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8 avril 2023 6 08 /04 /avril /2023 02:01

Abraham Widerker naît le 12 septembre 1908 à Mosty Małe, village situé au sud-est de Lublin (Pologne). De confession juive, il est le fils de Mordcha Widerker et de son épouse Basia Ruchla Karfenkel.

Il émigre en France, où il est enregistré en 1937 au Fichier central de la Sûreté nationale.

En avril 1940, il épouse à Paris (10e arr.) Ruchla Dwora Widnicki, également originaire de Pologne et d’une famille juive. Elle est alors âgée de 17 ans, lui en ayant 31. Ils vivent rue d’Hauteville dans cet arrondissement, quartier de la Porte-Saint-Denis.

Abraham Widerker exploite, en tant qu’artisan fourreur, un magasin situé rue des Petites-Écuries.

En application d’une loi du 10 septembre 1940, « prévoyant la nomination d'administrateurs provisoires des entreprises privées de leurs dirigeants » et d’un décret de janvier 1941, il est privé, en date du 12 juin 1941, du droit d’exploiter son activité, « Vu l'impossibilité où [il] se trouve […] d'exercer [ses] fonctions ». Un voisin, M. Theveny, demeurant rue de Paradis, en est chargé.

Il est peut-être arrêté lors de la rafle dite du Vel d'Hiv qui se déroule les 16 et 17 juillet 1942, en même temps qu’une partie de la famille de son épouse. Interné à Drancy (Seine, act. Seine-Saint-Denis), il est déporté le 22 juillet 1942 vers le camp d’extermination d’Auschwitz, géré par l’Allemagne et situé aujourd’hui en Pologne. Il figure dans le convoi numéro 9.

Sa date de décès n’est pas connue. Également déportée à Auschwitz l’année suivante, après avoir œuvré dans la résistance à l’occupation allemande, son épouse a survécu. Le couple aurait eu deux enfants selon l’ouvrier, militant communiste et écrivain Daniel Grason.

Le nom d’Abraham Widerker figure sur le Mur des noms du Mémorial de la Shoah, rue Geoffroy l'Asnier (Paris, 4e arr.), inauguré le 27 janvier 2005 par le président Jacques Chirac et Simone Veil, ancienne déportée, ministre et académicienne française (dalle n° 118, colonne n° 40, rangée n° 1).

Probable ancien atelier de Widerker, rue des Petites-Ecuries à Paris

 

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4 avril 2023 2 04 /04 /avril /2023 02:01

Chaja Glowinska naît le 10 septembre 1896 à Lowicz, Pologne, commune actuellement dans la voïvodie de Lodz, qui abritait une importante communauté juive.

Elle épouse, probablement au début des années 1920, Israël Widnicki, natif de Varsovie (Pologne également), de 21 ans son aîné.

Ils ont deux filles qui naissent en Pologne : Ruchla en 1923 à Varsovie et Zandla en 1924. Ils quittent ensuite le pays et émigrent en France. Leur troisième enfant, un garçon prénommé Léon, voit le jour à Paris en décembre 1928 dans le 12e arrondissement.

La famille vit ensuite en 1931 dans le quartier de la Porte-Saint-Denis (10e arr.), rue d’Hauteville. En 1936, ils logent dans le 11e arrondissement, rue Basfroi, au sein du quartier Roquette. Israël Widnicki est tailleur, dans la maison Granet.

Comme beaucoup d’autres Juifs, et comme son mari, sa fille aînée et son fils, Chaja Widnicki est arrêtée et déportée dans le camp d’extermination d’Auschwitz, géré par l’Allemagne et situé aujourd’hui en Pologne. Un arrêté d’août 1993 fixe la date de son décès au 4 août 1942 à Auschwitz et prévoit l’apposition de la mention Mort en déportation sur son état-civil ; elle était âgée de 45 ans. Des documents antérieurs avaient établi son décès au 30 juillet 1942 à Pithiviers (Loiret). Internée au camp d’internement de cette ville, elle partit avec le troisième convoi à quitter ce lieu le 31 juillet ; son fils Léon, arrêté lors de la rafle du Vel d'Hiv (16-17 juillet), y était aussi incarcéré. Entre juin et septembre 1942, six convois emmenèrent 6 079 Juifs vers Auschwitz pour y être assassinés. Il n'y eut que 115 survivants à la Libération.

