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10 février 2019 7 10 /02 /février /2019 00:01

Samuel Sabkowski naît le 10 mai 1859 à Pinchew (probablement act. Pińczów), en Pologne russe. Il est le fils de Klinen ou Calmann Sabkowski et de son épouse, Samuel Seldé. Comme une importante partie de la communauté juive polonaise, il émigre et s’installe en France. Il est de petite taille (1 m. 62).

En avril 1886 à Paris (11e arr.), Samuel Sabkowski, qui vit boulevard Beaumarchais, se marie avec Malvina Deitcher, également d’origine juive et native de Rajmich, en Pologne russe. Ils auront sept enfants.

Ayant acquis la nationalité française décret du 28 août 1895, Samuel Sabkowski se voit affecter de manière rétroactive pour son service militaire à la classe 1879 ; il est rattaché au 26e régiment d’infanterie territoriale de Paris.

Pauvre, Samuel Sabkowski exerce une activité de marchand forain ou colporteur. En 1899, il se confie à Jean Pausader (alias Jacques Prolo), journaliste dans le quotidien anarchiste de Louis Noir, Le Journal du peuple. Plusieurs journaux, dont L'Égalité de Roubaix-Tourcoing ou L'Univers israélite, reproduiront l’article.

Jacques Prolo indique qu’il a rencontré Samuel Sabkowski à Montmartre (Paris, 18e arr.) et le qualifie de « un pauvre diable qui gagne misérablement sa vie en offrant des cubes de nougat aux bohêmes et à la vadrouille noctambule ».

En août 1899, il se rend à une fête à Bayeux, Calvados, pour y vendre des jouets. Il est accompagné de son fils aîné, Salomon, âgé de 11 ans. L’après-midi, il est agressé verbalement se faisant traiter de « sale youpin ». Il poursuit cependant son commerce et couche son fils, vers une heure et demie du matin, dans une tente au milieu de la cour d’une auberge, située rue aux Pommes.

Lorsque lui-même revient vers trois heures, raconte Jacques Prolo, son fils a disparu. On le retrouvera au matin, dans le canal d’une rivière traversant Bayeux, l’Aure. La police refuse d’ouvrir une enquête, le commissaire répondant à la demande du père : « Estimez-vous bien heureux d’avoir retrouvé votre fils. »

Au vu de l’agitation organisée par certains organes racistes, comme celui de Drumont, et après les menaces qui avaient visé le père, Jacques Prolo s’indigne de l’absence d’investigation policière et s’interroge : « est-ce un crime antisémite ? »

Hospitalisé à l’Hôtel-Dieu, sur l’île de la Cité à Paris (4e arr.), Samuel Sabkowski meurt le 16 janvier 1904. Il résidait alors rue Saint-Paul et était âgé de 44 ans.

Un de ses fils, Zélik dit Félix (1896-1953), marchand forain, devint résistant pendant la deuxième guerre mondiale. Un autre fils, Jacob dit Jacques (1891-1971), commerçant, fut militant radical-socialiste à Joinville-le-Pont, déporté pendant la deuxième guerre mondiale et militant au sein de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes.

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30 décembre 2018 7 30 /12 /décembre /2018 00:01

Louis Henri Gaut, dont le nom est parfois orthographié Gant, nait le 6 mai 1813 à Nogent-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Gabrielle Louise Laplaine et de son époux Claude Henri Gaut, maréchal-ferrant.

Exerçant la profession de boulanger Nogent, il épouse en août 1837 à Créteil (Seine, act. Val-de-Marne) Louise Aimable Élisa Laviron, fille de marchands de vins de la commune. Ils y résident en 1840, ou Gaut est toujours boulanger, puis vont s’installer à Joinville-le-Pont, entre Créteil et Nogent, encore avec le même métier.

Gaut fait partie pendant la révolution de juin 1848, selon les archives militaires, d’un Club de Joinville, qui comprend Adolphe Candellé, marchand de vins et traiteur. Il est arrêté en juillet 1848 sans motif précisé avec Candellé et six autres habitants de sa commune, Charles Eugène Buchot, marchand de vins et tailleur de pierres ; Eustache D'Heurle, tonnelier ; Pierre Joseph Destombes, dégraisseur de laines ; Isidore Gouvrion, cordonnier ; Jean Baptiste Marillier, restaurateur et François Poirier, marchand de vins. Il est remis en liberté le lendemain.

