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18 mai 2021 2 18 /05 /mai /2021 00:01

Désiré Urbain Bagnol naît le 14 février 1885 à Mazan (Vaucluse) Il est le fils d’Anne Joséphine Milhe-Poutingon et de son mari Julien Nicolas Bagnol, épicier.

Le père étant devenu garnisseur, employé du chemin de fer Paris-Lyon-Marseille, la famille vit dans le département du Rhône, probablement à Saint-Genis-Laval. Désiré Bagnol anticipe à 18 ans son service militaire en tant qu’engagé volontaire pour trois ans au 95e régiment d’infanterie entre 1903 et 1906. À la sortie de l’armée, il épouse en septembre 1906 à Oullins, Éléonore Sauvan, originaire d’Arles. Il est alors commis d’économat, probablement à l’hospice Saint-Pothin (act. hôpital de l'Antiquaille Lyon).

Pendant la première guerre mondiale, Bagnol est d’abord mobilisé en août 1914 au 159e régiment d’infanterie puis affecté, en septembre, à la 18e section d’infirmiers. Il est affecté, en 1916, à l’hôpital militaire d’Alix dans le Beaujolais (Rhône).

Après le conflit, son épouse décède alors qu’il est toujours mobilisé à l’hôpital d’Alix en février 1919, lui laissant une fille âgée d’un an. Il est démobilisé le mois suivant et s’installe à La Mulatière, dans la banlieue lyonnaise puis en Arles (Bouches-du-Rhône). Il s’y remarie en février 1921 avec Marie Magdeleine Bouisson.

On retrouve Désiré Bagnol en région parisienne quand il acquiert, en mai 1937 des parts de la Société d'exploitation du Joinville-Palace, un des cinémas de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), située rue du Pont (act. rue Jean-Mermoz). Il devient le directeur de l’établissement et s’installe rue de Créteil (act. avenue du Maréchal-Leclerc).

Pendant la deuxième guerre mondiale, Bagnol organise dans son établissement une soirée en faveur du Secours national entraide d’hiver du maréchal, organisme caritatif se revendiquant du chef de l’État, le maréchal Pétain. Elle est animée par Mme Dumas et groupe lyrique de Joinville.

Un arrêté du 20 février 1942 nomme Désiré Bagnol, toujours directeur de cinéma, en tant que conseiller municipal de Joinville-le-Pont. Le maire est resté Léon Lesestre, qui avait été élu en mai 1935 et a été maintenu à son poste par les autorités de collaboration avec les occupants allemands. En août 1944, le comité local de libération occupe la mairie et prend la place des membres nommés du conseil municipal ; le maire et les adjoints sont arrêtés.

Après la guerre, Désiré Bagnol quitte la ville pour la Côte d’Azur. Sa présence est mentionnée à Nice (Alpes-Maritimes) en octobre 1957. Il y meurt le 10 mai 1959, âgé de 74 ans. Il était père d’une fille.

La rue du Pont à Joinville

 

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6 mai 2021 4 06 /05 /mai /2021 00:01

Gustave Émile Lucot naît le 17 septembre 1862 à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Louise Testel et de son mari Jean Ferdinand Lucot, entrepreneur de maçonnerie.

Au décès de son père, en 1885, Émile Lucot reprend la gestion de l’entreprise familiale, importante société installée rue de Créteil (act. boulevard du Maréchal-Leclerc). L’hebdomadaire local Voix des communes remarque : « Lucot, fils, redevient ce qu’était son père, l’entrepreneur-juré de la commune ». Il devient propriétaire de la société en avril 1890.

Plusieurs des ancêtres d’Émile Lucot ont joué un rôle politique dans la commune. Sous la Révolution française, Louis Toussaint Lucot, blanchisseur, est officier municipal (adjoint au maire). Son petit-fils, Jean Louis Nicolas Lucot est conseiller municipal entre 1830 et 1869 et fondateur de l’entreprise de maçonnerie familiale. Le fils de ce dernier, et père d’Émile Lucot, Jean Ferdinand Lucot est également conseiller municipal entre 1870 et 1885.