De la famille, seule sa fille Ruchla, résistante à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale, reviendra de déportation ; le sort de sa seconde fille, Zandla, n’est pas connu.

Le nom de Chaja Widnicki figure (sous l’orthographe de Chaja Wodnicki) sur le Monument commémoratif du camp de Pithiviers (Loiret).

Plaque souvenir de la rafle du Vel-d'hiv

 

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2 avril 2023 7 02 /04 /avril /2023 02:01

Israël Widnicki naît le 14 juillet 1875 à Varsovie (Pologne). Il épouse au début des années 1920 Chaja Glowinska, native de Lowicz (Pologne également), de 21 ans sa cadette.

Ils ont deux filles qui naissent en Pologne : Ruchla en 1923 à Varsovie et Zandla en 1924. Ils quittent ensuite le pays et émigrent en France. Leur troisième enfant, un garçon prénommé Léon, voit le jour à Paris en décembre 1928 dans le 12e arrondissement.

La famille vit ensuite en 1931 à Paris (10e arr.), dans le quartier de la Porte-Saint-Denis, rue d’Hauteville. En 1936, ils logent dans le 11e arrondissement, rue Basfroi, au sein du quartier Roquette. Israël Widnicki est tailleur, dans la maison Granet.

Comme beaucoup d’autres Juifs, et comme son épouse, sa fille aînée et son fils, Israël Widnicki est arrêté et déporté dans le camp d’extermination d’Auschwitz, géré par l’Allemagne et situé aujourd’hui en Pologne. Un arrêté d’août 1993 fixe la date de son décès au 14 juin 1942 à Auschwitz et prévoit l’apposition de la mention Mort en déportation sur son état-civil ; il était âgé de 66 ans. Son épouse fut déportée plus tard depuis le camp d’internement de Pithiviers en juillet 1942 ; son fils Léon quitta le même camp en août ; sa fille Ruchla, résistante à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale, partit de Drancy en juillet 1943. De la famille, seule cette dernière reviendra de déportation ; le sort de la seconde fille, Zandla, n’est pas connu.

Rue Basfroi à Paris

 

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11 février 2023 6 11 /02 /février /2023 00:01

Léon Hecquet naît le 11 avril 1887 à Paris (18e arr.). Il est le fils de Marie Céline Jolimoy, blanchisseuse et de François Jules Hecquet, plombier. Ils vivent rue Durantin. Il est légitimé par le mariage de ses parents en juin 1891 dans le même arrondissement.

Ayant perdu son père en juillet 1904, il est considéré comme étant sans résidence fixe en 1907 au moment de son recensement pour ses obligations militaires. Il exerce également le métier de plombier chaudronnier. Il épouse en juin 1908 à Paris (18e arr.) Joséphine Rachel Boulard, employée de commerce. Ils s’installent allée Verte à Paris (11e arr.) puis résident, en 1912, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier Palissy, avenue des Platanes.

Mobilisé pour le service militaire en octobre 1908 au 4e régiment de génie (RG), basé à Grenoble, Léon Hecquet est affecté en janvier 1909 au 1er RG puis démobilisé en septembre 1910.

Son épouse est la sœur de Henri Boulard (1873-1921), monteur en bronze, membre de la commission exécutive de la section de Joinville du parti socialiste SFIO et candidat de cette formation aux élections municipales de 1912 dans la commune.

Au cours de la première guerre mondiale, il rejoint en août 1914 le10e RG et est libéré de ses obligations en mars 1919. Selon les archives familiales, il combat au Chemin des Dames et aurait fait l’objet d’une citation à l’ordre du régiment en juillet 1917.