Louis Henri Gaut, qui a eu deux enfants, va ensuite s’installer dans le territoire actuel de Paris. Il meurt le 6 juillet 1858 à Belleville, qui sera intégré deux ans plus tard à la capitale. Il était âgé de 45 ans.

 

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26 décembre 2018 3 26 /12 /décembre /2018 00:01

Constant Gobert naît le 22 janvier 1860 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Henriette Busseuil et de son époux Jules Gobert, tailleur.

Il réside au moins depuis 1891 dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, rue des Corbeaux (act. avenue des Canadiens), dans le Bois de Vincennes où il exploite en 1911 des boxes à chevaux, activité liée à l’hippodrome tout proche de Vincennes. Il est mentionné avec la profession d’employé.

Lors de son mariage, en août 1903 à Saint-Maurice, le domicile mentionné est celui de sa mère, rue de la Révolution à Montreuil (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il épouse Marie Jeanne Madeleine Bour, couturière à Saint-Maurice.

À l’occasion des élections municipales de mai 1912, Gobert s’inscrit sur la liste radicale dissidente d’Ernest Mermet, qui arrive en seconde position au premier tour. Elle fait alliance avec les candidats socialistes SFIO (Lebègue, Laruelle) et les libéraux et conservateurs (Gallas, Dalbavie) pour l’emporter, au second tour, face à la majorité sortante radicale-socialiste, conduite par Émile Briolay après la retraite de l’ancien maire Eugène Voisin. Les dissidents radicaux ont 10 élus, dont Gobert, tandis que les socialistes en ont 7 et les libéraux 6. L’oncle de Constant Gobert, Stéphane Gobert, avait été conseiller municipal jusqu’à son décès en 1902.

Au sein du conseil, Constant Gobert joue un rôle politique, puisqu’il est désigné à plusieurs reprises comme électeur sénatorial.

Son âge faisant qu’il n’est pas mobilisé pendant la première guerre mondiale, Gobert fait partie de la dizaine de conseillers municipaux qui assument le travail de l’administration. Il est proche du maire, qu’il soutient lors des conflits internes avec les socialistes sur le prix du gaz en février 1916. Il se solidarise également, à la même période, avec Mermet lorsque ce dernier est attaqué, par les radicaux-socialistes, pour sa gestion d’un legs reçu au bureau de bienfaisance de la part de la société Bi-Métal. Avec onze autres élus, Gobert dénonce la « diffamation et calomnie » dont serait l’objet Mermet, affirmant « Nous sommes vos collaborateurs, vos complices ! Non seulement nous approuvons votre manière de faire, mais nous y applaudissons. »

En mai 1916, Gobert participe à une matinée artistique au service des œuvres de guerre du maire et de l’hôpital n° 5, installé dans le château du Parangon, à Joinville. Il s’occupe de la vente d’un stock de charbon aux habitants et est membre d’un comité d’action agricole, constitué pour gérer les jardins potagers créés sur les terrains mis à disposition par Chavignot, ingénieur et propriétaire du domaine de Polangis.

Gobert fait partie de la demi-douzaine d’élus qui participent aux évènements locaux, comme la Distribution des prix des écoles en 1917, la manifestation patriotique de la section locale des cheminots de Saint-Maur et Joinville en septembre 1918 ou le Noël des enfants après la fin du conflit militaire.

Le scrutin municipal de novembre 1919 voit s’affronter trois listes, les radicaux réunifiés avec des socialistes indépendants, les socialistes SFIO et les libéraux. Gobert est fidèle à Henri Vel-Durand, qui a pris la succession de Mermet pour conduire la liste d’union républicaine et sociale. Il obtient au premier tour 845 voix sur 1 694 suffrages exprimés pour 1 715 votants et 2 491 inscrits. Avec 48,9% il est à trois voix de la majorité absolue, qui lui aurait permis d’être élu, et arrive en seconde position, derrière Henri Poitevin, également conseiller sortant, des candidats de sa liste. Au second tour, Gobert arrive en tête, avec 978 votes sur 1 518 exprimés et 1 537 votants, soit 64,4%, face aux socialistes, les libéraux s’étant retirés.

