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25 juillet 2023 2 25 /07 /juillet /2023 01:01

Albin Hippolyte Rousselet naît le 19 août 1857 à Orléans. Il est le fils de Faustine Scolastique Marceau et de son marié, Hippolyte Antoine Rousselet, tailleur d’habits.

Il entreprend des études de médecine à Paris et est, de ce fait, ajourné pour son service militaire. Du fait d’importants problèmes de vue, il est définitivement réformé en octobre 1880.

Au cours de cette décennie, il publie des articles scientifiques, fréquemment en collaboration avec Marie-Rose Astié de Valsayre, musicienne, publiciste et officière de santé, femme puis veuve en 1881 du docteur Astié, qui travaillait notamment pour la préfecture de police. Ils sont tous les deux pris à partie, en 1884, par un journaliste du quotidien Le Cri du peuple, qui critique notamment les positions féministes de cette dernière. À partir de 1886 et jusqu’en 1893, il sera son compagnon, la presse faisant état de leur mariage puis de leur divorce, qui furent tous deux purement symboliques et non légaux. Au début des années 1890, ils vécurent une partie du temps à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où sa compagne avait acquis un pavillon, rue de la Liberté.

En 1888, Albin Rousselet publie des Notes sur l'ancien Hôtel-Dieu de Paris, dans lesquelles il relate « la lutte des administrateurs laïques contre le pouvoir spirituel » et dénonce les « abus et désordres commis par les religieuses et les chapelains de 1505 à 1789 ». Ses propos seront prisés dans les milieux anticléricaux, et il fera une conférence en novembre 1895 sur ce thème devant le groupe Étienne-Dolet, cercle de la Libre-Pensée du cinquième arrondissement de Paris.

Il poursuit ses travaux au sein de la Policlinique de Paris en rédigeant, avec le docteur Bourneville, un Manuel de l’Assistance publique à Paris en 1889. Il plaide, en 1891, pour une révision de la législation relative aux aliénés. Pour mieux informer sur les questions d’assistance et d’hygiène, des institutions charitables et de prévoyance, il participe au sein de la Policlinique à la création d’un journal médical mensuel, baptisé L’Assistance. Il en deviendra le rédacteur-en-chef.

Après plusieurs articles en 1892 et une brochure sur les secours publics en cas d'accidents, il convainc de la nécessité d’une organisation d’un point de vue médical, et plus seulement dans les postes de police. Il est un des fondateurs de la Société des secouristes français, dont il sera le vice-président jusqu’à la fin de sa vie.

En 1890, Albin Rousselet avait été à l’initiative de la création de la première école d’ambulancières et d’ambulanciers. Il participe, en 1893, à l’organisation des écoles d’infirmiers et d'infirmières de Paris.

Albin Hippolyte Rousselet meurt le 20 décembre 1909 à Orléans. Il était âgé de 52 ans et décoré des Palmes académiques comme officier d'académie en 1892 puis comme officier de l’instruction publique en février 1896.

Il était l’auteur de six ouvrages sur l’histoire de l’Hôtel-Dieu de Paris (1888), la législation relative aux aliénés (1891), les asiles pour les femmes enceintes (1892), Théophraste Renaudot (1892), les secours publics en cas d'accidents (1892) et les ambulances urbaines (1894).

 

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3 février 2017 5 03 /02 /février /2017 00:01

Premier article d’une série de trois consacrés à Edmond Neumann.

Jules Edmond Neumann naît à Gerstheim (Bas-Rhin) le 10 juillet 1870, soit une semaine avant le déclenchement de la guerre franco-prussienne, qui verra l’occupation puis l’annexion de la région. Il est le fils d’un instituteur, Jacques Neumann, et de sa femme Salomé Batsch, qui vient d’une maison de brasseurs. Leurs familles semblent sont d’origine juive.

Après une licence de lettres, Neumann devient enseignant en 1895. En 1899, il demande auprès de l’administration de l’Instruction publique à effectuer une mission aux États-Unis « pour étudier le système économique de l'Union américaine ». En 1904, Neumann publie avec l’hispaniste H. Peseux-Richard, comme lui professeur à l'École des hautes études commerciales, un Recueil d'histoires sans paroles destinées à la conversation et à la rédaction en toutes langues (Librairie Vanblotaque, Paris). L’ouvrage est assez bien reçu dans les milieux de l’enseignement des langues et est signalé par plusieurs quotidiens. Il est illustré notamment par Benjamin Rabier (1864-1939).