Résidant de nouveau à Joinville, cette fois dans le quartier du Centre, rue de Paris, il est candidat en onzième position sur la liste communiste du Bloc ouvrier et paysan, conduite par Roger Benenson, pour les élections municipales de cette ville en mai 1929. Elle obtient une moyenne de 18,4% face à la Concentration des gauches (radical-socialiste, socialiste SFIO et socialistes indépendants) qui a 42,8% et à l’Union nationale (droite, municipalité sortante de Stephen Durande), 38,8%. Hecquet recueille 338 voix pour 2 126 suffrages exprimés (15,9%) sur 2 969 inscrits. Au second tour, les communistes voient leur score se réduire à 12,5%, le cartel des gauches emportant 22 sièges avec 45,9%, les 5 autres allant à la droite (41,6%). Georges Briolay (radical-socialiste) est élu maire.

Travaillant comme plombier pour la banque du Crédit foncier à Vincennes, Léon Hecquet déménage avec sa famille pour s’installer dans la commune voisine de Saint-Maur-des-Fossés. Il y est domicilié rue Garibaldi en 1937.

Léon Hecquet meurt le 13 avril 1959 à Saint-Maur. Les archives familiales mentionnent qu’il serait décédé d’un cancer, inhumé au cimetière Rabelais 1 dans cette commune et qu’il a été décoré de la Croix de guerre. Son fils Ernest a été résistant à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale.

Léon Hecquet (Arch. familiales)

 

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9 février 2023 4 09 /02 /février /2023 00:01

Marcel Henri Langat naît le 23 juillet 1896 à Montreuil (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il est le fils de Joséphine Recher, blanchisseuse et de son mari Eugène Langat, mécanicien.

En 1906, la famille habite à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne), rue Daumesnil. Il devient mécanicien tourneur.

Pendant la première guerre mondiale, Marcel Langat est mobilisé en avril 1915 6e régiment d’artillerie. Du fait de ses compétences techniques, il est détaché en juin la même année aux Ateliers de construction d'armements de Bourges (Allier) pour six mois avant de reprendre un service armé. Il rejoint en mai 1917 le 8e régiment d’artillerie lourde puis le 83e de la même arme en janvier 1918. Il est ensuite, en mars, transféré au 3e régiment d’artillerie coloniale et démobilisé en septembre 1919.

Après-guerre, Marcel Langat reprend d’abord son activité de mécanicien. Il épouse, en octobre 1922 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne) Anaïs Antoinette Castan, commerçante, auvergnate, originaire de Lozère. Avec elle, il entreprend l’exploitation d’un commerce de vin dans cette ville, rue Pinet. Elle lui vaudra, en octobre 1926, une condamnation à 1 700 francs d’amende pour « fabrication et vente de vin falsifié et fraude aux droits de régie. »

C’est son frère ou lui qui découvrent, en juin 1924 dans la Marne, à Saint-Maur, le corps d’un habitant de Maisons-Alfort qui se serait suicidé.

Ayant repris son activité de mécanicien, il travaille pour la société Gnome-et-Rhône, qui construisait des moteurs d’avions. Il s’installe dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, avenue de l’Île (act. avenue d’Estienne-d’Orves), dans le quartier de Polangis.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Marcel Langat s’engage dans la résistance à l’occupation allemande. Il poursuit son activité de mécanicien après le conflit.

Marcel Langat meurt le 27 mai 1962 à Joinville. Il était âgé de 65 ans et père de six enfants. Son fils aîné, André, également résistant, tourneur sur métaux, fut adjoint au maire puis conseiller municipal communiste de Joinville-le-Pont (1947-1959).

Le pavillon Langat à Joinvlle-le-Pont

 

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7 février 2023 2 07 /02 /février /2023 00:01

Georges Edmond Maréchal naît le 22 février 1909 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Maria Apolline Joséphine Caüet, originaire du Pas-de-Calais, ouvrière dans l’usine Pathé de Joinville (cinéma), et de son mari, Daniel Edmond Maréchal, ouvrier dans la même entreprise. La famille vit dans le quartier du Centre, rue du Pourtour-des-Écoles.

Pendant la première guerre mondiale, son père est prisonnier en Allemagne (1914-1916). Ses parents se séparent après le conflit.

