’élus (13) ; le MRP (démocrate-chrétien) échoue à obtenir un siège, tandis que la SFIO (socialiste) en a un et apporte son soutien à Deloche, réélu. Arvant entre au conseil municipal.
Mis en cause pour son comportement par la direction du PCF, Deloche est conduit à démissionner du conseil général de la Seine puis de son poste de maire de Joinville ; il est exclu du parti communiste.
L’hebdomadaire local de droite, Nouvelle Union régionale, rapporte (1953/03/28) que « Deloche persiste à se faire transporter dans la voiture municipale, accompagné d’Arvant, conseiller municipal. »
Après le décès de sa première épouse en février 1973 à Bron (Rhône), Marcel Arvant se remarie en avril 1974 à Valence (Drôme) avec Juliette Marie Paulette Arnaud. Il est alors âgé de 59 ans.
La date et le lieu de son décès ne sont pas connus.
Robert Charles Sicre naît le 4 juillet 1901 à Paris (19e arr.). Il est le fils d’Augustine Louise Joséphine Lalmand et de son époux Charles Sicre, bijoutiers, qui vivent boulevard de la Villette.
Comme avant lui son grand-père, son père et sa mère, Robert Sicre devient bijoutier dans la boutique familiale. Il est mobilisé en avril 1921 pour son service militaire au sein du 8e régiment de chasseurs à cheval, qui participe à l’occupation des pays rhénans après la défaite de l’Allemagne. Il vit alors au Pré-Saint-Gervais (Seine, act. Seine-Saint-Denis), avenue du Président-Wilson puis s’installe, toujours avec ses parents, dans la commune voisine des Lilas, rue du Bois.
Marié en août 1923 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avec Madeleine Gallion, bijoutière, il s’installe au début des années 1930 dans cette commune, à côté de sa belle-famille, dans le quartier de Polangis, avenue Bizet ; il déménagera ensuite rue de Créteil (act. rue du Maréchal-Leclerc), dans le quartier du Centre. Son beau-frère, Henri Gallion mécanicien, est militant communiste.
Robert Sicre se présente désormais comme bijoutier mécanicien. Pendant la deuxième guerre mondiale, il est affecté à la société Alkan et Sinay, située à Paris (11e arr.), boulevard de Belleville, spécialisée dans la fabrication de minuteries.
Après le conflit, Robert Sicre est candidat aux élections municipales à Joinville en octobre 1947 sur la liste d’Union républicaine et résistante, conduite par le maire sortant, Robert Deloche, communiste. Avec 43,3% des suffrages exprimés, la liste d’union des communistes et des radicaux est légèrement devancée par les gaullistes du RPF (44%) mais les deux listes ont le même nombre d’élus (13) ; le MRP (démocrate-chrétien) échoue à obtenir un siège, tandis que la SFIO (socialiste) en a un et apporte son soutien à Deloche, réélu. Sicre n’a pas été élu. Cependant, il entre en mars 1950 au conseil, à la suite de la démission d’un de ses colistiers, Roger Rouvet.
Démissionnaire, Robert Deloche est remplacé, en mars 1953, par Amélie Trayaud, également communiste. Il est de nouveau candidat en avril 1953 sur la liste d'Union républicaine et résistante, conduite cette fois par Henri Bideaux, communiste. Elle reste en tête, malgré un certain recul, avec 35,6% et 10 sièges et peut toujours compter sur l’appui de la SFIO qui obtient 12,3% et 3 élus. Mais les trois listes de droite et du centre (RGR, RPF et MRP) cumulent 51,1% des suffrages exprimés et obtiennent la majorité avec 14 élus. Georges Defert (RGR) est élu maire.
Robert Sicre a recueilli 2 382 voix pour 6 748 suffrages exprimés (35,3%) sur 6 979 votants et 8 482 inscrits. Il est élu conseiller municipal. Il siège dans l’opposition jusqu’en 1959.
Robert Charles Sicre meurt le 26 juillet 1989 à Saint-Germain-le-Gaillard (Eure-et-Loir). Il était âgé de 88 ans.
Son fils, Georges Sicre, né en 1925, fut également conseiller municipal communiste de Joinville-le-Pont (1977-1983) dans la municipalité dirigée par Guy Gibout (PCF). Il exerça en outre des fonctions associatives, notamment au sein de la section locale de la Confédération nationale du logement et dans l’Association des retraités joinvillais.
Valentine Rosa Monlezun naît le 24 mars 1900 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Elle est la fille de Valentine Henriette Leroy et de son mari, Léon Philibert Monlezun, imprimeur typographe. Ils vivent rue de L’Ormeau (act. rue Louis-Dupré). Son père meurt quand elle a deux ans, en avril 1902.
Devenue mécanicienne, Valentine Monlezun épouse en mars 1920 à Saint-Maur Joseph Nicolas, manœuvre, originaire des Ardennes françaises mais ayant également vécu en Belgique.
Ils s’installent dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, quartier de Polangis avenue du Bac (act. avenue Guy-Mocquet). Valentine Nicolas est ouvrière dans la firme Pathé cinéma, dont les usines sont très proches, et Joseph Nicolas est devenu comptable.
Après la deuxième guerre mondiale, Valentine Nicolas devient membre de l’Union des femmes françaises (UFF), organisation très liée au parti communiste. En 1945, l’UFF offre un repas à Joinville aux enfants des fusillés et des tués lors de la Libération de la commune, le 25 août 1944.
Amélie Trayaud, membre du Comité local de Libération au titre du Front national et future maire communiste de Joinville en 1953, représente l’UFF au sein du Comité joinvillais de la renaissance française. C’est l’épouse du maire communiste, Robert Deloche, qui est secrétaire de l’UFF en 1950.
Lors des premières élections municipales de la quatrième République, en avril mai 1945, les femmes ont acquis le droit de voter et d’être élues. Valentine Nicolas figure en 23e position sur la liste de 27 candidats de l’Union résistante et démocratique, conduite par Deloche. La liste remporte tous les sièges avec une moyenne de 3 994 votes sur 6 447 suffrages exprimés (62,1%) pour 6 621 votants et 7 811 inscrits. Le conseil compte sept membres du parti communiste, six socialistes, cinq radicaux et neuf indépendants de gauche, souvent proches des communistes. On enregistre quatre femmes élues, Mmes Chagnon, Derrien, Nicolas et Trayaud. Cette dernière siégeait déjà dans la délégation provisoire faisant office de conseil municipal mise en place après la Libération, en septembre 1944, mais elle avait été désignée et non élue.
Le nouveau conseil élit Deloche comme maire. Il inaugure, en janvier 1946, le patronage laïque municipal en présence de Maurice Thorez, ministre d’État, secrétaire général du parti communiste et voisin, puisqu’il réside à Champigny-sur-Marne.
Lors des élections municipales d’octobre 1947, Valentine Nicolas n’est pas réélue. Il n’y a plus que trois femmes parmi les 27 membres du conseil municipal.
Après leur retraite, le couple Nicolas part s’installer dans le Loiret, à proximité de Montargis. Valentine Nicolas meurt le 21 mai 1996 à Amilly (Loiret). Elle était âgée de 96 ans et ne semble pas avoir eu d’enfant.
Repas de l'Union des femmes française, Joinville-le-Pont, 1945