À la rentrée 1906, Neumann est nommé professeur titulaire de langue vivante (allemand) dans une des cinq écoles primaires supérieures de garçons de la Ville de Paris, l’école Colbert (actuel lycée du même nom, dans le 10e arr.). Parallèlement, Neumann est traducteur interprète auprès du tribunal de la Seine (1902). Enfin, il développe une compétence d’expert chimiste, également agréé par le tribunal civil de Paris (1909), et se déclare ingénieur à la naissance d’un de ses fils en 1912.

Le premier engagement public connu de Neumann se situe en 1907. Il tente de se faire élire en juillet en tant que membre du Conseil départemental de l'enseignement primaire lors d’un scrutin partiel suite à des démissions en solidarité avec un instituteur révoqué, Nègre ; Neumann participe à une liste anti-syndicaliste d’instituteurs patriotes, qui s’oppose à celle se revendiquant de la Cgt. Il obtient 98 voix dans la 5e circonscription sur 510 suffrages exprimés et 616 inscrits ; il est battu par le candidat syndicaliste. Lors du renouvellement général en décembre la même année, il recueille 142 suffrages pour 392 exprimés et 478 inscrits dans la 3e circonscription et est également défait. Neumann, officier originaire d’une région occupée et patriote fervent, a sans doute voulu contrer l’internationalisme des syndicalistes enseignants, majoritairement de tendance hervéiste (Gustave Hervé, 1871-1944).

À suivre.

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1 décembre 2016 4 01 /12 /décembre /2016 00:01

La revue Le Vieux Saint-Maur a publié, entre 1946 et 1965, de nombreux articles de l’historien Georges Bousquié (1907-1966). Vingt-neuf d’entre eux ont été classés sous l’intitulé « Histoire de Joinville-le-Pont ».

La première mention de cette Histoire intervient en fait avec le n° 25 paru en 1951. Il porte le n° X. Il faut donc considérer les neuf précédents papiers de Georges Bousquié comme constituant les premières parties de ladite Histoire. Ils ont été insérés à raison d’un par bulletin depuis le n° 16, publié en 1946. Le dernier article porte le n° XXX et est inséré dans le n° 45, édité en 1965. À noter qu’il n’y a pas de n° XXIII au sommaire de la revue.

Entre 1946 et 1965, chaque bulletin du Vieux Saint-Maur comprend un article relevant de l’Histoire de Joinville-le-Pont, à l’exception unique du n° 37 (1957). L’ensemble représente 106 pages.

Les textes sont généralement relativement courts, couvrant 2 à 6 pages de cette revue de petit format. L’ordre de publication n’a rien de chronologique, ni de thématique. L’ensemble constitue une série de tableaux, souvent assez vivants, notamment pour les premiers. Les ultimes insertions sont des reproductions de documents d’archives.

La période couverte va du treizième siècle à la fin du dix-neuvième (très rarement le début du vingtième), mais aucune période n’est traitée de manière complète. Pour les temps antérieurs à la Révolution de 1789, les évènements traités se rapportent parfois à la paroisse de Saint-Maur, la différence entre les villages du Pont (futur centre de Joinville) et de Saint-Maur n’étant pas toujours précise.

Plusieurs personnages font l’objet d’une attention particulière et se voient consacrer des articles : le maréchal Oudinot, le grammairien et maire de la commune, Chapsal et la famille Valliech, qui résidait à Polangis.

Le patrimoine local ne fait pas l’objet d’analyses spécifiques, à deux exceptions notables : la chapelle Saint-Léonard, et les carrières souterraines. On notera que Bousquié a également publié une Histoire de l’ancien pont de Saint-Maur (l’actuel pont de Joinville) dans les Mémoires Paris et Ile-de-France, t. IV (1952) ; ce travail a été repris dans un Hors-série de la revue Le Vieux Saint-Maur en 1955, sous le titre « Spécial Pont de Joinville-le-Pont » ; il n’a cependant pas été numéroté dans la série de l’Histoire de Joinville-le-Pont.

Deux institutions sujettes à des attentions : les écoles du Parangon et du Bois de Vincennes (sports). La ferme de la Faisanderie est aussi évoquée.

L’histoire sociale et économique récente n’est pas traitée, par contre, la manufacture de Saint-Maur et la léproserie qui ont existé pendant l’ancien régime ont droit à des notices.

La toponymie n’est pas oubliée, au travers deux lieux : le quartier de Palissy et le passage du Diable.

Il n’existe pas d’édition complète de l’Histoire de Joinville-le-Pont de Georges Bousquié. Cependant, une brochure, intitulée « Voici Joinville » en reprend une partie ; elle a connu deux éditions, en 1958 puis en 1964, peu avant la disparition de son auteur en 1966.

