François Joseph Fermbach naît le 29 mars 1840 à Pfaffenheim (Haut-Rhin). Il est le fils de Salomé Humbrecht et de son mari Marc Fermbach. Son père est vigneron, activité habituelle dans cette région de la Haute-Alsace. Il décède en septembre 1855, François Joseph a alors 15 ans.
En 1864, François Joseph Fermbach a pour compagne Gertrude Meistermann, de 13 ans son aînée et également native de Pfaffenheim. Elle donne naissance en juin 1865 à Colmar, la préfecture départementale, à une fille, Marie.
Il vit en 1865 en région parisienne, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où il exerce aussi la profession de vigneron. François Joseph Fermbach épouse en août 1865 à Joinville Marie Louise Élisabeth Dolt, elle aussi alsacienne, fille de cultivateurs du village de Guémar, dans le Haut-Rhin également.
Cependant, avec l’épidémie de phylloxera, la totalité du vignoble de l’Île-de-France va disparaître. Fermbach devient employé municipal, exerçant deux fonctions, celle de concierge de la mairie et celle d’allumeur de réverbères pour la Compagnie parisienne d'éclairage par le gaz. Le maire est alors Auguste Courtin, conservateur de tendance bonapartiste.
Fermbach sert dans la garde nationale, force militaire et de police organisée dans les villes qui regroupe aussi, à la fin du second empire, les sapeurs-pompiers. La compagnie de Joinville a pour capitaine Ferdinand Rousseau, qui sera l’adjoint puis remplacera en 1874 Courtin comme maire, toujours de même opinions politiques. Fermbach est le tambour de la troupe.
Dans la nuit du 9 au 10 août 1869, vers deux heures du matin, Joseph Fermbach, venait d’éteindre sa dernière lanterne lorsqu’il entendit un bruit provenant d’une chute dans la rivière Marne, qui traverse Joinville, puis perçut de faibles cris. Il plonge à deux reprises, sans succès, puis une troisième fois, touchant alors le corps, qu’il tire par les cheveux et les habits puis le ramène à la berge et réussit à le ranimer. C’était un militaire, revenant de permission. Il le transporte chez un restaurateur voisin, puis, après qu’il ait pu se reposer, le raccompagne à son camp de Brévannes (act. Limeil-Brévannes, Val-de-Marne). L’inspecteur du gaz réclame pour lui une médaille.
Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, la compagnie de la garde nationale est mobilisée lors des combats pour la défense de Paris. Toute la population est évacuée lors du siège de la capitale et, en septembre 1870, la mairie est déplacée rue du Bac à Paris (7e arr.) puis boulevard Voltaire (11e arr.) en novembre. L’administration municipale rejoint Joinville en avril 1871. La commune est occupée alors occupée par les troupes bavaroises, qui ont remplacé en mars les wurtembergeois. Les forces allemandes restent jusqu’au 19 septembre.
François Joseph Fermbach poursuit ses deux fonctions d’employé municipal et d’allumeur de becs de gaz. Il sert fréquemment de témoin pour les opérations d’état-civil, mariages et décès notamment. Avec son épouse, ils optent en mai 1872, pour la nationalité française, refusant ainsi de devenir Allemands après l’annexion de l’Alsace.
Il devient, en 1882, le responsable de la section locale pour Joinville de la société La Tempérance, qui lutte contre l’alcoolisme. Ayant accouché d’un enfant mort-né en juillet 1880, son épouse, Louise, meurt en avril 1884. François Joseph Fermbach reconnaît Marie, née de sa relation avec Gertrude Meistermann, pour sa fille en mars 1888 et elle vient le rejoindre à Joinville, résidant avec lui en 1891. La famille réside à la mairie, rue de Paris.
De nouveau à Joinville, François Joseph Fermbach se remarie en mai 1892 avec Alfredine Petit-Pas, fille d’un cordonnier de la commune. Ils ont un fils en décembre 1893.
En 1896, François Joseph Fermbach a pris sa retraite et quitté son logement de fonction, mais vit encore rue de Paris. Il meurt lors d’un déplacement en octobre 1896 à Épinay-sur-Orge (Seine-et-Oise, act. Essonne). Il était âgé de 56 ans et père de deux enfants.
En février 1870, une médaille d’argent pour acte de courage lui avait été décernée pour son sauvetage de noyade. Il est également récompensé d’une médaille d’honneur par la société d’Encouragement au bien en mai 1876, de nouveau pour le même acte mais aussi pour avoir « entouré de soins touchants son beau-père et sa belle-mère », Jean Baptiste et Marie Anne Dolt.
Tambour de la garde nationale (Gallica)
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