Émile Marie Victor Guérin naît le 2 avril 1876 à Montargis (Loiret). Il est le fils d’Émelie Sophie Alexandrine Chambolle et de son mari Arthur Alcide Guérin, comptable.
Devenu employé de commerce, Guérin s’installe à Paris, rue Saint-Dominique (7e arr.), et y épouse en avril 1902 Justine Massé, employée, originaire de Chabanais (Charente). Il fait un service militaire dans les troupes coloniales, et devient officier de réserve de l'infanterie coloniale, comme lieutenant, en septembre 1908. Il est décoré en tant que chevalier dans l’ordre du Nicham-El-Anouar en mai 1913 pour avoir participé à une campagne au Tonkin (Indochine).
S’étant installé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), Guérin est devenu chef de service aux établissements Pathé, entreprise cinématographique qui dispose d’usines à Joinville et Vincennes où il est entré en 1907.
En mai 1912, Guérin est élu conseiller municipal de Joinville au second tour sur une liste regroupant des radicaux dissidents, des socialistes SFIO et des libéraux et issue de la fusion sur une base proportionnelle des listes candidats de ces trois tendances au premier. La liste, conduite par Achille Ernest Mermet, radical dissident, qui devient maire, l’emporte face aux radicaux-socialistes officiels de l’ancien adjoint Georges Briolay. Émile Guérin figurait sans doute sur la liste des radicaux dissidents au premier tour.
Pendant la première guerre mondiale, Guérin signale par courrier qu’il n’est pas en mesure de siéger, « faisant son devoir de Français. »
En août 1914, Guérin reprend du service dans les troupes outre-mer. Il rejoint 6e régiment colonial du Maroc stationné près d’Agadir. Il est nommé à titre temporaire capitaine dans le 139e régiment territorial d'infanterie en février 1917 puis confirmé dans ce grade à titre définitif en mai 1918 et affecté au 17e bataillon de tirailleurs sénégalais.
Ne se représentant pas aux élections municipales de 1919, Guérin est chargé de tenir le bureau de vote n° 2 aux écoles de Polangis.
En décembre 1927, il obtient une médaille et une gratification de 5 000 francs pour ses 20 ans de services chez Pathé-Cinéma. En septembre 1935, Émile Guérin, qui réside avenue Henri, dans le quartier de Polangis à Joinville, s’inscrit comme expert-comptable.
Émile Guérin meurt le 1er mars 1956 à Joinville. Il était âgé de 79 ans. Il avait eu au moins un enfant, nommé également Émile Guérin, né en 1917.
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