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4 décembre 2021 6 04 /12 /décembre /2021 00:01

Georgette Mottot naît le 28 août 1893 à Chablis (Yonne). Sa mère est Mathilde Clémence Barbier et son père Georges Mottot, marchands de nouveautés.

En 1921, Georgette Mottot est identifiée comme religieuse garde-malade sur la liste de recensement de la communauté religieuse catholique des Petites sœurs de l’Assomption à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Elle est citée en premier, place généralement réservée aux supérieures des congrégations, même si la fonction n’est pas identifiée.

Le relevé désigne, avant Georgette Mottot, le seul homme domicilié dans les lieux, l’abbé Victor Lalan, futur docteur en mathématiques et professeur à l’Institut catholique de Paris, grand blessé de guerre qui a dû être amputé d’une jambe, et requiert donc des soins.

La communauté comprend 43 sœurs et dispose d’un noviciat. Elle est installée dans le domaine du Parangon en 1920. Le site avait accueilli une école puis, pendant la guerre, un hôpital américain et ensuite un centre de la Croix-Rouge.

Cependant, Georgette Mottot quitte rapidement son habit religieux. Elle épouse, en août 1924 à Paris (12e arr.), un employé de commerce, Lucien Joseph Barberin. Il réside dans une commune voisine de Joinville, Saint-Maur-des-Fossés et ses parents demeurent à Chablis, ville d’origine de Georgette Mottot. Elle-même est devenue dactylographe.

Georgette Mottot-Barberin meurt le 15 novembre 1959 à Paris (4e arr.) ; elle était domiciliée, avec son mari, 19, rue Trousseau. Elle est inhumée au cimetière parisien d’Ivry. Elle était âgée de 66 ans.

Le noviciat des Sœurs de l’Assomption à Joinville-le-Pont

 

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23 octobre 2021 6 23 /10 /octobre /2021 00:01

Début de la biographie d’Eugénie Peauger

Rose Marie Eugénie Chégu naît le 6 juin 1860 à La Rochelle (Charente-Inférieure, act. Charente-Maritime). Elle est la fille d’Angélique Rose Marie Olive et de son mari Joseph Chégu, portier-consigne (agent chargé de l’ouverture et de la fermeture et dépositaire des clés) au fort Saint-Nicolas. Il exerce la même fonction au fort du Mont-Valérien à Suresnes (Seine, act. Hauts-de-Seine) quand il meurt en juin 1868. Il était titulaire de la Médaille militaire et chevalier de la Légion d’honneur. De ce fait, Eugénie reçoit une éducation dans la maison des Loges, à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise, act. Yvelines).

La veuve Chégu se remariera avec Orens Portes, également portier-consigne, décoré de la Médaille militaire et chevalier de la Légion d’honneur.

Pour sa part, Eugénie Chégu épouse en août 1881 à Suresnes, où elle réside toujours au Mont-Valérien, Gustave François Jules Basséras, adjudant du bataillon de gendarmerie mobile (basé à la caserne Babylone de Paris). Il meurt en décembre 1883 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Il était lui aussi décoré de la Médaille militaire.

Après avoir été aide au bureau de Suresnes, Eugénie Basséras est embauchée en mai 1886, par l’administration des Postes comme dame-employée à Puteaux (Seine, act. Hauts-de-Seine). Elle devint receveuse à Chaulnes (Nièvre) puis Survilliers (Seine-et-Oise, act. Val-d’Oise). Elle est, en 1891, receveuse du bureau de Rosny-sous-Bois (Seine, act. Seine-Saint-Denis), avec un très modeste traitement de 800 francs par an. Toujours à ce poste, elle épouse, en juillet 1893 à Rosny, Clément Ernest Marie Peauger, commis des postes dans la commune proche de Montreuil.

C’est à Rosny qu’Eugénie Peauger prend pour la première fois des responsabilités associatives. Elle est secrétaire du comité de l'Union des femmes de France, organisme caritatif qui organise en janvier 1896 une tombola au profit des rapatriés de Madagascar, soldats revenus de la campagne de conquête de l’île. C’est aussi à ce titre qu’en septembre 1902 elle secourt des ouvriers en charge de la construction d’une maison, voisine de son bureau, qui s’est effondrée.

L’essentiel de l’importante activité militante de Mme Peauger va s’exercer dans la défense des employées des Postes, sort apparaît peu enviable selon la presse féminine. Dans Le Journal des femmes, en août 1901, la publiciste et directrice de théâtre Madeleine Carlier décrit la condition des receveuses des postes.