Devenu électricien, Georges Maréchal s’installe à Joinville rue du Chemin-Creux (quartier du Centre) et y épouse en août 1936 Berthe Henriette Bray, couturière.

À la fin de la deuxième guerre mondiale, Maréchal représente le Mouvement de libération nationale (MLN) au sein du comité local de Libération de Joinville, conjointement avec Georges Moutenot. Le MLN regroupe en 1944 plusieurs mouvements, dont Combat (issu lui-même d’un premier MLN, fondé en 1940 par Henri Frenay), les Mouvements unis de la Résistance, Défense de la France, Résistance et Lorraine. Outre des partis politiques (PCF, SFIO, radicaux-socialistes), le syndicat CGT, l’association d’anciens combattants ARAC, le comité local de Libération comprend aussi des représentants du Front national (proche des communistes) et de l’Organisation civile et militaire (OCM).

Lors des élections municipales de mai 1945 à Joinville, Maréchal est, comme Moutenot, candidat sur la liste d’Union résistante et démocratique, conduite par Robert Deloche, maire communiste. La liste remporte les 27 sièges à pourvoir, avec une moyenne de 61,7% des suffrages exprimés. Moutenot et Maréchal figurent parmi les 9 indépendants de gauche que compte le conseil municipal, aux côtés de 7 communistes, 6 socialistes SFIO et 5 radicaux-socialistes.

Le mandat de Maréchal prend fin en novembre 1947. Georges Moutenot deviendra, en 1953, adjoint au maire de Joinville-le-Pont en tant que membre du Mouvement républicain populaire (MRP, démocrate-chrétien).

Après son divorce en janvier 1946, Georges Maréchal épouse en juin cette même année, toujours à Joinville, Anne Marie Alice Brunel.

Georges Edmond Maréchal meurt le 28 décembre 1964 à Joinville. Il était âgé de 55 ans et père de trois enfants issus de son deuxième mariage.

Célébration de la Libération à Joinville-le-Pont, août 1944

 

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3 février 2023 5 03 /02 /février /2023 00:01

Jules Célestin Guervin naît le 29 décembre 1889 à Paris (20e arr.). Il est le fils de Marguerite Dell, journalière et de son mari Nicolas Guervin, ébéniste. Ils vivent rue d’Avron dans un quartier dédié au travail du bois et à la production de meubles.

À l’instar de son père, Jules Guervin devient ébéniste. Appelé pour faire son service militaire, il est incorporé au 11e régiment d’artillerie basé à Briançon (Hautes-Alpes). En janvier 1913, il est arrêté dans cette ville et transféré par la gendarmerie à Grenoble (Isère) où il est incarcéré et accusé de « désertion en temps de paix. »

Il est possible qu’il ait été, au moins partiellement, relevé de cette accusation car il est mobilisé au cours de la première guerre mondiale, qui débute en août 1914, au sein du 6e régiment d’artillerie de campagne et non dans un bataillon disciplinaire. Il combat au front en janvier 1916 quand il obtient une permission pour épouser, à Valence (Drôme), Henriette Dubreuil, journalière dans cette ville.

Après le conflit, Jules Guervin s’engage dans l’action syndicale. Le Congrès des fabriques de l'ameublement parisien est lancé en juillet 1923 dans le cadre de la Confédération générale du travail unitaire (CGTU), qui rassemble notamment des communistes et des anarcho-syndicalistes, dissidents de la CGT. Il vise à regrouper les différents syndicats de métier et se tient en avril 1924 à Paris (20e arr.) dans la salle de la Bellevilloise. En mars et avril, Jules Guervin est l’un des orateurs désigné pour animer des réunions concernant les ouvriers de trois maisons (Mougelis ou Mangelis, Magno et Aubert ainsi que Pivo et Prince).

C’est Guervin qui collecte, en mai 1925, une souscription auprès du personnel de la maison Foucaud en faveur de Clerc et Bernardon, deux ouvriers communistes inculpé de meurtres rue Damrémont à Paris de membres des Jeunesses Patriotes, organisation d’extrême-droite, qui sont qualifiés de « manifestants fascistes » par le quotidien L’Humanité.