Lors des élections municipales de mai 1888, Émile Lucot est candidat sur la liste du maire sortant, Gabriel Pinson. Ce dernier, dont Jean Ferdinand Lucot était un des colistiers, se présente cette fois avec une liste concurrente, celle soutenue par le comité radical-socialiste, sur laquelle figurent plusieurs conseillers sortants. La liste Pinson remporte au premier tour 17 des 21 sièges à pourvoir ; Lucot, avec 237 voix pour environ 560 suffrages exprimés (42%) n’est pas élu, mais il arrive cependant devant les radicaux-socialistes, sauf un. Au second tour cependant, trois de ces derniers remportent le vote, tandis qu’un seul des colistiers de Pinson complète la majorité municipale. Avec 198 voix pour environ 425 suffrages exprimés (47%), Lucot est battu.

Au cours des années 1890, Émile Lucot se désengage de l’activité familiale et déménage rue de Paris.

Dans le domaine sportif, Émile Lucot s’intéresse d’abord à l’aviron. Il est barreur d’une yole de la Société nautique de la Marne, le principal club joinvillais, basé sur l’île Fanac. À la fin du siècle, il pratique la boxe française avec le Cercle d'Escrime de Joinville-le-Pont, qui se transforme en 1899 en Société Sportive de Joinville-le-Pont et s’appuie sur les instructeurs de l’école militaire de gymnastique, basée dans le Bois de Vincennes.

Après l’implantation des usines Pathé sur les bords de Marne, Émile Lucot est embauché par la firme cinématographique. L’activité d’Émile Lucot pendant la guerre n’est pas connue. Il épouse à Joinville en juin 1916 Pauline Émilie Anaïs Hourdequin.

Après le conflit mondial, Émile Lucot travaille toujours pour Pathé, dans leur établissement de Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne). Il prend sa retraite au début des années 1930.

Gustave Émile Lucot meurt le 10 avril 1937 à Joinville. Il était âgé de 74 ans et n’avait pas eu d’enfant.

Usines Pathé à Joinville en 1911

 

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 00:01

René Marcel Chauvin naît le 15 mars 1887 à Nemours (Seine-et-Marne). Il est le fils de Jeanne Louise Patron et de son époux Louis Édouard Chauvin, maître serrurier.

Devenu tourneur mécanicien, René Marcel Chauvin s’installe à Paris (10e arr.), boulevard de La Chapelle. Il fait son service militaire dans l’artillerie à Orléans à partir d’octobre 1908. En novembre 1909, il est musicien dans son régiment jusqu’à sa démobilisation en septembre 1910.

En janvier 1911 à Paris (11e arr.), il épouse Pauline Sponcet, couturière. Ils vivent d’abord dans le 19e arrondissement, rue Secrétan, puis dans le 15e, boulevard de Grenelle.

En 1914, la famille s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), d’abord dans le quartier de Palissy puis dans celui voisin de Polangis, avenue Foch. Toujours mécanicien, Chauvin travaille pour la firme cinématographique Pathé, qui dispose d’une usine à Joinville dans ce même quartier.

Pendant la première guerre mondiale, René Marcel Chauvin est d’abord mobilisé dans l’artillerie, puis dans le train.

En juillet 1928, il est récompensé d’une mention honorable en tant que délégué de la Mutuelle du cinéma à Joinville-le-Pont. En 1931, il est établi à son compte comme loueur de taxi.

Consacrant ses loisirs au domaine musical, René Marcel Chauvin est, dès juin 1914, le directeur et chef de la Société symphonique de Joinville. Il exerce toujours cette fonction en 1935. L’association, qui a le soutien de la firme Pathé et de la municipalité, donne en principe un concert par an dans les locaux de la mairie ou dans un établissement touristique de la commune.

René Marcel Chauvin meurt le 7 février 1962 à Créteil. Il résidait probablement toujours à Joinville-le-Pont. Âgé de 74 ans, il avait un enfant. Sa fille Henriette avait épousé André Malcouronne, syndicaliste et militant communiste, premier adjoint au maire de Joinville à la Libération en 1944.

Les usines Pathé à Joinville

 

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1 mai 2020 5 01 /05 /mai /2020 01:01

Albert François Dély naît le 2 avril 1901 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Clarisse Lucie Parpaix, coupeuse en photographie et de son époux François Dély, plombier qui vivent rue des Tournelles.

