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26 décembre 2018 3 26 /12 /décembre /2018 00:01

Constant Gobert naît le 22 janvier 1860 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Henriette Busseuil et de son époux Jules Gobert, tailleur.

Il réside au moins depuis 1891 dans la commune voisine de Joinville-le-Pont, rue des Corbeaux (act. avenue des Canadiens), dans le Bois de Vincennes où il exploite en 1911 des boxes à chevaux, activité liée à l’hippodrome tout proche de Vincennes. Il est mentionné avec la profession d’employé.

Lors de son mariage, en août 1903 à Saint-Maurice, le domicile mentionné est celui de sa mère, rue de la Révolution à Montreuil (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il épouse Marie Jeanne Madeleine Bour, couturière à Saint-Maurice.

À l’occasion des élections municipales de mai 1912, Gobert s’inscrit sur la liste radicale dissidente d’Ernest Mermet, qui arrive en seconde position au premier tour. Elle fait alliance avec les candidats socialistes SFIO (Lebègue, Laruelle) et les libéraux et conservateurs (Gallas, Dalbavie) pour l’emporter, au second tour, face à la majorité sortante radicale-socialiste, conduite par Émile Briolay après la retraite de l’ancien maire Eugène Voisin. Les dissidents radicaux ont 10 élus, dont Gobert, tandis que les socialistes en ont 7 et les libéraux 6. L’oncle de Constant Gobert, Stéphane Gobert, avait été conseiller municipal jusqu’à son décès en 1902.

Au sein du conseil, Constant Gobert joue un rôle politique, puisqu’il est désigné à plusieurs reprises comme électeur sénatorial.

Son âge faisant qu’il n’est pas mobilisé pendant la première guerre mondiale, Gobert fait partie de la dizaine de conseillers municipaux qui assument le travail de l’administration. Il est proche du maire, qu’il soutient lors des conflits internes avec les socialistes sur le prix du gaz en février 1916. Il se solidarise également, à la même période, avec Mermet lorsque ce dernier est attaqué, par les radicaux-socialistes, pour sa gestion d’un legs reçu au bureau de bienfaisance de la part de la société Bi-Métal. Avec onze autres élus, Gobert dénonce la « diffamation et calomnie » dont serait l’objet Mermet, affirmant « Nous sommes vos collaborateurs, vos complices ! Non seulement nous approuvons votre manière de faire, mais nous y applaudissons. »

En mai 1916, Gobert participe à une matinée artistique au service des œuvres de guerre du maire et de l’hôpital n° 5, installé dans le château du Parangon, à Joinville. Il s’occupe de la vente d’un stock de charbon aux habitants et est membre d’un comité d’action agricole, constitué pour gérer les jardins potagers créés sur les terrains mis à disposition par Chavignot, ingénieur et propriétaire du domaine de Polangis.

Gobert fait partie de la demi-douzaine d’élus qui participent aux évènements locaux, comme la Distribution des prix des écoles en 1917, la manifestation patriotique de la section locale des cheminots de Saint-Maur et Joinville en septembre 1918 ou le Noël des enfants après la fin du conflit militaire.

Le scrutin municipal de novembre 1919 voit s’affronter trois listes, les radicaux réunifiés avec des socialistes indépendants, les socialistes SFIO et les libéraux. Gobert est fidèle à Henri Vel-Durand, qui a pris la succession de Mermet pour conduire la liste d’union républicaine et sociale. Il obtient au premier tour 845 voix sur 1 694 suffrages exprimés pour 1 715 votants et 2 491 inscrits. Avec 48,9% il est à trois voix de la majorité absolue, qui lui aurait permis d’être élu, et arrive en seconde position, derrière Henri Poitevin, également conseiller sortant, des candidats de sa liste. Au second tour, Gobert arrive en tête, avec 978 votes sur 1 518 exprimés et 1 537 votants, soit 64,4%, face aux socialistes, les libéraux s’étant retirés.

Malgré son score, Gobert n’est pas désigné comme adjoint au maire. Il reste pourtant actif au sein du conseil municipal et se présente de nouveau en mai 1925 sur la liste Henri Vel-Durand, opposée cette fois aux radicaux-socialistes (qui mènent avec Émile Briolay un groupement de carte des gauches), tandis que les libéraux l’ont rejointe. Intitulée Union républicaine pour la défense des intérêts communaux, la liste soutient un programme soutenant l’application « sans rigueur et sans sectarisme » des lois de laïcité, le maintien de l’octroi pour les marchandises à l’entrée de la commune et l’économie dans les dépenses budgétaires.

Gobert figure en troisième position sur la liste, qui obtient 1 080 voix en moyenne, soit 47,5% des suffrages exprimés ; tous les candidats sont élus au second tour face au cartel des gauches, après le retrait des communistes présent au premier tour.

Après le décès d’Henri Vel-Durand, c’est Stephen Durande qui prend la succession à la mairie. Il constitue une liste de concentration républicaine, comparable à celle de 1925 et orientée nettement à droite, face de nouveau au cartel des gauches d’Émile Briolay (radicaux-socialistes, socialistes SFIO et socialistes indépendants) et aux communistes conduits par Roger Bénenson.

La liste Durande arrive en tête au premier tour, Gobert obtenant le sixième score avec 919 voix pour 2 126 exprimées (43,2%) pour 2 969. Cependant, au second tour, malgré le maintien des communistes, le cartel des gauches emporte la majorité avec 22 élus, tandis que la concentration républicaine se contente de cinq sièges, dont celui de Gobert. Durande est éliminé et Briolay devient maire.

