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15 mai 2022 7 15 /05 /mai /2022 00:01

Théodore Eugène Coursault naît le 11 mai 1846 à Ligueil (Indre-et-Loire). Il est le fils d’Eugénie Françoise Menou et de son mari, Théodore Zacharie Coursault, marchand de bestiaux.

Pendant la guerre franco-allemande de 1870-1871, Coursault (très probablement Théodore Coursault) s’engage dans un corps-franc, le bataillon des Francs-tireurs à la branche de houx, constitué sous l’autorité du commandant de Vertus. Connus aussi sous le nom de Francs-tireurs des Ternes, du nom du quartier de Paris dont ils étaient souvent originaires, le bataillon faisait partie des unités reconnues par l’état-major de la défense nationale, qui les rangeait dans la catégorie des Éclaireurs de la Seine. Coursault est nommé officier. Les Francs-tireurs à la branche de houx, dont le surnom vient d’un petit bouquet qui ornait leur chapeau, combattent notamment à Garches, Buzenval, Montretout et Rueil, dans l’ouest parisien. Un monument en leur honneur est édifié place des Ternes, en plus de plaques dans les communes concernées. Coursault participe, comme ancien officier, aux manifestations du souvenir, par exemple en janvier 1883.

Après la guerre, Théodore Coursault est affecté au 10e régiment territorial de cavalerie, où il a en mars 1877 le grade de sous-lieutenant. Il rejoint ensuite le 9e régiment puis est affecté à l’état-major, avec le grade de lieutenant, en mai 1887.

Franc-tireur à la branche de houx

En juin 1873 à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise, act. Yvelines), Théodore Coursault épouse Marie Louise Evelina Bisson. Elle est la fille de d’Hector Bisson (1811-1858), ancien notaire, chef de bataillon de la garde nationale et conseiller municipal de Nogent-sur-Marne. Après le décès de ses parents, elle est réside chez son beau-frère, Louis Victor Moisson, notaire et maire de Saint-Germain-en-Laye.

Théodore Coursault devient lui aussi notaire. Il est nommé en charge de l’étude de Montmorency (Seine-et-Oise, act. Val-d’Oise), en remplacement de M. Girard, en octobre 1873. Il diffuse des offres d’emploi pour le recrutement de ses clercs dans la presse de son département d’origine, l’Eure.

Parmi les manifestations les plus marquantes de son activité notariale figure la constitution de la Société des artistes français, en juin 1884. Elle est notamment l’organisatrice du Salon des Indépendants à Paris. Coursault procède également à la vente, en juillet 1886, du mobilier du château de Montmorency.

À l’occasion d’une élection cantonale pour le conseil général de la Seine-et-Oise, en août 1883, Coursault se présente. Plusieurs journaux, dont Le Constitutionnel précisent que sa candidature est « acceptée par les républicains, aussi bien que par les conservateurs ». Ils le soutiennent, faisant de lui le candidat « de la capacité, de l'honnêteté et du patriotisme ». C’est cependant le sortant, Armand Hayem, publiciste, républicain, qui est réélu.

Au cours d‘une séance du conseil municipal de Montmorency en avril 1884, où il siège peut-être, Théodore Coursault présente un rapport contre le projet de division du canton de Montmorency.

En préparation des élections législatives de septembre 1885, le comité républicain libéral, présidé par Barthélemy Saint-Hilaire, inscrit Coursault en cinquième position parmi les neuf candidats qu’il propose pour le scrutin en Seine-et-Oise. Il refuse de concourir et soutient par contre M. Lannes, duc de Montebello.

De 1887 à 1889, Coursault est mentionné comme membre du comité cantonal de la Société française de secours aux blessés (Croix-Rouge), basé à Enghien-les-Bains.

Il est l’auteur d’un traité intitulé Du divorce, paru aux éditions Marescq à Paris en 1886.

En mai 1887, Théodore Coursault cède son étude notariale de Montmorency à Georges Dominique Fortuné Bablot. Il quitte la commune et s’établit à Paris (9e arr.), rue Drouot puis, dans le même arrondissement, boulevard Haussmann. Il acquiert également une résidence à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), très proche de Nogent dont son épouse est originaire.

Devenu avocat et jurisconsulte-publiciste, il se consacre aux affaires foncières. Coursault est désigné en janvier 1893 administrateur général de la société Foncière rurale. Il en devient le président du conseil en avril 1892.