Elle estime que « la dignité de leur vie, la conscience avec laquelle elles remplissent leurs fonctions, de plus en plus assujettissantes, sont bien faites pour inspirer un intérêt profond ».  Madeleine Carlier décrit ensuite son quotidien : « Ceux qui ne la voient qu’un instant, derrière le guichet, vendant un timbre, payant un mandat, ou momentanément assise devant l’appareil télégraphique sont peut-être tentés de juger son existence assez douce. Ils ignorent qu’à ce travail aisé s’adjoint la charge d’une comptabilité souvent écrasante, fort compliquée lorsque s’y ajoute la caisse d’un facteur receveur, dans tous les cas longue et minutieuse, exigeant presque toujours des veilles que le lever matinal rend très pénibles. Plus lourde encore que la fatigue matérielle est pour beaucoup la préoccupation d’esprit. La receveuse est responsable, et dans les bureaux où les transactions sont nombreuses la caisse parfois contient une somme considérable. Du jour où un employé des postes est devenu titulaire d’une recette — ceci bien entendu s’applique aux fonctionnaires des deux sexes — sa responsabilité commence pour ne cesser qu’a la retraite. Le receveur et la receveuse n’ont jamais une véritable vacance. Pendant le congé annuel de quinze jours que le règlement autorise, les frais du remplaçant sont à leur charge, et ils demeurent responsables de sa gestion. C’est pourquoi certaines receveuses renoncent d’elles-mêmes à ce congé que trouble la hantise de craintes harcelantes. Pour la femme, dont le gagne-pain est si rude à conquérir, la peur des difficultés avec l’administration est bien plus angoissante que pour l’homme. Il faut qu’elle le soit à un terrible degré pour les inciter à se priver d’un bref repos que la santé réclame impérieusement. Qu’on songe, en effet, au servage d’un travail de bureau qui ne comporte en France aucun arrêt de jours fériés et tient les fonctionnaires enfermés de sept heures du matin à sept heures du soir, sans parler de ceux que les courriers nocturnes obligent à se lever à deux ou trois heures du matin. »

L’inégalité entre les hommes et les femmes frappe Madeleine Carlier : « Ce labeur constant et sédentaire, qu’on peut sans nulle exagération qualifier d’esclavage, est certainement plus pénible encore pour la femme que pour l’homme. D’ordinaire le receveur est marié, a une famille; de toute façon, il sort, entretient des camaraderies, prend contact avec la vie externe. »

La condition sociale est également pointée du doigt par Madeleine Carlier : « Cette carrière, qui exige tant de sacrifices par l’assiduité ininterrompue du travail, dédommage-t-elle au moins celles qui l’embrassent par une aisance proportionnée à la somme du labeur ? Tout d’abord les débuts sont longs. Ce n’est pas aisément qu’on obtient une recette. Généralement, la postulante doit chercher à être, en premier lieu, nommée dame employée, ce qui encore exige au préalable deux années de stage comme aide et l’épreuve d’un examen. Les dames employées débutent aux appointements annuels de mille francs, sans logement ni aucun bénéfice sur les opérations du bureau. Souvent elles sont obligées d’attendre cinq, six ans et plus pour être nommées receveuses (…). La receveuse, comme la dame employée, débute à mille francs. Elle doit fournir un cautionnement de valeur égale à la première année de traitement. Elle est logée par l'administration. (…) Elle touche, pour l’entretien du bureau, une indemnité de régie, mais (…) cette indemnité ne couvre pas les frais de chauffage et d’éclairage. (…) Les receveurs et receveuses débutent aux appointements identiques ; mais, avec l’avancement, nous constatons l’injuste disproportion (…) qui, à vrai dire, existe partout sous le règne actuel du salaire inégal pour travail égal. Le traitement d’une receveuse de deuxième classe ne peut dépasser deux mille francs. C’est le bâton de maréchal des employées des postes, et encore bien peu d’entre elles le peuvent conquérir. Toutes les situations avantageuses sont réservées au personnel masculin. (…) Les confidences qui nous sont venues d’un peu partout nous permettent d’affirmer, en toute impartialité, qu’en un petit nombre de bureaux la position de quelques employées est devenue bien délicate, par suite de l’attitude des receveurs et de certains commis d’ordre. La discipline étroite qui fait du gérant d’un bureau simple ou composé le maître absolu du travail et de l’avenir de ses agents […fait] que certains misérables (…) vont jusqu’à poursuivre par les rigueurs administratives et par la calomnie celles qui ne veulent pas sacrifier leur honneur à leur position. » Des faits analogues sont, il est vrai, trop fréquents pour que de telles révélations nous étonnent. Ceux qui connaissent la vie industrielle et commerciale, l’odieuse oppression de la femme pauvre par l’homme débauché, savent de combien de hontes involontaires est parfois flétrie celle dont le gagne-pain dépend des caprices du mâle. Mais si l’infamie est trop ordinaire en nos mœurs, elle n’en suscite pas moins l’indignation et les poignantes détresses de jeunes filles (…) C’est à cette situation particulièrement douloureuse pour les femmes que va désormais porter remède une société de création récente (…) l’Association fraternelle des receveuses, dames employées des postes, des télégraphes et des téléphones (…). L’initiative en est due à Mme Peauger, receveuse des postes à Rosny-sous-Bois.