Constant Gobert meurt le 13 mai 1930 à Joinville. Il était âgé de 70 ans et résidait alors quai Beaubourg, après avoir emménagé rue du Pont après la première guerre mondiale. Il est remplacé lors d’un scrutin partiel en octobre 1934. Un hommage lui est rendu par la nouvelle municipalité après les élections municipales de mai 1935. Il avait exercé 18 ans de mandat. Il n’avait pas d’enfant. Son épouse, Jeanne, fut très active dans une association humanitaire, la société de l’Allaitement maternel.

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22 décembre 2018 6 22 /12 /décembre /2018 00:01

Joseph Gustave Busseuil naît le 21 avril 1858 à Saint-Maurice (Seine, act. Val-de-Marne). Il est le fils d’Henriette Marie Busseuil, couturière, dont le mariage en novembre 1858 avec Jules Gobert apportera à Gustave une légitimation et le nom de Gobert.

Il poursuit l’activité de son père, décédé en août 1880, et de sa mère comme restaurateur et marchand de vins à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), commune limitrophe de Saint-Maurice. Ils sont installés rue des Corbeaux (act. avenue des Canadiens), en bordure du Bois de Vincennes et près du champ de courses de chevaux.

La fréquentation de l’hippodrome se faisait principalement depuis la garde de chemin de fer de Joinville, mais l’accès au bois était malcommode car il fallait traverser les voies. Avec quatre autres commerçants (Bégat, Bisson, Derocq et Jouvet), Gobert est à l’initiative en novembre 1889 d’une pétition pour réclamer un passage souterrain.

Gobert se marie en février 1884 à Coulommiers (Seine-et-Marne) avec Adèle Lise Leauté ; ils auront une fille la même année.

En avril 1890, Gobert organise dans son établissement un « banquet gras » à l’occasion du vendredi saint pour les libres-penseurs et anticléricaux de la ville, dont le publiciste Henry Vaudémont, le conseiller municipal Alphonse Demeestère ou le député Jules Ferdinand Baulard. Ce repas est l’occasion de la fondation d’une une société de libre-pensée à Joinville, branche du groupe La Raison, historiquement basé à Bry-sur-Marne. La cotisation est de 4 francs par an et le président est Henry Vaudémont, connu comme journaliste et polémiste sous le pseudonyme de Gringoire.

Avec notamment les cafés Tilly et Bossu ou l’hôtel Demeestère, l’établissement de Gobert est l’un de ceux qui diffusent régulièrement les invitations aux manifestations et banquets organisés par les radicaux-socialistes dans la commune.

L’historien Basile Nivelet mentionne le nom de J. Gobert comme membre du conseil municipal de Joinville en 1892. Cependant, le Bulletin municipal officiel de Paris confirme que c’est bien son oncle Stéphane Gobert qui est réélu cette année-là.

Son activité rencontre cependant des difficultés économiques, puisqu’il est déclaré en faillite en septembre 1897. Cet incident provoquera son départ de Joinville et sera suivi de son divorce en septembre 1899.

Gustave Gobert, devenu représentant de commerce,  se remarie à Paris (12e arr.) en mars 1904 avec Mathilde Victorine Jacquard. Un jugement prononcera leur séparation de biens en août 1907. Il vit alors à Pantin (Seine, act. Seine-Saint-Denis) et est employé de commerce.

La presse nationale relate début juillet 1914 le « singulier accident » dont est victime Gustave Gobert, alors représentant de commerce et âgé de 56 ans, résidant rue de la Forge, à Noisy-le-Sec (Seine, act. Seine-Saint-Denis). Il se trouvait hier sur la plate-forme d'un tramway électrique se dirigeant vers la place Saint-Augustin à Paris (8e arr.), depuis le cours de Vincennes (12e arr.). Au moment où le véhicule passait rue Bolivar (19e arr.), il reçut en pleine figure une petite balle de caoutchouc durci, lancée par des gamins, selon le commissaire chargé de l’enquête. Gobert s’étant évanoui, on fit arrêter le tramway et des agents le conduisirent à l’hôpital ophtalmologique du docteur de Rothschild où l’on constata qu’il avait l'œil gauche crevé.

La date de décès de Gustave Gobert n’est pas connue.

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20 décembre 2018 4 20 /12 /décembre /2018 00:01

Stéphane Gobert naît le 2 mai 1843 à Saudrupt (Meuse). Il est le fils de Louise Testique et de son époux Henri Gobert, fileur.

Stéphane Gobert est tailleur de limes à Paris en 1866, un métier lié à la corporation des taillandiers, définitivement disparu en France (et sans doute en Europe de l’ouest) en 2005. En 1741, Philémon Louis Savary des Bruslons, chanoine de l'église royale de Saint-Maur-des-Fossés, édite le Dictionnaire du commerce, ouvrage posthume de son frère Jacques, inspecteur général des manufactures, qui décrit les modalités de production : « La trempe des limes se fait avec une composition de suie de cheminée bien sèche & bien dure qu'on bat & qu'on détrempe avec de l'urine & du vinaigre ; à quoi l'on ajoute du sel commun, en sorte que le tout se réduise en consistance de moutarde. Après que les limes ont été taillées, & qu'on les a frottées de vinaigre & de sel pour en ôter la graisse qu'on avait mis dessus pour les tailler, on les couvre de cette composition, & les ayant mises plusieurs ensemble en un paquet dans de la terre glaise, on les met au feu, d'où quand elles ont pris une couleur de cerise, ce que l'on voit par le moyen d'une petite verge du même acier qu'on appelle esprouvette, on les retire & et on les jette dans de l'eau de fontaine ou de puits toute la plus froide qu'il se puisse. »

En août 1866, Stéphane Gobert épouse Zima Florentine Moignard, fille de cultivateurs de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) et descendante d’un notable de la commune pendant la période révolutionnaire, Jacques Moignard. Le couple s’installe à Joinville, rue des Corbeaux (act. avenue des Canadiens), en bordure du Bois de Vincennes.