Les éditeurs de la revue Le Vieux Saint-Maur ont conclu un accord avec la Bibliothèque nationale de France en vue de la numérisation et de la diffusion sur le site Gallica de son contenu.

Les numéros publiés entre 1923 et 1950 sont d’ores et déjà accessibles, comprenant donc les articles I à VIII de l’Histoire de Joinville-le-Pont (mais qui ne figurent donc pas sous ce titre, comme nous l’avons vu plus haut).

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27 novembre 2016 7 27 /11 /novembre /2016 00:01

Plusieurs personnalités ont contribué à la connaissance de l’histoire de Joinville-le-Pont.

Le premier livre est anonyme. C’est le conseil général de la Seine qui a lancé une publication générale, État des communes du département de la Seine à la fin du XIXème siècle, comprenant un tome Joinville-le-Pont, notice historique et renseignements administratifs, édité chez Montévrain en 1906. La partie historique souffre de l’absence d’un travail scientifique véritable.

L’instituteur Basile Nivelet (1867-1957), conseiller municipal de Joinville-le-Pont (1908-1912), publie en 1910 un ouvrage intitulé sobrement Joinville-le-Pont, imprimé à Joinville par Ferdinand Huby en 1910. Solide et précis, le livre de Nivelet ne permet guère de percevoir le contexte dans lequel se situent les informations qu’il collecte.

Émile Galtier (1871-1941) est le premier véritable historien à se consacrer au sujet. En rédigeant  son Histoire de Saint-Maur-des-Fossés (Champion, Paris, 1913) puis Histoire des paroisses de Saint-Maur-des-Fossés (Champion, Paris, 1923), il a apporté des éclairages essentiels sur la période où, au cours du 18e siècle, le hameau du Pont-de-Saint-Maur était rattaché à Saint-Maur. Ses commentaires passionnants ne sont cependant pas exempts d’erreurs ; ainsi, suite à une lecture inexacte d’une archive, Galtier va véhiculer la fable de l’intervention du vicomte de Mirabeau pour la séparation des deux villages.

Mais par ses écrits, et encore plus par l’impulsion qu’il donne à la société Le Vieux Saint-Maur, dont il est le fondateur, Galtier contribue fortement à la connaissance de l’histoire des boucles de la Marne. Il publie, peu avant sa mort, un article sur La formation du territoire de Joinville-le-Pont (Vieux Saint-Maur, 1939).

Georges Bousquié (1907-1966), enseignant et historien français, deviendra lui aussi président de l’association Le Vieux Saint-Maur. Il résidait avenue Courtin à Joinville-le-Pont. Il intitule « Histoire de Joinville-le-Pont » trente articles publiés dans Le Vieux Saint-Maur entre 1946 et 1965.

Deux ouvrages historiques ont fait l’objet d’une édition séparée, reprenant en les complétant certains articles de la revue : « Histoire de l'ancien pont de Saint-Maur » (1955), rééditée sous le titre « Le pont de Joinville à travers les âges » (1957) et « Voici Joinville » (2e édition 1964).

L’Histoire de Joinville-le-Pont de Bousquié contient des matériaux importants ainsi quelques réflexions fort utiles. Il précise (et réfute, dans le cas évoqué plus haut du vicomte de Mirabeau) les apports de Galtier. Cependant, son travail, qui n’est nullement chronologique et guère plus thématique, ne constitue pas un ensemble cohérent ni abouti.

Après Nivelet, Galtier et Bousquié, plusieurs autres ont contribué de manière assez partielle à écrire l’histoire communale.

Pierre Rougé, enseignant à Polangis lui aussi, a produit une « Esquisse d'histoire de Joinville-le-Pont, ou comment un hameau devient ville » édité par la municipalité à l’occasion des 150 ans de l’adoption du nom de Joinville-le-Pont, en 1981.

Michel Riousset, qui a succédé à Pierre Rougé à la tête de l’ASEP (Association pour la sauvegarde de l’environnement de Polangis) a rédigé plusieurs brochures sur l’histoire des quartiers de la Marne ainsi qu’un livre illustré, Joinville-le-Pont en cartes postales anciennes (1976).

Enfin, René Dennilauler, ancien maire-adjoint, a débuté, en 2011, une nouvelle Histoire de Joinville-le-Pont, en publiant le premier chapitre, consacré à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur.

Rue du Pont vers 1903

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16 octobre 2016 7 16 /10 /octobre /2016 01:01
Henri Lorry
Henri Lorry

Henri Albert Lorry naît le 29 novembre 1863 à Paris (11e arr.). Il est le fils d’un couple de concierges, Marie Catherine Galloy (ou Gallois) et son époux, Pierre Lorry.