À suivre

Madeleine Carlier

 

 

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27 juillet 2021 2 27 /07 /juillet /2021 00:01

Étienne Claude Auguste Durande naît le 13 décembre 1841 à Valbenoîte (act. Saint-Étienne, Loire). Il est le fils de Clarisse Adèle Leclercq et d’Étienne Jules Durande, qi ne sont pas mariés. Son père est capitaine d'artillerie, attaché à la manufacture d'armes de Saint-Etienne. Il meurt peu après la naissance de son fils, en septembre 1842.

Son grand-père, Claude Auguste Durande (1764-1835) était chevalier de l'Empire, il est devenu baron en 1811. Il était médecin. De tendance légitimiste, il fut maire de Dijon (Côte-d'Or) de 1806 à 1815 puis ensuite de 1815 à 1818. Jean Edme Durande, probablement son frère, un avocat modéré, avait également été maire de la ville en 1794-1795. Une voie a été baptisée rue du Docteur-Durande dans l’ancienne capitale des ducs de Bourgogne. Il avait acquis le château d’Ahuy, à proximité, datant du XVIe siècle. Son fils et lui y moururent. Le bâtiment, qui portait également son nom, fut en grande partie détruit par un incendie en décembre 1924.

Le château Durande à Ahuy

Vivant avec sa mère à Saint-Vigor-le-Grand (Calvados), Auguste Durande y épouse Félicité Julie Martin en janvier 1860 à Bayeux, dans le même département. Ils s’établissent à Puteaux (Seine, act. Hauts-de-Seine), rue Saulnier, où Auguste Durande est mercier. Il se déclare en faillite en avril 1864, signe un concordat avec ses créanciers en novembre et sort de la procédure en janvier 1865.

Durande s’oriente ensuite vers le secteur du théâtre et adopte le prénom de Stephen. En 1870, il est administrateur du Casino-Grétry de Liège (Wallonie, Belgique), une salle de bal et de spectacles, théâtre et jardin d’été, ouverte en 1865.

Le Casino-Grétry de Liège

Devenu veuf, Stephen Durande se remarie à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en novembre 1879 avec Antoinette L’Hôpital, dont il avait eu un fils quatre ans plus tôt. Ils vivent dans cette commune, rue de Brétigny (act. rue du Président-Wilson), dans le quartier de Palissy.

Stephen Durande est rédacteur en chef d’un journal hebdomadaire politique et littéraire, Le Mousquetaire, entre 1883 et 1885. En avril 1883, il précise son orientation : « Le Mousquetaire personnifie le dévouement complet au Roi et l’obéissance aux ordres de ses représentants. (…) La bannière sous laquelle nous marchons est celle de Jeanne d’Arc ; le drapeau qui nous abrite est celui du Béarnais, père du peuple. (…) Vive le Roi ! ». Son journal est affilié à l’Union royaliste. Il cesse de paraître après dix-huit numéros et est remplacé en 1884 par L'Intérêt social, qui paraît également chaque semaine toujours avec Stephen Durande à la tête de la rédaction. Il est mentionné lors des funérailles du comte de Chambord en septembre 1883.

En matière théâtrale, Stephen Durande dirige la salle des Bouffes-Parisiens. Son épouse exploite à Joinville l'auberge des Bibelots-du-Diable dans le quartier de Palissy, quai Hector Bisson (act. quai Gabriel-Péri), célèbre guinguette, qui attire la clientèle parisienne le dimanche. Elle sert du vin, fait hôtel-restaurant, organise des bals et des concerts. Malgré une faillite en octobre 1892, ils peuvent en reprendre l’exploitation après un accord avec les créanciers en décembre.

Ayant constitué une troupe à son nom, la compagnie Stephen, Durande fait représenter lors des fêtes de Jeanne d’Arc à Bourges (Cher) en mai 1898 des tableaux vivants sur le drame historique de la Pucelle d’Orléans. Il appelle les habitants à pavoiser et illuminer.

Stephen Durande meurt le 9 mai 1906 à Joinville. Il était âgé de 64 ans. Son fils et homonyme sera maire de la commune après-guerre.

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8 mai 2021 6 08 /05 /mai /2021 00:01

Victorin Léon Soyez naît le 11 novembre 1870 à Paris (11e arr.). Il est le fils de Victorine Julie Robberechts et de son mari Louis Antoine Soyez, mécanicien. La famille séjourne rue Amelot mais réside à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Comme la quasi-totalité des habitants du village, elle s’est réfugiée dans la capital pendant le siège de Paris par les troupes allemandes entre le 4 septembre 1870 et le 18 mars 1871.

Après la fin du conflit, la famille retourne à Joinville, où elle réside rue des réservoirs puis rue du Canal (act. rue Henri–Barbusse). Sa mère décède quand Victorin a 7 ans ; son père se remarie en 1878 et emménage dans la commune voisine de Saint-Maur-des-Fossés. Cependant, sa belle-mère décède quand il a 14 ans, six mois après son frère cadet. La disparition de son père, en février 1888 le laisse orphelin à 17 ans avec deux jeunes frères. Son grand-père paternel devient son tuteur.