Lors des élections municipales de mai 1878, Stéphane Gobert participe à une liste républicaine qui bat le maire sortant bonapartiste, Louis Ferdinand Rousseau, et ne laisse qu’un seul siège aux royalistes orléanistes. Gabriel Pinson est élu maire.

En septembre 1879, contrairement à la majorité du conseil municipal, Gobert refuse de voter un blâme contre un de leurs collègues, Alphonse Demeestère, qui avait lancé une collecte en faveur d’un ancien communard, Adolphe Morandy.

En janvier 1881, un groupe de conseillers municipaux de Joinville (Demeestère, Diot, Berné, Vaudey, Bessault et Gobert) publie, dans le quotidien Le Mot d’ordre, une lettre Aux électeurs républicains démocrates de Joinville-le-Pont. Regrettant qu’aucune réunion électorale ne soit prévue, ni par le conseil municipal sortant, ni à l’initiative des électeurs, ils décident de ne pas se présenter tout en assurant avoir exercé leur « mandat avec honnêteté, indépendance et patriotisme. »

C’est de nouveau aux côtés de Gabriel Pinson que Stéphane Gobert se présente de nouveau pour des élections municipales en mai 1888 ; la liste du maire s’oppose à une liste radicale-socialiste conduite par Alphonse Demeestère avec plusieurs conseillers sortants. Les républicains modérés l’emportent avec 18 sièges contre 3 aux radicaux. Gobert est élu dès le premier tour avec 347 voix sur environ 775 électeurs inscrits et plus de 425 votants. Lors de l’élection municipale complémentaire qui suit la mort de Gabriel Pinson en juillet 1888, Gobert soutient la candidature d’Amédée Gosset, mécanicien, avec « un groupe d’électeurs de la commune attachés aux institutions républicaines », élu conseiller municipal, et vote en faveur d’Eugène Voisin, qui devient maire.

À partir de 1890, Gobert se rapproche des radicaux et du député Jules Ferdinand Baulard. En octobre 1891, il participe à la première réunion de compte-rendu de mandat organisée à Joinville sous la présidence Baulard.

Au cours du scrutin municipal de 1892, les radicaux rejoignent la liste d’Eugène Voisin qui emporte 22 des 23 sièges à pourvoir, contre un à une liste classée à droite, conduite par Bocquentin et le Dr Barborin. Gobert est réélu dès le premier tour, la liste Voisin ayant près de 70% des suffrages. Il siège dans la commission scolaire et celles des fêtes, du marché, du chauffage ainsi que de la bibliothèque.

L’historien Basile Nivelet mentionne J. Gobert comme élu en 1892 ; cependant, le Bulletin municipal officiel de Paris confirme que c’est bien Stéphane Gobert qui est réélu cette année-là.

Pour les élections municipales suivantes, en mai 1896, la liste Eugène Voisin, sur laquelle figure toujours Gobert, est réélue sans concurrents avec une moyenne de 800 voix pour 918 électeurs inscrits. Son rôle politique s’accentue : il est électeur sénatorial en juin 1897 et délégué de la commune à la Ligue Paris-Banlieue en décembre de la même année.

La liste Eugène Voisin est à nouveau intégralement réélue dès le premier tour en mai 1900, malgré la présence de candidats d’un comité électoral socialiste-révolutionnaire. Gobert obtient 639 suffrages pour 1 096 inscrits.

S’engageant de nouveau pour les élections législatives de mai 1902 en faveur d’Adolphe Maujan, successeur de Jules Ferdinand Baulard, Gobert est délégué du groupe radical-socialiste de Joinville au sein du comité d’union et d’action républicaines de la 2e circonscription de Sceaux.

Avec 10 de ses collègues, contre 5 et une abstention, Gobert vote contre l’autorisation des Sœurs enseignantes de la Providence cours d’une séance du conseil municipal en juin 1902.

Conjointement avec un autre élu municipal, Théodore Létang, Gobert avait été président de la Fanfare municipale de Joinville en 1889.

Stéphane Gobert meurt à son domicile, 7, rue des Corbeaux, le 4 juin 1903 Joinville, à l’âge de 60 ans. Il avait eu trois enfants. Son neveu, Constant Gobert, fils de son frère Jules, sera également conseiller municipal de Joinville-le-Pont (1912-1930).

 

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12 novembre 2018 1 12 /11 /novembre /2018 00:01

Robert Amand Victor Brouillon naît le 19 novembre 1890 au Havre (Seine-Inférieure, act. Seine-Maritime). Il est le fils de Marguerite Massé et de son époux Gustave Désiré Isidore Brouillon, négociant comme son père et son beau-père.

