Auguste Marie Lobrot naît le 5 juillet 1878 à Créteil. Il est le fils de Marie Pétillot et de son époux Eugène Laurent Lobrot, jardiniers-maraîchers dans la commune puis à Maisons-Alfort et Joinville-le-Pont. Après avoir exercé lui aussi le métier de jardinier, Auguste Lobrot devient artisan boisselier puis se présentera, dans les années 1930, comme industriel.
En juillet 1911, il épouse à Joinville (Seine, act. Val-de-Marne) où il s’est installé en 1909, Clémentine Mesmin, femme de chambre à Joinville.
Présent sur la liste des gauches républicaines aux élections municipales de Joinville en mai 1929, dirigée par Georges Briolay, qui devient maire, Auguste Lobrot n’est cependant pas élu, bien que ses colistiers remportent 22 des 27 sièges à pourvoir. En janvier 1933, Lobrot devient secrétaire du comité radical-socialiste local puis, en novembre de la même année, vice-président.
Avec un autre radical, Émile Herluison, Lobrot est élu conseiller municipal en octobre 1934 sur une liste patronnée par le Comité de coordination pour la défense des intérêts de Joinville, et qui comporte plusieurs personnalités classées à droite comme Léon Lesestre, futur maire, ou Frédéric Bautsch et Charles Chaussée, qui seront plus tard maires-adjoints. Cette liste remporte les dix sièges à pourvoir lors d’un scrutin partiel, face à une liste républicaine indépendante (qui compte également des radicaux-socialistes), à une liste socialiste SFIO et à une liste communiste.
Au premier tour, Lobrot obtient 835 voix pour 2297 exprimées sur 3225 inscrits, soit 36,4%. Il est élu au second tour avec 1109 suffrages pour 1903 exprimés (58,3%).
Toujours vice-président du comité radical en janvier 1935, Lobrot est candidat, en 13e position, sur la liste du groupement des gauches républicaines, conduite par Georges Briolay en mai 1935. La liste, distancée au premier tour par l’Union des républicains de Léon Lesestre (droite), est battue au second tour et n’obtient aucun siège, la liste libérale en ayant 25 et les communistes, alliés au socialistes, obtenant deux élus.
Les scores de Lobrot sont de 765 votes, soit 28,6% des 2856 exprimés parmi les 3433 inscrits au premier tout et 568 sur 2899 (19,6%) au second tour.
L’activité de Lobrot pendant la guerre n’est pas connue. Il doit cependant être proche des milieux résistants, puisqu’il est désigné comme membre de la délégation spéciale installée en lieu et place de la municipalité révoquée le 26 septembre 1944 et fait donc fonction de conseiller municipal, au côté de Robert Deloche (Pcf), président. Lobrot est élu conseiller municipal en mai 1945, toujours avec Robert Deloche comme maire.
S’il n’est pas élu lors du scrutin local d’octobre 1947, Lobrot est cependant le représentant du parti radical-socialiste lors de la commémoration de la Libération le 26 août 1950.
Lors des dernières élections municipales de la quatrième République, Lobrot rejoint la liste d'Action démocratique et sociale, conduite par le socialiste SFIO Léon Berthet, qui obtient trois sièges sur 27 ; d’autres radicaux, comme François Decrombecque, sont restés fidèles aux communistes, conduits par Henri Bideaux (10 élus). Les trois listes de droite (RPF, indépendants et MRP) obtiennent une courte majorité avec 14 sièges, élisant Georges Defert (RGR) au poste de maire. Lobrot avec recueilli 850 voix, pour 8482 inscrits et 6748 exprimés (12,6%).
Auguste Marie Lobrot décède, en cours de mandat, le 2 octobre 1958 à Joinville. Il était âgé de 80 ans et avait eu un fils.
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