En 1926, séparé de son épouse, Jules Guervin vit à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) avec Lucie Devilliers, doreuse puis brunisseuse, et un fils de cette dernière. Ils résident impasse Jules-Rousseau, dans le quartier du Centre.

À Joinville, Guervin est militant du parti communiste. Il est candidat en septembre et octobre 1928 à une élection municipale partielle organisée pour pourvoir à trois sièges vacants, suite au décès du maire, Henri Vel-Durand (droite, radical dissident). La liste communiste, qui porte le titre de Bloc ouvrier et paysan, est dirigée par Roger Benenson, ouvrier mécanicien, futur député de Seine-et-Marne, déporté en Allemagne et mort dans en camp de concentration pendant la deuxième guerre mondiale. Elle comprend en outre Jules Guervin et une candidate, Mme Martin. Les voix en faveur de cette dernière seront annulées, les femmes n’étant alors ni éligibles ni électrices. Guervin obtient, au premier tour, 298 voix pour 1 524 suffrages exprimés sur 1 538 votants (19,6%) et 2 995 inscrits. La liste du groupement des gauches (radical-socialiste, socialiste SFIO et socialiste indépendant) arrive en tête avec 40,5% devant l’Union nationale (droite, 39,1%). Au second tour, Benenson et Guervin sont de nouveau candidats, mais leur score régresse, tandis que les trois postulants du cartel des gauches l’emportent.

Lors des élections municipales générales de mai 1929, Guervin est de nouveau présent, en cinquième position, sur la liste de Roger Benenson. Il obtient 345 voix pour 2 267 suffrages exprimés (15,2%) sur 2 290 votants et 2 969 inscrits. Maintenue au second tour, la liste communiste perd de nouveau des voix, tandis que la gauche radicale et socialiste emporte 22 des 27 sièges à pourvoir, les cinq autres allant à la droite. Georges Briolay (radical-socialiste) est élu maire.

Jules Guervin meurt le 15 décembre 1956 à Antibes (Alpes-Maritimes). Il était âgé de 66 ans.

Vue du port de Joinville-le-Pont

 

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1 février 2023 3 01 /02 /février /2023 00:01

François Jean Quéré naît le 26 novembre 1891 à Brest (Finistère). Il est le fils de Marie Yvonne Hamon et de son mari, François Quéré, matelot, en mer au moment de sa naissance.

En 1906, François Quéré est candidat pour devenir apprenti des constructions marines à Brest, établissement dépendant de la marine nationale. Il y rentre sans doute en 1908. Il s’engage au moment d’effectuer son service militaire, probablement dans la marine.

Exerçant la profession de tourneur sur métaux, François Quéré rejoint sa sœur qui est employée dans la firme Pathé (cinéma) à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et vit dans cette ville dans le quartier de Polangis. Il vit d’abord avenue du Parc puis quai de Polangis et épouse, en mars 1914, Berthe Conchard, polisseuse.

Au cours de la première guerre mondiale, François Quéré est probablement mobilisé dans la construction maritime et retourne à Brest.

Après-guerre, il revient à Joinville, dans le même quartier, d’abord avenue Jamin puis avenue Pauline et enfin avenue des Lilas (act. avenue Pierre-Allaire).

En août 1921, le quotidien signale qu’il est membre du parti communiste, nouvellement créé en décembre précédent par l’adhésion de la majorité des adhérents de la Section française de l’internationale ouvrière (SFIO) aux conditions posées par la Troisième internationale ; à Joinville, tous les membres du parti socialiste SFIO rejoignent la nouvelle formation.

C’est probablement lui, mentionné sous le nom de Quéri, qui, en juin 1922, participe à la souscription du Comité d'assistance à la Russie soviétique en compagnie des Fêtes populaires de Joinville, groupement culturel monté par les communistes dans la commune.