Le père, devenu fondé de pouvoirs à la raffinerie de sucre Say, s’installe à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), avenue du Parc, dans le quartier de Polangis vers 1906. Il y meurt en mars 1910 et est décoré le même mois (mais à titre posthume) des Palmes académiques en tant qu’officier d’académie.

Robert Brouillon est comptable aux usines cinématographiques Pathé, à Joinville où il entre vers 1906. Son frère Marcel Brouillon (1889-1959), exerce le même métier dans l’entreprise de bois Penneret, dans la même commune. Ils résident tous deux, avec leur mère, dans la demeure familiale joinvillaise.

Pendant la première guerre mondiale, Robert Brouillon, alors maréchal des logis au 13e régiment d’artillerie, est cité à l’ordre de la division pour son comportement.

Dans la commune de Saint-Maurice, voisine de Joinville, Robert Brouillon épouse en juin 1921 Annonciade Marie Martinaggi. Il se remarie, en septembre 1927 à Vincennes, avec Victorine Amélie Dalstein.

N’ayant pas eu d’engagement politique connu, c’est probablement son frère Marcel et non Robert qui est le Brouillon candidat sur la liste de droite lors des élections municipales de Joinville en novembre 1919. L’un des deux est récompensé en tant que professeur de comptabilité, probablement dans le cadre des cours du soir de l’Association philotechnique.

Membre de la Société des amis de Vincennes (1926-1929), Robert Brouillon est également administrateur de l'œuvre des jardins ouvriers de Vincennes. Il reçoit à ce titre une médaille de bronze de la prévoyance sociale en janvier 1928.

Robert Brouillon meurt le 27 novembre 1935 à Joinville. Il était âgé de 45 ans et ne semble pas avoir eu d’enfant.

Studios Pathé Joinville en 1925

 

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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 01:01

Paul Eugène Henry Jodelay naît le 5 avril 1884 à Malakoff (Seine, act. Hauts-de-Seine). Il est  fils d’Alix Jeanne Charlot, couturière, et de son époux Eugène Jean Baptiste Paul Jodelay, piqueur des ponts et chaussées.

Embauché en décembre 1899 par la préfecture de la Seine, à l’âge de 15 ans, Paul Jodelay y travaille comme commis dessinateur au service des chemins de fer métropolitains. Il est en 1920 au Service de la voie publique, du nettoiement, de l'éclairage et des plantations puis en 1921 au service d'Architecture. Il réussit le concours de conducteur des travaux de Paris en 1927, affecté au bureau de la comptabilité de la direction des services d'Architecture et des Promenades.

Ayant effectué un service militaire en 1903-1904, Paul Jodelay est lieutenant de réserve en 1934. Son frère, Jean Isidore, a été tué pendant la première guerre mondiale.

Installé avec ses parents dans le Bois de Vincennes à la Ferme de la Faisanderie de Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) en 1902, Jodelay dispose d’un logement personnel dans la commune, rue de Paris, en 1909. Il se marie en avril de cette année à Paris (19e arr.) avec Rachel Amélie Massé, puis est veuf dès novembre 1911. Il se remarie avec Lucie Isabelle Guillaume.

Le club cycliste Joinville Sportif confie en avril 1924 le poste de secrétaire général à Jodelay, en remplacement de René Henri Graillat. Ses deux frères, Eugène et Henri, seront eux-aussi administrateurs du club. Il est vice-président en 1929 et réélu à ce poste en octobre. Il en est le président en 1933.

C’est sans doute son père Eugène Jodelay (mais ce peut également être Paul) qui est candidat lors des élections municipales de novembre 1919 sur la liste libérale du Bloc indépendant conduite par Jules Beauvais, conseiller municipal. La liste n’a pas d’élu et se retire au second tour, qui voit la victoire d’Henri Vel-Durand, élu maire.

Lors des élections municipales partielles d’octobre 1934, Paul Jodelay est candidat sur la liste des républicains indépendants, proche de la majorité municipale de cartel des gauches, et menée par Antoine Liou. Elle s’oppose à une liste de concentration républicaine, plus marquée à droite, et à deux listes communiste et socialiste. Jodelay recueille 602 voix sur 2 297 suffrages exprimés (26,2%) pour 2 360 votants et 3 225 inscrits. La liste n’a pas d’élu et se retire au second tour devant celle de concentration républicaine.

L’année suivante, avec les élections municipales générales de mai 1935, Jodelay rejoint la liste de l’Union des républicains, dont Frédéric Bautsch est le promoteur. Face à la municipalité sortante de centre-gauche, dirigée par Georges Briolay, et aux listes communiste et socialiste, l’Union des républicains, nettement marquée à droite, est en tête au premier tour. Jodelay obtient 937 voix sur 2 856 suffrages exprimés (32,8%) pour 2 923 votants et 3 433 inscrits. Elle emporte au second tour, marqué par l’union des candidatures de gauche, 25 des 27 sièges à pourvoir, les communistes en ayant deux. Jodelay est élu après avoir enregistré 1 171 voix sur 2 899 suffrages exprimés (40,4%) pour 2 924 votants. Emile Lesestre est élu maire.