À partir de septembre 1891, il effectue un service militaire raccourci à un an en tant qu’aîné d’orphelins.

Comme son père, Victorin Soyez devient fabricant d’objets en plumes. Il transforme l’atelier familial de la rue du Pont-de-Créteil, à Saint-Maur, en une société en 1892, qu’il exploite avec son frère Émile sous le nom de Soyez frères. Avec l’entreprise Bardin à Joinville, où travaillait son père jusqu’à la mort du fondateur, la plumasserie est une industrie importante sur les bords de Marne.

Marie Eugénie Platier devient l’épouse de Victorin Soyez en mai 1893 à Paris (17e arr.). Ils s’installent avenue de Marinville, à Saint-Maur.

Toujours à l’instar de son père, qui avait été élu conseiller municipal de Joinville-le-Pont en 1878, Victorin Soyez va s’impliquer dans la vie civique au sein de sa commune de résidence, Saint-Maur. À l’occasion d’une élection municipale partielle, il est élu conseiller municipal en décembre 1895 dans la deuxième section de la commune de Saint-Maur-des-Fossés. Au premier tour, il était arrivé en tête avec 212 voix contre 141 à un radical-socialiste et 109 à un socialiste-révolutionnaire. Faute d’accord entre ces deux derniers, il est élu au deuxième tour par 242 voix contre 146 au socialiste-révolutionnaire. Soyez est présenté, par le journal radical Voix des communes comme « le candidat de M. Lacroix », le maire, conservateur, de Saint-Maur.

Lors des élections municipales de mai 1896, la commune de Saint-Maur est divisée en trois sections. La liste progressiste des partisans du maire emporte les 9 sièges du premier secteur, tandis que 8 radicaux-socialistes sont élus dans le troisième. Soyez, qui conduit les progressistes du deuxième secteur, est élu avec un de ses colistiers au premier tour. Les partisans du maire remportent au second tour les 8 sièges qui restaient en course, donnant ainsi une large majorité aux conservateurs. Pendant le mandat, Soyez est, à quatre reprise, désigné comme délégué sénatorial.

Lors des élections municipales de mai 1900, la division de Saint-Maur en sections électorales a été supprimée. Au premier tour, Soyez arrive en tête des candidats avec 1 533 voix pour 3 840 votants (40%). Cependant, du fait de l’union des radicaux-socialistes et des socialistes-révolutionnaires à l’occasion du second tour, il n’est pas élu. Il ne sera pas candidat aux élections municipales de 1904 ni à celles de 1908. Cependant, cette année-là, il est de nouveau délégué sénatorial en décembre.

L’entreprise des frères Soyez participe à plusieurs expositions universelles et internationales, en 1900 à Paris, en 1908 à Londres et en 1910 à Bruxelles.

Pendant la première guerre mondiale, Victorin Soyez est affecté direction générale des approvisionnements jusqu’en août 1916, où il rejoint le 43e puis le 83e régiment d’artillerie. Il est démobilisé peu après l’armistice en novembre 1918.

Après le conflit, Victorin Soyez poursuit l’exploitation de Soyez frères, qui devient société anonyme en octobre 1930. Les plumes restent l’activité principale et l’entreprise continue la production de cure-dents, mais elle diversifie ses produits avec des tuyaux, raves (lampes de mineur), chalumeaux (pailles), etc.

Une partie des propriétés familiales est expropriée en juillet 1933 pour la construction du futur lycée Marcelin-Berthelot (Saint-Maur). Contestant l’offre qui leur est faite, les Soyez obtiendront satisfaction devant la Cour de cassation.

La production de plumes s’oriente, en 1938, vers les loisirs : jouets, volants pour le badminton, paillantines pour fleurs, tuyaux de plumes pour pinceaux, articles de pêche…

Victorin Léon Soyez meurt le 6 juin 1952 à Paris (11e arr.). Il était âgé de 81 ans, père de trois enfants et résidait boulevard Beaumarchais. Décoré des Palmes académiques en tant qu’officier d’académie en janvier 1907 puis officier de l’instruction publique en février 1914, Victorin Soyez avait obtenu une médaille d'or lors de Exposition universelle de Paris en 1900. Il avait été fait chevalier du Mérite social en août 1937.

Ses deux fils, Émile Louis et Alfred Roger, restèrent en charge de l’entreprise familiale. Ce dernier avait été résistant à l’occupation allemande pendant la deuxième guerre mondiale.

La société Soyez frères est toujours active et contrôlée par Pierre Soyez, cinquième génération à en assumer le contrôle, après son père, Gérard Soyez (1935-2020). En 2017, elle réalisait un chiffre d’affaires de 10,8 millions d’euros avec 84 employés. Depuis 1958, elle est établie à Donzy (Nièvre). Si l’activité plumes a cessé, la production de pailles est au contraire devenue majoritaire, se faisant désormais en plastique comme pour les cure-dents. Premier fabricant européen de pailles, elle en fabriquait 5 milliards en 2017, dont plus de 60% sont exportées. En 2019, l’entreprise a obtenu un financement européen pour se réorienter vers des matières alternatives, en particulier du papier collé, réputé de meilleur impact environnemental.