Pendant la première guerre mondiale, Dély est mécanicien. Son service militaire est effectué de 1921 à 1923 dans l’artillerie, au sein des troupes françaises d’occupation en Allemagne dans la région rhénane. Il vit alors à Saint-Maurice, commune voisine de Saint-Maur.

Pendant sa période aux armées, il épouse en octobre 1922 à Joinville-le-Pont, autre commune très proche, Madeleine Louise Georgette Payel ; il s’en séparera en février 1927 pour épouser, en mars 1928 de nouveau à Joinville, Renée Georgette Ridard. Ils auront deux enfants.

Depuis 1925, Dély vit à Joinville, dans le quartier de Polangis, avenue Papin. Devenu électricien, il s’oriente vers les nouveaux moyens de communication qui se développent : d’abord la radio puis le cinéma. En 1931, il est employé par les studios Ciné-Romans de Joinville ; son épouse est également engagée comme monteuse de films par la firme Gaumont, à Paris.

Se présentant comme cinéaste, opérateur de prises de vue et ingénieur du son, Dély est en 1937 à Barcelone, en pleine guerre d’Espagne, alors que les forces républicaines font face à l’armée franquiste, avec l’appui de brigades internationales.

Pendant la deuxième guerre mondiale, Dély reçoit une affectation spéciale au ministère du commerce et de l’information. Il est démobilisé en juillet 1940.

À la fin de l’occupation allemande, sans doute fin août ou début septembre 1944, le comité local de libération de Joinville-le-Pont crée un comité d’épuration. Selon une instruction du comité parisien de libération et les arrêtés préfectoraux du 29 août et du 6 septembre 1944, qui les entérinent, « Les Comités de Libération n'ont pas qualité pour suspendre, révoquer ou nommer un fonctionnaire. Ces prérogatives appartiennent à l'autorité préfectorale ou municipale, mais il appartient aux Comités de Libération, par l'entremise du Comité d'épuration, de hâter la constitution des dossiers des suspects. »

L’historien Serge Wolikow signale que le secrétaire du comité d’épuration de Joinville est A. Dély. Il s’agit très probablement d’Albert François Dély ; cependant, son fils, Georges Albert Lucien Dély (1925-2017), résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur, aurait éventuellement pu également faire usage de son deuxième prénom et être donc ainsi désigné.

A. Dély, en tant que secrétaire du comité d’épuration de Joinville, écrit une lettre à Georges Marrane, président du comité parisien de la Libération, le 13 mars 1945. Le comité avait arrêté, dès la fin de l’insurrection, Lesestre, Béal, Kirbuhler, Bautsch et Chaussée, qui composaient le « bureau municipal nommé par Vichy et qui a siégé pendant l’occupation ». Ils avaient été transférés à Drancy. Le comité trouve leur libération « pour le moins prématurée. »

Albert François Dély meurt le 7 février 1974 à Chartres (Eure-et-Loir). Il était âgé de 72 ans.

Usine de cinéma à Joinville

 

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19 avril 2020 7 19 /04 /avril /2020 01:01

Denise Renée Marie Arlette Morlot naît le 23 décembre 1928 à Nogent-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne), 141, rue de l'Amiral Courbet. Elle est la fille de Maurice Morlot et d’Émilienne Marie Bauer. Son père est régisseur de cinéma et ses parents résident avec elle à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans le quartier de Palissy.

Comme son père, Denise Morlot va travailler dans le cinéma. Elle est scripte ou assistante de réalisation dans environ 43 films, notamment de Sacha Guitry, Julien Duvivier, Jean-Pierre Mocky ou Christian-Jaque.

À partir de 1990, elle partage la vie de Christian Maudet, dit Christian-Jaque, dont elle fut la scripte et la première assistante-réalisatrice. Elle l’épouse en mai 1992 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), alors qu’il est âgé de 87 ans. Elle est sa sixième épouse après Germaine Spy, Simone Renant, Renée Faure, Martine Carol et Laurence Christol – et peut-être sa septième si, comme certaines sources le laissent entendre, il avait également été marié avec Christiane Delyne.

Christian-Jaque meurt en juillet 1994 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), villes où ils résidaient rue de Paris.