Paul Eugène Jodelay décède le 6 décembre 1936 à Joinville. Il était âgé de 52 ans et veuf de sa deuxième épouse depuis mars 1934. Il vivait dans le quartier de Palissy, avenue Galliéni. Son fils Roger Eugène Paul (né en 1913), orphelin, obtient un secours du conseil municipal de Paris 1937. Sergent pendant la deuxième guerre mondiale, il est fait prisonnier et détenu au camp de Charleville dans les Ardennes françaises. C’est probablement lui qui, ingénieur chimiste, rejoint en 1958 l’Association des anciens de la météorologie militaire. Est-ce lui le Roger Jodelay, décorateur de cinéma sur plusieurs films (La Communication, de Domingue Rollin ou Topaze, de Marcel Pagnol) et productions télévisuelles (Vieille France d’André Michel  ou Les Enquêtes du commissaire Maigret) ?

Paul Jodelay était titulaire de plusieurs décorations : médaille d’honneur communale en décembre 1927, chevalier du Nichan el-Anouar au titre de l’exposition coloniale en mai 1933, médaille d'argent de l’éducation physique en septembre 1934.

Le bureau de Joinville Sportif en 1933

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12 mai 2018 6 12 /05 /mai /2018 01:01

Eugène Jean Baptiste Jodelay naît le 16 février 1853 à Paris (10e arr.). Il est le fils d’Appoline Mottu, couturière, et de son époux, Félix Alexandre Jodelay, jardinier, originaire de l’Indre.

Devenu piqueur des ponts et chaussées pour la mairie de Paris (agent technique, surveillant de travaux), Jodelay épouse en mai 1876 à Paris (1er arr.) Marguerite Orlhac, lingère ; elle décède en janvier 1880, après avoir donné naissance à une fille. Jodelay se remarie, en avril 1881 à Paris (7e arr.) avec une cousine germaine, Alix Jeanne Charlot, couturière. Elle met au monde 12 enfants entre février 1882 et avril 1896, dont trois fois des jumeaux.

Travaillant d’abord au service de la Voie publique il passe à celui des Promenades et plantations en 1886, devient agent comptable du dépôt de matériaux de la rue des Bernardins en 1890, à la direction des services d'Architecture en 1901 et prend sa retraite en 1903 en qualité d’adjoint technique principal des Promenades et plantations.

Si son salaire est celui d’un contremaître de la fonction publique, Jodelay semble avoir des difficultés à loger sa grande famille. Il réclame et obtient plusieurs secours entre 1899 et 1901. Les Jodelay déménagent fréquemment, puisqu’on leur connaît douze adresses entre 1876 et 1902, dans les arrondissements du sud de Paris, à Malakoff (Seine, act. Hauts-de-Seine), à Saint-Mandé (Seine, act. Val-de-Marne) puis à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne) où ils se fixent dans la Ferme de la Faisanderie, au sein du Bois de Vincennes. Eugène Jodelay y élève ses enfants après le décès de sa femme en 1909 ; son frère, Jules Alexandre, également ancien piqueur des ponts et chaussées pour la mairie de Paris, réside avec lui.

Parallèlement à son activité d’employé, Jodelay est également un inventeur. Il est félicité et récompensé par le conseil municipal de Paris en mai 1894 pour avoir mis au point un nouveau collier de joints de tuyaux d'arrosage à la lance, invention dont il laisse le bénéfice à la Ville, ne voulant en tirer aucun profit personnel. C’est le fournisseur de la commune, Dalifol et Cie, qui prend, en son propre nom, un brevet d’invention. Il fonde en 1895 la société Laurens, Jodelay et Tournel, qui exploite un système d'arrosage antiseptique (brevet d’avril 1894) et un procédé de mélange automatique de liquides avec de l'eau sous pression (brevet de juillet 1894). Les brevets sont protégés dans de nombreux pays (États-Unis, Royaume-Uni, Italie, Allemagne, Espagne). Ils font l’objet de commentaires favorables lors du premier congrès d’assainissement et de salubrité, tenu à Paris en 1897.

Pendant la première guerre mondiale, Jodelay devient vice-président du Comité d’action agricole, mis en place à l’initiative de Chavignot, ingénieur et propriétaire du domaine de Polangis à Joinville. Formé en avril 1917, le comité attribue des parcelles de 300 à 400 m² aux habitants de la commune souhaitant mettre en place des jardins potagers. Toutes les demandes ont pu être satisfaites et environ 200 jardins sont établis dont 198 sur les terres de Chavignot. Ils couvrent 6,16 ha, plus 5,58 ha attribués aux soldats soit au total près de 12 hectares. En juillet la même année, le ministre de l’agriculture, Fernand David, vient visiter les jardins et leur fait attribuer du fumier de l’armée.

Eugène Jodelay participe à la distribution des lots et prodigue des conseils notamment dans l’hebdomadaire la Gazette de l’Est, où il tient une rubrique régulière. Il était, depuis juillet 1911, chevalier du mérite agricole.

C’est sans doute Eugène Jodelay (mais ce peut également être son fils Paul) qui est candidat lors des élections municipales de novembre 1919 sur la liste libérale du Bloc indépendant conduite par Jules Beauvais, conseiller municipal. La liste s’oppose à celle d’Henri Vel-Durand, radical dissident, qui rassemble des radicaux-socialistes et des socialistes indépendants, et à celle de parti socialiste SFIO. Au premier tour, Jodelay a 431 voix sur 1 694 suffrages exprimés (25,4%) pour 1 715 votants et 2 491 inscrits. La liste n’a pas d’élu et se retire au second tour, qui voit la victoire d’Henri Vel-Durand, élu maire.

Eugène Jodelay meurt le 13 février 1927 à Joinville. Il était âgé de 73 ans. Parmi ses 13 enfants les 4 garçons auront un rôle public.