Personnel de l'entreprise Soyez frères en 2007 à Donzy (Nièvre)

 

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24 avril 2021 6 24 /04 /avril /2021 00:01

Début de la biographie d’Achille Mermet

Ernest Mermet est né le 5 mai 1849 à Villeneuve-sur-Yonne (Yonne) ; il utilisera, dès son adolescence, le prénom d’Achille. Il est le fils de François Marie Mermet et de Marguerite Putois. Son père, originaire de Cerdon (Ain) est alors agent spécial du chemin de fer de Paris à Lyon. Il sera ensuite employé comme architecte de la Ville de Paris. Sa mère est née à Villeneuve-sur-Yonne.

Alors élève de l’école municipale Turgot à Paris (3e arr.), tout juste âgé de 17 ans, Achille Mermet est admis en octobre 1866 à l’école normale de l’enseignement spécial de Cluny (Saône-et-Loire) avec une bourse d’État en pension complète. L’école, dont c’est la première rentrée, a été fondée à l'initiative du ministre de l'Instruction publique Victor Duruy, pour développer les enseignants rejoignant les établissements à vocation technique. Elle s'installa dans les bâtiments de l'ancienne abbaye et fonctionna jusqu’en 1891.

Toujours de manière précoce, à 20 ans, Achille Mermet devient préparateur d'histoire naturelle à l'école normale de Cluny après avoir terminé sa scolarité en 1869. Pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, Mermet déclara s’être engagé volontairement.

Après le conflit, dans le même établissement de Cluny, il devient préparateur de chimie. Il est reçu premier en septembre 1872 à l’agrégation de sciences physiques et naturelles et devient professeur de l’enseignement spécial au lycée Charlemagne de Paris (4e arr.).

Jusqu’à la disparition de l’établissement en 1891, Achille Mermet se montrera attaché à l'école normale de Cluny, à son évolution et à sa défense. Il fait partie des fondateurs, en 1871, de l’Association amicale des anciens élèves de l'École normale spéciale, dont il devient administrateur en 1874. Il en sera le président de 1882 à 1884. Démissionnaire de ce poste pour raison de santé (il aurait contracté la typhoïde), il restera cependant au sein du comité d’administration de l’association.

Dans son discours de prise de fonction à la présidence, il précise sa conception de l’association. Refusant de la cantonner à la seule aide sociale, il met en avant le développement de l'enseignement spécial et l'amélioration du sort de ses fonctionnaires, qu’il considère comme « des déclassés dans l'enseignement secondaire ». En accord avec ses principes, il contribue à la révision des programmes de l’école et à l’évolution de l’enseignement spécial au sein du cursus des lycées de France. Il plaide pour l’école de Cluny soit déplacée à Paris. En juillet 1890, Mermet fait partie d’une délégation de trois personnes qui tentent, sans succès, de convaincre le ministre de revenir sur la décision, prise par l’Assemblée nationale, de supprimer l’école.

Tout en conservant son enseignement au lycée Charlemagne, Mermet devient en 1873 préparateur en chef des cours de chimie de l'École centrale des arts et manufactures et chimiste des laboratoires de l'École des hautes-études. Il revendique être l’élève du chimiste Jean Baptiste Dumas, membre de l’Académie française, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, et qui fut ministre sous la deuxième République avant de devenir sénateur pendant le second empire.

Membre de la Société internationale des électriciens et de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, Mermet mène des recherches, seul ou en collaboration avec B. Delachanal, ingénieur et ancien élève de l'École centrale. Il publie notamment en 1883 un article sur les Creusets de nickel et l’année suivante sur l’Explosion du verre trempé dans la revue La Nature.

Sa principale publication a été un manuel, intitulé Manipulations de chimie : métalloïdes, publié en 1885 et qui connut plusieurs rééditions. Il est de nouveau republié en 1919, dans une version raccourcie. Illustré de 283 figures, le manuel se veut un ouvrage pratique où l'abondance des détails garantit la réussite de l'expérience et la sécurité du manipulateur. Il vise également à permettre des expériences avec une économie de matériel.

À suivre

 

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2 juillet 2020 4 02 /07 /juillet /2020 00:01

Début de la biographie d’Ernest Jouin

Ernest Jouin naît le 21 décembre 1844 à Angers (Maine-et-Loire). Il est le fils de Françoise Cousin et d’Amédée Marin Jouin, artisan ébéniste.