Malgré son score, Gobert n’est pas désigné comme adjoint au maire. Il reste pourtant actif au sein du conseil municipal et se présente de nouveau en mai 1925 sur la liste Henri Vel-Durand, opposée cette fois aux radicaux-socialistes (qui mènent avec Émile Briolay un groupement de carte des gauches), tandis que les libéraux l’ont rejointe. Intitulée Union républicaine pour la défense des intérêts communaux, la liste soutient un programme soutenant l’application « sans rigueur et sans sectarisme » des lois de laïcité, le maintien de l’octroi pour les marchandises à l’entrée de la commune et l’économie dans les dépenses budgétaires.

Gobert figure en troisième position sur la liste, qui obtient 1 080 voix en moyenne, soit 47,5% des suffrages exprimés ; tous les candidats sont élus au second tour face au cartel des gauches, après le retrait des communistes présent au premier tour.

Après le décès d’Henri Vel-Durand, c’est Stephen Durande qui prend la succession à la mairie. Il constitue une liste de concentration républicaine, comparable à celle de 1925 et orientée nettement à droite, face de nouveau au cartel des gauches d’Émile Briolay (radicaux-socialistes, socialistes SFIO et socialistes indépendants) et aux communistes conduits par Roger Bénenson.

La liste Durande arrive en tête au premier tour, Gobert obtenant le sixième score avec 919 voix pour 2 126 exprimées (43,2%) pour 2 969. Cependant, au second tour, malgré le maintien des communistes, le cartel des gauches emporte la majorité avec 22 élus, tandis que la concentration républicaine se contente de cinq sièges, dont celui de Gobert. Durande est éliminé et Briolay devient maire.

Constant Gobert meurt le 13 mai 1930 à Joinville. Il était âgé de 70 ans et résidait alors quai Beaubourg, après avoir emménagé rue du Pont après la première guerre mondiale. Il est remplacé lors d’un scrutin partiel en octobre 1934. Un hommage lui est rendu par la nouvelle municipalité après les élections municipales de mai 1935. Il avait exercé 18 ans de mandat. Il n’avait pas d’enfant. Son épouse, Jeanne, fut très active dans une association humanitaire, la société de l’Allaitement maternel.

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22 décembre 2018 6 22 /12 /décembre /2018 00:01

Joseph Gustave Busseuil naît le 21 avril 1858 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Henriette Marie Busseuil, couturière, dont le mariage en novembre 1858 avec Jules Gobert apportera à Gustave une légitimation et le nom de Gobert.

Il poursuit l’activité de son père, décédé en août 1880, et de sa mère comme restaurateur et marchand de vins à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), commune limitrophe de Saint-Maurice. Ils sont installés rue des Corbeaux (act. avenue des Canadiens), en bordure du Bois de Vincennes et près du champ de courses de chevaux.

La fréquentation de l’hippodrome se faisait principalement depuis la garde de chemin de fer de Joinville, mais l’accès au bois était malcommode car il fallait traverser les voies. Avec quatre autres commerçants (Bégat, Bisson, Derocq et Jouvet), Gobert est à l’initiative en novembre 1889 d’une pétition pour réclamer un passage souterrain.

Gobert se marie en février 1884 à Coulommiers (Seine-et-Marne) avec Adèle Lise Leauté ; ils auront une fille la même année.

En avril 1890, Gobert organise dans son établissement un « banquet gras » à l’occasion du vendredi saint pour les libres-penseurs et anticléricaux de la ville, dont le publiciste Henry Vaudémont, le conseiller municipal Alphonse Demeestère ou le député Jules Ferdinand Baulard. Ce repas est l’occasion de la fondation d’une une société de libre-pensée à Joinville, branche du groupe La Raison, historiquement basé à Bry-sur-Marne. La cotisation est de 4 francs par an et le président est Henry Vaudémont, connu comme journaliste et polémiste sous le pseudonyme de Gringoire.