L’aîné de ses fils, Paul (1884-1936), préside le club Joinville Sportif, se présente à plusieurs reprises lors d’élections municipales et est élu en 1935. Son deuxième garçon, Jean Isidore (1891-1914), comptable, meurt au début de la première guerre mondiale le 10 décembre 1914 à Zillebeke, en Flandre-Occidentale (Belgique).

Ses deux derniers fils, les jumeaux Henri Marcel (1896-1969) et Eugène André (1896-1968) seront tous deux également administrateurs de Joinville Sportif. Le premier est, comme son père, un inventeur, faisant breveter en avril 1930 un moteur à explosion à propulsion circulaire. Le second est fonctionnaire au ministère des affaires sociales, au secrétariat général de la main-d’œuvre.

La Ferme de la Faisanderie en 1912

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6 septembre 2017 3 06 /09 /septembre /2017 01:01

François Alfred Gassion naît le 8 décembre 1863 à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Il est le fils de Marie Catherine Coinchelin et de son mari, Charles Louis Alfred Gassion, cheminot, chef de train.

Venu en région parisienne, Alfred Gassion devient lui aussi employé au chemin de fer de l'Est. Il participe le 8 juillet 1887 à la manifestation, organisée par la Ligue des patriotes, de Paul Déroulède pour protester contre l’envoi à Clermont-Ferrand du meneur populiste, le général Boulanger. Le rassemblement se fait à la gare de Lyon pour empêcher le départ du train, l’objectif étant de se rendre ensuite à l'Élysée. Arthur Gragnon, préfet de police, fait bloquer les manifestants place de la Bastille. Il fait procéder à vingt-et-une arrestations, dont huit sont envoyés au Dépôt sous la prévention de rébellion et d'outrage aux agents ; ils sont âgés de 16 à 26 ans et Alfred Gassion figure parmi eux.

Le journal L’Intransigeant écrit que « De l’enquête ouverte sur la manifestation de la gare de Lyon, il résulte que les dégâts matériels sont insignifiants : quelques, vitres brisées, deux boiseries défoncées et trois ou quatre, banquettes démolies, voilà tout ». Il considère que « les agents se sont rués comme des bêtes féroces sur de paisibles citoyens » et que l’incrimination de « rébellion et outrages aux agents » est un « fallacieux prétexte. »

Jugé par la dixième chambre du tribunal correctionnel de la Seine le 12 juillet, Alfred Gassion est condamné pour outrages et violences à la deuxième plus lourde peine, soit deux mois de prison et 16 francs d'amende.

Devenu comptable, Alfred Gassion s’engage dans la franc-maçonnerie. En 1888, il est membre de la loge La Ruche libre (Paris) et « garant d'amitié » de loge Le Globe (Vincennes). Le congrès maçonnique du 3 juin 1888 à Paris adopte à une très large majorité un ordre du jour antiboulangiste : « Considérant que la Franc-Maçonnerie ne peut, sans manquer à ses traditions démocratiques, rester indifférent devant l'agitation plébiscitaire et césarienne tentée sur le nom d'un homme; Jettent le cri d'alarme et font appel à tous les maçons de France pour protester contre la propagande boulangiste et pour défendre contre toutes ses attaques la cause de la Liberté et de la République ». La Ruche libre participait au congrès.

Installé à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), Gassion organise en août 1888 une cérémonie pour le mariage de sa sœur Antoinette avec Edouard Martin, qui se tient au temple maçonnique, de Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne) et rassemble dans une tenue blanche extraordinaire les deux loges La Ruche libre et Le Globe. La fanfare municipale de Vincennes apporte son concours à la fête, qui se conclut par une conférence de Louis Amiable, grand ordonnateur du grand collège des rites et ancien membre du conseil de l'ordre du Grand Orient de France, également maire du 5e arrondissement de Paris.

S’il semble s’être éloigné des boulangistes, Gassion préside cependant une réunion qu’ils organisent à Joinville-le-Pont le 24 avril 1890 autour de leur candidat aux élections cantonales, Wattier. Les boulangistes veulent faire adopter un ordre du jour présentant les boulangistes comme seuls révisionnistes de bonne foi. Combattu par le journaliste Henry Vaudémont, il est, selon ce dernier, repoussé par 28 voix contre 37. Cependant, les boulangistes le déclarent adopté malgré les protestations du président Gassion.

Le propre mariage d’Alfred Gassion, en septembre 1891, sera également une manifestation maçonnique. Il épouse Marie Catherine Blanche Carrère à la mairie du 11e arrondissement de Paris. Le député radical Jules Ferdinand Baulard est présent, de même que le Dr Laffont, conseiller général de Charenton-le-Pont, également radical-socialiste, et Henry Vaudémont, président du groupe de libre-pensée La Raison, dont Gassion est secrétaire. Une confirmation du mariage est organisée au temple de la loge Le Globe à Vincennes ; Gassion en est également le secrétaire.

Après son mariage, Alfred Gassion s’installe à Paris tout en continuant de participer à l’activité du mouvement de libres-penseurs La Raison, basé à Joinville.

Il s’installe ensuite avant 1900 à Nanterre (Seine, act. Hauts-de-Seine), où naîtront ses trois enfants. Lui-même devient expert en matière de transports et est décoré, en janvier 1904 des Palmes académiques en tant qu’officier d’académie.