Lors des élections municipales de mai 1888, Théodore Coursault  est candidat à Joinville sur la liste présentée par le comité électoral républicain radical-socialiste. Il se trouve en troisième position derrière deux conseillers sortants, Alphonse Demeestère et Henri Diot. Outre des radicaux, la liste accueille plusieurs socialistes-révolutionnaires. Elle présente son programme devant près de 300 électeurs, selon l’hebdomadaire radical local Voix des communes.

La liste radicale s’oppose à celle du maire sortant, Gabriel Pinson, républicain, que la gauche avait soutenu en 1878, 1881 et 1884. Les modérés devancent les radicaux et font réélire ou élire au premier tour dix-sept de leurs candidats pour les vingt-et-un postes à pourvoir. Coursault ne figure pas parmi les quatre postulants de sa liste ayant fait le meilleur score et il ne se présente pas au second tour, ou trois radicaux et un modéré sont élus.

La propriété Coursault, qui se situe à la fois à Joinville, dans le quartier de Palissy, rue de Brétigny (act. avenue du Président-Wilson) et dans la commune voisine de Champigny, Remise de Saint-Maur, est expropriée en novembre 1907 pour la construction d’un pont sur la Marne, dénommé pont du Petit-Parc, qui relie ces deux villes à Saint-Maur-des-Fossés.

Théodore Coursault meurt le 22 août 1915 à Ligueil, où il séjournait régulièrement et où vivait sa famille au lieudit l’Abbaye. Il restait cependant domicilié à Paris (7e arr.), rue de Verneuil. Âgé de 69 ans, il était père de quatre enfants.

Une voie publique de Joinville porte, au moins depuis 1921, le nom d’avenue Coursault. Elle se situe dans le quartier de Palissy. Elle correspond probablement à l’emplacement de propriétés de la famille. L’avenue donnait accès aux quais Hector-Bisson et Moisson, dénommés d’après deux autres notaires auxquels il était lié par son épouse, le premier installé à Nogent-sur-Marne, dont il fut conseiller municipal, le second à Saint-Germain-en-Laye, ville qui l’avait élu maire. Les quais ont été rebaptisés après la deuxième guerre mondiale sous le nom de quai Gabriel-Péri.

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13 mai 2022 5 13 /05 /mai /2022 00:01

Louis Victor Moisson naît le 5 janvier 1831 aux Planches (act. Acquigny, Eure). Il est le fils de Sophie Marie Auzoux et de son époux François Victor Moisson.

Autodidacte, Victor Moisson se forme à la carrière notariale à Rouen et Paris. Il est nommé en juin 1860 notaire à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise, act. Yvelines) en remplacement de M. Chevalier.

La même année, en octobre, il épouse à Nogent-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne) Marie Gabrielle Bisson, issue d’une famille de notaires de cette ville.

En 1865, Victor Moisson est élu au conseil municipal de Saint-Germain.

Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, il est pris en otage par les autorités allemandes, qui le retiennent pendant une semaine, pour faire pression sur le gouvernement français dont elles attendent le paiement d’une indemnité. Alors que les troupes allemandes occupent la commune, Victor Moisson est désigné comme président de la commission municipale, faisant fonction de maire. Il est désigné en tant que maire à la fin de l’occupation en mars 1871 puis élu à ce même poste après les élections municipales de mai 1871. Il va notamment se préoccuper de l’alimentation en eau de la commune.

Il échoue aux élections au conseil général en octobre 1874 mais est réélu maire en novembre la même année. Il quitte son poste après une nouvelle défaite en janvier 1878.

Victor Moisson a été président d’honneur de la Société philadelphique et de la Société d'horticulture de Saint-Germain. Il a présidé la chambre des notaires de l'arrondissement de Versailles.

Louis Victor Moisson meurt le 6 octobre 1883 à Saint-Germain-en-Laye. Il était âgé de 52 ans et père de deux enfants. Ses funérailles en l’église communale attirèrent une foule importante selon la presse locale.