Avec notamment les cafés Tilly et Bossu ou l’hôtel Demeestère, l’établissement de Gobert est l’un de ceux qui diffusent régulièrement les invitations aux manifestations et banquets organisés par les radicaux-socialistes dans la commune.

L’historien Basile Nivelet mentionne le nom de J. Gobert comme membre du conseil municipal de Joinville en 1892. Cependant, le Bulletin municipal officiel de Paris confirme que c’est bien son oncle Stéphane Gobert qui est réélu cette année-là.

Son activité rencontre cependant des difficultés économiques, puisqu’il est déclaré en faillite en septembre 1897. Cet incident provoquera son départ de Joinville et sera suivi de son divorce en septembre 1899.

Gustave Gobert, devenu représentant de commerce,  se remarie à Paris (12e arr.) en mars 1904 avec Mathilde Victorine Jacquard. Un jugement prononcera leur séparation de biens en août 1907. Il vit alors à Pantin (Seine, act. Seine-Saint-Denis) et est employé de commerce.

La presse nationale relate début juillet 1914 le « singulier accident » dont est victime Gustave Gobert, alors représentant de commerce et âgé de 56 ans, résidant rue de la Forge, à Noisy-le-Sec (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il se trouvait hier sur la plate-forme d'un tramway électrique se dirigeant vers la place Saint-Augustin à Paris (8e arr.), depuis le cours de Vincennes (12e arr.). Au moment où le véhicule passait rue Bolivar (19e arr.), il reçut en pleine figure une petite balle de caoutchouc durci, lancée par des gamins, selon le commissaire chargé de l’enquête. Gobert s’étant évanoui, on fit arrêter le tramway et des agents le conduisirent à l’hôpital ophtalmologique du docteur de Rothschild où l’on constata qu’il avait l'œil gauche crevé.

La date de décès de Gustave Gobert n’est pas connue.

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18 décembre 2018 2 18 /12 /décembre /2018 00:01

Eugène Louis Thybaut naît le 19 septembre 1834 à Lille, Nord. Il est le fils de Flore Stéphanie Baudin et d’Eugène Antoine Jacques Thybaut, typographe.

Établi à Paris (8e arr.) en tant que tailleur sur cristaux et lunetier, Eugène Thybaut a un premier fils de sa relation avec Marguerite Dory en mars 1855 puis en décembre 1858 une fille avec Élisabeth Bouche alors qu’il réside à Paris (3e arr.) et elle à Saint-Denis (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il se marie, dans le même arrondissement, en mai 1866 avec Stéphanie Baudrot, débitante de tabac à Paris, originaire de Gevrey-Chambertin (Côte-d'Or). Ils auront ensemble deux filles en 1869 et 1873.

Devenu buraliste dans les années 1880, avant de reprendre son métier dans la taille de verre, Thybaut s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), avenue Gille, dans le quartier récemment construit de Palissy sur la rive gauche de la Marne. Peut-être a-t-il des relations avec la Société des lunetiers, coopérative dont plusieurs coopérateurs et employés sont joinvillais, comme Francois Blaize (1824-1900), conseiller municipal ; Pierre Jules Tireau (1827-1900), militant radical-socialiste ; Eugène Videpied (1834-1900), également militant radical-socialiste ou Maurice Poitevin (1894-1916), petit-fils de Thybaut.

En avril 1888, Thybaut participe au comité électoral républicain radical-socialiste qui met en place une liste concurrente à celle de la municipalité sortante, conduite par le Gabriel Pinson, républicain. Thybaut fait partie de la commission chargée de sélectionner les candidats qui, outre les radicaux-socialistes, comprend également au moins deux représentants d’une organisation socialiste, le Groupe études sociales (parti ouvrier) de Joinville-le-Pont, Boguet et Charton. La constitution de du comité était appuyée par Jules Ferdinand Baulard, ancien conseiller municipal de Joinville, qui avait abandonné son mandat car il refusait le cumul après son élection comme conseiller général du canton de Charenton en 1886.