Après le décès de son père quand il a quatre ans, Ernest Jouin est confié à sa grand-mère, à Bierné, puis à sa tante, à Ménil, jusqu’à ses sept ans. Il fut, comme ses deux frères, inscrit au réputé collège de Combrée (Maine-et-Loire), où il souffrit cependant, du fait d’une constitution fragile, des conditions spartiates de l’internat. Négligeant quelque peu le grec et le latin, s’intéressant plus à la littérature française, Ernest Jouin affirma sa vocation religieuse dès l’adolescence : « Aujourd'hui, 28 juillet 1861, moi, Jouin Ernest, âgé de seize ans, je me suis consacré au Cœur de Jésus. (…) De plus, aujourd'hui, j'ai fait à Jésus vœu de chasteté. »

Il décida, l’année suivante, de rejoindre son frère aîné Amédée, qui venait d’entrer comme novice dans l’ordre dominicain. Le noviciat était situé à l’abbaye Saint-Pierre de Flavigny-sur-Ozerain (Côte-d'Or) et Ernest Jouin y fut admis en septembre 1862. Il prit alors le nom de frère Mannès, son frère étant devenu le frère Augustin.

Pour son éducation religieuse, Ernest Jouin rejoignit ensuite le noviciat de Saint-Maximin (Bouches-du-Rhône), où il devint profès en septembre 1863, le même jour que son frère. Le régime conventuel ne lui réussissant guère en matière de santé, il séjournait l’été chez sa mère, puis revenait à Saint-Maximin avant d’être de nouveau affecté à Flavigny en 1865. Face à ses difficultés persistantes, il renonça en 1866, rentra à Angers et intégra le séminaire. Il fut ordonné prêtre en février 1868.

Toujours souffrant, il ne fut pas chargé d’un ministère plein, mais désigné comme surveillant des études du jeune François, fils du comte Roullet de la Bouillerie, dans son château de Lathan à Breil (Maine-et-Loire). Quand son élève intègre un collège jésuite, il fut nommé en juillet 1879 vicaire de Brézé, petite paroisse du Saumurois. Il retourne à Anger comme vicaire de la paroisse Saint-Joseph en avril 1871 puis, en septembre la même année, vicaire de la paroisse cathédrale Saint-Maurice. Pendant cette période, sa mère fut l’instigatrice de la création de la Congrégation des Servantes des Pauvres, vouée au service des malades indigents.

L’abbé Jouin crée un patronage pour les enfants, jouant quelques pièces de théâtre. Il a un succès limité, mais il accueille notamment Marie Joseph Sauvêtre, futur prêtre et qui restera toute sa vie le disciple et l’ami très proche de Jouin.

Selon sa correspondance, Ernest Jouin semble s’être beaucoup ennuyé pendant ces années en Anjou. Son frère Amédée était devenu prieur des dominicains à Lille, mais venait souvent à Paris pour les réunions de son ordre. Le second frère, Henry, handicapé, était entré dans l’Administration des Beaux-Arts, et sa mère l’avait rejoint à Paris. L’abbé Jouin obtint alors de son évêque d’être envoyé, lui aussi, dans la capitale. Ses deux frères furent décorés comme chevalier de la Légion d’honneur.

À suivre

 

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31 mai 2020 7 31 /05 /mai /2020 00:01

Didier Dessein naît le 6 juin 1825 à Chassigny (Haute-Marne). Il est le fils Jeanne Lejour et de son mari, Jean Baptiste Dessein, cabaretier.

Le premier mariage de Dessein se déroule à Paris (3e arr.), quelques jours avant le déclenchement de la révolution de février 1848 qui renverse la monarchie de Juillet et installe la deuxième République. Il épouse Anne Joséphine Adèle Grassot, fille du patron chez lequel il était apprenti ferblantier, et reprend cette même année la fabrique de jouets de son beau-père, qui avait été fondée en 1823. Cependant, sa femme meurt trois ans plus tard.

Les deuxièmes noces de Dessein ne dureront pas non plus. Marié en mai 1852 à Paris (3e arr.) avec Sophie Catherine Chalmard, il est de nouveau veuf en mars 1854. Dessein se remarie en avril 1855, toujours à Paris (3e arr.) avec Anne Augustine Symon.

Le magasin de bimbeloterie, rue des Gravilliers, vend notamment des petits soldats en métal ou des maisons de poupée ; il est déplacé en 1863 rue Chapon, toujours dans le 3e arrondissement. Il eut pendant longtemps beaucoup de peine à lutter contre la concurrence allemande. Cependant, la société se développa, fabricant de nouveaux produits comme des chemins de fer ou des bateaux à vapeur miniatures, qu’elle fut parmi les premières à vendre. La manufacture obtint une médaille d’or lors de l’exposition universelle de Paris en 1867.

En 1874, Didier Dessein déposa un brevet pour des « perfectionnements dans la fabrication des jouets mécaniques roulants », essentiellement pour des locomotives motorisées à roues.

Dessin extrait du brevet de Didier Dessein

En 1880, on comptait 200 ouvriers et ouvrières dans la fabrique ; elle exportait en Allemagne des articles que précédemment elle importait, par exemple de soldats de plomb d’infanterie ou de cavalerie, posés sur des supports en bois. Didier Dessein confia la direction à son beau-fils, Georges Potier, issu du premier mariage de sa troisième épouse. Ce dernier poursuivit l’exploitation, fondant la marque DS. Il fit breveter une méthode de fabrication par impression chromolithographique.