Peut-être est-il aussi le contributeur, mentionné en tant que Quéré, à une ou plusieurs des souscriptions du journal en 1927 (élections législatives) puis entre 1929 et 1930 « Pour L’Humanité de Lénine. »

Sans doute malade, François Quéré est mentionné comme étant « sans profession » dans les recensements effectués à Joinville en 1931 et 1936. Il meurt le 16 mars 1938 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne), où il était hospitalisé. Son décès est transcrit sur l’état-civil de Joinville, où il résidait toujours. Âgé de 46 ans, il était père de quatre enfants, dont trois étaient vivants à sa disparition.

Avenue Pierre-Allaire, ex-avenue des Lilas à Joinville-le-Pont

 

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20 janvier 2023 5 20 /01 /janvier /2023 00:01

Frédéric Émile Ernest Grassoreille naît le 22 mars 1896 à Paris (19e arr.). Il est le fils de Marie Bullot, fleuriste, et de son mari Frédéric Adolphe Grassoreille, cannier, c’est-à-dire ouvrier qui confectionne les cannages pour chaises. Ils vivent rue des Annelets puis, dans le 20e arrondissement, rue des Amandiers.

Appelé à faire son service militaire pendant la première guerre mondiale, Frédéric Grassoreille, qui exerce le métier de peintre en bâtiment, est mobilisé au sein du 149e régiment d’infanterie (RI) en avril 1915. Il passe au 122e RI en mai 1916 puis au 256e en août la même année. Il est une première fois blessé en mai 1917 à Ueberkurnen (Haut-Rhin, act. Balschwiller, Alsace) et hospitalisé, avec des plaies multiples à la jambe, à une fesse, et à la tête. En février 1918, il est intoxiqué puis, en octobre cette année-là, gazé et évacué. Il est démobilisé en janvier 1919. Il se voit reconnaître un invalidé partielle, qui lui vaut une petite pension.

Son comportement pendant le conflit lui vaut deux citations. La première, en mai 1917, à l’ordre de la brigade remarque « Un soldat brave et dévoué, qui a toujours fait preuve du plus grand mépris du danger. Le 2 mai, s’est à nouveau distingué par la part active qu’il a prise à une reconnaissance offensive exécutée dans des circonstances particulièrement difficiles et au cours de laquelle dix allemands ont été capturés ». La seconde, à l’ordre du régiment en janvier 1918, salue un « Excellent soldat, toujours volontaire pour les missions périlleuses. A exécuté [en janvier] des patrouilles d’embuscade particulièrement pénibles et dangereuses, en avant de nos lignes. A participé à l’attaque et à la mise en fuite d’une forte reconnaissance ennemie qui tentait d’aborder nos lignes. »

Après son mariage en avril 1920 avec Solange Éva Braconne, couturière, native de la Creuse, la famille s’installe rue de l’Ermitage (20e arr.). Il est établi à son compte comme peintre et vitrier en 1928. Son livret militaire signale qu’il est condamné, en novembre 1928 à 16 francs d’amende pour « complicité » puis amnistié.

Peut-être est-ce lui qui, sous son patronyme, participe à une souscription en août 1929 dans le quotidien L’Humanité pour fournir « Un budget de guerre pour le Parti [communiste] ».

Au début des années 1930, Frédéric Grassoreille quitte le domicile familial pour Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il y est candidat en octobre 1934 sur la liste du Bloc ouvrier et paysan (communiste) à des élections municipales complémentaires, pour pourvoir à dix sièges vacants et figure en neuvième position. Il obtient au premier tour 409 voix pour 2 297 suffrages exprimés (17,8%) sur 2 360 votants et 3 225 inscrits. La liste communiste a légèrement devancé celle du parti socialiste SFIO, qui se retire pour le second tour, de même qu’une liste de républicains indépendants. Lors du scrutin de ballotage, face à l’alliance entre l’Union républicaine (droite) et les radicaux-socialistes, la liste communiste bénéficie d’un report de voix ; Grassoreille recueille 746 votes pour 1 903 suffrages exprimés (39,2%) sur 1 964 votants. Il n’est pas élu.