La liste de gauche est conduite aux élections municipales de mai 1888 par Alphonse Demeestère, conseiller sortant, et Thybaut y figure en neuvième position. Trois radicaux-socialistes sont élus au second tour (Diot, Demeestère et Vaudey) tandis que la liste modérée emporte les 18 autres sièges. Thybaut, présenté comme propriétaire, n’est pas élu.

En octobre 1892, Thybaut participe, notamment avec Tireau, à une réunion de soutien à Jules Ferdinand Baulard, devenu député radical de la 2e circonscription de l’arrondissement Sceaux en septembre 1889.. Organisée dans une école de Joinville, elle se conclut par une quête a été faite au profit des grévistes des verreries de Carmaux.

Eugène Louis Thybaut meurt le 18 janvier 1920 à Joinville. Il était âgé de 85 ans et marié depuis 54 ans. Sa fille cadette, Léonie, avait épouse Henri Poitevin (1865-1939), artiste peintre, conseiller municipal de Joinville (1908-1929).

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8 novembre 2018 4 08 /11 /novembre /2018 00:01

Joseph Florimond Brucelle naît vers 1756. Il épouse en avril 1786 à Paris (église Saint-Roch) Élisabeth Geneviève Mathieu, veuve de François Augustin Lemaire et mère de six enfants. Elle résidait dans le village de Pont-de-Saint-Maur (act. Joinville-le-Pont).

L’année suivante, en mars 1787, Brucelle prend à bail pour sept ans, une ferme à Polangis, au bord du pont de Saint-Maur (act. pont de Joinville). La plaine de Polangis, très peu peuplée, est cependant un axe important de passage depuis l’Est de la France, le pont de Joinville étant, avec celui de Charenton, le seul pont sur la Marne en amont Paris.

Les bailleurs sont Antoine-Joseph Kropper, ancien marchand poêlier ordinaire du roi, et Marguerite-Françoise Villiaume, son épouse. Brucelle fait de la ferme une auberge.

Comme le village du Pont-de-Saint-Maur, la plaine de Polangis (on dit alors Poulangy) dépendait de la paroisse Saint-Nicolas de Saint-Maur mais disposait d’un rôle fiscal autonome. En février 1790, une municipalité est constituée, qui prend le nom de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur.

Brucelle est signataire, en novembre et décembre 1791. De deux récépissés mentionnant qu’il fait fonction de procureur de la commune. C’était sans doute un remplacement, puisque le procureur en titre est Jean Acher, élu en 1790 et toujours en poste fin 1792. La fonction est, avec celle du maire et des deux officiers municipaux, l’une des quatre composant la municipalité. Le maire est Edme Lheureux, marchand de bois.

Joseph Florimond Brucelle (dont le nom s’écrivait aussi Brucelles ou Bruxelles) meurt le 10 mars 1792 au Pont-de-Saint-Maur. Il avait environ 35 ans.

Son beau-fils, Ange Marie Lemaire (né en 1772), également aubergiste, sera notable de La Branche du Pont de Saint-Maur en l’an 9 (1800), équivalant à un siège de conseiller municipal. Son beau-frère, Jean Mathurin Lemaire, commerçant (1771-1850), a été maire de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur en 1814 et 1815 après en avoir été adjoint à partir de l’an 10 (1801). Le fils de ce dernier, Jean Emile Lemaire, sera aussi adjoint au maire entre 1830 et 1837, quand la commune prend le nom de Joinville-le-Pont.

Polangis sur la carte de Cassini

 

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6 novembre 2018 2 06 /11 /novembre /2018 00:01

Louis Henri Edmond Clerté naît le 26 mars 1872 à Poitiers (Vienne). Il est le fils de Radegonde Marie Bouet et de son époux Louis Joseph Clerté, libraire.

Exerçant la profession d’employé de commerce, Edmond Clerté va résider dans plusieurs villes françaises : Bordeaux, Gironde (1894-1895), Soissons, Aisne (1897 puis 1901), Rouen, Seine-Inférieure (act. Seine-Maritime), Flers, Orne (1902-1915), Versailles (1919).