En matière politique, Gassion est en 1903 secrétaire général du comité de défense républicaine à Nanterre.

François Alfred Gassion meurt le 20 octobre 1925, à l’âge de 61 ans. Son décès est transcrit à Nanterre, où il vivait 33, rue Sadi-Carnot. Son épouse y réside toujours, en compagnie d’un de ses fils, en septembre 1961.

Médaille de la loge maçonnique de Vincennes Le Globe

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6 juin 2017 2 06 /06 /juin /2017 01:01

Jean Louis Nicolas Lucot naît le 26 brumaire an 4 (15/09/1795) à La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur (future commune de Joinville-le-Pont). Il est le fils de Jean Baptiste Lucot, alors manouvrier puis tailleur de pierre, qui atteindra une relative aisance, puisqu’il sera inscrit sur la liste des électeurs censitaires en 1874. Sa mère, Magdeleine Petit est d’origine modeste et ne sait pas signer. Son grand-père paternel, Louis Lucot était officier municipal (adjoint au maire) jusqu’à la suppression des municipalités communales l’année de la naissance de Jean Louis, en l’an 4 ; il le redeviendra sous le consulat.

Vers 1820 Lucot épouse Marie Félicité Neveu, avec laquelle il aura quatre enfants. Il est d’abord marchand de vins. Il est ensuite, au moins à partir de 1843, entrepreneur de maçonnerie. En 1848, il se situe au cinquième rang sur la liste des électeurs de Joinville par ordre de fortune. Il est chargé de la construction de la première église paroissiale de la commune, Saint Charles Borromée, entre 1856 et 1860 sous la conduite de Naissant, architecte du département de la Seine, en style néo-gothique. Il cède ses affaires à son fils aîné Jean Ferdinand, dans le courant des années 1860.

Le maire Claude Pierre Jacmart le propose comme remplaçant d’un conseiller municipal démissionnaire, et le préfet le nomme en mars 1830 à l’assemblée de La Branche-du-Pont-de-Saint-Maur. L’année suivante, la commune change de maire, avec Laurent Nicolas Pinson, et de nom, devenant Joinville-le-Pont.

Avec l’introduction d’une élection au suffrage censitaire, Lucot est élu en 1834, puis réélu en 1836 et en 1843. Il siège au moins jusqu’au scrutin de juillet 1848. Mais il est possible qu’il reste membre du conseil pendant toute la période, puisqu’il il est à nouveau désigné conseiller municipal en août 1865.

Lucot mobilise ses ouvriers en 1856 pour offrir des dons en faveur de l'armée d'Orient, qui se bat en Crimée. Il siège au bureau de bienfaisance municipal.

L’activité la plus marquante de Lucot sera le commandement de la garde nationale. Joinville qui compte 600 habitants en Paris, mobilise 100 grenadiers, qui constituent la 1e compagnie du 3e bataillon de la 4e légion de la banlieue de la garde nationale, constituée en vertu d’une loi de 1831. Lucot est élu capitaine par ses troupes.

Au lendemain de l’insurrection des partisans de Blanqui et Barbès, groupés dans la Société des saisons et Martin Bernard, le 12 mai 1839, Lucot reçoit l'ordre de se rendre avec sa compagnie au rond-point de la barrière du Trône à Paris. Il refuse, prétextant que ses troupes n’étaient pas assez nombreuses, et reste dans le Bois de Vincennes. Appelé en police correctionnelle pour refus volontaire d'un service obligatoire, il est condamné à six jours de prison et la privation de son grade. L’arrêt est confirmé par la cour royale en juillet 1839.

Cependant, en mars 1840, Lucot est réélu capitaine de la compagnie à une grande majorité, malgré les réserves du marie, président de la session électorale, qui en réfère à l'autorité supérieure après des échanges assez vifs avec les partisans de Lucot. Ce dernier reprendra cependant son poste. Il intervient en 1845 avec les pompiers au cours de l’incendie d’une filature de soie sur une île de la Marne près du village de Gravelle. Il l’occupe toujours en 1846.

Jean Louis Lucot, qui vivait 29, rue de Paris meurt à Joinville le 8 avril 1870 ; il était âgé de 75 ans.

Son fils Jean Ferdinand, qui lui avait succédé dans les affaires, prendra presqu’immédiatement sa relève au sein du conseil municipal.

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2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 01:01

Célestin Louis Lebrasseur naît à Joinville-le-Pont (Seine, act. Val-de-Marne), où il résidera toute sa vie, le 26 juillet 1858. Il est le fils de Louise Eugénie Richard et de son époux Pierre Théodore Lebrasseur, tailleur de limes.

Ajusteur de précision à la direction d'artillerie de la Cartoucherie de Vincennes, il y entre en 1880. En juillet 1899, Lebrasseur fonde et préside une société de secours mutuels, la Caisse de secours pour les malades des ateliers de la cartoucherie de Vincennes ; elle prend la succession d’une précédente mutuelle, dont Lebrasseur était administrateur depuis 1885. Titulaire d’une médaille d’honneur de bronze du ministère de la Guerre, Lebrasseur est décoré en 1912 de la médaille d’or de la mutualité.

Marié en mai 1884 à Joinville avec Louise Eugénie Biarne, il va quitter le domicile de ses parents 18, rue du Pont pour s’installer sur l’île Fanac, où il vivra notamment l’inondation de 1910. Son épouse y exploite un restaurant.