Du fait du mariage de Victor Moisson avec Marie Gabrielle Bisson, la famille Moisson disposait de propriétés à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Une voie publique de cette commune a porté le nom de quai Moisson. Elle se situait dans le prolongement d’un autre quai nommé d’après le beau-père de Victor Moisson, Hector-Bisson, également notaire. L’appellation était en usage depuis au moins 1891. Les deux quais Hector-Bisson et Moisson ont pris, après la deuxième guerre mondiale, le nom de quai Gabriel-Péri.

Victor Moisson était également lié avec un Théodore Coursault (1846-1915), notaire à Montmorency (1873-1887) puis jurisconsulte, officier de cavalerie, candidat au conseil général de Seine-et-Oise (1883) puis candidat radical-socialiste au conseil municipal de Joinville-le-Pont (1888), qui a également donné son nom à une voie de Joinville (quartier Palissy). Théodore Coursault avait épousé Marie Louise Evelina Bisson, sa nièce, qu’il hébergeait après le décès de ses parents.

La Marne à Joinville-le-Pont, années 1880

 

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10 août 2020 1 10 /08 /août /2020 00:01

Louis Albéric Fleury Bisson naît le 27 février 1820 à Houdan (Seine-et-Oise, act. Yvelines). Il est le fils de Louise Rosalie Grippierre et de son époux Fleury Bisson, notaire royal. Une grande partie de sa famille est dans le notariat.

En avril 1850 à Paris (6e arr.), il épouse Marie Adelaïde Héloïse Geneviève Bertrand. Après la mort de son frère, Hector Bisson, en novembre 1858, Albéric Bisson reprend la charge de notaire de ce dernier à Nogent-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne).

Comme son frère également, Albéric Bisson est élu conseiller municipal de Nogent sans doute en 1860 et réélu en 1865. Il est nommé en 1866 adjoint au maire, qui est alors Antoine Bauyn de Perreuse depuis 1834.

Il est membre du Cercle des arts et contribue en 1865 à l’aménagement du tombeau de Watteau à Nogent-sur-Marne.

Pour le canton de Charenton-le-Pont, qui regroupe une grande partie des communes de l’Est parisien, Bisson est juge suppléant de la justice de paix.

Albéric Bisson meurt le 4 août 1868 à Nogent. Il était âgé de 48 ans et père d’une fille.

Nogent-sur-Marne

 

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8 août 2020 6 08 /08 /août /2020 00:01

Marie Gabriel Hector Bisson naît le 27 août 1811 à Gambais (Seine-et-Oise, act. Yvelines). Il est le fils de Louise Rosalie Grippierre et de son époux Fleury Bisson, notaire royal. Une grande partie de sa famille est dans le notariat.

À partir de 1838, Hector Bisson prend une charge de notaire à Nogent-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne). Il épouse en mai 1839 à Paris Françoise Rose Angilbert.

En 1852, Hector Bisson il est chef de bataillon dans le 28e bataillon de la Garde nationale, qui couvre le territoire des communes de Nogent, Joinville-le-Pont, Saint-Maur-des-Fossés, Bry-sur-Marne et Champigny-sur-Marne. Son unité prend le nom de 50e bataillon de la garde nationale de la Seine en 1853. Il en est toujours l’officier commandant en 1858.

Au moins à partir de l’été 1855, il est conseiller municipal de Nogent-sur-Marne. le maire, depuis 1834, est le marquis Antoine Bauyn de Perreuse.

Hector Bisson meurt le 30 novembre 1858 à Paris (6e arr.). Il était âgé de 47 ans et avait eu quatre enfants.

Son frère cadet Albéric Bisson (1820-1868) reprit sa charge de notaire et fut également élu conseiller municipal de Nogent-sur-Marne puis désigné comme adjoint au maire.

Il intervenait très régulièrement comme notaire, dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, exemple pour la vente en 1850 de la très vaste propriété de la famille de Bray de Valfresne. Elle était également incluse dans le périmètre de son bataillon de la garde nationale.

Joinville baptisa une de ses voies de son nom, le quai Hector-Buisson, dans le quartier de Palissy. Il donnait accès au port de commerce sur la Marne et accueillit au tournant du siècle les usines de cinéma Pathé. La dénomination fut conservée jusqu’après la deuxième guerre mondiale puis, avec le quai voisin, nommé d’après un autre notaire, Moisson, il fut rebaptisé d’après un résistant tué pendant le conflit, Gabriel-Péri.

Les usines Pathé sur le quai Hector-Bisson

 

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