Lors de son premier mariage avec Julie Annette Calais, piqueuse, en septembre 1897 à Reims (Marne), Clerté indique être domicilié dans cette ville. Son père, toujours libraire à Poitiers, a refusé son consentement à ce mariage.

Pendant la première guerre mondiale, Edmond Clerté, qui avait eu un service militaire écourté du fait de l’engagement de son frère Léon Clerté, est mobilisé d’abord comme confectionneur chemises à Flers puis, en octobre 1915, au 20e escadron du train.

Peut-être pour se rapprocher de son frère Léon, qui réside depuis 1904 à Nogent-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne) et exploite une agence immobilière dans la commune voisine de Joinville, Edmond Clerté vient s’installer à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1928. Il est alors divorcé et va exploiter un café situé 25, rue de Paris, à proximité de la mairie.

S’intéressant aux questions corporatives, Clerté est en 1934 membre du bureau de l’Union des commerçants et industriels de Joinville-le-Pont, présidée par Lucien Girard, où il est archiviste. La même année, il se présente comme membre fondateur du Comité d’action et de défense commerciale du département de la Seine et il est délégué à Joinville de l’Union syndicale des hôteliers restaurateurs et débitants de Paris et sa banlieue.

En politique, Clerté est adhérent au Comité d’union républicaine et d’action sociale, présidé par Émile Lecuirot. Ce comité, qui regroupe la droite locale, conservatrice et libérale, négocie avec les radicaux-socialistes la formation d’une liste lors d’élections municipales en octobre 1934, suite à la démission ou au décès de dix élus de 1929, où une majorité du cartel des gauches avait conquis la municipalité.

La liste commune est soutenue par un Comité de coordination pour la défense des intérêts de Joinville, emmené par Léon Lesestre et Émile Herluison, radical-socialiste. Edmond Clerté et ses colistiers se présentent comme des « hommes nouveaux, indépendants », mais annoncent ne pas pouvoir faire de miracles en sept mois, durée du mandat municipal restant à courir avant les élections générales. Leur programme propose de « continuer l’œuvre déjà accomplie dans l’aménagement et l’embellissement de notre cité et envisager toute compression budgétaire susceptible d’être réalisée dans les conditions actuelles. »

Trois autres listes se présentent pour les dix postes à pourvoir lors de ce scrutin : celle d’un Groupe indépendant, qui comprend également des radicaux-socialistes, du parti socialiste SFIO, ancien partenaire de la majorité municipale du maire radical Georges Briolay, et enfin celle du parti communiste.

La liste de Concentration républicaine arrive en tête au premier tour, Clerté obtenant 838 votes pour 2 297 suffrages exprimés (36,5%) et 2 360 votants sur 3 225 inscrits. Après le désistement du Groupe indépendant et des socialistes, la liste Concentration l’emporte au second tour face aux communistes avec une moyenne de 1 105 voix contre 745. Clerté est élu avec 1 103 suffrages sur 1 903 exprimés (58%) et 1 964 votants.

Lors des élections municipales générales de mai 1935, Clerté est de nouveau candidat sur la liste d’Union des républicains, qui regroupe conservateurs et libéraux, mais s’oppose à celle des radicaux-socialistes et de socialistes indépendants, emmenés par le maire sortant Georges Briolay. Deux listes socialiste et communiste sont également en lice. Composée par Bautsch et Béal, la liste de droite arrive en tête au premier tour, Clerté recueillant 930 votes pour 2 856 suffrages exprimés (36,5%) et 2 360 votants sur 3 225 inscrits. Au second tour, la liste de droite s’oppose toujours à celle des radicaux-socialistes et à la première liste d’Union de la gauche, née de la fusion de celles du PCF et de la SFIO. Avec une moyenne de 1 160 voix, contre 1 100 à la gauche et 566 aux radicaux, la droite emporte la mairie avec 25 sièges contre deux. Léon Lesestre est élu maire.