En 2013, Denise Morlot crée la société « D. Morlot Maudet dit Christian-Jaque » pour exploiter des activités artistiques, qui n’est plus en activité en 2020. Elle contribue à remémorer l’œuvre de Christian-Jaque.

En 2017, lors du second Vincennes Film Festival Denise Morlot, vint témoigner de sa collaboration avec Julien Duvivier et présenter une de ses films, Le Petit monde de Don Camillo.

 

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17 avril 2020 5 17 /04 /avril /2020 01:01

Maurice Morlot naît le 28 décembre 1893 à Champigny-sur-Marne (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils de Clarisse Louise Leneveu et de Pierre Morlot, ciseleur qui vivent rue des Acacias.

Sans doute est-ce lui qui, alors charpentier et âgé de 18 ans, vivant avenue de Bry dans la commune voisine du Perreux, est renversé par une automobile à Ville-d’Avray alors qu’il circulait à vélo en mai 1912. L’année suivante, en mars, il s’engage pour trois ans à Nogent-sur-Marne, devançant son service militaire, déclarant la profession d’imprimeur. Il est affecté au 5e régiment de chasseurs à cheval. Il passera ensuite dans un régiment de hussards puis dans une unité de génie pendant la première guerre mondiale. Il est démobilisé en août 1919.

Marié avec Émilienne Marie Bauer, native de Romainville, Maurice Morlot vit à compter de 1924, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) dans le quartier de Palissy, avenue Galliéni. Il exerce la profession de régisseur de films. Il assure la régie générale du film Le Glas, film de Maurice Charmeroy en 1924, aux studios de Courbevoie et de La Villette celle de deux films d’Alexandre Ryder en 1929 et 1930. En 1931 et 1934, il est l’administrateur de René Hervil toujours à Courbevoie pour Nicole et sa vertu. C’est à Joinville qu’il travaille comme assistant de René Guissart pour Dédé en 1934 et le film musical Toi, c'est moi en 1936. Au studio d’Épinay et dans les environs de Marseille et de Toulon, il assure la régie de l’adaptation de Chéri-Bibi par Léon Mathot en 1937. Toujours en Provence, il administre la réalisation de Bifur 3 par Maurice Cam.

En compagnie d’un autre joinvillais, Alphonse Sauvageau, Maurice Morlot fonde en juin 1933 le Syndicat du personnel français de la production cinématographique, qui rassemble des administrateurs, régisseurs ou assistants-metteurs en scène. Il en est le président. Son organisation adhère à la Fédération nationale des syndicats d'artisans français du film, dont Morlot est le secrétaire général en 1934.

Un des combats menés en 1934, c’est la revendication d’une limitation des techniciens étrangers, notamment allemands, aux tournages en France. En juin 1934, l’assemblée générale du syndicat réunit 83 adhérents.

À l’expiration de son mandat en décembre 1934, Morlot décide de ne pas solliciter son renouvellement, faisant état de l’impossibilité dans laquelle il était de dégager suffisamment de temps pour l’activité syndicale. Il est cependant élu vice-président et René Montis prend la présidence.

Après la réunification de la CGT avec la CGTU en 1936, la Fédération nationale des syndicats des artisans du film décide, le 7 mai 1937, de se transformer en Syndicat général des artisans du film et d’adhérer à la Fédération du spectacle de la CGT. La nouvelle organisation rassemble metteurs en scène, opérateurs de prises de vues, ingénieurs du son et ingénieurs spécialisés, personnel de la production ainsi que la presse filmée. Son objectif est de « maintenir la qualité professionnelle des artisans de la production du film ». Il vise à la signature de la convention collective des techniciens contribue à l'élaboration du texte d'application des quarante heures. Les metteurs en scène André Berlhomieu et Marcel L'Herbier sont respectivement président et secrétaire général, tandis que Sauvageau est vice-président. Ultérieurement, l’organisation sera rebaptisée Syndicat des Techniciens de la Production Cinématographique.

Maurice Morlot meurt le 22 juillet 1973 à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne). Il était âgé de 79 ans. Sa fille Denise sera scripte de cinéma et épousera le réalisateur et résistant Christian-Jaque.