Au cours de l’exposition universelle de 1878 à Paris, Didier Dessein est membre du jury. Son entreprise reçoit de nouveau une médaille d’or. Après le décès de Georges Potier en mars 1884, la fabrique sera reprise par Edmond et Fernand Lefèvre et adoptera la marque FV-DS. À l’issue d’un regroupement avec cinq autres producteurs, la société Le Jouet de Paris (JEP) est fondée en 1901.

Les Dessein acquièrent, avant 1875, une résidence secondaire à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), probablement située 6, rue Vautier dans une zone résidentielle du centre-ville. Didier Dessein contribue cette année-là aux secours aux victimes des inondations de la Marne.

Lors d’élections municipales partielles, organisées à Joinville en 1879 pour compléter le conseil suite à plusieurs démissions, D. Dessein est élu en compagnie de l’opticien Pierre Bigot (1820-1903) et du joailler Louis Legendre (1848-1894). Le maire est le républicain modéré Gabriel Pinson (1835-1888), restaurateur.

En septembre 1879, Dessein se range aux côtés du maire dans le conflit qui déchire le conseil municipal à propos d’une initiative d’Alphonse Demeestère, qui a lancé une souscription en faveur d’un ancien communard, libéré et malade, Alfred Morandy. La majorité de l’assemblée locale adopte une motion dans laquelle douze élus (sur 21) « blâment sévèrement le citoyen Demeestère » avec lequel se solidarisent, par contre, les élus les plus progressistes comme Diot et Vaudey.

Lors des élections municipales générales de 1881, Dessein n’est pas réélu à Joinville. Il est nommé administrateur du bureau de bienfaisance du 3e arrondissement de Paris et continuera d’exercer cette fonction les années suivantes.

Didier Dessein meurt le 6 juin 1885 à Paris (11e arr.), jour de son 60e anniversaire. Il résidait boulevard Voltaire dans cet arrondissement depuis qu’il avait cessé son activité industrielle en 1876. Il avait eu une fille avec sa troisième épouse.

Maquette de bateau à vapeur de l'atelier de Didier Dessein, vers 1860

 

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10 janvier 2020 5 10 /01 /janvier /2020 00:01

Louise Pinon naît le 6 septembre 1866 à Clamecy (Nièvre). Elle est la d’Augustine Girault et de son époux, Léonard Constant Pinon, manœuvre, illettré.

Elle épouse à Paris (10e arr.) en juin 1888 Pierre Célestin Soulié, négociant en tissus et champion puis dirigeant de club sportif d’aviron. Ils séjourneront dans le sud-ouest de 1889 à 1896 et dans le Nord en 1900, avant de se fixer à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), sur l’île Fanac, où son mari sera dirigeant du de la principale organisation sportive locale, la Société nautique de la Marne, dont il fera le premier club français en aviron.

C’est en matière sociale que Louise Soulié va s’engager. Elle contribue aux œuvres scolaires, ce qui lui vaut d’être décorée des Palmes académiques entant qu’officier d’académie en février 1933.

La société de l’allaitement maternel, une des premières œuvres humanitaires locales, compte également Louise Soulié parmi ses membres actifs depuis au moins 1911. En 1923, elle fait partie des dames enquêteuses de cette association, qui accompagne des mères en difficulté. Elle siège également au conseil d’administration et est trésorière en 1931.

C’est à ce titre qu’elle est décorée de la médaille de bronze de l’Assistance publique.

Après le décès de son mari en 1934, Louise Soulié réside toujours à Joinville dans le quartier de Polangis en 1936, avenue Foch. Elle meurt le 2 mars 1938, à l’âge de 72 ans. Elle avait eu une fille.

 

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20 décembre 2019 5 20 /12 /décembre /2019 00:01

Émile Léopold Greninger naît le 4 décembre 1856 à Doulaincourt-Saucourt (Haute-Marne). Il est le fils de Marie Leboucher, lingère, et de son mari Samuel Greninger, domestique.

Il achète à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), en juillet 1885, un fonds de commerce de vins, d’épicerie, et de tabac, rue du Canal (act. rue Henri-Barbusse) qu’il exploite avec ses parents. Il épouse, en septembre 1887 à Migé (Yonne) Marie Valentine Vérain, couturière et fille de vignerons.

Comme 260 souscripteurs à Joinville, Greninger participe à l’appel lancé par le quotidien la Petite République et relayé par l’hebdomadaire radical local Voix des communes en faveur des « affamés de Carmaux », les ouvriers grévistes des verreries.

Candidat lors des élections municipales de Joinville en mai 1900, Greninger figure sur la liste du maire sortant, Eugène Voisin, soutenu par les radicaux-socialistes, mais qui comprend également des personnalités conservatrices. Elle emporte dès le premier tour les 23 sièges à pourvoir, face à une liste socialiste-révolutionnaire. Greninger obtient 514 voix pour 1 096 inscrits, en 21e position.