Il épouse en mai 1890 à Paris (4e arr.) Marie Alexandrine Cretté, couturière, fille d’une domestique et d’un serrurier.

D’abord employé de commerce, Lorry devient ensuite ingénieur et fabricant d'appareils électriques. Il déposera des brevets, par exemple en novembre 1921 pour des relais à signal lumineux. Sa manufacture, située 171, rue du Faubourg-Saint-Antoine à Paris (11e arr.), emploie une vingtaine d’employés ; elle est victime d’un incendie en novembre 1922. Elle se spécialise dans la téléphonie privée et les réseaux puis produit également des accessoires pour la TSF.

Parallèlement à sa carrière professionnelle, Henri Lorry conduit une activité artistique. Il est d’abord chansonnier et parolier, comme Dans ma Gondole !, une barcarolle napolitaine sur une musique de Camille Robert (l’auteur de Quand Madelon…). Lorry est critique littéraire pour L’Hebdomadaire de Vichy-Ouest, publié à Cusset (Allier).

Lorry est l’auteur de pièces de théâtre en un acte, en vers ou en prose, en particulier une comédie bouffe Le Jeu de l'auto, représentée en 1912 à l’Éden-Concert à Paris. Cinq de ses textes sont repris en 1929 dans un volume, dont la couverture et un ex-libris sont réalisés par sa belle-fille, l’artiste joinvillaise Renée Lorry-Wahl (L'Art et l'argent, Faisons des économies, Les Baliveau attendent leur filleul, Le Puits aux Boches, Paulot dit la Teigne).

Son œuvre principale est un recueil de poésie, À temps perdu, publié chez Joseph Victorion en 1920 et préfacé par le chansonnier Aristide Bruant ; il est réédité en 1930 avec une couverture de Renée Lorry-Wahl. On y trouve des poèmes adressés à un de ses fils :

Pas encore de lettre au courrier ce matin

Et savoir que partout la bataille est intense !

Lorry était chevalier du Mérite agricole, titulaire des Palmes académiques (officier de l’instruction publique) et décoré de la Croix de guerre. Il était membre de la Société des poètes français et adhérent à la Société des gens de lettres.

Henri Lorry meurt le 3 août 1938 à Paris (3e arr.), à l’âge de 75 ans. Il est enterré au cimetière parisien du Père-Lachaise, où il est représenté par un médaillon du sculpteur Fr. Tréhin, aux côtés de son père Pierre Lorry (1826-1907) et de son petit-fils, du même nom (1917-1926).

Sa veuve, Marie Alexandrine Lorry meurt le 30 janvier 1953 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où résidaient ses deux fils, Pierre Anselme (1891-1960) et Georges (1897-1943), tous deux industriels, ce dernier également conseiller municipal de la commune.

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26 juin 2016 7 26 /06 /juin /2016 01:01
Paul Mourier, homme de lettres républicain

Paul Mathieu Alexandre Mourier naît le 8 mars 1821 à Paris. Il est le fils de Jean Baptiste Mourier et de son épouse Marie Pauline Lepoix (ou Lepoy). Il se présente comme homme de lettres et collaborera probablement au journal quotidien La France.

Marié en mai 1856 à Paris avec Angélique Arvi dite Larivière, veuf en mars 1871, il se remarie en avril 1872 avec 1872. Il vit alors boulevard Poissonnière à Paris, après avoir résidé rue Pigalle.

Il s’installe ensuite à Joinville-le-Pont, dans la rue de Créteil du quartier du Centre. En janvier 1878, il est élu conseiller municipal. Le nouveau maire est alors Gabriel Pinson, républicain.

Lors d’une réunion publique, le 7 décembre 1878, Mourier, a prononcé des paroles patriotiques et porté un toast « À la République et au succès des élections sénatoriales ». La presse remarque que l'année précédente, le maire de l’époque, Louis Ferdinand Rousseau ne voulait pas entendre prononcer le mot de République.

En septembre 1879, Mourier se désolidarise du maire qui, après s’être opposé à une collecte organisée par un conseiller municipal (Demeestère) en faveur d’un ancien communard nécessiteux (Morandy), fait voter un blâme par l’assemblée locale contre l’élu quêteur. M. Mourier, dont le nom figurait sur l’affiche de dénonciation de Demeestère, proteste et affirme qu’il a refusé sa signature.

Paul Mourier meurt pendant son mandat le 29 mars 1880 à Joinville-le-Pont. Il était âgé de 59 ans.

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