Clerté semble proche du parti social français (PSF), formation d’extrême droite du colonel de La Rocque, dont la section locale est présidée par un de ses colistiers, le futur maire de Joinville Georges Defert. Les permanences du PSF pour le canton (Saint-Maur, La Varenne, Joinville, Créteil, Bonneuil) se font dans son café, 25, rue de Paris. Le programme du PSF se résume par le slogan « travail, famille, patrie » ; cependant, le colonel de La Rocque ne se ralliera pas au régime de Vichy.

Edmond Clerté se remarie en octobre 1937 à Vincennes avec Léonie Poirier. Il meurt peu de temps après, le 18 mars 1938 et son décès est transcrit sur l’état-civil de Joinville où il résidait toujours. Il était âgé de 64 ans. L’organe du PSF, Le Petit Journal, publie sa nécrologie.

Un autre Clerté, peut-être un fils ou un neveu, poursuit l’exploitation du café. Il est secrétaire de la section locale du Syndicat des employés de la confédération chrétienne CFTC en 1937-1938. Cette section est liée par plusieurs membres au PSF, lequel se réunit encore au café Clerté en novembre 1938.

Carte postale de Poitiers éditée par Clerté père

 

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4 novembre 2018 7 04 /11 /novembre /2018 00:01

Auguste Amédée Thiercelin naît le 10 septembre 1851 à Avon (Seine-et-Marne). Il est le fils de Louise Marguerite Emélie Jourdain et de son époux Jean Étienne Charles Thiercelin, manouvrier qui vivent au hameau de Changis.

Peut-être est-ce lui le margeur Auguste Thiercelin, qui participe en novembre 1866 à une souscription pour les inondés lancée par L'Éclaireur de l'arrondissement de Coulommiers.

Il s’installe à Sivry-Courtry (Seine-et-Marne) où il se marie en 1874 avec Marie Joséphine Frasch et où naissent leurs deux enfants en 1877 et 1881.

La famille s’installe, vers 1891, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où elle exploite un hôtel garni et vend du vin, rue du Canal.

Au cours des élections municipales de mai 1892, Thiercelin est candidat sur la liste républicaine de la majorité sortante, soutenue par le comité radical-socialiste. La liste, conduite par le maire Eugène Voisin, obtient dès le premier tour 16 sièges contre un seul aux opposants conservateurs. Elle recueille une moyenne de 360 voix, soit 56,4% des 639 suffrages exprimés pour 644 votants. Thiercelin, avec 235 votes (36,8%) est en ballotage. Il est élu comme ses cinq autres colistiers. Il siège dans les commissions scolaire, des fêtes, du marché d’alimentation et des enfants en bas âge.

Lors du scrutin suivant en mai 1896, la liste Eugène Voisin passe sans concurrence dès le premier tour. Thiercelin est réélu. Il va jouer un rôle politique, étant notamment désigné comme électeur sénatorial en 1897 et 1899. Il n’est pas candidat en 1900.

La famille s’installe dans le quartier de Palissy, sur la rive gauche de la Marne, et Auguste Thiercelin devient jardinier aux usines cinématographiques Pathé de Joinville. En 1927, il obtient une récompense remise aux salariés ayant plus de 20 ans d’ancienneté. Il avait commencé sa vie professionnelle plus de 60 ans auparavant.

Après le décès de son épouse en mars 1913, Auguste Thiercelin se remaria avec une italienne, Séraphine Tamoni, employée de commerce, originaire d’Aoste, en septembre 1917 à Joinville. Ils déménagent avenue Oudinot, dans le quartier voisin de Polangis.

Auguste Amédée Thiercelin meurt le 21 octobre 1929 à Joinville. Il était âgé de 78 ans. Ses obsèques sont célébrées dans l’église Sainte-Anne de Polangis.

L’aîné de ses deux enfants, Lucien Thiercelin, dessinateur, travaillait aux services techniques du journal Le Matin.

Les usines Pathé

 

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27 octobre 2018 6 27 /10 /octobre /2018 01:01

Paul Eugène Versy naît le 10 décembre 1847 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Henriette Rezé et d’Étienne Eugène Versy, tonnelier.

En septembre, Versy (peut-être est-ce son père, mais il meurt quelques jours plus tard) souscrit à l’appel de la maréchale de Mac-Mahon en faveur des inondés suite aux crues de la Marne.