Comme la majorité du conseil, et notamment les radicaux-socialistes, Greninger se prononce contre l’autorisation des Sœurs enseignantes de la Providence lorsque le conseil municipal est consulté à ce sujet en juin 1902 ; l’installation est refusée par 13 votes, contre 5 et une abstention.

De nouveau candidat lors du scrutin de mai 1904, Greninger, membre du comité radical-socialiste local, accompagne de nouveau Eugène Voisin qui, soutenu par le parti radical, s’est par contre séparé des sortants les plus conservateurs. Les soutiens de la municipalité sortante s’affichent contre « le nationalisme, le cléricalisme et la réaction ». Il est réélu dès le premier tour avec 561 pour 1119 votants (soit juste une voix de plus que la majorité absolue, 50,1%) pour 1363 inscrits. La liste des radicaux emporte 22 des 23 sièges, face à des concurrents conservateurs (un siège) et socialistes-révolutionnaires.

Vendeur de son commerce de Joinville en juin 1904, Greninger acquiert en mars 1905 un restaurant à Saint-Mandé  rue de la République. Il quitte le métier plus tard et est installé, en 1911, à Champigny-sur-Marne où il travaille comme journalier. Il ne s’est pas représenté en 1908 aux élections municipales de Joinville.

Émile Léopold Greninger meurt le 6 mars 1917 à Champigny, dans son domicile de la route de Joinville. il était âgé de 50 ans et avait eu un fils.

C’est probablement ce dernier, Gabriel Eugène Greninger, qui sera trésorier puis vice-président en 1923-1925 du club cycliste Joinville Sportif.

La rue du Canal

 

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28 novembre 2019 4 28 /11 /novembre /2019 00:01

Nicolas Raymond Arthur Martin naît le 6 décembre 1873 à Blécourt (Haute-Marne). Il est le de fils Marie Louise Grandjean, 39 ans, aubergiste et de son mari Claude Adolphe Martin, scieur de long.

Une hernie inguinale le dispense, en 1893, de faire son service militaire. Il est alors étudiant et réside à Malroy (Haute-Marne). Il séjourne deux ans plus tard à Moulins-Engilbert (Nièvre) puis revient en Haute-Marne, d’abord à Dammartin puis à Rachecourt-sur-Marne. Il y est instituteur et épouse, en septembre 1902 à Joinville (Haute-Marne) Maria Joséphine Renaut, fille de cultivateurs.

Après avoir vécu un an à Harricourt, il est en 1904 aux forges de Marnaval, à Saint-Dizier, toujours en Haute-Marne. à la fin de cette même année, il s’installe en région parisienne, d’abord à Paris (12e arr.) rue de Wattignies puis enfin, définitivement en novembre 1908, à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne). Il emménage au 28, rue de Paris et travaille depuis 1907 comme comptable dans la société cinématographique de Charles Pathé, qui s’est installée dans un an plus tôt dans les quartiers de Polangis et Palissy.

Pendant la première guerre mondiale, Raymond Martin est affecté à la 22e puis à la 24e section de Commis et ouvriers d'administration (COA) ; il est démobilisé en janvier 1919.

Après-guerre, jouissant d’un appui manifeste des dirigeants de la firme Pathé, Raymond Martin va s’engager de manière intense dans la vie sociale.

En 1927, il donne de cours de comptabilité à Joinville pour l’Association philotechnique, société d’éducation populaire. Il poursuit ses cours en 1937.

Délégué de la mutuelle du cinéma, Raymond Martin reçoit plusieurs récompenses à ce titre en 1930 et 1935. Il joue également un rôle dans la section de Joinville de la Mutualité scolaire de Paris.

Prenant en 1931 la succession de l’ancien maire de la commune, Stephen Durande Raymond Martin préside la Société symphonique de Joinville, qui avait été fondée en 1908. Il exerce toujours cette fonction fin 1935.

C’est également en avril 1931 que Raymond Martin est désigné par le préfet de la Seine en tant que membre du conseil d'administration de l'Office public d'habitations à bon marché de la commune de Joinville-le-Pont, qui vient d’être constitué. Comme à la Symphonie, il y côtoie Marcel Mayer, le directeur de l'usine Pathé.

Pour établir la liste électorale des élections prud’homales en 1932, Martin (probablement Raymond) est choisi au titre des employés, à côté de Penneret, patron, et Fusibet, ouvrier.

Enfin, lors de la création du vestiaire municipal en janvier 1936, Martin (sans doute Raymond) y contribue.

Les multiples engagements de Raymond Martin lui valent nombre de décorations. Il reçoit les Palmes académiques comme officier d’académie en 1931 puis officier de l’instruction publique en 1937. Il obtient la médaille de la mutualité en 1935 après une mention honorable en 1930. On lui attribue également la médaille de bronze de la prévoyance sociale, encore en 1937. Enfin, il est détenteur en janvier 1939 d’une médaille d’honneur du travail. Il est alors âgé de 66 ans.

Sa date et son lieu de décès ne sont pas connus.

Atelier de mécanique de l'usine Pathé-Nathan de Joinville

 

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