 

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7 juin 2019 5 07 /06 /juin /2019 01:01

Françoise Gilberte Chauvin naît le 19 avril 1891 à Paris (9e arr.). Elle est la d’un père non dénommé et de Marie Thérèse Chauvin, qui la reconnaît comme telle en janvier 1901. Son père, Gilbert Bandy de Nalèche, en fera de même en mars 1936, juste avant ses 45 ans.

Françoise sera désignée sous divers noms : celui de sa mère, Chauvin, son nom de naissance ; le pseudonyme de sa mère, Sylviac (sous lequel elle est connue au conservatoire et jusqu’en 1911) ; le patronyme de son mari, Frédérix (à partir de 1917) ; le pseudonyme de son mari, Feyder ; le nom de son père, Bandy de Nalèche ou plus fréquemment de Nalèche (à partir de 1936) ; et enfin, surtout, son propre pseudonyme, Rosay (à partir de 1911). Par contre, elle ne porta pas semble-t-il le nom de son éphémère beau-père, Léon Osterrieth, ni son pseudonyme d’auteur, Noël Retso.

Selon l’animateur de télévision Jean Nohain, Françoise Rosay était un enfant chétif, placé par sa mère en nourrice. Elle rêva de devenir cantatrice ; mais sa mère exigea qu’elle devînt comédienne. Finalement, elle fit les deux, obtenant un premier accessit de comédie au Conservatoire de Paris en 1910 puis un accessit de chant en 1916 et enfin un premier prix de déclamation lyrique en 1917, qui fit qu’on l’engagea à l'Opéra. En 1969, elle figurait toujours dans l’annuaire téléphonique parisien sous la mention « Françoise Rosay, de l’Opéra. »

C’est d’ailleurs à l’opéra de Lyon qu’elle rencontre Jacques Frédérix (dit Jacques Feyder), un artiste dramatique alors mobilisé dans l’armée belge. Ils se marient en juillet 1917 à Paris (7e arr.). Parmi leurs témoins, on compte le romancier et auteur dramatique Tristan Bernard et le compositeur Henri Büsser.

Ayant démarré au théâtre dès ses 15 ans, en 1907, elle joue à Saint-Pétersbourg en 1912 et chante à l'Opéra de Paris de 1916 à 1918.

Cependant, l’essentiel de sa carrière artistique va se dérouler au cinéma. En 1911, elle figure au générique de Falstaff d’Henri Desfontaines et Clément Maurice. On la voit ensuite dans environ 107 films, dont plusieurs chefs-d’œuvre comme ceux de son mari Le Grand Jeu (1934), La Kermesse héroïque (1935) ou Pension Mimosas (1935). Julien Duvivier la sélectionne pour Un carnet de bal (1937). Elle est aussi une actrice appréciée de Marcel Carné, dans Jenny (1936) ou Drôle de drame (1937), qu’elle tourne à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), dans les studios Pathé, ville où son père avait obtenu à bail la ferme de la Faisanderie, dans le Bois de Vincennes, à la fin de la première guerre mondiale. Elle tient le principal rôle féminin, celui de Margaret Molyneux, aux côtés de Louis Jouvet et Michel Simon.

Elle n’abandonne pas l’art lyrique, créant en 1932 aux Bouffes-Parisiens une opérette, la Pouponnière de Casimir Oberfeld et Henry Verdun.

Pendant la deuxième guerre mondiale Françoise Rosay, elle quitte avec son mari la France pour la Suisse, puis rejoint en 1941 Tunis, où elle donne des cours de théâtre et anime des émissions de propagande à la radio. Elle s'enfuit de Tunisie à l'arrivée des Allemands et poursuit son travail radiophonique, à Constantine puis Alger, où elle animé une émission quotidienne s'appelle « Une française parle aux françaises ». Elle s’installe enfin à Londres en 1944, jusqu’à la fin de la guerre, mobilisée sur le poste français de la BBC, tournant des films et jouant au théâtre.

En 1945, Françoise Rosay fut nommée chevalier de la Légion d’honneur « pour avoir servi efficacement la cause de la Libération ». Elle obtint en 1957 la croix d’officier de la Légion d’honneur.