Devenu tonnelier lui aussi, Paul Versy épouse en mai 1880 à Plaisir (Seine-et-Oise, act. Yvelines), Henriette Blondeau, couturière. Il s’associe pour exploiter un il s’associe avec son beau-frère Léopold Bellœil dans l’entreprise Belfoeil-Versy, qui, réalise des travaux de peinture et vend du matériel de quincaillerie et de papeterie, y compris du verre à vitre et du papier peint. Elle est installée, en 1903-1904, route de la Brie, dans le nouveau quartier de Polangis.

Conjointement avec son beau-frère Bellœil, Versy est candidat lors des élections municipales de mai 1892 à Joinville-le-Pont. Il figure sur la liste d’opposition à la majorité sortante, républicaine et radicale-socialiste, conduite par le maire Eugène Voisin. Elle a été montée par Albert Bocquentin, négociant et conseiller municipal sortant avec le Dr Jean Barborin, médecin, et s’affiche nettement conservatrice. La liste de droite obtient une moyenne de 141 voix, soit 22,1% des 639 suffrages exprimés pour 644 votants ; elle a un élu, Honoré Moulinet, marchand de bois et conseiller municipal sortant, tandis que les radicaux en ont 16 au premier tour et emportent les six postes restants au second. Bellœil avait recueilli 78 votes (12,2%).

Paul Versy reprend son activité de tonnelier et la famille s’installe à Vitry-sur-Seine (Seine, act. Val-de-Marne). Il y meurt le 28 février 1911, à l’âge de 63 ans. il avait eu trois enfants.

Route de la Brie, Joinville

 

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25 octobre 2018 4 25 /10 /octobre /2018 01:01

Léopold Nicolas Bellœil naît le 15 février 1850 à Tours (Indre-et-Loire). Il est le fils de Marie Anne Bouchot et de son époux, Nicolas Yves Bellœil, serrurier à Paris. Le père exploita une entreprise de meubles en fer dans le quartier de Ménilmontant, qui fit faillite en 1864, avant qu’un concordat soit signé en 1865 avec les créanciers.

Bien que le nom de Bellœil soit clairement confirmé par l’état-civil, l’orthographe « Belfoeil » est régulièrement utilisée, par exemple dans la des recensements de population ou dans l’activité professionnelle.

Mobilisé pendant la guerre franco-allemande de 1870, Léopold Bellœil sera décoré de la médaille commémorative 1870-1871.

Installé avec sa mère à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier du centre, Léopold Bellœil s’y marie en octobre 1878 avec Henriette Cécile Versy, fille d’un tonnelier. Entrepreneur de peinture à Tours avant son mariage, il s’associe avec son beau-frère Paul Eugène Versy dans l’entreprise Belfoeil-Versy, qui, outre les travaux de peinture, vend également du matériel de quincaillerie et de papeterie, y compris du verre à vitre et du papier peint. Elle est installée en 1903 route de la Brie, dans le quartier en développement de Polangis.

De nouveau en compagnie de son beau-frère, Bellœil est candidat lors des élections municipales de mai 1892 à Joinville-le-Pont. Il figure sur la liste d’opposition à la majorité sortante, républicaine et radicale-socialiste, conduite par le maire Eugène Voisin. Elle a été montée par Albert Bocquentin, négociant et conseiller municipal sortant avec le Dr Jean Barborin, médecin, et s’affiche nettement conservatrice. La liste de droite obtient une moyenne de 141 voix, soit 22,1% des 639 suffrages exprimés pour 644 votants ; elle a un élu, Honoré Moulinet, marchand de bois et conseiller municipal sortant, tandis que les radicaux en ont 16 au premier tour et emportent les six postes restants au second. Bellœil avait recueilli 78 votes (12,2%).

Léopold Bellœil meurt le 9 février 1912 à Joinville, âgé de 61 ans. Son épouse était membre de la section de Joinville d’une association humanitaire, la Société de l'allaitement maternel. Ils avaient eu une fille.

Médaille commémorative 1870-1871

 

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