Lors des élections municipales de décembre 1919 Lebrasseur est élu sur la liste d’union républicaine et sociale, conduite par Henri Vel-Durand, radical dissident, qui rassemble des républicains, des radicaux-socialistes officiels et des socialistes indépendants. Il recueille, au second tour, 947 suffrages sur 1 518 exprimés, soit 62%, pour 2 491 inscrits, face à une liste socialiste SFIO.

Lors de la constitution de la section de Joinville de la Ligue de la République, en décembre 1923, Lebrasseur est désigné comme président de séance. La Ligue cherche à unifier la gauche non communiste et rassemble notamment des radicaux-socialistes (Émile Briolay), des socialistes indépendants (Henri Graillat, René Caperon) et des socialistes SFIO (Léon Berthet). La section décide d’apporter son appui aux candidats de gauche qui accepteront son programme minimum. Cependant, Lebrasseur se séparera des autres associés, qui pour la plupart vont soutenir une liste du cartel des gauches, conduite par Briolay. Lebrasseur reste fidèle au maire sortant Vel-Durand ; il est candidat en huitième position sur la liste Union républicaine pour la défense des intérêts communaux en mai 1925 et est réélu, la liste obtenant 1080 voix en moyenne, soit 47,5% des suffrages exprimés au premier tour et emportant tous les sièges au second tour face aux communistes et au cartel des gauches.

Lors d’un concours agricole en septembre 1926, Lebrasseur obtient un prix pour son chien de chasse, un bleu d’Auvergne. Peu après le décès de sa première femme, il se remarie en juillet 1927 avec Pauline Eugénie Maréchal, toujours à Joinville. Ils vivent alors de nouveau sur la rive droite de la Marne, rue de Paris.

Célestin Louis Lebrasseur meurt à Joinville le 20 juillet 1928, pendant son mandat municipal. Il était âgé de 69 ans et avait eu une fille de son premier mariage.

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27 mai 2017 6 27 /05 /mai /2017 01:01

Suite de la biographie de Pierre Vallat.

Lors des élections municipales de mai 1904, Pierre Vallat figure sur la liste du maire sortant, Eugène Voisin, qui est soutenue par les radicaux-socialistes. Elle s’oppose à une liste, dirigée par quatre élus sortants (Dalbavie, Raoult, Provin et Moulinet) que les radicaux qualifient de nationaliste et cléricale et à une liste conduite par Henri Lacroix et Émile Lebègue membres du Parti socialiste de France - Unité socialiste révolutionnaire (PSdF-USR). La liste radicale, avec en moyenne 50,2% des suffrages exprimés obtient 15 sièges dès le premier tour et 7 au second, en concédant un à l’opposition de droite qui avait recueilli 31,9% ; les socialistes, avec 14,9%, n’ont pas d’élus. Vallat avait totalisé 420 votes sur 1 119 votants pour 1 363 inscrits, soit 37,5%.

Lors du scrutin suivant, Vallat, ne se représente pas. Par contre, son concurrent pour le poste de médecin des écoles, Gripon, se porte candidat en tant qu’indépendant et sera élu. Toujours adhérent du comité républicain radical-socialiste, il préside en février 1911 une réunion de compte-rendu de mandat du conseil municipal, particulièrement agitée puisqu’elle se situe dans un moment où une part importante du conseil municipal a démissionné et conteste la gestion municipale.

Toujours au sein du comité radical, Vallat plaide en avril 1911 en faveur de la Société de l’allaitement maternel. Il prend en 1912 la présidence de la mutualité scolaire après la démission de J. Breton, en conflit avec le nouveau maire, Ernest Mermet.

Au cours de la première guerre mondiale, Vallat, comme deux autres docteurs de la commune, est dans une ambulance sur le front comme aide-major dans le 38e régiment d’infanterie territorial. Son ordonnance, un militant socialiste joinvillais, Antoine Duranthon, publie dans la presse locale deux chansons qui lui sont dédiées, la première intitulée « Ah, quel fourbi ! » Il est cité à l’ordre du régiment en juin 1915. Promu en février 1917, il est blessé au début 1918, il est cité à l’ordre de la division et décoré de la croix de guerre.

Après-guerre, Vallat devient, avec son collègue le docteur Giroux, médecin conseil des réformés et mutilés au moment de la constitution de la section de Joinville-le-Pont en janvier 1919.

Le Dr Vallat continue de suivre la situation des écoles, s’adressant au conseil municipal en avril 1923 pour demander la réfection des cours d’école, proposant leur bitumage. Il s’émeut, en août 1925 lors de l’assemblée générale de la Caisse des écoles communale que des élus ne paient pas leur cotisation. Il est également en 1926 le médecin du bureau de bienfaisance. La même année, il participe au conseil d'administration du comité de Saint-Maur, Joinville, Créteil de la Société française de secours aux blessés militaires (Croix-Rouge).

Si Vallat continue d’exercer de nombreuses activités publiques à Joinville jusqu’en 1932, notamment dans le domaine scolaire, il s’installe à Vincennes (Seine, act. Val-de-Marne) où il réside et exerce en 1928.

C’est dans cette ville qu’il se marie en mars 1932 avec Lucienne Marie Louise Valez ; il a alors 59 ans.

Pierre Vallat meurt le 27 février 1960 à Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne). Outre la croix de guerre, il était décoré des palmes académiques comme officier de l’instruction publique et de la médaille de bronze de l’Assistance publique.

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