Après-guerre, revient au théâtre en 1950 avec Oncle Harry de Thomas Job, Il est important d'être aimé d'Oscar Wilde (1954), Cher Antoine ou l'Amour raté de Jean Anouilh (1970) et La Soupière de Robert Lamoureux (1971).

Elle tourne de nombreux films, dont Maria Chapdelaine de Marc Allégret (1950), l'Auberge rouge de Claude Autant-Lara pour (1951), La Reine Margot de Jean Dréville (1954), Le cave se rebiffe de Gilles Grangier (1961), La Métamorphose des cloportes de Pierre Granier-Deferre (1965). Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages de Michel Audiard (1968) tourné à Saint-Maurice (Val-de-Marne), chez Franstudio, la voit en compagnie de Bernard Blier et Marlène Jobert.

Un de ses derniers longs-métrages fut Pas folle la guêpe de Jean Delannoy (1972).

On retrouve également Françoise Rosay dans une quinzaine de films ou feuilletons télévisés.

En 1956, elle crée un cours d'art dramatique, qu'elle dirige jusqu'en 1967.

Françoise Rosay meurt le 28 mars 1974 à Montgeron, Essonne. Elle était âgée de 83 ans et résidait toujours à Paris, rue de l’Université. Elle est enterrée à Sorel-Moussel, Eure-et-Loir et sa tombe porte la mention Françoise Bandy de Nalèche dite Françoise Rosay.

Ses trois fils travaillèrent tous dans le cinéma et utilisèrent des noms différents : Marc Frédérix (1919-2004) fut décorateur. Paul Feyder (1922-1999) était réalisateur. Enfin, Bernard Farrel (1926-1999) a été auteur, scénariste, réalisateur et comédien.

 

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15 août 2017 2 15 /08 /août /2017 01:01

Émile Marie Victor Guérin naît le 2 avril 1876 à Montargis (Loiret). Il est le fils d’Émelie Sophie Alexandrine Chambolle et de son mari Arthur Alcide Guérin, comptable.

Devenu employé de commerce, Guérin s’installe à Paris, rue Saint-Dominique (7e arr.), et y épouse en avril 1902 Justine Massé, employée, originaire de Chabanais (Charente). Il fait un service militaire dans les troupes coloniales, et devient officier de réserve de l'infanterie coloniale, comme lieutenant, en septembre 1908. Il est décoré en tant que chevalier dans l’ordre du Nicham-El-Anouar en mai 1913 pour avoir participé à une campagne au Tonkin (Indochine).

S’étant installé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), Guérin est devenu chef de service aux établissements Pathé, entreprise cinématographique qui dispose d’usines à Joinville et Vincennes où il est entré en 1907.

En mai 1912, Guérin est élu conseiller municipal de Joinville au second tour sur une liste regroupant des radicaux dissidents, des socialistes SFIO et des libéraux et issue de la fusion sur une base proportionnelle des listes candidats de ces trois tendances au premier. La liste, conduite par Achille Ernest Mermet, radical dissident, qui devient maire, l’emporte face aux radicaux-socialistes officiels de l’ancien adjoint Georges Briolay. Émile Guérin figurait sans doute sur la liste des radicaux dissidents au premier tour.

Pendant la première guerre mondiale, Guérin signale par courrier qu’il n’est pas en mesure de siéger, « faisant son devoir de Français. »

En août 1914, Guérin reprend du service dans les troupes outre-mer. Il rejoint 6e régiment colonial du Maroc stationné près d’Agadir. Il est nommé à titre temporaire capitaine dans le 139e régiment territorial d'infanterie en février 1917 puis confirmé dans ce grade à titre définitif en mai 1918 et affecté au 17e bataillon de tirailleurs sénégalais.

Ne se représentant pas aux élections municipales de 1919, Guérin est chargé de tenir le bureau de vote n° 2 aux écoles de Polangis.

En décembre 1927, il obtient une médaille et une gratification de 5 000 francs pour ses 20 ans de services chez Pathé-Cinéma. En septembre 1935, Émile Guérin, qui réside avenue Henri, dans le quartier de Polangis à Joinville, s’inscrit comme expert-comptable.

Émile Guérin meurt le 1er mars 1956 à Joinville. Il était âgé de 79 ans. Il avait eu au moins un enfant, nommé également Émile Guérin, né en 1917.

Usines Pathé

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