On retrouve Frédéric Grassoreille, toujours peintre, sur la liste communiste, conduite par Robert Deloche, pour les élections municipales générales de Joinville en mai 1935. Il figure en 10e position et obtient 673 voix sur 2 856 suffrages exprimés, soit 23,6%. Arrivée en troisième position, la liste communiste fusionne ensuite avec celle de la SFIO, dans le contexte du Front populaire. Grassoreille ne figure pas sur la liste du second tour, conduite par un indépendant, André Blocher, responsable de la Ligue des droits de l’Homme et de l’association d’anciens combattants ARAC. Elle fait presque jeu égal avec 39,7% contre 40% avec la liste de droite, et a deux élus sur 27.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Frédéric Grassoreille est sans doute mobilisé au début du conflit. Ses obligations militaires prennent fin en mars 1940. Peut-être est-ce lui qui est mentionné en février 1941 dans le quotidien La France au travail (proche du Rassemblement national populaire de Marcel Déat) comme participant à une souscription en faveur de la famille de l’ouvrier Gressard, présenté comme victime de représailles patronales.

Frédéric Grassoreille meurt le 23 novembre 1966 à Suresnes (Hauts-de-Seine). Il était âgé de 70 ans et père de quatre enfants. Il avait été décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze et, en mars 1921, de la Médaille militaire.

Crue de la Marne à Joinville en 1930

 

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18 janvier 2023 3 18 /01 /janvier /2023 00:01

François Henri Picouret naît le 20 janvier 1900 à Alfortville (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Maria Jacquet et de son époux Jean Picouret, journalier.

Trop jeune pour être mobilisé pendant la première guerre mondiale, il fait un très bref service militaire entre mars et mai 1920 au 149e régiment d’infanterie. Il est en effet réformé à cause d’un « astigmatisme compliqué », sa vue étant considérée comme de un sur dix.

Peu après, en août 1920, il épouse, dans la commune proche de Joinville-le-Pont, Marie Anne Eugénie Daguerre, soudeuse autogène. Ils s’installent dans cette commune, dans le Centre, rue de Paris. Picouret travaille ensuite comme paveur.

Sportif amateur, Picouret s’aligne dans des courses cyclistes de vétérans en 1924. Il est également encadrant, d’abord en 1923 à l'Etoile Sportive de Créteil, puis en 1924-1925 à Joinville Sportif, où il est manager soigneur. Il est ensuite pompier bénévole. Son activité lui vaut, en février 1936, une médaille de bronze de la Société d’encouragement au dévouement.

Lors des élections municipales de mai 1935 à Joinville, Picouret est candidat en 27e et dernière position sur la liste communiste, conduite par Robert Deloche. Elle arrive en troisième position avec 23,5% des votes, derrière la droite de l’Union républicaine (32,6%) et l’équipe municipale sortante du Groupement des gauches (radicaux-socialistes, 26,8%), mais devant le parti socialiste SFIO (12,3%). Picouret est crédité de 671 voix pour 2 856 suffrages exprimés (23,5%) sur 2 923  votants et 3 433 inscrits.

Peut-être parce que son score l’a placé en dixième place, Picouret figure au second tour sur la liste fusionnée du parti communiste et de la SFIO, qui a un responsable d’une association d’anciens combattants à sa tête, André Blocher. Le Groupement des gauches du maire Georges Briolay connaît un fort recul, à 19,5%, et n’a pas d’élu ; le Front populaire remporte deux sièges avec 39,7%, très près de la droite qui empoche les 25 autres avec 40%. Picouret obtient 1 103 voix pour 2 899 suffrages exprimés (38,1%) sur 2 924 votants. Il n’est pas élu.

En mars 1938, lors de la désignation par les membres du conseil municipal des délégués sénatoriaux, Picouret reçoit un suffrage ; la liste de droite récolte les 9 délégués en jeu. Il est alors employé comme chauffeur par la Ville de Paris, probablement à l’usine des Eaux, située  Joinville.

François Henri Picouret meurt le 11 novembre 1965 à Montauban (Tarn-et-Garonne). Il était âgé de 65 ans et père de deux enfants.

Course Paris Le Tréport, organisée par Joinville-Sportif en 1927

 

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